Le Temps des Cerises [corriger]

C’est avec enthousiasme que je partage mes retours sur l’œuvre de George Sand, La Ville Noire !



Dans La Ville Noire, nous rencontrons Sept-Epées, jeune armurier ambitieux et talentueux, qui souhaite faire carrière dans le milieu de la coutellerie et mettre à profit ses qualités ouvrières, mais aussi Tonine, jeune femme généreuse, indépendante, bien aimé par toute la ville basse pour son grand cœur.



Si Sept-Epée souhaite montrer ses capacités et monter sa propre usine, pour plaire aux yeux de Tonine, mais surtout pour aspirer à une ascension sociale, Tonine, rêve d’améliorer la vie des habitants de la ville basse, là où elle a grandi et se trouvent les gens qu’elle aime.



Avec ce romain, un parmi les premiers romans ouvriers publié en 1861, Sand met en lumière le monde industriel des machines et du fer, là où les ambitions audacieuses du jeune coutelier s’opposent à la vision de société ouvrière unie, soudée, humble mais digne de la belle plieuse.



Je conseille vivement cette courte lecture, pour son esprit frais, constructif et humain, à mon sens toujours d'actualité dans notre société.

reçu dans le cadre de la masse critique de Janviee





Le résumé trouvable sur Internet ne correspond pas du tout à celui ici

Et c'est la que repose tout le souci.

Je m'attendais à une Uchronie avec un personnage un peu rebelle et un sujet peu abordé... Et je me suis retrouvee avec un roman très 'douce france' avec la vie d'un prof en Normandie et quelques touches d'uchronie ( dont on est même pas certain)

D'ailleurs le résumé sur le livre est bien le deuxième, ce qui m'aurait fait ne jamais postuler pour ce livre.

Le récit en lui même date de 1988 et fait l'objet de cette réédition en 2023.



On suit Aconit, prof, qui va bientôt se marier. Il doit donc choisir son bateau de mariage, la tradition avant d'être sépare un mois de sa fiancée. Ce bateau ira dans le jardin de leur future maison et ne sera jamais mis à l'eau ( on a pas plus d'explications) .

On vit sa séparation avec Mauve via des lettres et le reste du récit concerne principalement son quotidien. On découvre ainsi un personnage plutôt suiveur, assez peu courageux. Il se rebelle uniquement contre ses parents pour aller voir un vieux Monsieur malade qui lui donne les journaux de l'avant guerre, une période désormais passée sous silence.

Tout le long du roman, on ne sait jamais trop qui a gagné la guerre ni qui est au pouvoir. On a quelques pistes notamment lorsque Aconit doit faire un discours du Mérite et que ses paroles sont vérifiées. On nous parle de dates qui, en 2024,nous semble totalement inconnues.



Aconit nous raconte aussi son amour pour Blanche, secret caché à tous et qui le fera souffrir lors du suicide de cette dernière, la vie des hommes le samedi soir, les loisirs qu'il a.



Le livre fait 160 pages, lu en 6 jours en passant des parties... Loin de ce que j'attendais.

Aride et ardu, je remercie les explications de la préface pour toute la mise en lumière du contexte d’écriture et l’identité de l’auteur. Ce roman peut sembler au final très lent, abscons parfois, avec une écriture très administrative et je trouve que c’est ce qui donne au final un côté très réaliste à l’histoire. Il traite de beaucoup de sujets d’une façon très neutre, comme s’il retraçait un rapport à une hiérarchie éloignée un peu du quotidien. Le traitement du stress post-traumatique, de l’héroïsme, de l’amitié est également un gros point du roman – tout en restant dans la lignée très sujet-verbe-complément de l’écriture. Publié en 1928, il fait partie des premiers romans à réellement traiter de l’horreur de la première guerre mondiale – là où en France, on était encore à raconter la beauté et le courage des soldats sur le champ de bataille.



Je remercie les éditions Le Temps des Cerises et Babelio.