Cependant, une hésitation le troublait, une peur du Voreux,au milieu de cette plaine rase, noyée sous une nuit si épaisse.A chaque bourrasque, le vent paraissait grandir, comme s'il eût soufflé d'un horizon sans cesse élargi.Aucune aube ne blanchissait dans le ciel mort, les hauts fourneaux seuls flambaient, ainsi que les fours à coke,ensanglantant les ténèbres,sans en éclairer l'inconnu. Et le Voreux, au fond de son trou, avec son tassement de bête méchante, s'écrasait davantage, respirait d'une haleine plus grosse et plus longue, l'air gêné dans sa digestion pénible de chair humaine.