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De l'intérêt de mettre l'intelligence artificielle au service de l'économie de l'attention: le grand jeu de notre époque. Un marché colossal. Pas une seconde ne s'écoule, sur nos écrans, sans que quelqu'un cherche à nous convaincre d'acheter son produit, de s'intéresser à lui, de nous joindre à sa cause, de voter pour lui, d'écouter ses problèmes, de liker ses photos, sa dernière vidéo, de faire connaissance... Il en résulte une pénurie globale d'attention disponible. Plus aucun cerveau n'a le temps de faire le tri entre l'essentiel et linsignifiant ni d'arbitrer ce qui mérite son intérêt. Alors on fait appel à des algorithmes, pour trier les sollicitations à notre place, fltrer les contenus qui nous indiffèrent et promouvoir ceux qu'on désire - parfois sans le savoir. Avec le temps, ces guides apprennent à nous connaître et détectent des parts insoupçonnées de nous, dont nous n'avions même pas conscience. C'est logique, ils ont été entraînés pour ça.
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A la fin, tout de même, l'internat devenait insupportable. J'étais trop malheureux. Et surtout, je ne comprenais pas quel jeu étrange jouait avec moi l'abbé qu'on surnommait "Panthère", à cause d'une façon féline qu'il avait de se couler dans les couloirs. Il avait inventé une brimade qui me déconcertait. Un dimanche soir, n'y tenant plus, je racontai la chose à mes parents.

"Je ne comprends pas, leur dis-je. Le soir, après qu'on a dit la prière, je suis dans mon lit, déjà à moitié endormi, quand il arrive, Panthère, et il se met à me rouer de coups. Mais le bizarre, c'est que tout de suite après les claques, il me cajole pour me consoler, il me..."

Mon père et ma mère échangèrent un regard, un seul, et, en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, je redevenais externe, heureux de vivre, et studieux, sans exagération.



Chapitre XI, p112-113.
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Dans le miroir de l'entrée, j'ai franchement fière allure. Si je me croisais dans un couloir, je me trouverais une vraie tête de connard. C'est bon signe.
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Comme si rien n'avait eu lieu

La corneille

et le saule



(Issa)
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Dès le début des années 1920, Kreuger a investi dans le cinéma en Suède et, plus tard, aux États-Unis. Dans son pays natal, il a beaucoup aidé une jeune fille de 15 ans, Greta Gustafsson, à qui il a fait prendre des cours de mannequinat et d'art dramatique , et dont il a financé les premiers rôles de figurante puis de comédienne. Une femme qui deviendra une actrice célèbre avec le même penchant que lui pour l'ombre et le secret: Greta Garbo.
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J'avais renoncé à la drogue, mais pas aux tentations. La vie de patachon que je menais multipliait autour de moi les hameçons où m'accrocher. Avec ceci qu'il n'est rien de si plaisant que de voir un repenti repiquer au péché et que plus d'un prosélyte, en douce, s'employait à me faire oublier mes bonnes résolutions. Un soir, dans l'atelier d'un ami peintre, à Montparnasse, je me laissai convaincre d'essayer une certaine poudre qu'on me vantait de toute première bourre.

Je ne touchais plus à la drogue, certainement, et mon erreur fut de vouloir me prouver à moi-même qu'à présent je dominais complètement le problème, et le produit.

Comme dit Corneille :

Et les occasions tentent les plus remis.

( Polyeucte, III, 5.)

Je m'octroyai donc deux prises, ignorant que cette poudre que j'essayais était quasiment pure, qu'on ne l'avait pas, comme d'habitude, coupée avec du lactose. L'effet du stupéfiant fut sur moi "catalpultueux", comme aurait dit Léon Bloy. Les copains me retrouvèrent un peu plus tard, couché dans un petit lit sous l'escalier, complètement groggy, et j'avais déjà les extrémités des doigts qui viraient au verdâtre. Les pendards qui s'occupaient de moi ne firent ni une ni deux. Ils diagnostiquèrent un état de manque carabiné. "On va lui en refiler une petite prise !" Une petite prise de plus, sur un homme déjà en overdose, vous imaginez le résultat ! C'était éteindre un incendie en tapant dessus à coups de fagots. On me fit renifler ma prise et... Exit Gélin, le rideau tombe.

Le lendemain matin, Danielle se présentait à la clinique où le docteur Schwartz m'avait fait transporter en urgence. "Qu'est-ce que tu as encore fait mon doux chat ?" Je n'étais pas fringant. J'avais bien failli y rester, mais enfin, le coeur avait tenu, j'étais tiré d'affaire, il ne me fallait plus que du repos.

Danielle arrive donc et m'annonce que, la veille, pendant que je faisais mon quatre-cent-unième coup, papa était opéré à la clinique de la rue Mozart, où il avait sollicité son admission peu de temps auparavant.

Les médecins voulaient que je reste au moins trois semaines sous surveillance, mais je quittai les lieux séance tenante, après avoir signé l'obligatoire décharge. Dans le brouillard où je me trouvais, séquelle de mon overdose, une seule idée brillait en moi avec quelque clarté, celle que j'avais fait le c... pendant que mon père était en train de souffrir.

Je me rendis dare-dare à la clinique de la rue Mozart. J'entrai. Je vis mon père. Il avait sur les traits la joliesse de la douleur. Monique était à son chevet, et Lauer aussi, tous deux pleurant. Moi, je ne pouvais pas prononcer une parole, tant ma gorge était contractée.

J'ai pris papa dans mes bras comme s'il était un bébé et je l'ai embrassé partout sur le visage : je lui ai embrassé le nez, le front, les joues, les yeux, la bouche. Je l'ai baisé comme on baise un enfant qu'on vient de mettre au monde. Et je suis parti sans avoir réussi à dire un seul mot.

A midi, étroitement surveillé par le docteur Morand, je me trouvais prêt à tourner sur le plateau de La neige était sale.

J'ai tourné, j'ai travaillé et, parce que la drogue m'avait fait oublier mon père au moment où celui-ci avait besoin de moi, jamais, plus jamais je n'ai repiqué à l'héroïne.



Chapitre XVI, p160 à 162.
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Un comportement de froideur émotionnelle et de manque d'empathie pour autrui typique des psychopathes - une pathologie qui ne conduit au crime que dans des formes les plus graves et qui serait très présente dans le monde l'entreprise, 4 % des dirigeants de firmes américaines pouvant être qualifiés de "presque psychopathes", souligne une enquête de Florence Rosier, publiée dans Le Monde daté du 4 mai 2017.
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"His sergeant put a gun to his head. He was willing to die rather than rape that girl. That's what the story is about. How could that man in Vietnam be the same man who killed Crystal Hagen? If he's re ally a rapist and a murderer, he would have given in to the dark side when he was in Vietnam. "

"You think he's innocent?" Lila asked, her tone more inquisitive than condemning.

"I don't know," I said. "I'm starting to. I mean, it's possible, isn't it?"
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Des vagabonds, voilà ce que nous sommes , ayant laissé notre terre et tout notre passé derrière nous , condamnés à errer comme des fantômes , ayant perdu tout ce que nous avions , sans gite, sans but, sans plus rien de familier à quoi nous raccrocher, sauf peut-être quelques souvenirs d’enfance, dont nous gardons la nostalgie au plus secret de notre âme. Les douaniers nous ont tout pris. Nous ne possédons plus rien d’autre que cela sur cette terre, notre errance, et serons presque nus au terme de ce dernier voyage. 
Les autres se taisaient, recueillis.Tous l’écoutaient attentivement, et communiaient , émus, avec cette voix, grave et sensuelle, aux accents prophétiques, qui leur faisait presque oublier leur misère présente et le temps qui s’écoulait , avec la régularité d’un compte à rebours, et se rappela bientôt cruellement à eux , sous la forme d’un coup de sifflet, lancé par le garde, dont le visage tordu de colère les rappelait à la réalité, en grimaçant comme un fantoche de l’autre côté du quai.
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Il a quand même réussi à vendre sept cent mille hectares d'une île qui n'en compte que mille trois cents ! Quand le président du tribunal l'accuse de mensonge, il répond:"Oh ! mensonge, monsieur, voyons, appelons ça, si vous voulez des peintures exagérées..."
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« l’argent n’est pas la racine du mal. C’est l’amour de l’argent. »
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« L’ignorance et la stupidité ne sont pas des maladies de l’âme, mais la cupidité, si. »
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Les Vases antiques ornés de peintures, longtemps connus sous la dénomination inexacte de vases étrusques, constituent la classe de monuments la plus nombreuse, après celle des médailles; et, par un étrange contraste, il n'en est aucune sur laquelle les écrits des anciens nous aient laissé moins de renseignements. On peut évaluera cinquante mille au moins le nombre des vases peints qui ont été successivement découverts depuis deux siècles, et dont vingt mille environ ont pris place dans les collections publiques de l'Europe; ces monuments ont été l'objet d'un grand nombre de travaux, dans lesquels on les a envisagés soit isolément, soit dans leur ensemble; aucun des savants les plus distingués, depuis Lanzi et Winckelmann jusqu'à Boeckh et K. 0. Millier, n'a jugé indigne de son attention les problèmes compliqués que présente l'élude des vases peints; et, malgré tant d'efforts et de lumières, il ne nous est possible d'affirmer aujourd'hui rien de rigoureusement certain, ni sur la patrie, ni sur l'époque de ces monuments, ni sur l'usage auquel on les avait consacrés, ni enfin sur l'intention qui a dicté les peintures dont ils sont ornés.
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« son cœur était dans le ton, pas dans les mots. »
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Son petit bonnet de dentelle tuyautée faisait ressortir les touches vermeilles de ses joues. Un joli médaillon doré était accroché au mince ruban de velours noir qui entourait son cou. Un fichu bariolé recouvrait ses épaules et les larges manches de son corsage étaient relevées au dessus des coudes par un gracieux ruban rouge noué en coque. Un grand tablier bleu épinglé au corsage recouvrait une jupe rayée, froncée à la taille.
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Plus tard, la vague de passion calmée, le désir comblé, j’étais allongé contre elle. J’avais posé ma tête sur sa poitrine, je sentais son souffle frais sur mon visage, un zéphyr! Elle m'effleura la joue d'un baiser en se penchant sur moi. Mon rêve était devenu réalité. J'avais trouvé dans ses bras des joies inconnues, tour à tour maître du corps adorable d'une amante fougueuse et inventive, puis esclave de sa tendresse protectrice.
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ANTIOCHUS



Je connais votre cœur. Vous devez vous attendre

Que je le vais frapper par l'endroit le plus tendre.
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Derrière tout bonheur présent est cachée une crainte à venir. (p. 551)
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- NOOOON ! J'AIME PAS LES BROCOLIIIS !

- Si tu ne manges pas de légumes tu ne deviendras pas grand et beau comme moi...

- MAIS T'ES PAS BEAU !
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La rue, ça veut dire que c’est nous face au monde et que toutes les crasses sont permises.
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