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La Table ronde [corriger]

La Table ronde est une maison d`édition française fondée en 1944 par Roland Laudenbach, Jean Turlais et Roger Mouton et nommée par Jean Cocteau. Le premier livre publié par la maison est Antigone de Jean Anouilh. Aujourd`hui, les éditions La Table ronde sont une filiale du groupe Gallimard et le catalogue de la maison compte plus de 10 000 titres.

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Collections de La Table ronde



Dernières critiques
Sanctuaires ardents

Vienna débarque à Winsville (Virginie) dans le sillage du beau Willard, avec ses malles craquant sous le poids des livres et sa collection de gants blancs.



Suite au mariage hâtif, son père lui avait dit :

"Tu regretteras ton caprice. Tu es impulsive et sans expérience. Tu t'imagines que ce qui est différent est charmant. C'est un luxe qu'on ne peut préserver qu'à distance. Tu ne t'adapteras pas, et Dieu merci, car les gens ne sont pas civilisés, dans le Sud".



Vienna, tout en ombre et lumière.

Érudite et passionnée, intransigeante et tendre, aristo et bohème, puissante mais si vulnérable.

Vienna et ses deux louveteaux.

Willa la rebelle et Eliott, le Tom Pouce au cœur pur (j'ai un faible pour le fils de Vienna qui installe son arche de Noë dans la grange, et y recueille tous les éclopés de poils et de plumes qui croisent sa route).



La plume est incroyablement riche, serrée, sophistiquée et poétique à la fois.

Une tessiture particulière, qui donne tout son souffle et ses couleurs au quotidien de Vienna, arc-boutée, écartelée entre ses racines et sa réalité.



Un monde traversé de turbulences, de plages de solitude aux doigts longs comme une nuit sans aube, mais aussi des trilles mutines du piano, du staccato des talons nus sur les dalles du perron, et du doux henissement d'Ulyssa, la jument que personne ne monte et qui accompagne Vienna dans ses traversées rêveuses, fendant la blondeur des champs.

Un monde dont on peine à s'extraire, une musique que l'on fredonne longtemps encore, alors que le disque s'est arrêté.



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La Longue vue

Jane Howard excelle à débusquer les faux-semblants, les souffrances secrètes comme les compromissions coupables de ses personnages.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Les oracles

Depuis le temps que j'entends parler des rééditions des romans de Margaret Kennedy (1896-1967), le moment est enfin venu de me frotter à sa plume caustique (tout ce que j'aime) passée maîtresse dans l'art de croquer les travers de la bourgeoisie anglaise (tout ce que j'aime, bis).



Me voilà donc transportée dans les années 50 dans la petite ville de Summersdown, sur le canal de Bristol au moment où un gigantesque orage pétrifie ses habitants et illumine les rues de ses éclairs. La foudre choisit le jardin de Conrad Swann, un artiste dont la petite renommée fait la fierté de la ville, pour s'abattre sur une vieille chaise en ferraille que les enfants utilisaient pour grimper dans leur arbre-refuge. Il se trouve que Swann était sur le point de dévoiler au public un Apollon qu'il devait présenter à un concours ; mais après l'orage, l'artiste est introuvable et par un jeu de circonstances que chaque lecteur appréciera, la chaise foudroyée est prise pour l’œuvre en question. Je vous vois déjà sourire, surtout si comme moi vous avez souvent une expression perplexe (pour rester polie) en visitant les salles d'un musée d'art contemporain. Margaret Kennedy, elle, s'en donne à cœur joie.



Cet orage et ses conséquences lui permettent de plonger avec ironie et une certaine férocité dans l'exploration de la petite société qui gravite autour de l'artiste, depuis les proclamés experts en arts, jusqu'aux amateurs éclairés dont le scepticisme paraîtrait trop louche pour être exprimé.Comme souvent, les apparences sont trompeuses et l'autrice n'hésite pas à démasquer ceux qui se disent de la bonne société et montrent par leur comportement un visage assez hideux. La radiographie est complète et sans pitié, le lecteur est invité dans les coulisses et les conversations les plus privées qui donnent un aperçu de la réalité des relations de couple, du sentiment maternel de certaines ou des priorités des uns et des autres. Sans oublier d'interroger sur la célébrité et ses implications, pour l'artiste et celles et ceux qui veulent profiter de sa lumière.



Promesses tenues, cette comédie grinçante et parfaitement menée n'épargne personne et ne peut que ravir les amateurs de piquant britannique. Quant aux sceptiques de l'art contemporain, ils trouveront ici de quoi jubiler.



http://www.motspourmots.fr/2024/04/les-oracles-margaret-kennedy.html
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