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Le lecteur à l'oeuvre

Je n'ai pas lu ce livre mais je voudrais vraiment! Radu Suciu incroyablement talentueux et intelligent, que j'admire! Et Michel Jeanneret que ma famille admirait tant. je vous propose d'aller sur le site université de geneve et vous y verrez les conférences que Radu

Suciu fait et fera. je vous propose ce livre!
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La Guerre du feu

Lorsque j'avais établi ma critique du film éponyme de Jean-Jacques Annaud sur un autre site que Babelio, j'avais déjà parlé du roman à partir duquel avait été tiré le scénario.

Jean-Jacques Annaud avait, assez génialement, il faut le dire, remplacé le langage articulé du roman préhistorique de JH Rosny Aîné par des grognements beaucoup plus primaires. Ce qui était plus facile au cinéma du fait que l'image ou les mimiques des acteurs pouvaient suppléer.

Le sujet du roman, c'est la quête pour la domestication du feu. On ne sait pas grand-chose de cette quête sinon qu'elle dut forcément être un problème majeur. Rosny situe l'épisode vers -100 000 mais les recherches sembleraient montrer la domestication du feu pourrait remonter beaucoup plus tôt vers -400 000.

Ce que Rosny montre, et que reprendra Annaud, c'est que le feu capté à l'occasion de coups de foudre ou d'autres manifestations fortuites, devait être stocké dans des boites sous la forme d'un tison dont il fallait maintenir en permanence le rougeoiement. Un coup de mauvaise pluie, une maladresse du gardien du feu et c'était terminé. Bien sûr, Rosny, en bon romancier, présente ça comme une évidence. Mais à la lecture du roman, je ne peux m'empêcher d'être fasciné par cette problématique : d'abord, il dut y avoir un jour où l'homme dut imaginer ou penser que le feu, issu de la foudre, pouvait être plus utile qu'à créer des catastrophes naturelles comme brûler des forêts. Puis, après avoir découvert les vertus du feu, comment le rendre pérenne à défaut de pouvoir le reproduire. Et tout ça sur des périodes de plusieurs centaines de milliers d'années. Je trouve ça réellement vertigineux.

Bien sûr le roman fera un raccourci pour passer de la conservation du feu à la reproduction. Ce que reprendra aussi Annaud, pas tout-à-fait de la même manière mais ça ne change pas le propos …

Le roman de Rosny, à l'instar de ses autres romans préhistoriques ("le félin géant", "Vamireh", "Eyrimah", etc …), inscrit cette "guerre du feu" dans un environnement hostile où l'homme n'est qu'une petite créature qui doit faire face à toutes sortes d'animaux du lion au loup, de l'aurochs au mammouth. Seule sa ruse (ou sa faculté de raisonnement, c'est selon) lui permet de compenser sa petite taille et sa faiblesse.

Un autre point ne cesse de m'interpeller car, en fait, relève de questions pour lesquelles je ne sais pas trop quoi penser. Et le point de vue de Rosny diffère fondamentalement de celui d'Auel dans "les enfants de la Terre".

Il s'agit des contacts entre tribus ou hordes qui cohabitent sur la Terre. Chez Rosny, il y a méfiance voire hostilité systématique sinon carrément guerre. Chez Auel (on est, plus tard, aux alentours de -15 000), les tribus sont plutôt pacifiques et rechercheraient les contacts dans un but de progrès et d'échanges.

Sachant que la Terre n'est pas très peuplée à cette époque, cette réflexion me semble intéressante car appelle à penser à la nature profonde de l'homme et de sa réaction face à l'autre. Sachant que l'Histoire moderne n'est faite que de guerres et de conquêtes dans une période infiniment plus courte de quelques milliers d'années seulement … Sans qu'on ait bien évidemment le moindre début de preuve ce qui rend la réflexion excitante. Et vaine.

De mon point de vue, "la guerre du feu" est le roman le plus intéressant de JH Rony Aîné à cause de ses diverses dimensions abordées ou problématiques suggérées.

Et puis, le style toujours fleuri, toujours lyrique, toujours épique de Rosny nous invite en 1910 ! dans un formidable bond en arrière où le merveilleux côtoie toujours le tragique et le fantastique. Comme l'alliance de l'homme avec les mammouths contre les affreux dévoreurs d'hommes.

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Arsène Lupin : L'Aiguille creuse

On ne va pas y aller par quatre chemins : dans l'oeuvre de Maurice Leblanc consacré à Arsène Lupin, sommet du roman d'aventure doublé d'intrigues policières de la première partie du XX° siècle, L'aiguille creuse est tout simplement le sommet ultime, l'Everest de la chaîne magnifique !



Allons plus loin : cet extraordinaire roman d'une densité extrême dont le rythme effréné asphyxiera le plus entraîné des lecteurs compulsifs est probablement le meilleur livre de chasse au trésor et roman à énigmes de la littérature mondiale.



Sauf à me démontrer le contraire, j'attends d'ailleurs avec impatience des exemples de votre part visant à me faire reconsidérer ma position !



Roman d'une intelligence diabolique, L'aiguille creuse correspond exactement à ce que recherche un adolescent passionné de lecture : des héros vifs, courageux, téméraires même.



Des rebondissements incessants.



Des switchs à n'en plus savoir qu'en faire.



Et - top du top ! - un dénouement fabuleux et spectaculaire et poussera le lecteur à se précipiter, intrigué, sur la côte normande pour contempler de ses yeux l'antre du trésor...



C'est pour cela que ce roman reste, pour beaucoup d'entre nous, comme une madeleine de Proust littéraire.



Un roman magique capable, sur une simple évocation, de nous ramener à l'époque fabuleuse où l'on pouvait passer la nuit sur un livre jusqu'à ce qu'au petit matin, les yeux rougis, on en sorte, satisfait, repu, alors que blanchit la campagne...



(Lire la suite de ma critique sur mon site Le Tourne Page)
Lien : https://www.letournepage.com..
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