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De son bras il montrait le disque rose, qui émergeait, face à eux, de la colline et trouait la brume. Il prononçait povre. Son poing, qui tenait la pipe allumée, restait tendu vers le soleil, en un geste de moquerie et de pitié. Nicolaï comparait cette aube aux aurores provençales, aux irruptions fantastiques de lumière sur le bleu de la Méditerranée ou sur les cimes rouges de Corse.
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C'était la guerre. On marchait droit devant soi, sans rien épargner. Première dévastation : celle des cultures. Et ces paysans, respectueux hier des moissons ingrates, saisis déjà par cette ivresse de meurtre, prenaient plaisir au saccage des champs. Ils assouvissaient leur rancune pour les durs labours des hivers passés, pour les gerbes moisies par la pluie, pour toutes les infidélités de la terre.
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- Pour qui te prends-tu ?

Qui es-tu pour m'ordonner le silence ?

Dois-je te le rappeler...

- Chut !!

- Tu me..."chut", maintenant ?

- Oui je vous "chut" !! CHUT !!
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« Il n’y a pas d’un côté le bien, de l’autre le mal, il y a de longues glissades dont on ne se relève pas, et des passages quelquefois imperceptibles de l’un à l’autre. Quand on s’en rend compte, il est déjà trop tard »
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« Sur la photo, on voyait des yeux noirs et des cheveux noirs, un visage sans la moindre esquisse de sourire : elle regardait l’objectif comme un revolver braqué sur elle. »
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Autre nouvelle expérience, manger dans un avion. Le peu de place qu’on a, est encore plus limité avec le plateau, ce qui me renvoie le sentiment d’être de trop, de ne pas avoir ma place, comme quand j’étais enfant et que Chloé refusait de se pousser pour que je puisse être plus à mon aise.
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Les nuits où nous avons dormi sont comme si elles n'avaient jamais été. Restent seules dans notre mémoire celles où nous n'avons pas fermé l'œil : "nuit" veut dire nuit blanche.
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Ma vie a tellement changé en si peu de temps ! Je me sens femme, libre, forte, déterminée, capable de tout, plus rien ne me fait peur. Je savoure chaque minute. Caroline gère le côté matériel, point sur lequel j’ai encore beaucoup à apprendre. Elle liste de ce dont j’ai besoin, qui a quoi, question de taille de maillots de bain, paréo, petite robe, tong, tout y passe dans une ambiance conviviale et détendue .
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C'était un homme austère et distant, sans rudesse, et, de temps à autre, on le voyait travailler sur le pont aussi durement que les matelots. Parfois, il s'arrètait près du bastingage, seul, le regard fixé sur l'horizon vide. Il ne semblait voir ni la mer ni le ciel mais quelque chose à I'intérieur de lui-même, comme un souvenir interminable et lent; ou, peut- être, le vide de l'horizon s'installait-il en lui et le tenait là, un bon moment, sans ciller, pétrifié sur le pont.
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«  les gens quittent la ville, mais des choses se passent pendant leur absence. Ils peuvent choisir de ne pas avoir de contact avec leur pays pour mieux savourer le fait d’être à l’étranger »
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Le pouvoir est à présent seul. Il ne voit plus que lui-même dans son spectacle ; et ses propres raisonnements. Personne ne peut plus lui répondre. Il devient fou. (Le tyran fait fouetter la mer, irradier la terre. C'est une bêtise assez commune qui s'est armée de pouvoirs jamais vus.) La seule réponse extérieure est celle, désastreuse, des choses qu'il manipule. Le pouvoir appelle donc chaque désastre un succès ; qui devra en entraîner un autre, par une course sans fin. La série des échecs est son unique projet, victorieux de tout.
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Au bas de la rue, dans la lumière brillante qui se déversait du Loew's Orpheum, un petit orchestre de l'Armée du Salut jouait America The Beautiful, et les passants jetaient de la monnaie sur une couverture étalée devant lui - une pluie continuelle de pièces étincelant dans l'air du soir. Partout les gens souriaient, riaient, s'envoyaient des tapes dans le dos. Claude remarqua un vieil homme assis sur un pare-choc de voiture, les joues ruisselantes de larmes. Un chien échappé courait dans la foule, trainant sa laisse derrière lui. Du temps à autre, il se dressait sur ses pattes arrières.

Étourdi par l'excitation générale, Claude roula son bras autour d'un réverbère et continua à regarder, tourna la tête à droite et à gauche pour ne rien rater du spectacle. Un drapeau américain avait été déployé à la fenêtre du second étage d'une salle de billard.

Un homme, avec une barbe grise qui lui arrivait au milieu de la poitrine, était juché sur une caisse devant une épicerie et hurlait des mots que Claude ne comprenait pas, en agitant les bras de façon saccadée comme s'ils étaient mus par des ficelles. Des Klaxons retentissaient sur la chaussée. Sous la terre, le métro grondait.

Claude comprit que tous ces inconnus étaient entrainés dans quelque chose de commun, qu'une force invisible avait balayé toutes leurs différences. Ils ne faisaient qu'un, ils étaient unis. Et tandis qu'il se cramponnait encore plus fort au réverbère, il sentit ses propres larmes couler, parce qu'il était absolument seul, entièrement à part, et qu'il savait que rien en pourrait jamais changer cela.



P 23 24 (Edition Gallimard)
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L'amitié peut être aussi forte que l'amour. C'est d'ailleurs, l'un de ses multiples visages. Un sentiment auquel se mêlent tendresse, affection, manque.
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Je suis incomplète. Je ne sais pas où sont toutes les pièces de mon moi, comment les assembler, comment les faire tenir. Ni même si j'en suis capable.
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The stories that are familiar will always be our favorites.
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Good marriages are never as interesting as bad affairs.
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- C'est trop bizarre et je déteste le bizarre.

- Moi, le bizarre est mon métier."
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Une des plus vastes mystifications de l'histoire aura sans doute été l'identification de l'Europe avec la construction issue du traité signé à Rome en 1957, officiellement appelée « Communauté économique européenne », que l'expression populaire désigne fort justement comme le « Marché commun » et qui n'est en fait rien de plus qu'une union douanière.
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Nous sommes un couple sorti tout droit de l’enfer, mais je n’ai jamais autant désiré quelqu’un de ma vie, Ava Jones.
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Je deviendrais skateuse professionnelle. Il n'y a rien dont je sois plus sûre, rien que je désire autant. Je ferai abstraction de tout ce qui me peine, de toutes les embûches sur mon chemin ; rien ne m'arrêtera.
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