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Infrason

Tout semble aller le mieux pour Claire, professeur de littérature, qui partage son temps entre sa job au lycée et sa vie de famille, en banlieue pavillonnaire. Pourtant, la sage trajectoire qu’emprunte sa vie bien rangée dévie radicalement le jour où elle se met à entendre un bourdonnement, acouphène entêtant qui ne passe pas. Ce bourdonnement l’empêche de dormir, l’épuise, l’isole : ni son mari, ni sa fille, ni ses collègues ne le perçoivent, la croyant au bord du burn-out. Entre migraines, saignements de nez et diagnostics négatifs, Claire décroche et quand un de ses élèves lui avoue également l’entendre, c’est la libération : elle n’est pas seule, elle n’est pas folle. C’est du moins ce dont elle - et le groupe de voisins finalement sujets à la même hyper-sensibilité - sont convaincus.

La tension monte dans ce quasi-polar médical, dans lequel Jordan Tannahil (Liminal, 2021) flirte avec le surnaturel, le spirituel en même temps qu’avec les théories du complot. On se perd, doute et vacille aux côtés de la narratrice, alors que le groupe de voisins - groupe de soutien - famille choisie, commence à prendre d’inquiétants contours.
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Bastingage

Eh oui, je suis faible, j’ai cédé à la curiosité et j’ai lu Bastingage, d’Anthony Delon !
Alors, qu’est-ce qu’un bastingage ? C’est le parapet qui borde le pont d’un navire. Une espèce de rempart, en somme.
Et ce récit en parle, justement, de remparts : ceux que le narrateur voudrait bien réussir à ériger, ceux auxquels il se heurte, ceux qu’il voudrait bien contourner.
Le pitch : Philippe a 49 ans, il est écrivain. Il rencontre Luna, 38 ans, actrice, par le biais d’un ami commun. Mais après des débuts idylliques, il découvre rapidement le tempérament jaloux et possessif de la jeune femme.
Bastingage, c’est un roman sur l’emprise, les relations toxiques, l’aveuglement. Et c’est franchement sympa à lire.
Alors évidemment, quand on connait la guerre qui fait rage dans le clan Delon, il est difficile de ne pas voir, dans les personnages secondaires de Bastingage, des personnages de la vie réelle du fils aîné du Samouraï. Un peu vengeur, Anthony Delon taille quelques costumes à sa sœur (Mathilde, dans le roman) et à son beau-frère, entre autres. Et quand il décrit son père, Joseph Wagner, comment ne pas y voir, en transparence, le portrait du monstre sacré du cinéma qui incarna Rocco ?
Néanmoins, même s’il est difficile de lire ce livre hors du prisme de tout ce qu’on sait déjà, c’est un roman agréable, qui plaira aux fans et aux autres.
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Book Lovers

Un véritable coup de cœur !
Le roman se lit très facilement, j'ai adoré les personnages et leur profondeur, iels ne sont pas parfait mais ne cesse de d'apprendre au fil de l'histoire. La romance est douce et prends sont temps sans être rempli de longueur ni d'énorme cliché. D'ailleurs les personnages font régulièrement références à des tropes très connus de romance avec humour ou dépit parfois, se sentant comme des personnages maudits de romans.
Beaucoup d'humour dans l'écriture et les situations qui rendent la lecture encore plus fluide et agréable.
Une petite bulle de bonheur dont je ne savais pas que j'avais besoin !
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Les démons de l'asphalte

Un camping-car file sur une route avec à son bord une famille avec deux enfants.Tout le monde s'arrête dans une maison perdue au bord d'une forêt avec une vieille dame qui ouvre la porte.

Séquence suivante : des motards poursuivent le camping-car. Que cherchent-ils ? Veulent-ils leur faire peur ? Qui sont-ils ?

La famille se réfugie dans sa maison pendant que le père repart chercher de la nourriture et soudain la maison est attaquée par les motards. Ils sont à la recherche de vampires qui commettent des crimes dans la région.

Histoire complexe avec des prêcheurs qui aident les gens qui le souhaitent à quitter ce monde, des chasseurs de vampires. C'est violent, c'est gore. Qui sont ces démons ? Qui sont vraiment les démons ? Est-ce que ce sont les démons qui sont en nous ?

Le graphisme est très particulier et ne m'a pas attiré, ne me laissera pas un souvenir impérissable. Pour moi, une Bd que l'on peut oublier.
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L'Ami du Prince

Imaginez… Vous êtes au 1er siècle après JC à Rome, aux côtés de Sénèque, le philosophe. Des soldats viennent d’arriver, envoyés par l’empereur Néron. Sénèque doit se donner la mort avant la fin de la journée.
Il va employer ce sursis pour raconter ses quinze années passées auprès de l’empereur.

Il a besoin de comprendre. En quoi, lui, le précepteur, le conseiller, « l’ami du prince », a failli dans sa tâche ? Il se sent coupable. Comment cet adolescent docile et curieux dont il avait la charge, qu’il a dirigé vers le Bien, la Sagesse, le Respect de son peuple, est devenu ce montre sanguinaire et impitoyable ? Quelles erreurs, quelles faiblesses a-t-il commises ? Comment a-t-il pu être aussi aveugle ?
« Je suis coupable, Lucilius. Par ce récit que j’entreprends, j’espère, en t’expliquant ce que j’ai fait, parvenir à le comprendre moi-même et qui sait ? Peut-être réussir à me pardonner un peu. »

C’est une plongée sincère et approfondie dans le cœur et l’esprit de Sénèque.
Il revit le plaisir ressenti à enseigner au jeune empereur, à le conseiller durant les cinq premières années de son règne. Un règne bénéfique d’ailleurs durant cette courte période et dont il est fier.
« Mon élève, à qui j’ai appris à raisonner, à mettre ses pensées en mots (…) prend conscience du poids du pouvoir, en éprouve la terrible responsabilité et formule cela avec une modestie touchante… oui, je peux le dire, ce jour-là, Lucilius, j’exulte. J’ai le sentiment que tous mes efforts portent leurs fruits. »

Il explique sans fard, ses lâchetés face aux assassinats perpétués par Agrippine, la terrible mère de Néron, puis par l’empereur lui-même. « Tu sais que j’ai conçu des soupçons quant à la mort de Claude. J’ai vu s’accomplir ce qui était sans doute un meurtre politique, que je n’ai pas dénoncé. Et j’ai non seulement omis de le dénoncer, mais j’ai prêté mon concours à ce qui était un coup de force d’Agrippine, pour faire asseoir son fils sur le trône impérial. »

L’écriture est tellement juste que le lecteur est avec Sénèque. Penché sur son épaule, il lit et partage ses souvenirs, ses réflexions, ses doutes…
Une immersion réussie au 1er siècle après JC, c’est plutôt bluffant !
Peut-être car l’autrice « a laissé Sénèque parler librement comme si j’étais sa secrétaire. Le roman est le résultat de ce qu’il bien voulu me raconter. »

J’ai adoré ce roman pour sa complexité et sa finesse psychologique. Les personnages sont particulièrement bien campés, crédibles. Sénèque, Le philosophe est également très attachant du fait de sa franchise, de son humanité.
C’est d’ailleurs aussi une réflexion sur la sagesse. De quoi est faite la vie, comment trouver le bonheur ? « N’être l’esclave d’aucune nécessité, d’aucun désir, d’aucun incident : voilà le secret du bonheur. »

Une histoire très contemporaine. Peut-être, car les hommes cherchent toujours le Bonheur et la Sagesse, peut-être car l’emprise et l’ivresse du Pouvoir créent des tyrans. Un jouet trop puissant entre les mains de certains qui « jouent » à en pousser les limites.

Une biographie juste, sensible, complexe et pourtant facile à lire.
Roman original, parfaitement documenté et reconstitué, avec une belle maîtrise des personnages.
Un gros coup de cœur !

Lu dans le cadre du prix Orange 2024.
Merci à lecteurs.com et aux Editions l’Arpenteur.


Lien : https://commelaplume.blogspo..
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The Graham Effect

🏑 « The Graham Effect » est une très bonne lecture pour les amateurs de romance universitaire et de hockey. J’ai trouvé le début un peu long avec une mise en place qui prend du temps et pas mal de descriptions de jeux de hockey mais une fois que l'histoire décolle, j’étais accrochée.

🦋 Ce que j'ai particulièrement apprécié, ce sont les interactions entre Gigi et Luke. Leur dynamique de conversation est piquante et pleine d'esprit, ce qui rend leurs échanges à la fois divertissants et émotionnellement riches. Gigi incarne le soleil rayonnant tandis que Luke est plutôt du genre grincheux, mais à travers leur relation, on voit Luke s'ouvrir progressivement grâce à la persévérance et à la vivacité d'esprit de Gigi.

🏑 L'auteure réussit également à capturer le conflit intérieur de Gigi alors qu'elle essaie de se défaire de l'ombre de son célèbre père, ce qui ajoute une dimension intéressante à son personnage. De même, la nature grincheuse de Luke est explorée avec sensibilité, révélant les raisons derrière sa façade froide et distante.

🦋 Le passage d'une relation de simples sex-friends à celle de lovers est bien développé. On a donc des scènes explicites et sexy, mais ce qui rend vraiment cette transformation convaincante, c'est la manière dont l'attachement entre Gigi et Luke évolue de manière réaliste au fil du récit.

🏑 En conclusion, « The Graham Effect » est un roman qui, malgré quelques clichés inhérents au genre, offre une histoire de romance entraînante avec une dose parfaite d'émotions et de tension sexuelle.
𝙎𝙞 𝙫𝙤𝙪𝙨 𝙧𝙚𝙘𝙝𝙚𝙧𝙘𝙝𝙚𝙯 𝙪𝙣𝙚 𝒓𝒐𝒎𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒖𝒏𝒊𝒗𝒆𝒓𝒔𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝙚𝙩 𝙨𝙚𝙭𝙮, 𝙫𝙤𝙪𝙨 𝙥𝙖𝙨𝙨𝙚𝙧𝙚𝙯 𝙪𝙣 𝙗𝙤𝙣 𝙢𝙤𝙢𝙚𝙣𝙩!
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Fae de sel et de sang, tome 1 : La Dernière C..

J’ai terminé il y a peu La Dernière Couronne de Eulalie Lombard! Je l’avais vu passé plusieurs fois avec de très bonnes review alors forcément il fallait que je le tente et j’avoue ne pas avoir été du tout déçue de ma lecture et mon avis rejoindra les dizaines d’autres positifs. J’ai A-DO-RE!

L'histoire captivante se déroule dans un univers recherché et vaste, sans jamais que l’on s’y perde ce qui est appréciable. J’ai trouvé la plume super fluide. J'ai été tellement absorbée par le récit que je l’ai dévoré en un jour.

Bien que l'aspect romantique soit important, il ne prend jamais le pas sur l'intrigue principale qui regorge de mystères et reste captivante. Les questions autour de l’origine de la guerre mais aussi des pouvoirs magiques de Nyssalia et de Maek ajoutent une dimension fascinante qui maintient le suspense tout au long du livre.

J’ai beaucoup aimé Nyssalia. Elle est bad ass, déterminée et attachante. Son amour pour son royaume transparaît à travers chaque action. Maek, quant à lui, est envoûtant, à la fois sexy, ténébreux et dangereux, entouré de mystères qui alimentent son attrait. La dynamique entre ces deux protagonistes est électrisante, oscillant entre une tension explosive et des moments d'attirance irrépressible. L'aspect "enemies-to-lovers" est brillamment exploité. Nyssalia déteste Maek du début jusqu'à la fin, créant ainsi une tension constante qui rend chaque interaction entre eux palpitante.

Bien que les personnages secondaires ne soient pas pleinement développés dans ce premier tome, cela promet d'évoluer dans les tomes suivants. J'ai hâte d'en apprendre davantage sur les amis de Nyssalia et sur la famille de Maek.

𝘾’𝙚𝙨𝙩 𝙪𝙣 𝙧𝙤𝙢𝙖𝙣 𝙘𝙖𝙥𝙩𝙞𝙫𝙖𝙣𝙩 𝙦𝙪𝙞 𝙨é𝙙𝙪𝙞𝙩 𝙥𝙖𝙧 𝙨𝙤𝙣 𝙪𝙣𝙞𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙗𝙞𝙚𝙣 𝙘𝙤𝙣𝙨𝙩𝙧𝙪𝙞𝙩, 𝙨𝙖 𝙥𝙡𝙪𝙢𝙚 𝙚𝙣𝙫𝙤û𝙩𝙖𝙣𝙩𝙚 𝙚𝙩 𝙨𝙚𝙨 𝙥𝙚𝙧𝙨𝙤𝙣𝙣𝙖𝙜𝙚𝙨 𝙘𝙝𝙖𝙧𝙞𝙨𝙢𝙖𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨. 𝙄𝙡 𝙤𝙛𝙛𝙧𝙚 𝙪𝙣𝙚 𝙡𝙚𝙘𝙩𝙪𝙧𝙚 𝙥𝙖𝙨𝙨𝙞𝙤𝙣𝙣𝙖𝙣𝙩𝙚 𝙚𝙩 𝙖𝙙𝙙𝙞𝙘𝙩𝙞𝙫𝙚!
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Les Enquêtes de l'inspectrice Josie Quinn, to..

Il y a quelques jours, je vous parlais de ce roman de Lisa Regan qui m’a happée pendant quelques heures, La tombe de sa mère. Mais il s’agissait du tome 3 de la série. J’ai donc repris le bon sens de lecture en lisant le premier volume.
L’inspectrice Josie Quinn, mise à pied, est confrontée, presque malgré elle, à la disparition d’une jeune fille, Isabelle Colleman. Une disparition venant s’ajouter à celles de June Spencer ou de Ginger Blackwell. Bien qu’écartée de cette affaire, Josie, entêtée, va mener son enquête. Mais cela va l’amener loin, trop loin…
Encore une fois, Lisa Regan a réussi à me déconnecter de la réalité pendant la lecture de son roman. Je voulais toujours en savoir plus. Son écriture est terriblement addictive, à tel point que je vais me jeter à présent sur le tome 2.



Lien : https://promenadesculturelle..
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Châtiment

Un peu déçue.

Je fais partie des fans de Céline Denjean, depuis que j'ai eu la chance de recevoir La Fille de Kali en masse critique il y a quelques années, et depuis je suis attentivement chacune de ses publications. D'ordinaire je ne suis pas déçue et je donne cinq étoiles à chaque fois ou presque.

Ici, ce n'est pas un reproche sur la forme, l'intrigue en tant que telle est parfaitement menée, nous tient en haleine tout le long du roman et nous offre un dénouement auquel on ne s'attend absolument pas. Un tout petit bémol, peut-être, sur ces deux enquêtes parallèles, tout aussi intéressantes dans l'absolu et dont on se doute bien qu'elles vont finir par se rejoindre, mais qui donne parfois lieu à quelques ralentissements dont on se serait bien passé.

En revanche, je suis extrêmement déçue de l'univers dans lequel Céline Denjean fait évoluer ses personnages. Les cathos tradis, communauté sur laquelle est très (trop) facile de taper. Pour bien connaître ce milieu, je trouve que la peinture qui en est faite, hyper négative et sans nuance, souffre soit d'un manque de recherche soit d'une vraie mauvaise fois.
Passons sur les confusions de départ entre école privée/école hors-contrat, tous ceux qui évoluent dans ce milieu sont des rigoristes imbéciles, confits en dévotion, qui voient le monde extérieur comme diabolique - et je n'exagère pas. Certes de tels énergumènes peuvent exister dans ces communautés, mais ils sont loin, très loin d'être la majorité. Les écoles hors-contrat des fraternités traditionnalistes ne sont pas des prisons où les élèves sont dressés et brimés, au contraire tous ceux que je connais qui y sont passés ont d'excellent souvenirs d'amitiés et de complicité avec l'encadrement, en plus d'y avoir acquis un niveau scolaire remarquable.

Cathos = pédophile, franchement, ce n'est pas très original. Et plutôt que de taper toujours sur les mêmes, on pourrait changer de disque. Je ne nie pas, évidemment, les abus qui ont pu se produire. Mais ce que je reproche à l'autrice c'est que TOUS les personnages sont les mêmes, semblent trouver ça normal, sont des monstres froids, cruels et distants avec les enfants, et avec la prière pour seule réponse. C'est faux et archi-faux. Je regrette qu'il n'y ait pas un seul personnage dépeint positivement, ce qui donne un aspect très manichéen à l'histoire.

C'est dommage, l'intrigue est super, mais franchement, une telle peinture du milieu catho, ça fait mal au coeur...
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Le fils

Un homme, à la quarantaine, issu d'une famille bourgeoise, éprouve le besoin de parler à son fils. Il choisit plutôt de lui écrire. Il se revoit au même âge et pense que son fils a une certaine image de son père mais aussi de sa famille en général. Il veut rétablir cette image, qui sans être complètement négative, n'est sûrement pas la réalité. On sait dès le départ qu'un événement dramatique a eu lieu dans la famille en 1928, mais lequel ? On ne l'apprendra qu'à la fin du roman. Le narrateur nous raconte d'abord la rencontre avec sa femme, son mariage, quelques anecdotes vécues avec son fils, ses parents, ses grands-parents, sa soeur, ses souvenirs. Le tout sans respect de la chronologie, mais absolument pas gênant dans la lecture. Une réflexion profonde. Un livre apaisant et serein. Un écrivain qu'il ne faut pas oublier.
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Les thés meurtriers d'Oxford, tome 4 : Point ..

Dans le petit village anglais où vit Gemma, c'est jour de fête. Il y est organisé comme chaque année la traditionnelle kermesse où se déroule entre autres, un concours de félins. La mère de Gemma y a inscrit Muesli.
Alors que le juge du concours inspecte chacun des chats inscrits au concours, la maîtresse de l'un d'entre eux s'effondre raide morte !
Gemma va donc se lancer dans l’enquête pour percer le mystère de cette mort suspecte.

📙MON AVIS : Pour le 4e mois consécutif, j'ai lu une des aventures de Gemma ! Et je peux vous dire que c'est une lecture qui se déguste comme une très bonne pâtisserie.
Et comme à chaque fois, j'ai adoré retrouver Gemma, Devlin, Muesli et les vieilles chouettes dans ce nouveau mystère.
J'aime vraiment beaucoup l'ambiance de cette saga : cosy, gourmande et remplie d'humour.
J'apprécie également le lieu de l'intrigue qui permet d'en savoir plus sur la ville anglaise d'Oxford mondialement connue pour ces prestigieux collèges.
Ce tome 4 m'a beaucoup plu, et il était très addictif. Même si j'avais démasqué le coupable avant le dénouement, cela ne m'a pas gâché la fin, bien au contraire ! Ça m'a permis de voir toutes les petites pistes semées par l'autrice tout au long de ma lecture.
J'ai bien hâte de lire la suite, car je me suis beaucoup attachée aux différents personnages.
Si vous aimez les cosy mystery gourmand et divertissant, je ne peux que vous le conseiller
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Pisse-Mémé

"pisse-mémé", c'est d'abord l'histoire d'une soirée bien arrosée qui se termine par un pisse-mémé, en clair, une tisane.... Et par une idée complètement saugrenue d'ouvrir un bar-salon de thé-libtairie-salle de yoga si un jour qqun gagne au loto.... Et voilà qu'une vieille tante éloignée meurt et décide de donner un petit héritage à ses nièces. Le projet commence à refaire surface...
Au début, on se dit, ok, les 4 filles vont mettre en place leur projet et voilà. Mais non ! Si les passages sur la mise en place (de l'idée à la réalisation) peuvent paraître longs, j'ai aimé se voir dérouler tout le processus de montage de pisse-mémé, tant dans le concret (achats, trouver un local, faire la déco, la com, ...) que dans les esprits des personnages (qui passent par beaucoup d'émotions, notamment le doute et l'excitation !). Ces 4 personnages se complètent et même quand elles ne sont pas d'accord, elles parviennent toujours à communiquer pour se dire les choses.
Et j'ai surtout adoré là où l'on peut dire que l'histoire commence vraiment, et où elle prend son sens : le fait que chez "pisse-mémé", ça sent vraiment la pisse... Qui en veut à ce point à pisse-mémé ?
À partir de là, humour et tendresse au rendez-vous ! J'ai adoré cette gradation dans l'histoire, et j'ai refermé le livre en me disant "en voilà un bon feel-good" !
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Le rose est une couleur froide


Un excellent cold case sur fond de pop et de culture anglaises. Quatre copines forment un groupe de musique et semblent inséparables. Pourtant, une rivalité et une jalousie s'immiscent doucement dans ce groupe d'amies. La mort de l'une d'entre elles va mettre un terme à cette amitié, le coupable est arrêté, l'affaire est classée. Des années plus tard, alors que chacune a pris son destin en main, Laure débarque dans cette petite ville où tout a commencé. Elle redoute les retrouvailles avec ses anciennes amies, dont l'une est sa cousine. Un fait tragique vient alors relancer l'enquête et Laure va devoir démêler le vrai du faux. Sans compter sur l'aide précieuse de Max, un militaire, blessé en mission qui vient passer sa convalescence dans la petite ville de Landsbridge. Qui est-il vraiment ? Il semble bien curieux et s'intéresse de près à cette vieille affaire !

Je crois avoir soupçonné tout le monde sans vraiment avoir de mobile pour chacun des personnages ! L'intrigue est ainsi faite que l'on suit ce cold case avec intérêt. Coûte que coûte, on veut connaître le ou la coupable. Qui est-ce ? Pourquoi ? Le dénouement m'a convaincue et la fin du récit va dans le sens que j'espérais.
Le roman est truffé de morceaux de musique des années 90, une plongée nostalgique qui fait du bien. On revoit les looks colorés et bariolés de ces années et on chantonne des airs de pop anglaise. Toute une génération !! J'ai gardé "Wannabe" dans la tête un bon moment .

Une enquête passionnante, des personnages que tout oppose et que tout réunit à la fois. On en vient à se méfier de tout le monde même de la concierge (pas très sympathique d'ailleurs) ! Si vous êtes fans d'enquête policière, de cold case, de rivalités et de musique, lancez-vous !
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Charlotte Chérie

Coup de Coeur !

Après "Tarot Sanglant", Sandrine Lucchini nous propose "Charlotte chérie", un thriller psychologique noir à visée sociologique qui analyse avec beaucoup d'acuité le mouvement extrémiste et radical des 'incels' !

Paris. Une jeune femme psychologue âgée de trente cinq ans, Charlotte, disparaît sans laisser de trace du jour au lendemain.

Un corps atrocement mutilé est retrouvé au petit matin sur un chantier du côté de la place Pereire.

Le capitaine Hippolyte Lebon, fraîchement arrivé de Marseille, et la jeune brigadière Alice Lecoeur se lancent dans la traque de ce qui est rapidement identifié comme un groupuscule masculiniste.

Sur Internet et dans la ville, ces 'incels' (célibataires involontaires) semblent bien décidés à s’en prendre aux femmes de façon extrêmement violente. Une véritable course contre la montre s’engage pour faire cesser cette folie...

Je remercie les éditions @BlackLab et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cette autrice que je continuerai à suivre.

La structure narrative bien maitrisée de ce thriller psychologique captivant est composée de trois parties qui dévoilent peu à peu l'intrigue très prenante grâce à l'atmosphère anxiogène qui s'en dégage.

Les chapitres courts donnent du rythme à ce roman choral qui met en lumière habilement les points de vues des différents personnages : celui de Charlotte, la victime, mais aussi ceux des enquêteurs et des suspects, sans oublier celui du Dr Martin Muller, psycho-criminologue, qui donne de la profondeur au récit en offrant une analyse très pertinente du profil du groupuscule de tueurs.

Cette alternance de points de vue permet au lecteur d'en savoir davantage que les enquêteurs, même si l'identité du tueur ne devient évidente que dans les tous derniers chapitres, ce qui permet de préserver le suspense jusqu'au dénouement.

Le fait que l'autrice soit aussi journaliste, scénariste et diplômée en psychopathologie donne de la vraisemblance à cette histoire très sombre mais plutôt réaliste. Le style fluide et la plume cinématographique de l'autrice rendent la lecture très agréable. Petit bémol pour la couverture qui est peu accrocheuse et ne met pas vraiment en valeur le roman car elle est très sombre.
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IRL Chronique de mes Improbables Rencontres..

Je me suis longtemps méfiée des livres issus de l'auto-édition ; mettant en doute leur pertinence, leur intérêt ou encore leur qualité. Je leur ai donné leur chance une paire de fois, sans jamais être convaincue. Et puis, je tombe sur ce livre. Et c'est un vrai coup de coeur !
Il est agréable à lire tant dans le choix des mots, que le style et le rythme du récit. L'auteur se montre sincère, franche, critique (même envers elle-même), le tout avec un profond respect. Elle nous livre ses anecdotes avec simplicité, ainsi que ses réflexions, ses peurs, ses doutes, ses pensées, ses espoirs, ses déceptions. C'est à la fois distrayant et très instructif.
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Ravel

Me voilà réconcilié avec Echenoz, 4 ans après une lecture décevante de “Je m'en vais” (Prix Goncourt 1999).
Ce qui surprend dans “Ravel” est d’abord son format concis, d’autant que la quatrième de couverture annonce que l’on va couvrir les 10 dernières années de sa vie. Et on s'inquiète qu'arrivé à la page 49 (soit 40 pc du livre), Ravel n’ait toujours pas accosté aux Etats-Unis alors qu’on suit les préparatifs de son départ depuis la première page. Comment, les pages se raréfiant, Echenoz va-t-il s’y prendre pour faire rentrer au chausse-pied les neuf années et demies dans les pages imparties? C'était sans compter avec l’accélération du rythme et les digressions intempestives qui s’imbriquent dans le récit sans l'alourdir de manière à révéler la nature des relations du compositeur avec ses proches et connaissances. Ravel n’est pas un joyeux drille, il ne s'embarrasse pas de fioritures… contrairement au pianiste Paul Wittgenstein qui refuse de s’en tenir à la partition du Concerto pour main gauche; on ne badine pas avec les “tables de la loi” du Maître (“L’interprète est toujours un esclave”). Cependant, Ravel accueille positivement, voire encourage les critiques des jeunes compositeurs (comme Darius Milhaud) qui ne doivent surtout pas “faire du Ravel”.

Quant au Boléro, il est une œuvre existentiellement ambivalente, schizophrène, combinant amour et déréliction.
D'une part, "le Boléro est l’un des airs sur lequel on fait le plus l’amour (...), selon une étude menée en 2013 par le psychologue spécialisé dans la musique Daniel Müllensiefen. « Il a la structure parfaite – il dure 17 minutes, la bonne durée pour un épisode de sexe, et il construit constamment une dynamique jusqu’à un énorme crescendo »." (www.philomag.com/articles/pourquoi-le-bolero-de-ravel-fascine-t-il-le-monde-entier%3famp)
D’autre part, Echenoz nous éclaire quant au fait que le Boléro est “une chose qui s'autodétruit, une partition sans musique, une fabrique orchestrale sans objet, un suicide dont l'arme est le seul élargissement du son. Phrase ressassée, chose sans espoir et dont on ne peut plus rien attendre.” (p.79) “Qu'un projet si pessimiste recueille un accueil populaire, bientôt universel et pour longtemps, au point de devenir un des refrains du monde, il y a de quoi se poser des questions, mais surtout de mettre les choses au point.” (p.80)
Ainsi, si le Boléro est bien joué toutes les 10 minutes quelque part dans le monde et s’il va à son terme, alors depuis 1928, il ne s’est pas déroulé une seconde sans que sa ritournelle ne ne résonne sur la Planète. Cela signifie aussi à en croire Echenoz/Ravel que l’Humanité s’enfonce dans les abîmes. (Par ailleurs, dans un autre registre, celui du Professeur Müllensiefen, cela signifie qu’au Boléro est imputable une fraction de la croissance de la population mondiale de quelque 6 milliards d’âmes depuis le siècle écoulé...)

Enfin, Echenoz semble faire un clin d'œil à la structure rythmique et répétitive du Boléro lorsqu’il rend compte des 4 techniques employées par Ravel pour faire advenir le sommeil. Ces techniques jalonnent le récit au cours de ses 124 pages.

Petit livre mais grand récit sur un petit bonhomme (une taille de hockey, 1m61) qui fut un grand compositeur.
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Extension du domaine du capital

Il faut déjà connaître la pensée de Michéa pour apprécier ce dernier livre. Les "chapitres" sont très courts, ce qui ne lui permet pas de développer longuement ses points de vue, mais seulement un bref avis sur une question.

Michéa dit lui-même qu'il n'aime pas écrire, que chaque livre est pour lui une corvée, ce qu'on reconnaît dans ce format. Il ne se donne pas la peine d'étayer son opinion d'arguments très développés, puisqu'il les a déjà donnés dans ses précédents travaux. De là les encombrantes attaques ad-hominem et les assertions péremptoires sur le paysage politique actuel. On aurait envie d'en savoir plus !

Malgré tout, Michéa reste un penseur captivant et la lecture de ce livre est très agréable pour qui est familier de sa philosophie.

Sa manière de diviser son propos (en notes, puis en notes de notes, puis en notes de notes de notes...), commune à beaucoup de ses écrits, demeure un obstacle pour le lecteur moyen et rend à mon avis l'écriture beaucoup moins fluide et naturelle qu'il le croit.

En somme, Michéa est un philosophe brillant, qui porte une vision ô combien éclairante de la société contemporaine, mais dont la flemme d'écrire transparait dans cette énième publication.
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Sur la dalle

Une immense déception. J'ai vraiment cru à la catastrophe absolue. Vers la fin, ça s'est un peu amélioré ou bien je m'étais mis au standard de ce livre. Livre bien épais, bien trop épais, comparé à d'autres opus de l'auteur.
Au début je me suis dit: "Adamsberg fait de l'Adamsbertg". Et "Fred vargas fait du Fred Vargas". J'ai pensé à ces chanteurs ayant dépassé la lilmte de leur voix, et qui vieillissant sont entouré d'une claque bienveillante. L'impression qu'Adamsberg est entouré d'une telle claque. L'histoire est mal enmanchée dès le début, avec les poly-commissaires, puis les puces, l'auberge - on dirait une tournée gastronomique - la centaire et plus de fonctionnaires de police de toute provenance, le lâche ministre, trafics de toute sorte, encore un repas, une école matrice de très méchants, un sosie parfait, plus que parfait. On a Retancourt aux JO ou aux jeu du Cirque. Le Dolmen. Et le foetus in foetus.

Je me suis dit Fed Vargas s'auto saborde....

Ca a fini un tout petit peu mieux, j'ai trouvé.



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La Mare au diable

George Sand, nous emmène dans une promenade champêtre dans le pur style du romantisme : la nature omni présente (terre, bosquet, forêt, marre et champs), un fantastique subtil (perdu dans le brouillard) et l'importance de la musique (qui encercle de roman au début et à la fin). Un portrait de la vie de paysans entre rudesse et menu plaisir, j'ai été surprise par le ton donné dans ce roman qui est finalement assez éloigné de la rudesse de l'époque. George Sand préfère le beau et le frémissement de l'amour, les corps musclé par les durs travaux agricoles et la pauvresse angélique à la fange, la misère et les mariages arrangés pour faire grossir le domaine terrien. Même si ces sujets sont évoqués, explicités, George Sand contourne pour des sujets moins pessimistes dans le styles pompeux d'une lointaine époque. Je ne peux m'empêcher de comparer cet écrit avec d'autres textes comme ceux de Jane Austin antérieurs d'une vingtaine d'années, et mon cœur penche largement pour la littérature anglaise dans ce cas.
Lien : https://exulire.blogspot.com..
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Gatsby le magnifique

Le film "Gatsby le magnifique" de Baz Luhrmann a été un véritable coup de coeur, un de ces chefs-d'œuvre qui vous laisse pantois.

C'est grâce à ce chef-d'œuvre que je me suis laissée tenter par le roman de Francis Scott Fitzgerald, qui, malgré l'écriture d'époque est plutôt facile à lire et comprendre.

On se prend au jeu de se mettre dans le costume du narrateur, Nick Carraway et, découvrant les années folles, les soirées extravagantes de ce voisin mystérieux Jay Gatsby (dont les invités répendent des rumeurs des plus excentriques à son égard sans même le connaître et dont son hospitalité en est des plus exubérantes), on y retrouve là une des plus belles personnes que peu puisse se vanter d'avoir rencontré dans sa vie.

Entre abondance et pauvreté, amour et trahison, vérités et mensonges, extravagance et retenu, ce roman vous met littéralement une claque.

Un classique à lire et relire avec une morale dont je vous laisse vous faire votre propre opinion.

Pour en faciliter la lecture, je vous conseillerai tout de même de regarder le film avant (cela m'a permis de dévorer le roman en une seule journée. Sans cela, je pense que j'aurai mis beaucoup plus de temps).
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