AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

La Renaissance du Livre [corriger]


Livres populaires du moment voir plus


Dernières parutions voir le calendrier des sorties


Dernières critiques
L'appel sauvage (ou) L'appel de la forêt

Je n'avais encore jamais lu de livre de Jack London, c'est grâce à mon fils de 4 ans que j'ai enfin pu découvrir l'histoire de Buck! Nous avons depuis peu un rituel, celui de lire un chapitre de roman avant le dodo, pour ce 3ème roman ensemble, c'est donc Buck qui a gagné! Nous avons passé un agréable moment de lecture! Il n'y a pas d'âge pour lire "L'appel de la forêt", certes un enfant d'une dizaine d'année prendra plaisir à le lire seul, mais ici malgré nos 30 ans d'écart, les aventures et mésaventures de Buck nous ont tenu en haleine jusqu'au bout! Manque plus qu'à dénicher Croc Blanc pour continuer sur la lancée!
Commenter  J’apprécie          10
Les fables de Jean de la Fontaine

Elles ne se lisent pas, elles se savourent. Elles ne se critiquent pas, elles se méditent...J'ai eu plaisir à en redécouvrir certaines à travers l'apprentissage de mes enfants. Certes, la langue est ardue, mais la morale jubilatoire à décrypter. Intemporelles !!
Commenter  J’apprécie          00
Zadig ou la Destinée

C’est toujours un plaisir de lire Voltaire.



J’ai gardé la préface pour la fin, afin de me faire une idée non influencée (mais aussi dépourvue de références). L’histoire de Zadig peut se lire au premier degré, en se délectant des péripéties qui assaillent notre héros. Mais c’est difficile : je ne pouvais m’empêcher de me demander si chaque phrase cachait un message philosophique ou un sarcasme sur la société du temps de l’auteur.



Zadig vit dans la haute antiquité et se déplace entre Babylone et l’Égypte. Il est la Vertu incarnée, la sagesse immanente, la représentation du Bien qui ne peut que plaire aux monarques – et aussi leur déplaire – et que provoquer l’admiration – et aussi la jalousie – cela ne tient qu’à un fil. Voltaire démontre ses talents de sagesse, dont certains raisonnements feraient envie à Sherlock Holmes, mais il montre aussi son ignorance de la nature humaine, croyant que sa propension au bien ne peut que lui valoir des points auprès du Destin. Il est comme les autres hommes soumis aux passions – son amour impossible avec la reine de Babylone Astarté, qui m’a fait penser à Angélique marquise des anges, en est la preuve – mais il parvient à les dominer. Il ne peut que s’ébahir et se plaindre lorsque la roue de la Fortune tourne. Il aura l’occasion d’exposer ses griefs auprès d’un ermite qui est plus que ce qu’il paraît être, et l’occasion de comprendre que le mal qui l’atteint – qui atteint n’importe qui – n’est peut-être qu’une prise de recul pour mieux sauter vers un bien encore plus grand. La Destinée n’est pas compréhensible par l’homme, en tout cas sûrement pas à travers des jugements sur la situation instantanée. Il faut penser long terme, du genre « l’holocauste des dinosaures a permis à l’humanité de se développer ».



La préface permet de comprendre que Voltaire n’a pas tiré les péripéties de Zadig d’un chapeau, mais s’est au contraire inspiré de ses déboires du temps où il écrivait le texte. La philosophie de Leibniz – personnage que je connais plus pour son invention du calcul infinitésimal – est évoquée. En particulier lorsque l’ermite dit que si les choses s’étaient passées différemment, les héros seraient sur un autre des mondes multiples qui peuplent l’univers. Ainsi donc, Leibniz et Voltaire jouaient déjà avec les multivers qui a désormais fait son entrée dans la physique théorique (je renvoie au livre Des univers multiples, d’Aurélien Barrau) et dans… les comics.



Comme dans les autres contes de Voltaire, Zadig permet de s’instruire en s’amusant. Et c’est bien la meilleure façon de retenir quelque chose.

Commenter  J’apprécie          285

{* *}