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4.17/5 (sur 96 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Fontiveros , le 24/06/1542
Mort(e) à : Úbeda , le 14/12/1591
Biographie :

Saint Jean de la Croix (en espagnol, Juan de la Cruz) a été un grand instructeur spirituel espagnol, contemporain et ami de Sainte Thérèse d'Avila ; mystique, réformateur et poète, il a laissé une forte emprunte.

Juan de Yepes est né en Castille en 1542, à Fontiveros. Il perd son père très tôt, ce qui entraîne sa famille dans la misère.

Il fait d'abord ses études au collège des Jésuites. Il est très doué pour la peinture et la poésie. En 1563, il entre au couvent des Carmes et prend le nom de frère Jean de Saint-Mathias. Il fait des études à Salamanque et est ordonné en 1567.

Il rencontre alors Thérèse d'Avila, et ce sera une étroite collaboration entre les deux saints pour la réforme du Carmel, doublée d'une profonde amitié. Il quitte le drap des mitigés pour la bure de la réforme et prend le nom de Jean de la Croix.

En 1572, il est envoyé à Avila comme confesseur du monastère des carmélites mitigées de l'Incarnation, dont Thérèse avait dû accepter la charge de prieure. Mais la querelle entre réformés et mitigés se trouve relancée et se traduit, dans la nuit du 2 au 3 décembre 1577, par l'enlèvement de Jean de la Croix. Il est emprisonné au couvent de Tolède.

Un beau jour, son gardien est remplacé par le frère Jean de Sainte Marie, qui lui procure du papier, de l'encre, puis du fil, une aiguille et des ciseaux. C'est grâce à lui que Jean de la Croix va pouvoir écrire dans un premier temps, puis s'enfuir plus tard. Il compose dans ces conditions difficiles quelques-uns de ses plus beaux poèmes, en particulier le Cantique spirituel.

De 1582 à 1588, il est prieur du couvent des Martyrs à Grenade et va produire une grande partie de son œuvre. Il sera béatifié en 1675, canonisé en 1726 et docteur de l'Église en 1926.
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Source : revue.shakti.pagesperso-orange.fr
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13 décembre 1591. Jean de la Croix, grand mystique et poète, réformateur de l'Ordre du Carmel aux côtés de Thérèse d'Avila, a rejoint depuis quelques jours le couvent d'Ubeda, au coeur de l'Andalousie. Atteint d'une maladie qui gangrène d'abord sa jambe, puis son corps tout entier, il sent la mort approcher. Dans son agonie, il se met à parler. Avec soi-même d'abord, mais aussi en dialogue avec celui qu'il n'a cessé de chercher toute sa vie durant, celui qui l'a soutenu pendant les épreuves, pendant les heures sombres. Et peut-être a-t-il aussi quelque chose à dire aux nombreux frères qui l'entourent, ainsi qu'à nous, qui l'écoutons plusieurs siècles après. Le frère Jean se souvient de l'existence intense qu'il a vécue. de la grande pauvreté d'une enfance villageoise castillane aux bancs de l'université de Salamanque, des rencontres qui l'ont aidé à celles qui ont failli le détruire, d'un cachot de Tolède aux instants merveilleux dans la Grenade andalouse, la vie de Jean de la Croix est une aventure constante, dense, inspirante. S'affranchissant des cadres habituels, ce livre introduit le lecteur à une compréhension profonde d'un homme hors du commun, dont le message invite à se recentrer sur l'essentiel, à suivre son coeur et à renouer avec la subjectivité et la sensibilité. Un roman passionnant. Un récit majestueux. David Clair est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et titulaire d'un DEA en histoire. Il est l'auteur de L'Oublié de Dora.

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Citations et extraits (121) Voir plus Ajouter une citation
Jean de la Croix
L’inquiétude est toujours vanité, parce qu’elle ne sert à rien de bon. Oui, même si le monde entier était jeté dans la confusion, ainsi que toutes les choses qu’il renferme, l’inquiétude à ce sujet serait vanité.
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Jean de la Croix
Là où il n'y a pas d'amour, mettez de l'amour et vous récolterez de l'amour.
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"Je vis sans vivre en moi
et tellement j'espère
que je meurs de ne pas mourir."
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[L’âme] doit avoir du courage pour ne pas s’égarer au milieu des plaisirs et des satisfactions ; de la force pour triompher des tentations et des obstacles. En cela consiste l’exercice de la connaissance de soi-même, qui est la première notion pour arriver à la connaissance de Dieu.
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je suis entré où ne savais

et je suis resté ne sachant

toute science dépassant



moi je n'ai pas su où j'entrais

mais lorsqu'en cet endroit me vis

sans savoir où je me trouvais

de grandes choses j'ai compris

point ne dirai ce qu'ai senti

car je suis resté ne sachant

toute science dépassant



De piété de quiétude

c'était là science parfaite

au profond d'une solitude

une voie entendue directe

c'était là chose si secrète

que suis resté balbutiant

toute science dépassant



J'étais en tel ravissement

si absorbé si transporté

qu'est demeuré mon sentiment

de tout sentir dépossédé

ainsi que mon esprit doué

d'un comprendre non comprenant

toute science dépassant



Qui en ce lieu parvient vraiment

de soi-même a perdu le sens

ce qu'il savait auparavant

tout cela lui semble ignorance

et tant augmente sa science

qu'il en demeure ne sachant

toute science dépassant



D'autant plus haut il est monté

et d'autant moins il a compris

quelle ténébreuse nuée

venait illuminer la nuit

celui qui savoir en a pris

i1 reste toujours ne sachant

toute science dépassant



Il est ce non savoir sachant

chargé d'un si puissant pouvoir

que les sages argumentant

n'en tireront jamais victoire

car il ne peut tout leur savoir

ne point comprendre en comprenant

toute science dépassant



Et une si haute excellence

est en ce suprême savoir

que ni faculté ni science

de le défier n’a pouvoir

qui de soi tirera victoire

avec un non savoir sachant

il ira toujours dépassant



et si vous désirez l’ouïr

cette souveraine science

consiste en un très haut sentir

de la toute divine essence

c’est une œuvre de sa clémence

faire rester ne comprenant

toute science dépassant
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Pour rechercher mon Bien-Aimé,
J’irai par ces monts et ces rivages,
Je ne cueillerai pas de fleurs,
Je ne redouterai point les bêtes féroces,
Et je passerai les forts et les frontières.

[Strophe 3]
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Tous ceux qui vont et viennent
Me racontent de vous mille beautés
Et ne font que me blesser davantage,
Mais ce qui me laisse mourante
C’est un je-ne-sais-quoi qu’ils sont à balbutier.

[Strophe VII]
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L’une des plus insignes faveurs que Dieu, ici-bas, accorde à une âme d’une manière transitoire consiste à lui donner une vue si claire et un sentiment si profond de Dieu qu’elle comprenne avec évidence l’impossibilité où elle est de le connaître et de le sentir tout entier.
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En una noche oscura
con ansias en amores inflamada
¡ oh dichosa ventura !
salí sin ser notada
estando ya mi casa sosegada,

a oscuras y segura
por la secreta escala disfrazada,
¡ oh dichosa ventura !
a oscuras y en celada
estando ya mi casa sosegada.

En la noche dichosa
en secreto que nadie me veía
ni yo miraba cosa
sin otra luz y guía
sino la que en el corazón ardía.

Aquesta me guiaba
más cierto que la luz del mediodía
adonde me esperaba
quien yo bien me sabía
en sitio donde nadie aparecía.


¡ Oh noche, que guiaste !
¡ Oh noche amable más que la alborada !
¡ Oh noche que juntaste
amado con amada,
amada en el amado transformada !

En mi pecho florido,
que entero para él solo se guardaba
allí quedó dormido
y yo le regalaba
y el ventalle de cedros aire daba.

El aire de la almena
cuando yo sus cabellos esparcía
con su mano serena
y en mi cuello hería
y todos mis sentidos suspendía.

Quedéme y olvidéme
el rostro recliné sobre el amado ;
cesó todo, y dejéme
dejando mi cuidado
entre las azucenas olvidado.

Par une nuit obscure,
enflammée d'un amour plein d'ardeur,
ô l'heureuse aventure,
j'allai sans être vue,
sortant de ma maison apaisée.

Dans l'obscur et très sûre,
par l'échelle secrète, déguisée,
ô l'heureuse aventure,
dans l'obscur, en cachette,
ma maison désormais apaisée.

Dans cette nuit heureuse,
en secret, car nul ne me voyait,
ni moi ne voyais rien,
sans autre lueur ni guide
que celle qui en mon coeur brûlait.

Celle-ci me guidait,
plus sûre que celle de midi
au lieu où m'attendait,
moi, je savais bien qui,
à un endroit où nul ne paraissait.

Ô nuit qui a conduit,
ô nuit plus aimable que l'aurore,
ô nuit qui a uni
l'ami avec l'aimée,
l'aimée en son ami transformée.

Contre mon sein fleuri
qui entier, pour lui seul, se gardait,
il resta endormi,
moi je le caressais
et l'éventail des cèdres l'éventait.

L'air venant du créneau,
quand mes doigts caressaient ses cheveux,
avec sa main légère
à mon cou me blessait
et tenait en suspens tous mes sens.

M'oubliant, je restai
le visage penché sur l'ami.
Tout cessa, je cédai,
délaissant mon souci,
parmi les fleurs de lis oublié.
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[Strophe 2]

Pasteurs, vous qui passerez
Là-haut par les bergeries jusqu’au sommet de la colline,
Si par bonheur vous voyez
Celui que j’aime le plus,
Dites-lui que je languis, que je souffre et que je meurs.
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