Au moment d’inventer une vie au personnage de mon roman, je me sentis pris d’une grande paresse, si bien que je décommandai tous ses rendez-vous, j’annulai tous ses déplacements, et je le laissai là, avachi sur son canapé ; rattrapé par le remords pourtant, me souvenant du temps où je croyais en la puissance du romanesque, en la beauté des fictions, je rassemblai mes forces et je lui décapsulai une bière.