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Numéro deux

Voici le dernier roman de la sélection de printemps de mon club de lecture : sans ça je ne l'aurais j'mais ouvert en raison d'un expérience passé avec cet auteur.
Pourtant l'idée de départ me plait bien.
Comme presque tout le monde j'ai lu la saga et j'ai vu les films.
Comme un peu moins de monde, j'ai relu la saga.
J'aime beaucoup cet univers.

Donc l'approche par le casting, je trouvais ça sympa. Explorer le côté de l'échec : pourquoi pas.
Mais le problème c'est que c'est vite devenu ennuyeux et lassant, et je ne croyais plus à ce personnage qui à 30 ans restait coincé dans son échec de petit garçon de 10 ans... pour autant que l'on puisse parler d'échec.

J'ai fini ma lecture, j'ai rempli ma mission, je peux passer à autre chose.
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13 Heures


Une jeune fille américaine tente d’échapper à ses poursuivants dans les rues du Cap. Pendant ce temps, Benny Griessel subi les effets délétères du sevrage alcoolique et tente de trouver ses marques dans son nouveau rôle de mentor.
Resserrée sur 13 heures, l’intrigue est intense et décortiquée à l’extrême. J’ai découvert ce roman à travers l’édition audio et c’était fascinant, la durée de lecture est celle ou presque de celle du récit. Quelques bons souvenirs de la série 24 heures.
C’est très visuel, très impliquant aussi, car les moindres pensées, faits et gestes sont reproduits en temps réel. Cependant, aucune lourdeur, le récit est très rythmé.
Benny Griessel est très attachant et les personnages secondaires ne sont pas oubliés, ils ont tous une personnalité qui leur confère un rôle à part entière.
L’intérêt de cette série (que je lis dans le désordre…) est la mise en avant des problèmes raciaux qui perdurent en Afrique du Sud et des problématiques que cela crée non seulement dans la police mais aussi dans la vie civile.
Un très bon cru
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Amours fragiles, tome 6 : L'Armée indigne

Nous poursuivons notre avancée dans la seconde guerre mondiale et le regard porte par Martin, solde allemand, jeune humaniste.
Envoyé dans une petite ville en Ukraine, à l’arrière du front, il découvre le sort réservé aux ukrainiens ayant pourtant accueillis les Allemands en libérateurs.
La notion de sous-hommes est de plus en plus forte autour de lui, de plus en plus dramatique pour sa justification de la politique de terre brûlée d’Hitler.
Un T6 qu’une grande qualité ou l’Histoire prend le pas sur celle des personnes.
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Spy x Family, tome 1

Spy X Family: Une famille qui tue!
Cette (fausse) famille, composée d'une télépathe, d'un espion et d'une tueuse, se doit de ressembler à une (vrai) famille pour la paix entre l'Est et l'Ouest. Mais personne n'est au courant des "particularités" des autres membres de cette famille, sauf évidemment Anya la petite télépathe.
J'ai adoré ce manga, il est plein d'actions, d'humour et de quiproquos. Les personnages sont développés et très attachants.
DG
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Nos âmes la nuit


J’avais déjà eu la chance de me régaler de la prose de l’auteur.
Dès les premières lignes de ce dernier roman qu’il a eu la grâce de nous livrer, j’ai su que j’avais un chef-d’œuvre entre les mains.
La plume, les personnages, les scènes de la vie quotidienne, tout est beau, magnifié même les erreurs et les cruautés.
C’est la vie qui s’écoule selon les choix que l’on a faits, selon les priorités que l’on donne à ceux qui nous entourent, à commencer par soi-même.
C’est une magnifique histoire d’amour en cela qu’elle n’a rien d’extraordinaire.
Ce roman est une pure beauté.

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Prométhée, tome 7 : La théorie du 100e singe

Le mystère reste encore entier dans ce 7e tome, même si nous disposons de quelques réponses et de la catastrophe que cela va entraîner dans le monde entier. (La théorie du 100ème singe, j'ai moins accroché).
Pour le moment, cette série est une véritable réussite.
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Le morpho bleu

Le Morpho Bleu, c’est une enquête très bien pensée qui amène son lit de réflexion, de suspense, de doute et d’énigmes. Le lecteur est plongé dès les premières pages dans une enquête glauque qui n’a pas son pareil dans d’autres romans que j’ai lu jusqu’ici. 6 femmes sont retrouvées mortes, dans une position très particulière, congelée. Leur point commun : elles possèdent toutes un papillon tatoué. D’autres indices sont semés au fil des pages et nous suivons l’enquête comme si on y était, au travers du regard de l’inspecteur Azor Treyes. Je tiens vraiment à souligner l’imagination dont à fait preuve Jean-Louis Rougean dans son roman et la manière dont il a construit l’intrigue au fil du roman qui est réellement bien ficelée !

Le gros point fort du roman est sans aucun doute le travail réalisé par l’auteur. Le vocabulaire est recherché, au point que j’ai souvent dû faire appel au dictionnaire de ma liseuse, moi qui suis loin de bien m’y connaitre en langue française. (Rassurez-vous, ça reste totalement accessible pour tous !) Ce sont surtout les termes scientifiques qui apportent de la crédibilité à l’œuvre. Il est aussi nécessaire de noter les aspects liés à la géographie et à l’écologie qui prennent une part importante. Et si je félicite Jean-Louis Roujean pour ces éléments, je dois tout de même avouer qu’ils m’ont parfois décontenancé, rendant à mon sens les dialogues moins naturels et mettant les émotions au second plan.

Si le livre a donc de gros points forts tant au niveau de l’intrigue que de son écriture, il n’aura pas réussi à me conquérir pleinement. Certains passages concernant la vie personnelle de l’enquêteur m’ont semblé superflu (notamment dans la première partie du roman), n’apportant rien à l’intrigue et me faisant me perdre plus qu’autre chose. Ces mêmes passages ont provoqué des lenteurs qui m’ont empêchée d’apprécier pleinement ma lecture et de rester plonger dedans. C’est donc une lecture en demi-teinte pour moi, ce qui ne m’empêche pas de recommander chaudement ce thriller aux amateurs du genre, les points « négatifs » que j’ai soulevé relevant seulement de mes gouts personnels.
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Fukuneko, tome 1

C'était mignon tout plein ! J'ai vraiment apprécié ce petit moment tout mignon accompagné d'une belle qualité de dessin.
J'avoue que je me suis laissée emporté par ces petites créatures toute choupi qui ressemblent à des chats et qui en prime portent bonheur ! C'était vraiment une lecture agréable et réconfortante !
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Histoire d'un Allemand : Souvenirs 1914-1933

Ce livre est l'histoire d'un jeune Allemand qui, ne supportant pas l'atmosphère en Allemagne, la montée du nazisme et l'arrivée d'Hitler, s'exile en Angleterre. Ce livre, ce témoignage pour être plus précise nous montre les conséquences de la défaite de la grande guerre sur le peuple Allemand, la montée du nazisme indissociable de l'ascension d'Hitler au statut de Chancelier.
C'est un livre cependant très technique, un peu trop pour moi. Car en refermant ce livre j'ai le sentiment de ne pas avoir tout retenu et j'en suis frustré...

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Après la nuit

Un western 100% roman noir. Les auteurs, fort intelligemment, soufflent le chaud et le froid. On est sur les montagnes russes, on s'emballe, on déprime, on sombre dans la morosité, puis on est reboosté. Le scénario n'est pas si banal que cela.

Un gars arrive avec deux malfrats, recherchés et bien morts, dans un patelin régi de main de maître par un shériff assez borderline. 4.000 dollars de prime et deux colts avec tellement d'encoches que la vue des flingues donne des sueurs froides et le whisky gratuit au saloon. Seulement le gars, il signe à l'hôtel d'un nom qui est lourd de conséquence pour le shériff. Là, on retombe sur le western habituel sur l'air de "un de nous deux est de trop dans cette ville, coyote Bill".

Puis les auteurs dévoilent l'envers du décor. Et c'est la stupépfaction chez le lecteur. Là, c'est amer et bileux. J'aime.

Par contre, graphiquement je n'ai pas adhéré à ce noir, ces ombrages lourds et matraqués. Pas plus que je n'ai aimé le découpage des planches, très rectiligne, classique, trop classique. Bref, une découverte mi-figue mi-raisin.
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Puis sont venus les jours sombres

L'histoire se passe pendant la seconde guerre mondiale. On va suivre des frères jumeaux, François et Julien. Ils sont nés en 1922, et sont donc à peine sortis de l'adolescence lorsque la guerre éclate. Ils vivent dans un petit village d'Auvergne avec leurs mère, Madeleine. Leur père Jules est mort jeune suite à une maladie. Les deux frères ne se ressemblent pas. L'un, François, est grand et costaud, brun, bagarreur et pas trop enclin aux études. L'autre, Julien, est l'inverse, de nature chétive, blond aux yeux clairs et très bon à l'école. Tout les sépare physiquement, mais ils s'entendent très bien, François défend Julien dans la cour d'école, ils s'entraident et sont inséparables. Ils vont tous les deux aller aux Chantiers de la Jeunesse où leur entraide sera encore plus forte. C'est ce qui remplace le service militaire, c'est une sorte de camp de scouts, où ils rendent des services et apprennent des métiers bien souvent agricoles. Une fois leur période faite, ils vont apprendre l'instauration par Pétain du STO, Service de Travail Obligatoire, qui se passe en Allemagne. Les deux jeunes hommes refusent d'y partir. Et pour échapper à ce service obligatoire, ils vont tous deux prendre des chemins très différents. La guerre et tout le contexte politique va changer la mentalité des deux frères. L'un s'engagera dans la Milice, l'autre dans la Résistance. Et au milieu, il restera leur mère, Madeleine, effondrée de voir ses fils divisés et apeurée de ce que le sort peut leur réserver. Que se passerait-il si l'un rencontrait l'autre ? Le dénoncerait-il ? Jusqu'où peut aller leur engagement personnel ? Peut-on oublier toutes ces années de complicité pour une idéologie ?


Ce sont plein de questions que l'auteur pose au travers de ses personnages. J'ai trouvé l'idée plutôt originale, d'avoir ainsi deux visions différentes de la guerre et deux engagements si différents. Je me suis très vite attachée aux deux frères, ils forment une paire très complémentaire, et leur séparation est vécue comme une déchirure. Celui qui s'engage dans la Milice le fait par pulsion, par jalousie aussi, il se rendra compte au bout d'un moment de son erreur. J'ai aimé que cela se passe comme cela pour lui, je n'avais pas envie qu'il se transforme en méchant froid et calculateur. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de Madeleine et celui de Marie. Deux femmes qui restent à la maison, qui tremblent, ont peur, sont parfois pleines d'espoir et veulent croire que tout se finira bien. Les événements tragiques leur font se rendre compte qu'il faut profiter de chaque petit instant de bonheur lorsqu'il se présente. J'ai aimé que l'auteur souligne justement cette notion importante pour les personnes de résister ainsi à la guerre et au malheur. 


J'ai vraiment tout aimé dans ce livre. Les descriptions de l'Auvergne, des montagnes, des villes, de la campagne sont très bien faites, sonnent juste, et j'avais l'impression d'y être en lisant. L'Histoire tient un rôle important, on s'en doute. Dans une note en début de livre, l'auteur explique qu'il a peut-être pris quelques libertés sur les dates, pour que son texte reste cohérent, mais qu'il a été très précis sur les lieux. Il a très bien retranscrit la vie à cette époque, et pour cela, il a été guidé par des personnes réelles qui ont bien connu cette période. Et ça se sent, tout est très précis dans les faits, que ce soit dans la Milice, dans la Résistance ou dans la vie de tous les jours des gens qui essayaient de survivre. Je ne peux qu'être admirative de l'immense travail qu'a dû effectuer l'auteur en amont afin de donner un récit si étayé et plausible. J'aime beaucoup quand mes lectures ont ce double pouvoir de me divertir et de m'instruire à la fois. Je m'attache encore plus aux personnages quand je sais qu'ils auraient pu exister, que d'autres personnes ont vécu la même chose qu'eux. Les émotions du coup, sont multipliés. J'ai eu peur pour les deux frères, j'avais envie de réconforter leur mère, c'est vraiment une lecture très immersive et émouvante. 


D'ailleurs, la lecture s'est faite rapidement. J'avais beau essayer de la freiner pour rester le plus longtemps possible avec Julien et François, les pages défilaient rapidement. L'auteur a su m'emmener dès les premières phrases sur les traces de cette famille, et je n'ai relevé la tête qu'une fois arrivée à la fin. Le dernier chapitre est bouleversant, je ne vous dirai pas pourquoi, mais il m'a énormément touchée. J'ai une nouvelle fois pu apprécier la plume de l'auteur, la fluidité de son style, ses descriptions qui ne sont pas trop envahissantes afin de ne pas alourdir la lecture. Tout est très bien construit, les années passent, et on arrive petit à petit à la fin de la guerre avec toutes les joies et les drames qu'elle va amener avec elle. 


L'auteur fait passer de très beaux messages et de belles valeurs sur la famille, les liens fraternels, la résilience, l'amour des siens, la fidélité en ses valeurs justement. Il parle très bien de la guerre, de la folie des hommes, de ce qu'ils ont fait à tout un peuple. On va fêter les 80 ans du débarquement cette année, il reste très peu de personnes vivant à ce moment là pour pouvoir nous raconter ce qu'ils ont vu et vécu. Et pourtant il ne faut surtout pas oublier, car malheureusement, les humains n'apprennent rien de leurs erreurs passées, et recommenceraient les mêmes âneries très vite. Alors des romans comme celui-ci, outre l'histoire d'une famille, ils nous montrent aussi la folie des hommes, et surtout, nous permet de ne pas oublier ces années où nos aïeux se sont battus pour notre liberté actuelle. 


Mais revenons à nos moutons comme on dit, j'ai à nouveau beaucoup aimé ce livre de Alain Léonard. J'ai passé un très bon moment en compagnie des deux frères. Je crois que je ne les oublierai pas de sitôt. J'avais déjà pu apprécier son talent d'écrivain et de conteur dans ses autres romans, ce nouveau livre me conforte dans mon envie de continuer à lire ses livres. Je garde par exemple, un très bon souvenir d'un de ses précédents livres, Un ange dans la tourmente, je me rappelle très bien de l'histoire, et je crois que Julien et François vont rejoindre Armand et Aurélia, les autres personnages du roman que je viens de citer. C'est la force des livres de cet auteur et de cette maison d'édition aussi d'ailleurs. 


C'est pour cela que je ne peux que vous recommander de lire les livres d'Alain Léonard. Vous verrez en lisant les résumés, qu'il y en a pour tous les goûts. Certains se passent pendant la guerre, d'autres dans des périodes plus anciennes. Leur point commun, ce sont les lieux, l'Auvergne. Je connais un peu, pour y être passée lors d'autres pérégrinations, c'est une belle région qui mérite qu'on s'y penche un peu plus.


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Le Cavalier du Louvre : Vivant Denon, 1747-..

Sollers nous entraîne, de Louis XV à la renaissance, dans les milieux politiques, littéraires, artistiques... de la France à l'Italie en passant par la Russie.
Il dépoussière nos habitudes narratives des biographies par son style. Il écrit comme il parle. Sur la forme, il prends plaisir (un peu trop) à partager sa culture, et fait d'innombrables et longues digressions, analyses, suppositions et amalgames. Ceci en fait une lecture parfois pesante. Qu'importe, sur le fond c'est riche, pertinent et dense.
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Sous le regard des étoiles

Le roman s'ouvre sur des mineurs en grève depuis 3 mois qui protestent contre la dangerosité d'une mine qui risque l'inondation.
Et depuis 3 mois c'est la misère dans les familles. La femme de Robert Fenwick est pourtant fière du métier de son mari et de ses 3 fils.
Mais David, lui, est décidé à se sortir de là, de s'instruire, aller dans une école où il pourra obtenir l'équivalent d'un bac avec l'objectif lointain de faire quelque chose en vue d'améliorer la vie de ses camarades mineurs.

Le récit est centré sur plusieurs personnages, essentiellement David Fenwick, Richard et Arthur Barras, le propriétaire de la mine et son fils, et l'ami de David, Joe Gowlan. Ce dernier est malhonnête et arriviste.
Barras est impitoyable alors que son fils qui cherchait l'attention de son père ainsi que son affection, sans avoir de retour, est très humain.

" Sous le regard des étoiles " est un roman très sombre.
C'est au début la lutte des mineurs à travers la grève. Ils demandent juste une amélioration de leurs conditions de travail et au niveau de la sécurité mais rien n'y fait, les lois sont contre eux. Ces hommes qui extraient le charbon au péril de leur vie sont réduits à la misère tandis que les actionnaires s'en mettent plein les poches.Ils ne sont bons qu'à trimer et crever de faim dans la plus grande indifférence du propriétaire de la mine.
J'ai trouvé particulièrement poignant le récit de l'accident dans la mine. Accident prévisible mais qui aurait pu être évité.
Malgré les témoignages qui confirmaient une mine dangereuse Barras père sort blanchi de l'enquête.

A. J. Cronin ne fait pas de sentiment, décrit bien ici le ressenti des mineurs, leurs souffrances, leurs espoirs et désespoirs, écrit la réalité injuste des choses auxquelles on ne peut rien changer, surtout pas un jeune comme Davey, pourtant plein d'enthousiasme et se battant contre des moulins à vent.
Rien n'a vraiment changé depuis cette époque, seuls les menteurs, les voleurs, les arrivistes et les profiteurs tracent leur chemin pour arriver au sommet en écrasant les autres.
J'ai trouvé David un peu trop confiant, lui qui espérait tant faire changer les choses. Naïf aussi en amitié comme en amour. J'ai plus apprécié le personnage d'Arthur Barras qui m'a profondément touchée car malgré la richesse et la position de son père il se pose des questions pertinentes, il est droit, s'inquiète pour les mineurs, s'aperçoit que son père n'est pas celui qu'il croyait et va finir par découvrir les preuves de sa culpabilité.

J'aurais pensé que la fin du roman serait différente, pauvre naïve que je suis... mais l'issue inévitable est dans l'ordre des choses. Le lecteur aura beau être triste et crier à l'injustice que ça ne changerait rien. Cronin a décidé de se montrer dur et inflexible mais comme dans chacun de ses écrits il faut savoir lire entre les lignes et deviner quel message il a voulu faire passer. Le personnage principal n'a rien à se reprocher, il a donné le meilleur de lui-même, ne s'est pas laissé corrompre. Il peut rester fier de lui, il a les mains propres. Je reste songeuse quant au destin des différents personnages et j'en ressens de l'impuissance et de la révolte.
Malgré la tristesse encore un grand roman que nous a proposé l'auteur.







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Le bateau des enfants: Viet-Nam 1993 - récit ..

On est vite embarqué dans cette histoire racontée de voix vive, au rythme naturel d’une construction qui semble improvisée, guidée et illustrée par des souvenirs, des images qui forment le décor vrai d’un récit authentique (documenté avec photos à l’appui) – et qui sonne pourtant délicieusement comme un conte.

Nous sommes transportés à Saigon, une vingtaine d’années après la fin du conflit qui a opposé le nord et le sud Viet-Nam. La conteuse (douée d’un art qui semble lui avoir été greffé au corps et au cœur depuis toujours) aime sauter d’une tête à l’autre des personnages, entrecroisant leurs points de vues, les effets de leurs imaginations, l’expression de leurs désirs, de leurs folies ou de leurs rêves.
Bien sûr il y a un point de vue fédérateur, sinon on s’y perdrait, c’est celui de Thom, enfant d’un Américain repartit aux States après la guerre, après avoir aimé une fille du pays. Elle s’appelle Maï, la mère de Thom, et elle ne s’occupe pas vraiment de lui.
Thom rêve de retrouver son père, il s’imagine qu’il est revenu à Saigon, qu’il est logé dans un grand hôtel, au Rex, et qu’il va enfin le rencontrer.

Il y a autour de Thom de nombreux alliés pour tenter de réaliser son rêve de père : Yen, son grand camarade débrouillard qui sillonne la ville en sa compagnie, Kim la charmante, qui tient le kiosque des journaux au Rex, Doc-la-guerre, un vieux au poitrail chargé de décorations militaires, un peu dérangé par les horreurs vécues, mais qui s’est donné pour mission de traquer tous les touristes abuseurs d’enfants, et qui exerce une autorité morale sur Thom.
Et puis surtout il y a grand-père Lê et sa fille, la bonzesse Komaï:

« Grand-père Lê a une barbe blanche et presque plus de dents. Il est savant, lit des livres et raconte beaucoup de choses. On dit qu’il est venu de Chine, il y a longtemps, avant la guerre, Thom n’était pas né. Comme il est toujours dehors, il voit tout, rien ne lui échappe. On se demande quand il dort. Grand-père Lê vit avec sa fille, Komaï, elle aussi est savante, elle fait la classe aux enfants. Parfois, elle attrape Thom mais refuse de le forcer – oui. Quand Komaï l’attrape Thom la suit dans la pièce en face les cuisines du Body Tree, il s’assoit sur ses talons et écoute et répète, il est sage. Il écrit parfois, il a appris petit à petit. »

Voyez comme on avance, au tempo de cette langue simple et directe, allant doucement et irrésistiblement au cœur du sujet du livre : la vocation d’aider les enfants de Saigon à se sortir de l’abandon où certains se trouvent, en perte de tout, de parents, d’éducation, de soutien :
« … livrés à eux-mêmes ils passent leurs journées, leurs nuits même, dans les rues. Ils sont plus ou moins pauvres, selon que le père ou la mère a ou non un petit travail. Certains parents sont malades, ou boivent de l’alcool toute la journée, ne travaillent pas, et obligent les enfants à leur rapporter de l’argent. Alors, les enfants mendient, volent, ou trouvent à exercer de petits métiers, ou se vendre. »

Komaï, qui incarne cette vocation, anime le Body Tree qu’elle a fondé, un restau-association qui héberge et nourrit les personnes sans ressources. Mais ce n’est pas tout : elle participe aussi à un grand projet visant à accueillir, éduquer et former les enfants, afin de leur fournir, par l’éveil aux savoirs tous horizons, les outils pour construire leur avenir :

« … il n’y a pas que le tourisme, il peut décroître ou s’arrêter, c’est pourquoi il faut apprendre à produire et vendre en divers domaines, restauration, artisanat d’art, hôtellerie… mais aussi éducation et enseignement ; car une fois éduqué et détenteur de savoirs, chacun a la mission de les partager, ainsi le niveau de la population s’élèvera… Cela s’appelle le développement. »

« Le bateau des enfants » est un récit extraordinairement vivant, sans aucun doute parce que la plupart du temps on vit les événements dans la peau de Thom et à travers son âme imaginative, à travers celles de ses amis aussi, beaucoup plus réalistes que lui – ça fait contraste –, et que l’auteur, par la force d’une écriture dénuée d’effets et pourtant incroyablement picturale, nous plonge dans l’atmosphère des quartiers, des rues, des marchés:
« Dans la brume légère du matin tropical, des jonques de toutes tailles se balancent sur leur ancre, tandis que des hommes les chargent ou les déchargent de marchandises diverses. Thom les regarde courir sur les planches minces reliant les embarcations à la rive. Comme ils sont habiles et forts, et vaillants ! Leurs silhouettes courent sur la rive comme les lettres d’un alphabet inconnu, la langue de l’action et de l’invention, la langue des libertés. Et pourtant, ils savent tous où ils vont et ce qu’ils ont à faire. Et ce qu’ils sont. »
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Comme dans un roman d'été

January Andrews est auteure de romance, elle a fait du happy end son credo mais ça c'était avant que son père décède et que son secret éclate au grand jour. Depuis January n'arrive plus à écrire pourtant elle a une deadline à honorer et un agent qui ne cesse de le lui rappeler. Elle se retire loin de chez elle en espérant que cet été lui fera retrouver l'inspiration sans se douter qu'elle va croiser Augustus Everett son plus grand concurrent. Ensemble ils vont se lancer le défi d'écrire dans le genre de prédilection de l'autre. Ils vont écrire une nouvelle histoire, plonger dans leur passé et tourner de nouvelles pages.

C'est un roman coup de coeur 💓 frais , gai avec une pointe humoristique très appréciable. Emily Henry nous plonge avec délectation dans l'univers des écrivains, la recherche d'inspiration, le travail d'investigation, le syndrome de la page blanche... C'est aussi un roman qui traite le deuil et qui est rempli d'amour.

💖Un magnifique roman poignant, romantique et amusant.

Et grâce à lui, j'ai eu envie de revenir à l'écriture 😉
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S.I.N., tome 1 : Last Resort

Tu as froid 🥶? Tu rêves d'une escapade au soleil, palmiers et maillot de bain ? 🌴

Alors j'ai le livre qu'il te faut pour t'évader le temps de quelques heures 😉

Après une nuit passée ensemble, deux inconnus qui pensaient ne jamais se revoir, se retrouvent face à face et découvrent qu'ils vont devoir travailler ensemble au sauvetage d'un hôtel en faillite.

Ça tombe bien, c'est la spécialité de Sutton. Elle excelle dans son travail mais on ne peut pas en dire autant de sa vie privée. Elle se perdait dans une relation toxique, heureusement sa meilleure amie était là pour lui ouvrir les yeux. Ce travail, c'est donc l'opportunité aussi pour elle de prendre du recul. Mais ce ne sera pas si facile surtout avec Callahan, le riche héritier d'un empire immobilier pour lequel elle doit redresser cet hôtel. Bon d'accord il est super sexy et ambivalent mais sous la carapace se cache un homme qui ne désire rien de plus qu'une vie simple loin du fast et du luxe. Un homme qui vit un deuil difficile.

Une romance très prenante. J'ai beaucoup aimé les personnages, ils sont attachants. Le décor est dépaysant et fait rêver.

K Bromberg réussit à merveille à faire vivre des personnages humains et réalistes, à nous transporter dans un histoire passionnante ♥️
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Seasons, tome 2 : Un hiver pour te résister

Elizabeth Pham, juste Lily, patine depuis l'âge de 5 ans et son rêve ultime c'est d'être là meilleure patineuse et de décrocher la médaille d'or. C'est pour ça qu'elle s'entraîne jour et nuit, plus dure que les autres. Quand son partenaire Oliver se blesse, elle est obligée de faire équipe avec Orion Williams, celui qu'elle admire depuis tant d'années. Mais le partenariat qu'elle imaginait n'est pas aussi idyllique en réalité. Orion se cache derrière un masque d'arrogance et de froideur parce qu'il se croit maudit et condamné à être abandonné par tous ceux qui lui sont proches. Et si la malédiction s'arrêtait avec Lily ?

J'ai adoré cette histoire, son tempo qui augmente de façon modérée et crescendo, des rebondissements là où on les attend pas, un tourbillon d'émotions.
J'ai adoré le personnage de Lily, une jeune femme forte, indépendante et déterminée, sa persévérance est inspirante. J'ai aussi aimé Orion, j'ai aimé son caractère, sa façon d'être et que ce soit mis en avant dans l'histoire sans en faire des tonnes sur un physique de tombeur cliché.
Le patinage artistique ⛸️ est un univers que je connais peu, j'ai aimé en découvrir un peu plus, voyager dans ce monde sportif inconnu. Ça m'a rappelé le film Kiss and Cry basé sur l'histoire réelle de Carley Allison.

C'est une belle histoire d'amour, mais aussi une histoire de résilience, une histoire de détermination, de rêves.

N'hésitez surtout pas à vous engager sur la glace avec eux, à vibrer au rythme de leurs pas où les cœurs s'envolent à l'unisson.
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La Lignée

S'il ne devait en rester qu'un cette année ce serait celui-là sans aucun doute !

J'ai été attirée par le résumé et le côté épistolaire mais je ne m'attendais pas à être aussi happée et transportée par ma lecture.

Dans La lignée, Aurélie Valognes nous ouvre les portes de l'intime du travail d'écriture, l'intime des écrivaines parce que oui ce sont deux femmes qui correspondent : Madeleine la plus vieille et Louise la plus jeune.
Ce roman nous plonge avec délice dans les tribulations de l'écriture, les doutes, la recherche d'inspiration, la frénésie et les pages blanches. C'est un roman de transmission d'une autrice à une autre mais aussi d'une femme à une autre. Parce que La Lignée c'est aussi un roman qui touche à la sensibilité, à l'hypersensibilité, à la féminité, à la maternité et au féminisme. C'est un roman qui prône la valeur d'être une femme, d'avoir une voix et de la faire entendre par le biais des mots.

C'est difficile de mettre des mots sur une histoire aussi passionnante et touchante avec des personnages tellement humains et attachants ! Bien sûr en tant qu'autrice ce livre m'a beaucoup parlé, il m'a reboostée même. Mais au-delà de cette passion, j'ai été touchée par la justesse des mots d' Aurélie Valognes, par la sensibilité des personnages, par leurs histoires. Quand le livre s'est refermé, je me suis sentie à la fois vide et heureuse 🥹

La Lignée est un livre qui raconte la transmission d'une femme à une femme, c'est un livre qui chamboule, qui transperce, un livre que nous transmet l'autrice et qu'à mon tour je vous transmets par ma chronique pour que vous ressentiez toute la puissance du potentiel féminin.
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Un animal sauvage

Arpad et Claire sont le couple parfait : beaux, riches et brillants. Leur maison, leurs carrières et leurs enfants font l’admiration de tous. Surtout celle de leurs voisins, Karine et Greg, dans la vie apparaît bien fadasse en comparaison. Mais les apparences sont trompeuses… Derrière la façade immaculée rôdent de sombres secrets.

Je n’ai pas lu tous les Joël Dicker, loin de là. Harry Québert bien sûr et Le Livres des Baltimore, il y a quelques années. J’avoue que l’épaisseur de ses bouquins me décourage souvent. En général, je préfère les thriller courts, qui claquent…. Ça tombe bien. Celui-ci ne faisait pas 500 pages.

« Un animal sauvage » ne révolutionnera pas le genre mais l’auteur tire plutôt bien profit du contexte helvétique et plonge le lecteur dans une Suisse faite de transactions financières et de demeures luxueuses. Certains rebondissements m’ont bluffée tandis que d’autres m’ont laissée de marbre. J’ai trouvé que ça tournait pas mal en rond une fois les principaux éléments installés. Pas d’ennui à proprement parler, mais je n’étais pas non plus forcément impatiente de retourner à mon écoute.

Un divertissement tout à fait sympathique, à ne pas louper pour les fans de l’auteur, peut-être plus dispensable pour les autres.
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Brille dans ta p*tain de nuit

Tara Schuster a fait des titres qui dépotent sa marque de fabrique. Le dernier en date ne fait pas exception.

Dans ce nouvel opus, Tara nous partage la suite de son parcours et les enseignements qui en ont découlé. Elle nous présente la vie telle qu’elle est, en constante évolution.

Ce livre se découpe en plusieurs parties : GUERIR, GRANDIR et RAYONNER. Tara aborde avec honnêteté des thèmes comme les traumatismes de notre enfance, l’anxiété, la dépression, l’addiction, les relations familiales et amoureuses, le travail. Ils sont décrits avec finesse, dans l’intimité de l’autrice et toujours avec un trait d’humour qui la caractérise.

BRILLE DE TA P✨TAIN DE LUMIERE porte la philosophie selon laquelle nous sommes tous des étoiles qui ne demandent qu’à briller. Il chamboule, il fait sourire, il émeut, il fait aussi grandir et par-dessus tout il donne envie de briller.

Encore un livre très inspirant ! J’ai d’ailleurs relever pas mal de citations.

Le petit plus : des invites de journaling dans chaque partie pour se poser et avancer sur la voie de la guérison et briller encore plus fort ! ✨

Alors qu’attends-tu ? Toi aussi BRILLE DE TA P✨TAIN DE LUMIERE
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