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Mnémos [corriger]

Se définissant comme un éditeur de l`imaginaire, les éditions Mnémos sont une maison d`édition fondée en 1996 qui publie des romans inspirés d`univers de jeux de rôle. La politique initiale de la maison était de découvrir de jeunes écrivains français, acteurs d`une nouvelle génération d`auteurs de fantasy. Cependant avec le temps, la politique éditoriale à évoluer et de nombreuses traductions sont apparues dans le catalogue des éditions Mnémos. La maison appartient depuis 2012 au collectif les Indés de l`Imaginaire avec les maisons Les Moutons électriques et ActuSF.

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Vaisseau d'Arcane, tome 1 : Les Hurleuses

Au Grimmark, la magie sévit.

On la craint terriblement, car dès qu’elle touche un humain, elle inhibe complètement sa personnalité, ne laissant alors plus qu’une coquille vide et instable. Lorsque Sof apprend que son frère Sole a été touché, sa vie vole en éclat. Forcée de fuir sa terre natale, elle entreprend un long voyage au cours duquel elle remet en question absolument tout ce qu’elle a appris, à commencer par son identité.



J’aime ces romans où l’élément perturbateur survient in medias res, à l’instar d’un coup de tonnerre qui frappe au moment où l’on ne s’y attend le moins. Plus encore, j’aime les romans qui nous ouvrent les portes d’un univers riche et dense, qui entraîne le lecteur au confin de l’humanité.



Ces romans-là témoignent du travail pointilleux réalisé par l’auteur. Avec Le Vaisseau d’Arcane, Adrien Thomas n’a pas uniquement peaufiné l’univers, mais également les personnages, qui sont suffisamment bien caractérisés pour s’en faire une image mentale.

En effet, le lecteur arrive à saisir les subtilités de chacun, à commencer par leurs qualités et leurs défauts.



Pour son intelligence et sa hardiesse, Nym est est de loin mon personnage favori, parce que le mystère qui l’entoure est séduisant, parce qu’il n’est pas un de ces énièmes héros qu’on loue pour leurs forces physiques et pour leurs démonstrations viriles stériles qui ont tendance à m’agacer. Non, Adrien Thomas ne tombe pas dans la facilité ni dans la médiocrité, mais nous concocte une galerie de personnages hétéroclites rafraîchissante, que j’ai pris plaisir à suivre tout au long de leurs pérégrinations.



Des pérégrinations, parlons-en.



Ce ne sont pas des péripéties sans queue ni tête comme il est parfois coutume de lire, non, ces dernières desservent les machinations diplomatiques des personnages.

En bref, je félicite l’auteur de nous avoir offert un parfait aperçu de la géopolitique de l’Empire, qui touche tous les personnages, quelque soit leurs intentions, leurs milieux sociaux et leurs provenances.



En outre, je me suis délectée de chaque instant où la politique était décortiquée, déployée au lecteur, car même si on ne saisit pas tout dès le début, on parvient à comprendre les cheminements de pensées, les décisions des personnages au dénouement du roman.



Toutefois, je tiens tout de même à vous avertir quant aux premières pages du livre qui exposent et répètent les faits et le caractère des personnages. Ne vous découragez pas, car le meilleur reste à venir !



Vous pouvez foncer tête baissée vers cette saga, dont les deux premiers tomes ont été édités au format poche chez Folio



Sur ceux, on se dit à la prochaine pour de nouvelles aventures dans les Hurleuses !
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Code Ardant

⚙️"Dans un futur plus ou moins proche, l’Europe et l’Afrique sont en déclin technologique suite à un évènement nommé "La Page Blanche". La civilisation telle que nous la connaissons a sombré, et les villes sont en ruines. Au cœur de ce monde post-apocalyptique, un groupe de convoyeurs se retrouve témoin de l’anéantissement d’Albi, une ville Forteresse qui conservait les codes d’un des derniers satellites en activité. Ces codes sont précieux, car ils permettent de communiquer avec l’espace et de rétablir des liaisons essentielles.⚙️



🤖L’intrigue se concentre sur Endah, un Ardant. Les Ardants sont des humains conditionnés, super entraînés, mais sans conscience de leur propre existence. Endah a été encodé pour mener à bien une mission périlleuse : retrouver le mystérieux Prieur, objet de toutes les convoitises. Qui est le Prieur ? Pourquoi est-il si important ? Les réponses se cachent dans les codes et les secrets du passé.🤖



📚Marge Nantel nous entraîne dans une quête désespérée, où la survie, l’humanité et la recherche de sens se mêlent. Endah, accompagné du groupe de convoyeurs, parcourt des villes françaises en ruine telles qu’Albi, Marseille et bien d'autres. Les enjeux sont élevés, car la découverte du Prieur pourrait changer le destin de l’humanité."📚



💭Au début, j'ai trouvé difficile de m'immerger dans le récit en raison de l'utilisation de l'argot et du langage familier, ce qui m'a initialement rebuté. Cependant, au fur et à mesure de ma lecture, j'ai réalisé que cela contribuait au développement psychologique des personnages. Plus j'avançais, plus la lecture devenait fluide.

Le conditionnement d'Endah m'a fait penser, dans une certaine mesure, au lavage de cerveau subi par le Soldat de l'Hiver dans l'univers Marvel, avec ses codes d'activation et son obéissance aveugle aux ordres.

Le récit est rythmé par une succession de scènes nerveuses et d'action, entrecoupées de dialogues constructifs entre les personnages. J'ai particulièrement apprécié la narration du point de vue d'Endah, surtout lorsque l'on découvre pourquoi il a été créé. La fin offre une conclusion satisfaisante pour notre Ardant préféré, que j'attendais avec impatience
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Trystero

Que voilà un curieux livre ! Entre l’autobiographie fictive, conseils d’écriture et récit de SF. Le narrateur est auteur de romans d’anticipation. Il habite en France, dans une Europe où le pouvoir semble avoir oublié la liberté des peuples au profit de ses propres intérêts. Dans une de ses œuvres, il a créé un symbole repris par des résistants. Et le voilà associé à la révolte, bien malgré lui. Sa chute était inévitable.



L’avenir qui apparaît en filigrane dans ce roman n’est pas rose. C’est le moins que l’on puisse dire. L’Europe semble avoir durci le ton et s’être engagée dans la voie de l’autorité sans opposition. On n’est pas dans le même ton que chez John King et son fantasque et dérangeant Anarchy in the U.S.E., mais le fond est le même. Une clique a pris le pouvoir et est prête à tout pour ne pas le perdre ni même le partager. Laurent Queyssi ne nous en dit pas beaucoup plus à travers les réflexions de son auteur de papier. On comprend simplement qu’il ne fait pas bon être dans son collimateur. En effet, bien que connu et en principe intouchable, le narrateur subit une descente aux enfers rapide et douloureuse : prison secrète et isolement. Pendant de longues années. Sans vraiment expliquer quoi que ce soit. Ce qui le laisse gamberger sur les raisons exactes de cette arrestation. Et sur le déclencheur. Qui en est à l’origine ? Une personne qu’il aurait pu froisser. Ce qui est possible, car il s’est comporté, au faite de sa gloire, comme un imbécile égoïste, souvent dirigé par les drogues qu’il ingérait en quantités phénoménales. Ou est-ce son propre frère, bien placé dans le système qui voudrait se protéger de tout rapprochement avec un possible révolutionnaire ?



Malgré cette oppression sans limite, une résistance s’élabore. Des individus, isolés au départ, se rejoignent et forment des mouvements de résistance. Et choisissent pour signe de reconnaissance ce dessin qui apparaît sur la couverture, proche du symbole infini, en plus droit. Le mal est fait pour le narrateur. Mais peut-être est-ce une porte de sortie pour l’Europe et ses citoyens. Cependant, comment faire pour se réunir, échanger des idées sans se faire repérer dans une société où l’électronique est partout ? Y compris dans les têtes. Car chacun peut désormais porter un Aug, version améliorée de notre smartphone. On est directement connecté avec le monde, en permanence si l’on veut. Et même si l’on ne veut pas. En effet, qui empêche des dirigeants peu scrupuleux d’utiliser l’Aug de ses concitoyens comme une caméra et un micro espions ? Difficile, n’est-ce pas, de résister ?



Mais je viens de faire, volontairement, comme le texte de la quatrième de couverture. J’ai insisté sur le contexte et sur le récit qui, en fait, ne sert que de bruit de fond, de contexte légèrement abordé, mais très peu développé. Car Trystero n’est pas un récit comme les autres. Il ressemble même, la plupart du temps, à autre chose. À un de ces livres destinés à donner des conseils d’écriture aux écrivains en herbe, comme en trouve beaucoup. D’ailleurs, le narrateur ne cesse de parler de son apprenti potentiel qu’il est censé guider ainsi.



On a un narrateur qui est auteur, comme celui de Reus, 2066 de Pablo Martín Sánchez. Et qui écrit non pas un journal, mais un texte à destination d’un potentiel lecteur. Mais dans les deux cas, la profession d’auteur crée nécessairement des résonances avec l’auteur de chair et de sang. Laurent Queyssi, en l’occurrence. Il faudrait connaître mieux que moi la vie et l’œuvre de celui dont j’avais lu des traductions exclusivement (comme je le dis dans l’article sur les premières lignes que j’ai consacré à ce roman : je ne vais donc pas me répéter). D’autant que l’essentiel du texte consiste en des conseils d’écriture. Or de tout. Bon, pas tout à fait, car le narrateur s’appuie, pour ses exemples, sur ses propres ouvrages, qui évidemment n’existent pas puisque l’auteur lui-même n’existe pas. Mais il est impossible de ne pas tenter de trouver des correspondances avec certains textes de Laurent Queyssi lui-même. Jeu des miroirs où je ne pouvais gagner, ignorant par trop sa carrière.



Mais l’abus de conflits, d’obstacles peut aussi devenir destructeur pour le récit s’il est mal maîtrisé. Accumuler les emmerdements ne rend pas un personnage digne d’intérêt. C’est l’amalgame entre ses agissements et son intériorité qui en font un être fictif assez crédible pour qu’un véritable humain éprouve des émotions à son sujet. La frontière entre le suspense et le désintérêt est fine.



Tout au long de Trystero, Laurent Queyssi joue sur plusieurs tableaux, avec finesse, mais au risque de dérouter son lecteur. Si on veut y prendre du plaisir, il ne faut pas trop se fier à la quatrième de couverture et donc ne pas s’attendre à un récit classique, mais à une plongée dans l’esprit d’un écrivain dont toute la vie a été balayée par les évènements comme on dit pudiquement et qui nous offre une sorte de testament. Des conseils agrémentés de réflexions sur la société qui l’enferme. Une belle œuvre, touchante mais, je l’espère, pas prémonitoire.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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