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Le Livre de Poche [corriger]

Les premiers "Livre de Poche" apparaissent en 1953, sous l`impulsion d` Henri Filipacchi, alors secrétaire général de la Librairie Hachette. Il associe à son projet ses amis éditeurs les plus influents, afin de proposer les plus grands classiques en version "Livre de Poche", un format tenant dans une poche et bon marché. Le succès est tel que le "Livre de Poche" demeure à ce jour la première collection de poche française de grande diffusion, diffuse près de 360 nouveautés par an et compte 1 000 titres réimprimés chaque année.

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La Musique du hasard

Le hasard joue sa partition dès lors que l’on se fuit.



Jim Nashe, qui vient d’hériter de deux cent mille dollars d’un père méconnu, quitte son travail, achète une voiture et dépose sa fille chez sa sœur. Désormais sans attache, il s’en va sillonner les routes de l’Amérique, errant sans destination au gré des circonstances et des choix que le hasard lui impose.



« Nashe n’avait aucun projet particulier. Tout au plus envisageait-il de se laisser flotter pendant un certain temps, de voyager d’un endroit à l’autre et de voir ce qu’il arriverait. Il pensait qu’au bout de quelques mois il en aurait assez et qu’il s’appliquerait alors à décider ce qu’il devait faire. Mais deux mois s’écoulèrent, et il n’était toujours pas disposé à s’arrêter. Il s’était épris peu à peu de cette nouvelle vie de liberté et d’irresponsabilité, et, dès lors, il n’y avait plus de raisons d’en changer. »



L’argent presque entièrement dilapidé, le destin le met sur la route de Jack Pozzi, un jeune as du poker avec qui il décide de miser le restant de sa fortune dans une partie gagnée d’avance selon le jeune homme. Mais ce all-in ne se déroule pas comme prévu et la vie de Jim Nashe bascule : sa fuite sans but vers des horizons sans fins prend le chemin d’un mur immense. Pour autant, Nashe ne change en rien son attitude : sur les routes américaines, sa liberté illusoire le laisse à la merci des événements du hasard auquel il se soumet volontiers ; de même, isolé du reste du monde après la partie de poker, il s’acquitte docilement et passivement d’un travail ingrat et dénué de sens. A aucun moment Nashe ne s’implique dans sa propre vie. Ses seules responsabilités, il les prend pour les autres, notamment le jeune Pozzi qu’il place sous sa protection.



« Du moment qu'un homme commence à se reconnaître dans un autre, il ne peut plus considérer cet autre comme un étranger. Qu'il le veuille ou non, un lien existe. »



Dans cette histoire narrée à la perfection, Paul Auster explore la manière dont son personnage principal – solitude livrée au hasard – poursuit malgré lui une quête existentielle qui va le mener au plus profond de lui-même.



Être libre mais n’en rien faire ou échanger sa liberté contre un projet dépourvu de sens ? Dans les deux cas, l’auteur américain souligne l’absurdité et l’impasse d’une existence en proie à la fatalité.

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Cellule 107

Il était peut-être temps que je revienne et écrive à nouveau des critiques de mes lectures.

Je suis passée par une période très compliquée où je n'arrivais plus à lire. La lecture est un bon baromètre de notre moral.

Puis en flânant dans une librairie qui est un lieu de perdition, je suis tombée sur cette pièce de théâtre signée Robert Badinter.

Au mois de mars, j'ai écouté la série de Podcast sur Le fantôme de Philippe Pétain qui traite évidemment de son rôle pendant la seconde guerre mondiale ainsi que celui de Laval, président du Conseil sous Pétain.

Badinter imagine ici le discours tenu entre Laval et Bousquet, préfet au moment des faits. Il a appris dans une lettre envoyée à sa fille Josée que le détenu avait reçu la visite du second la veille de son exécution.

Ces deux hommes parlent de leur rôle pendant la seconde guerre mondiale : ils tentent de minimiser leur action en disant qu'ils ont fait arrêter que les Juifs d'origine étrangère pour le bien-être des juifs français...

Leur dialogue m'a donné la nausée. Robert Badinter a su vraiment se mettre à la place de ces cruels personnages, je me demande comment il a réussi à le faire, sachant que son père a été déporté et en est mort...

J'ai également aimé la dernière partie où le fantôme d'une petite fille d'Auschwitz raconte l'horreur qu'elle a vécu lors de la rafle du Vél d'Hiv mais qui ne parvient pas à ébranler Laval...

Une pièce de théâtre qui est nécessaire de lire pour se souvenir de ce que fut la seconde guerre mondiale.
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Arsène Lupin : L'éclat d'obus

[Livre du domaine public disponible gratuitement sur liseuse]

J'ai lu ce livre pour poursuivre mon tour d'horizon des romans écrits sur (et parfois pendant) la première guerre mondiale, et ayant cette dernière comme cadre, mais ce n'est qu'ensuite que j'ai réalisé qu'il faisait partie de la série des Arsène Lupin.

Oh, ne vous attendez pas à ce que le gentleman cambrioleur en fasse des caisses, il n'apparaît que quelques pages, déguisé en médecin major pour conseiller le héros Paul Delroze, on ne sait trop pourquoi, et pfuit, on ne le reverra plus.

Lupin n'est donc là que comme faire-valoir dans un livre d'exaltation patriotique. Il faut dire qu'il fut rédigé en 1916, ceci explique cela. Et Leblanc a la main lourde : violeurs, meurtriers de femmes et d'enfants, les Allemands sont décrits comme des barbares sans foi ni loi et il prend un plaisir tout particulier à les ridiculiser, au risque de paraître bien souvent ridicule lui-même, en tout cas avec 100 ans de recul.

En faisant abstraction du devoir nationaliste et du style exclamatif propre à l'époque, riche en oh ! en ah ! et en superlatifs fleuris ("incroyable, horrible, épouvantable, affreux" et j'en passe) je dirais que le début m'a pas mal intéressé, et m'a semblé d'ailleurs assez bien documenté... mais très rapidement, l'intrigue totalement abracadabrante m'a fait lever les yeux au ciel. Deus ex machina et coïncidences plus que douteuses en pagaille, sauvetages inespérés, plans machiavéliques dignes d'un génie du mal que je finissais par imaginer sous les traits de Fantomas, avec son rire sardonique, ça finit par tourner au dessin animé, voire à la pitrerie, et j'ai eu l'impression de lire un Thierry Bourcy 100 ans avant Thierry Bourcy (si vous ne connaissez pas les nanars de ce dernier sur la première guerre mondiale, tant mieux pour vous !)

Parfois, Leblanc se trolle lui-même en prenant la peine d'expliquer pourquoi ce qu'il écrit est invraisemblable.

Exemple : "L'idée de creuser pendant 20 ans un tunnel [sous la frontière] destiné au bombardement possible d'une petite place forte ne viendrait jamais à un Français. Il faut pour cela un degré de civilisation auquel nous ne pouvons prétendre. Ah ! Les bougres !"

Traduisez par : les Français ne feraient jamais un truc aussi con, seuls les Allemands en sont capables ! CQFD.

Mission accomplie, j'ai rempli le blanc laissé par Maurice dans ma bibliographie, mais je doute d'y revenir une seconde fois.
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