AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Éric Corbeyran (2252)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Sideshow, tome 1 : Charly

♫À tous les bizarres (oh) les étranges (oh) les bâtards

À tous les monstres, ceux qui dérangent, les mis à l'écart

À tous les parias (oh) les exclus (oh) sans égards [...]

Freaks (freaks) Freaks (freaks)♫

Eddy de Pretto- 2021 -

----♪---♫----🧛‍♂️---🎃---🧛‍♂️----♫---♪----



On domine le monde par la peur et la force

Les deux seules choses que les gens soient capables de saisir

Chacun de nous possède une force

Quand tu l'auras trouvée, je t'expliquerai comment t'en servir...

Jamais entendu parler d'un don (glouglouglou)

aussi saugrenu, je ne dois plus être dans l'coup

Ça ressemble à un don passif

-Vampires- répulsif !?

Aucune emprise malgré les démoniaques créatures

Sauf Violente Emotion comme Onction de Sang Sûr...😈





Une Moralité: Restez bien droit dans vos chaussures,

Et rien ne résistera à la littérature !

Motion spéciale pour les dessins et la peinture
Commenter  J’apprécie          930
Un monde oublié, tome 1

On connaît Edgar Rice Burroughs (1875-1950) surtout pour son œuvre phare : Tarzan seigneur de la jungle.



Cependant, peu avant son succès planétaire, il avait rédigé une première longue nouvelle intitulé le monde de Caspak qui était parfaitement similaire au monde perdu écrit à la même époque par Sir Arthur Conan Doyle. Le cadre est celui d'un continent inconnu peuplé de dinosaures où coexistent également des êtres humains.



C'était paru initialement en 1918 mais il a fallu attendre les années 80 pour une parution en France. On se rend compte également que c'est une œuvre assez intéressante qui allait donner des bases à son fameux Tarzan.



Corbeyran revisite le roman en lui donnant une certaine force et une modernité à toute épreuve. Evidemment, le concept pourrait nous apparaître comme complètement fantaisiste mais c'est savamment bien orchestré en le mêlant à la Première Guerre Mondiale qui a touché tous les océans.



Un mot sur le dessin semi-réaliste de Gabor pour dire qu'il est soigné et assez gracieux. Les paysages préhistoriques sont parfois à couper le souffle. C'est magnifique. Dommage que la couverture n'est guère convaincante et ne reflète pas son beau visuel.



Au final, c'est bien de découvrir une autre facette de ce romancier car il n'y a pas que Tarzan dans son œuvre. Il a fait figure de précurseur dans ce genre. Jurassik Park lui doit beaucoup. Embarquez-vous pour une lecture divertissante sur un scénario assez passionnant.
Commenter  J’apprécie          820
La désobéissance d'Andreas Kuppler (BD)

Il faut savoir que pendant la période où Hitler est monté au pouvoir, il n'a pas eu que des partisans. En effet, certains allemands ont fait dans la résistance, voir la désobéissance même s'ils étaient plutôt minoritaires. Certes, ils étaient pourchassés par la Gestapo et souvent obligés de fuir à l'étranger pour ne pas terminer dans un cachot ou pire en ces temps troublés.



On va s'intéresser à Andréas Kuppler, brillant journaliste de l'époque ayant couvert les Jeux olympiques d'hiver de Garmisch-Partenkirchen en 1936. C'est un homme ouvert qui n'hésite pas à sympathiser avec des américains lui apportant la culture du jazz et du blues. Il a de plus en plus de mal avec l'Allemagne en étant totalement désabusé.



A noter que sa femme Magdalena est une fidèle admiratrice du führer Adolphe Hitler. Bref, un contexte familial assez difficile où l'étau va se resserrer progressivement sur lui.



C'est Corbeyran qui s’attelle au scénario de l'adaptation de ce roman de Michel Goujon dont le thème est le suivant : faut-il se révolter contre un système oppressant ou obéir aveuglement ? Révolte ou soumission ? C'est une problématique qui demeure malheureusement d'actualité.



En effet, beaucoup de peuples dans le monde sont encore confrontés à ce choix décisif pour l'avenir de leur pays. Les russes, les chinois ou les nord-coréens ont par exemple fait le choix de la soumission à leur dictateur et il faut le respecter en n'intervenant pas dans leurs affaires, exception faite quand ils envahissent un autre pays démocratique.



J'ai beaucoup aimé la narration qui est d'emblée assez immersive pour se mettre à la place de cet allemand qui voit son peuple dans l'approbation des valeurs de cette révolution nazie qui allait embraser le monde. Il reste encore des gens qui réfléchissent sans être emporter par l'élan populaire.



On voit également la Gestapo à l’œuvre dans le pays afin de chasser tous les réfractaires au nazisme. Elles usent de moyens vraiment immoraux pour arriver à ses fins. L'interrogatoire finale en est d'ailleurs la meilleure démonstration. C'était réellement un régime inique en son genre dont la barbarie n'est plus à démontrer. Il est vrai que cela inspire encore beaucoup d'état.



J'ai bien aimé la fin qui donne finalement de l'espoir à cette désobéissance civile face à l'immonde régime. Il faut parfois avoir le courage de dire « non ». Et puis, qui sait, on peut avoir un avenir meilleur...



Commenter  J’apprécie          784
Eloge de la faiblesse (BD)

Eloge de la faiblesse est un vibrant plaidoyer pour comprendre la faiblesse et le handicap au travers de la philosophie de vie. Ainsi, Alexandre Jollien qui est handicapé de naissance s'invente un dialogue avec le philosophe grec Socrate et disserte de l'expérience vécue aussi bien dans la joie que la tristesse.



Le thème principal est le regard de l'autre, de la définition de la normalité et de l'acceptation de soi. La moralité est également la construction de soi au travers des autres pour ne pas s'enfermer dans la solitude. Les obstacles doivent être surmontés malgré tout.



C'est vrai que c'est une lecture qui aidera beaucoup de gens à surmonter ces obstacles dans la bonne humeur. Il est clair que le traitement a été effectué avec une certaine finesse sans tomber dans des travers. C'est d'allure assez enfantine dans le dessin et la mise en disposition des images, mais cela cache beaucoup de profondeur et d'humanité. La faiblesse peut cacher une force insoupçonnée.
Commenter  J’apprécie          652
Mort aux cons

Qui n'a pas rêvé d'éradiquer tous les cons de la planète Terre ? Ben, lui, il est passé à l'action. Cela a commencé par la mort atroce d'un chat qui l'avait griffé pour enchaîner avec toute une série d'humains pas très sympathiques. Cependant, tout son entourage va y passer ce qui est un peu plus regrettable.



En effet, c'est le parcours d'un meurtrier qui est minutieusement étudié dans cette BD un peu particulière voire caustique. Il est vrai qu'il donne un sens à tout ses meurtres en voulant éradiquer la connerie de la planète. C'est vrai qu'il y aurait du boulot mais on ne peut pas faire cela. On est tous le con de quelqu'un. Cependant, il s'agit de définir certains critères ce qui ne sera pas chose aisée.



J'ai bien aimé que les choses montent en graduation progressive. On est immergé dans la pensée de quelqu'un qui visiblement ne fait pas grand chose de sa vie. On pourra le trouver assez sympathique comme par exemple Joe Goldberg de la série You ou encore un certain Dexter. Ce ne fut pas ma ligne de pensée car je déteste profondément la violence faite aux animaux.



Cependant, il est vrai que les situations de connerie décrite notamment au niveau des fonctionnaires d'état est assez marquante et agaçante. De là à les tuer, non !



J'ai bien aimé vers la fin sa relation avec le commissaire qui progressivement va resserrer l'étau pour le confondre dans un jeu du chat et de la souris. A noter qu'il faut accepter toute l’invraisemblance des situations car on retrouve généralement assez vite un tueur en série grâce à la technologie moderne. Il y a un côté farce à la manière d'un théâtre de boulevard.



Evidemment, la fin de ce récit est assez marquante. C'est le genre de lecture qui ne laissera pas indifférent le lecteur. J'ai beaucoup aimé l'approche ainsi que l'originalité de cette histoire qui nous insuffle une certaine leçon de vie de manière assez subtile.



Alors, mort aux cons ? Il ne faut souhaiter du mal à personne car cela se retourne toujours contre vous. C'est pas con, hein ?

Commenter  J’apprécie          634
En chemin, elle rencontre

1 femme meurt tous les 2,5 jours en France par an sous les coups de son conjoint (aujourd'hui, l'on en décompte déjà 137).

Le nombre de viols serait de 75000 par an en France.

Selon les estimations de l’OMS, entre 100 et 140 millions de filles et de femmes dans le monde ont subi l’un des trois premiers types de mutilations.

Plus de 15 millions de filles sont mariées de force dans le monde (parfois dès l'âge de 8 ans).

Prostitution forcée, maltraitance, harcèlement, viol, coups, violence, mutilation, crime organisé, barbarie...

Des chiffres et des mots qui donnent le tournis...



Sous la direction de Marie Moinard, investigatrice de ce projet, plusieurs auteurs et dessinateurs de bande dessinée se sont réunis pour cet album. De Kris à Renaud Dillies en passant par Éric Corbeyran, Denis Lapière ou encore Émmanuel Lepage (qui, au passage, nous livre une magnifique couverture). Tous se sentent impliqués et acteurs, cela se ressent dans les préfaces qu'ils signent. Qu'ils/elles soient mari, épouse, père, mère ou enfant, tous se sentent concernés. La nouvelle intitulée "Celle des autres", scénarisée par Kris, dessinée par Nicoby et colorisée par Kness, en est l'exemple flagrant.



Composé d'un strip (empreint parfois d'humour noir, parfois de grande délicatesse) à plusieurs pages, cet album, soutenu par Amnesty International, traite intelligemment de la violence faite aux femmes, un sujet malheureusement toujours d'actualité ... et le constat est de plus en plus sombre.

Sensibiliser, émouvoir, briser le silence...

Pour que les victimes osent porter plainte...
Commenter  J’apprécie          639
14-18, tome 1 : Le Petit Soldat (août 1914)

Paris, février 1919. Les Laborde entrent dans le cabinet d'un médecin. Louis retire l'écharpe qui lui cache la moitié du visage. Et pour cause, Louis est une gueule cassée de la Grande Guerre, la moitié du visage complètement abîmée et des problèmes d'élocution. Le médecin se réjouit tout de même de la cicatrisation qui est en bonne voie et informe le couple que la prothèse devrait arriver la semaine suivante. Elle, trouve qu'il dort mal et mange comme un moineau. Lui, répète inlassablement la même phrase depuis son retour. Elle ne comprend pas pourquoi...

1er août 1914. La fête bat son plein au village. On tire à la carabine, on fait du manège, on danse au son de l'orchestre, on fait un tour dans L'incroyable musée des curiosités, on mange des gaufres. L'on trinque et les esprits s'échauffent parfois. Mais l'ambiance reste bon enfant. Lorsque le tambour se fait entendre, l'on arrête tout et l'on écoute presque religieusement cet avis à la population. L'annonce de la mobilisation, même si ce n'est pas une surprise, a brisé tout élan et chacun repart de son côté, encore ignorant de ce qu'il allait se passer...



Éric Corbeyran nous plonge dans les prémices d'une guerre interminable... Dans ce premier album, d'une série qui en comptera 10, nous sommes à la veille de la mobilisation et l'on fait la connaissance avec un groupe d'amis inséparables. Des amis depuis l'école qui ont tout partagé, traversé les mêmes peines et les mêmes joies. Il y a Denis, Jules, Arsène, Pierre, Louis, Maurice, Jacques et Armand. Autour d'eux, Hermeline, Bernadette, Gilberte, Lucie, Rose, Nicole et Jocelyne. Huit hommes et huit femmes, originaires du même village, qui traverseront la Grande Guerre. À peine le temps de savourer quelques moments d'insouciance que les hommes sont appelés au front. Éric Corbeyran nous offre un album qui, sans verser dans l'originalité, fait montre d'un scénario captivant habité par des personnages très attachants et servi par un graphisme magnifique. Étienne le Roux, entouré de Loïc Chevallier et Jérôme Brizard, nous plonge dans une ambiance passéiste de par ses tons sépia. Les traits sont expressifs, le trait semi-réaliste efficace et les cadrages variés. Rien à redire si ce n'était ces visages, d'hommes et de femmes, qui se ressemblent trop.
Commenter  J’apprécie          632
Paroles de taule

Corbeyran, par l'entremise de détenus, nous livre de forts témoignages sur la condition carcérale. Témoignages de ces hommes qui se retrouvent enfermés, certains pour des délits mineurs, d'autres de plus grande importance. Pour d'autres encore, parce qu'ils étaient le coupable idéal.

Seul dans la cellule ou à plusieurs, les journées sont très longues. Il faut l'occuper, en travaillant, en dormant, en regardant la télé ou en attendant un parloir qui se fait désirer.

Certains se promettent qu'ils ne recommenceront pas, qu'un séjour leur aura fait comprendre ce qu'est la vie en prison. Ils espèrent alors trouver de quoi s'accrocher une fois dehors.

D'autres savent qu'ils replongeront. Parce qu'ils sont ainsi faits. Parce qu'une fois dehors, ils ne savent plus comment vivre, ils auraient besoin qu'on leur réapprenne.



Corbeyran, à travers ces 25 récits, nous donne à voir à travers les barreaux, que ce soit du côté des détenus ou des matons.

Pour cet album, il s'est entouré d'une palette de dessinateurs, de Davodeau à Guérineau en passant par Espé, Sattouf ou Margerin.

Leurs différents coups de crayons donnent à chaque fois une nouvelle dimension à chaque récit. Leur point commun: le noir et blanc. Sobre et efficace.



Juste quelques Paroles de taule à travers ces murs...
Commenter  J’apprécie          540
Paroles de taulards

Les gardes à vue, la prison, les barreaux, les matons, le parloir... comment ces hommes en sont-ils arrivés là? Qu'ont-ils fait (ou refait pour certains) pour se retrouver derrière les barreaux? Quel regard la société porte-t-elle sur les taulards? Et, plus encore, sur ces ex-taulards? Et eux, quel regard portent-ils sur eux-mêmes?



L'association Bd Boum a poussé les portes de la Maison d'arrêt de Blois et deux de ses membres sont allés rencontrer les détenus. Après avoir discuté, échangé, donné et reçu pendant plusieurs semaines, elle a confié ses récits à Corbeyran qui, lui-même, a retravaillé avec eux. Une palette de dessinateurs, d'Etienne Davodeau à Edmond Baudouin en passant par Alfred ou Régis Lejonc, a illustré tous ces récits. Fruit d'un travail de 16 mois, ces Paroles de taulards nous livrent un certain regard sur la prison et sur ses conditions de vie. Non sans rappeler que la punition infligée à ces détenus doit les aider et non les anéantir ou les durcir. Le but est louable et nous incite ainsi à considérer ces personnes en tant que telles. Ces tranches de vie sont profondément humaines et empreintes d'une certaine justesse, le style de chaque dessinateur renforçant ces récits.



Juste quelques Paroles de taulards...
Commenter  J’apprécie          530
14-18, tome 2 : Les Chemins de l'enfer (sep..

Un second tome superbe on entre dans le «vif du sujet», les horreurs de la guerre Corbeyran nous racontent l'histoire de huit compagnons plongés dans l'enfer des tranchées.

Les scènes de combat sont très bien retranscrites, et les moments d'accalmie nous plongent dans le quotidien des poilus.

A l'arrière dans le village d'où sont originaires nos héros, la vie est rythmée par les nouvelles du front.

Et puis il y à l'humour toujours présent malgré le contexte. Bref encore une belle réussite.
Commenter  J’apprécie          520
14-18, tome 7 :  Le Diable rouge (avril 1917)

Avril 1917, la bataille du Chemin des Dames est une boucherie, jacques s'inspire de l'insurrection en Russie et tente de galvaniser les troupes pour arrêter le massacre, il est arrêté et condamné à mort...

Septième tome d'une série remarquable, le désastre de 14-18 au front mais aussi «à l'arrière» est ici bien retranscrit.



A travers cette série, je me rappelle les conversations que j'ai eues avec mon grand-père, qui parlait peu de la guerre mais seulement des généralités et pas du quotidien de l'horreur, il ne pouvait pas. A chaque fois que je tentais de lui parler de la guerre le regard de mon grand-père devenait «humide», alors je n'insistais pas, l'enfant que j'étais ne comprenait pas, aujourd'hui, je comprends...
Commenter  J’apprécie          510
Le cimetière des âmes, tome 1

J'ai toujours apprécié les récits de Corbeyran que cela soit par exemple la saga des Stryges ou « Le régulateur » qui fut d'ailleurs l'une de mes premières découvertes en matière de BD plus mâture que les traditionnels Tintin ou Astérix. Il a été pour moi un auteur clé et un formidable raconteur d'histoires.



Dans la préface, Corbeyran fait le point sur ces dernières années où il a clos certains chapitres. Il nous explique qu'il se réinvente dans un nouveau format, un nouveau concept de BD tout en reprenant son expérience en matière de fantastique. Je dois bien avouer que j'approuve ce type de démarche.



Il est vrai que ces dernières années, il a multiplié les sagas familiales sur le thème de l’œnologie, de la gastronomie, du parfum et du luxe en général. Il semble se démarquer avec ce titre afin de conquérir un nouveau public.



Le cimetière des âmes fait assez comics américain dans le concept. Le dessin est plutôt réussi et le rythme assez soutenu. Nous voilà embarqués dans un nouvel univers qui se démarque un peu.



Je ne sais pourquoi mais j'étais passé à côté de ce titre lors de sa sortie. Il faut dire qu'il y a eu le COVID tout de suite après.



Je ne comprends pas vraiment à ce stade qui est le linceul qui souhaite couvrir la terre d'une armée de mort. On n'a pas l'impression que le monde soit à la Walking Dead. Cependant, il y a des agents d'une unité spéciale qui s'activent pour éviter cela.



Bref, la lecture sera fort agréable avec une aventure mêlant le paranormal avec le fantastique.
Commenter  J’apprécie          500
14-18, tome 1 : Le Petit Soldat (août 1914)

Cette série est une référence, tout a été minucieusement reconstitué, l'insouciance de la jeunesse, les couleurs , les dessins collent à l'époque jusqu'au vocabulaire utilisé.



Le contraste entre le départ au front «la fleur au fusil» et la rencontre avec la mort et l'absurdité de la guerre et des ordres donnés est saisissant.



Une grande réussite, vite la suite...



Commenter  J’apprécie          500
Rosangella

Rosangella vient accueillir son fils Manu à sa sortie de prison. Sans jamais lui avoir demandé pourquoi il est allé en taule et sans jamais lui avoir rendu visite une seule fois en 6 mois, elle vient tout de même le chercher pour le ramener à la maison. C'est là qu'elle retrouve ses deux autres enfants Lisa et Bruno. Ils vivent tous les quatre un peu dans la galère. Les enfants s'occupent des auto-tamponneuses tandis que Rosangella travaille dans le petit manège sur le parking d'un supermarché. C'est d'ailleurs là qu'elle fera la connaissance de Jo, vigile de ce magasin, un homme grand, calme et posé, toujours avec son chien. Malheureusement pour Rosangella, c'est non loin d'ici que vit Max, son ex-mari, qu'elle n'a pas revu depuis 15 ans, depuis ce fameux jour où les coups se sont faits plus violents que d'habitude et que la jeune femme est passée à travers la vitre. Elle porte sur elle et en elle les cicatrices de cette vie avec lui. Petit truand à la semaine qui tombe toujours à pic comme il le dit, il a décidé soudainement de reprendre contact avec sa petite famille, notamment Lisa, dont il tient à souhaiter son dix-huitième anniversaire en grande pompe. C'est avec rancoeur et malveillance que chacun voit le retour de ce père absent dont ils semblent se méfier encore...



Rosangella ou la vie et le combat d'une femme battue qui tentera de se reconstruire...

Quel bien bel album que nous offre ici Corbeyran! Il dresse avec brio, humanité, sensibilité, finesse et rage le magnifique portrait de cette femme que la vie n'a pas épargnée. Il a réussi à retranscrire sans tomber dans le larmoiement le combat de Rosangella dans les épreuves de la vie. Alternant présent et flashbacks, avec une voix-off intimiste, on est plongé dès les premières pages dans l'intimité de cette femme poignante, meurtrie et courageuse. La tension est maintenue de bout en bout et les caractères s'affirment au fil des pages. Le dessin de Berlion aux couleurs directes, au trait fin et profond sonne juste.



Rosangella.... une belle leçon...
Commenter  J’apprécie          500
14-18, tome 5 : Le colosse d'ébène (février 1916)

Ce cinquième tome est très émouvant, on y touche du doigt l'incorporation (de forces) des peuples colonisés et de leur traitement indignes.



Le racisme, même dans ces périodes où la fraternité entre les camarades devraient être de mises, est plus que jamais présent. Heureusement l'espoir n'est jamais loin.



Un tome cinq dans la continuité de cette excellente série.
Commenter  J’apprécie          490
14-18, tome 10 : La Lune en héritage (novembr..

Fin de cette saga dramatique. L'armistice signé le 11/11/1918 signifie la fin des combats au front, mais la guerre n'est pas prête de s'effacer dans les corps et les têtes des protagonistes.

Une fin poignante pour nos héros de retour dans leur village, un tome à l'image d'une série formidable.
Commenter  J’apprécie          481
Vinifera - Les Moines de Bourgogne

Ce volet fait partie d’une série de livres appartenant à la série Vinifera qui traite de la question du vin dans l’histoire.



L’histoire de l’abbaye de Cîteaux commence en 1098, à ses débuts, l’abbaye n’est qu’un ermitage perdu au milieu des bois, dans lequel quelques moines sont réunis pour vivre selon l’austère règle de Saint Benoît, dans le silence et la prière. L’abbaye s’agrandira après l’arrivée de Bernard de Clairvaux et connaîtra un prodigieux essor grâce au charisme du grand homme à l’origine du prestige de ce lieu de prière de son rayonnement et de son action.



Pour comprendre cet essor, l’auteur donne naissance à un personnage clé de la bande dessinée : le jeune Simon, bébé abandonné déposé dans l’ermitage et recueilli par les moines, baptisé, puis confié à une famille adoptive. Simon montre une attirance pour la nature ou il se sent chez lui. Devenu jeune homme, instable et coléreux, n’admettant pas son abandon, il demande l’asile au monastère et devient convers, effectuant des travaux pour les moines, non soumis à la règle monacale, formé pas son parrain, Marc, maître cellérier de l’abbaye. Devenu adolescent, il se passionnera pour le vin et guidera les moines pour faire prospérer l’abbaye dont le vin fera la renommée et qu’aujourd’hui encore nous avons la chance d’ apprécier.



Cette magnifique bande dessinée explique clairement l’extension du domaine viticole de Bourgogne, la science de la vigne transmise de génération en génération qui traversa les siècles sans qu’aucun écrit vienne expliciter les observations de ces vignerons et producteurs de vin hors pairs.



Encore et toujours bravo à l’illustrateur pour son dessin d’une finesse inouïe et Bravo aux éditions Glénat pour la qualité constante de ses livres avec lesquels on se cultive avec plaisir grâce à la clarté des informations, la particularité des personnages auxquels on s’attache pour suivre leur évolution, l’exposé de fin d’album qui apporte des précisions sur le sujet traité. Des ouvrages passionnants. J’espère trouver d’autres albums de la série, une quinzaine d’ouvrages, tous traitant de l’histoire du vin, passionnant et vaste sujet.
Commenter  J’apprécie          470
14-18, tome 1 : Le Petit Soldat (août 1914)

Je l'ai lue avec beaucoup d'intérêt, le monde d'avant guerre est très bien restitué. J'y ai reconnu l'ambiance décrite dans de nombreux documentaires. C'est presque trop réel pour me fidéliser car je été choquée par le réalisme de l'histoire avec cette gueule cassée dès la première page, et après par les embuscades et le sang. C'est une bd que je ne poursuivrais pas car je connais la suite de l'histoire, la vraie et comme les personnages sont attachants je n'ai pas envie de les voir tomber sous les tirs ennemis. Je ne suis qu'humaine. Je ne la conseille pas aux plus jeunes. Rien à voir avec les lancers de romains d'Obélix.
Commenter  J’apprécie          471
Châteaux Bordeaux, tome 1 : Le domaine

La jeune Alexandra Baudricourt rentre précipitamment des Etats-Unis où elle vivait depuis quelques années. Et pour cause, son papa vient de mourir. Propriétaire du domaine Le Chêne Courbe, il produisait son propre vin et avait une très bonne réputation. Au cours de l'enterrement, elle fait connaissance avec les Dorgemont, père et fils. Celui-ci était ami avec le papa d'Alexandra mais aussi son chargé en relations avec les clients. Cette dernière, avec ses deux frères Charles et François, deviennent alors les héritiers du domaine viticole, situé dans le Médoc. Même si ces deux derniers ne comptent pas garder la propriété qui croule sous les dettes, Alex est beaucoup plus perplexe d'autant qu'elle vient de se faire larguer par son petit ami américain, qui n'était autre que son boss, et donc virée pour le même coup. Elle hésite beaucoup à garder le domaine qui lui tient à cœur et perpétuer la tradition familiale. Elle tombe par hasard sur un manuscrit de son papa et décide alors de se lancer dans la viticulture, quitte à aller à l'encontre de ses frères. Elle va se rendre vite compte de l'ampleur de la tâche dans un domaine qu'elle ne connaît que trop peu...



Le prolifique et talentueux Corbeyran étonne à nouveau avec ce premier tome d'une saga familiale au cœur du Médoc. Il met en place gentiment chaque protagoniste dont on se doute bien que chacun aura son propre rôle et certainement son épingle du jeu à tirer. Entre le jeune Patrick Dorgemont ou bien Claire, la femme de François, l'on sent vite les tensions qui vont inévitablement se faire sentir. Pour s'être documenté, baladé dans les vignobles, avoir rencontré des viticulteurs et certainement bu quelques rasades de grand cru pendant presque 3 ans, l'on sent immédiatement la teneur du travail fourni et l'ampleur de la tâche. Il nous offre ainsi un début prometteur dont le cœur de l'histoire n'est autre que le vin. Le dessin d'Espé dessert parfaitement cette saga troublante, tout en finesse et réalisme.



Châteaux Bordeaux... bienvenue au Domaine!
Commenter  J’apprécie          470
Paroles de parloirs

Corbeyran, après Paroles de taules, donne cette fois la parole à ceux qui vivent aussi la prison mais de l'autre côté des barreaux. A la maison d'arrêt de Blois, des dizaines de femmes attendent patiemment qu'on veuille bien leur ouvrir, puis on les fait attendre de nouveau avant de pouvoir entrer dans le parloir. Certaines ont fait des dizaines de kilomètres pour voir un mari, un compagnon, un père ou un frère. Seulement ½ heure face à face. Juste à se parler, se regarder. Surtout ne pas se toucher et encore moins s'étreindre. ½ heure, 3 fois par semaine, c'est trop peu pour ces femmes quand elles ont tant de choses à leur raconter et à leur faire partager. A l'extérieur, elles doivent tout gérer, les enfants quand il y en a, le linge, les factures et les regards sournois et jugeurs de la famille, des voisins ou du village.



22 témoignages constituent cet album. 22 récits de femmes, puisés à la Maison d'accueil de la Maison d'Arrêt dans laquelle elles se retrouvent, avant ou après un parloir, pour discuter ensemble. 22 témoignages de femmes qui montrent la patience, la colère parfois, le désarroi, la tristesse, l'amertume, l'incompréhension ou l'espoir qui les habitent. Autant de sentiments qui les animent pourtant et les font se rendre toutes les semaines au parloir.



Une palette d'artistes, de Larcenet à Guérineau, en passant par Espé, Julliard ou Davodeau, a mis en dessin ces témoignages. Rien que du noir et blanc pour coller à ces portes grises.



Juste quelques Paroles de parloirs...
Commenter  J’apprécie          462




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Éric Corbeyran Voir plus

Quiz Voir plus

La Métamorphose

En quelle année est paru pour la première fois "La Métamorphose" ?

1938
1912
1915

11 questions
228 lecteurs ont répondu
Thème : La Métamorphose de Franz Kafka de Éric CorbeyranCréer un quiz sur cet auteur

{* *}