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Lues le nez dans le bol de thé et la lampe calée entre les tartines chaque matin, ces fables mettent les neurones en train pour la journée. J'ai testé en couple pendant 2 mois et ce fut un vrai plaisir. Une surprise guillerette, piquante, ironique ou méchante chaque jour au lever.

Les mots de Bernard Pivot ont bien fonctionné pendant un temps. le jeu consistait à essayer de placer pendant la journée le mot nouveau évoqué matutinalement. On a fini par se lasser autour de la lettre F.

Après les Fables de Jean Anouilh et les mots à sauver de Bernard Pivot, nous avons changé d'orientation pour agrémenter nos petits déjeuners. Nous sommes passés à une stimulation picturale. le livre s'y prête à merveille

Ce recueil se prête merveilleusement à une lecture à voix haute. Rythme et rimes, histoires courtes. Un choix de fables du XVIIIe - un intitulé qui peut rebuter par lui-même, mais sautons par-dessus nos réticences, vieux souvenirs scolaires - riche, varié, ludique et souvent moderne dans son propos à mettre dans de nombreuses mains et à glisser dans toutes les oreilles !

Jean-Paul Kauffmann, qui a croisé Jean de la Fontaine au cours de ses pérégrinations le long de la Marne, le décrit empreint d'un "fatalisme libéré de tout ressentiment". Je trouve que ça lui va très bien. Les chutes de ses fables sont souvent raides, mais il n'y a personne pour donner le coup de pouce qui fera dévaler la pente : ni dieu, ni destin, ni karma...

La forme est attrayante et parfaite pour les lectures du petit déjeuner. Une question se pose. On s'interroge, on débat ou on a la réponse, la discussion est lancée entre deux gorgées de thé. Pour un réveil des neurones par la curiosité dynamique, cette sélection de vérités toutes faites est idéale.

Nos amis Bidochon ont le mérite de mettre l'art à portée de tous, dans une tournure d'esprit simple et directe. Pas d'extase mal placée, de distance face à "l'oeuvre d'art", juste un dialogue entre deux perceptions à travers le temps. Leurs exclamations donnent du pep's dès potron minet.

Nous avons passé presque deux mois en compagnie de cet ouvrage sans nous lasser.

Emprunté, prolongé, puis repris, ce livre a enchanté moult petits déjeuners par ses facéties littéraires !

Très amusant ! Ludique et bibliquement irrévérencieux. Quelques passages trop bouseux ou vampiriques pour un petit déjeuner mais aussi beaucoup d'autres pétillants de facétie.

Pas mal du tout. En tout cas source de multiples discussions quand la bête en question est familière de votre lit, de votre canapé, en bref que vous habitez chez elle...

Chaque jour les sorcières nous donnent des nouvelles du petit monde de la forêt en une éphéméride naturaliste, gourmande et mystique. Joyeux et chaleureux. Juste un peu court pour tenir tout le petit déjeuner.

On ouvre au hasard, on décille un oeil encore à moitié endormi mais attiré par la chaleur des couleurs, on écoute la lecture à voix haute du texte qui donne sa saveur au thé du matin, puis on s'en va d'un pas éveillé vers les activités de la journée, la conscience des origines accrochée au corps, de nouvelles perspectives sur sa place dans le monde voletant dans l'esprit.

Délicieuse lecture, joyeusement irrévérencieuse, qui a fait long feu pendant deux bons mois de lectures matinales. Érudit, tendre, lucide, facétieux, tout ce qu'on aime...

Sympathique Issa, compagnon du petit déjeuner en phase avec notre vie, désargenté mais tendre, mélancolique mais plein d'humour, mal-aimé mais fraternel avec toutes les formes de vie qui l'entourent. Un peu court le haïku pour la lecture matinale, mais assez dense malgré tout pour habiter le début de journée.

Je n'avais jamais eu l'audace de tenter du Chevillard au petit déjeuner. C'est maintenant chose faite. Malgré une soigneuse sélection, mon entourage matinal a parfois eu du mal à suivre les subtiles ironies et les délicates circonvolutions de la pensée chevillarde, mais certains aphorismes ont fait mouche.

Et nous voilà au rayon histoire. L'ouvrage a tenu ses promesses, soutenu le siège de l'attention et de la curiosité durant les trois mois du prêt. Le ton est à la fois ludique et bien documenté, on s'amuse tout en révisant ses connaissances sur des époques obscures et peu mises en avant par ailleurs, Mac-Mahon et Vespasien tiennent le haut du pavé.

Format parfait pour ce guide à déguster au petit déjeuner : dessins naturalistes soignés et délicats, contenu concis racontant une histoire différente à chaque page et pour chaque jour. Il faut cependant se méfier, car au détour d'un article apparemment innocent sur les vers luisants se cachent des sécrétions liquéfiant les escargots de l'intérieur, la chair desdits gastéropodes étant ensuite "aspirées goulûment" par les mignons vers luisants. Cela peut donner une tonalité inattendue au porridge du matin.