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"Mes personnages devraient-ils consulter ?" Rivalités et complicités entre Littérature ...
Liste créée par fanfanouche24 le 19/06/2014
31 livres.

Faisant des recherches pour me préparer une sélection de textes à découvrir cet été, je me retrouve à compléter ma précédente liste "Les Fils de Freud sont romanciers"... Avec le rapprochement "Littérature/ Psychanalyse"... Le Magazine Littéraire de ce mois de Juin est venu à ma rescousse !!

J'ai emprunté mon titre à Marie Darrieussecq... dans un article d'elle publié dans ce Magazine Littéraire de juin 2014, offrant un mini-dossier trop bref mais captivant sur l'éternel débat entre la littérature pour ou contre la Psychanalyse "Fictions de la Psychanalyse"...

" Quant au cliché qui veut que la psychanalyse stérilise les écrivains, il me semble que l'on confond là les écrivains et leurs personnages. Si Anna Karénine s'était allongée sur le divan de Freud...Si Emma Bovary avait déversé son ennui dans une oreille compétente..(..).Ou si Don Quichotte avait été mis sous Haldol...

Heureusement les personnages ne sont pas réductibles à leurs symptômes. L'ambiguïté propre au genre romanesque les fait exister hors de toute case ou étiquette. Et dans la vie, la psychanalyse n'est pas une cure totale. Il y a toujours un reste. On continue à former des fantômes. On les connaît, on les surveille, mais il nous font trébucher de nouveau. On sait, mais ça insiste."- Marie Darrieussecq

P.S: J'ai mis à "mon programme estival" la découverte de Marie Darrieussecq... mais hésite sur le premier texte à lire, pour faire connaissance avec cette auteure. Si vous faîtes partie de ses lecteurs, quel est le texte que vous avez préféré ?

***** [19 juin 2014***actualisé le 15 novembre 2019]



1. Il faut beaucoup aimer les hommes
Marie Darrieussecq
2.91★ (789)

"..Depuis "truismes" en passant par "le bébé" ou "Tom est mort" jusqu’à "Clèves", les romans de marie Darrieussecq travaillent les stéréotypes : ce qu'on attend d'une femme, par exemple ; ou les phrases toutes faites autour du deuil, de la maternité, de la virginité. Dans "il faut beaucoup aimer les hommes" cet homme noir et cette femme blanche se débattent dans l'avalanche de cliches qui entoure les couples qu'on dit "mixtes". Le roman se passe aussi dans les milieux du cinéma, et sur les lieux d'un tournage Chaotique, peut-être parce qu'on demande a un homme noir de jouer un certain rôle : d'être noir. Et on demande a une femme de se comporter de telle ou telle façon : d'être une femme. Le titre est tiré d'une phrase de Marguerite Duras qui sert d'exergue : "il faut beaucoup aimer les Hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter."
2. Freud avec les écrivains
Edmundo Gómez-Mango
4.00★ (10)

"« À l'origine de ce livre un projet partagé par les deux auteurs : montrer ce que la psychanalyse et tout particulièrement son fondateur, qui a toujours quant à lui reconnu sa dette, devaient à la littérature. Par des voies assurément différentes, voire divergentes, par des procédés qui sont propres à chacune d'elles, littérature et psychanalyse ne visent-elles pas un même objet, à savoir rendre compte de la complexité de l'âme humaine, déceler ce qu'il y a en elle de conflictuel, de troublant, d'obscur ? Mais dans l'obscur au moins est-il possible d'apporter quelques lumières. Dans l'exploration des terres inconnues, des terres étrangères, au moins est-il possible de s'aventurer sans s'y perdre. Nous avons porté notre attention exclusivement sur des auteurs qui ont incontestablement marqué Freud. Certains qu'il n'a pu que lire – Shakespeare, Goethe, Schiller, Heine, Hoffmann, Dostoïevski –, d'autres qui furent ses contemporains, qu'il a rencontrés, avec lesquels il a correspondu – Stefan Zweig, Arthur Schnitzler, Romain Rolland, Thomas Mann. Nous avons souhaité consacrer quelques pages à Freud écrivain – "Freud avec Freud" en quelque sorte –, car, ne l'oublions pas, il ne s'est pas contenté d'écouter, sa vie durant, ses patients, d'interpréter leurs rêves et de déchiffrer leurs symptômes, il n'a cessé, sa vie durant aussi, d'écrire – des livres, des articles, d'innombrables lettres. » Edmundo Gómez Mango, J.-B. Pontalis."
3. Le Régiment noir
Henry Bauchau
3.70★ (149)

Deuxième roman de l'auteur, dédié à Conrad Stein, le second analyste avec qui il a subi une analyse didactique de 1965 à 1968...
4. Les Effondrés
Mathieu Larnaudie
3.67★ (32)

"Ils occupent, dans le monde de l'argent, du business ou de la politique, des places dominantes lorsque survient à l'automne 2008 ce violent séisme qu'on appellera : crise. Aussitôt certains vacillent, s'effondrent, passent aux aveux, disparaissent ou se suicident, tandis que d'autres, au sommet des Etats, font rempart de leurs discours, explications, plans de sauvetage, remèdes en tout genre. Qu'ont-ils en commun ? - D'avoir contemplé l'inimaginable. Car, quoi qu'il en soit aujourd'hui de leur rétablissement, c'est bien le dogme de la fin de l'Histoire qui, avec leur sacro-saint libéralisme, a mordu la poussière. Ni récit catastrophe ni roman social sur la France d'en bas, Les Effondrés saisit quelques personnalités fameuses (ou fictives) dans l'inexorable débâcle de leur édifice idéologique"
5. Acharnement
Mathieu Larnaudie
3.21★ (42)

"Depuis la défaite du ministre dont il rédigeait les discours, Müller a mis à distance sa fonction professionnelle de “plume”. Dans la quiétude de sa demeure champêtre, il s’ingénie à élaborer l’allocution politique idéale, s’accordant quelques addictions (séries policières télévisées et petits verres de Chartreuse) et observant d’un oeil acerbe, en connaisseur, les campagnes électorales qui se succèdent et ramènent aux affaires des ambitieux qu’il a jadis côtoyés. Mais sa retraite est bientôt troublée par d’intempestifs suicidaires, des inconnus qui, du viaduc surplombant sa propriété, viennent s’écraser dans ses plates-bandes. Le compulsif assemblage des mots, face au silence du désespoir. Ces deux réalités, une écriture caustique les met en miroir pour mieux illustrer les paradoxes de la rhétorique et l’incapacité de la parole à prendre en compte ce qui survient…"
6. Penser / Classer
Georges Perec
4.01★ (421)

Georges Perec a subi une analyse entre mai 1971 et juin 1975... texte bref dans ce recueil posthume, intitulé" "Les lieux d'une ruse", qui fait allusion à cette expérience..
7. L'emprise
Sarah Chiche
3.37★ (62)

"Une jeune femme, à la suite d’un divorce, est en grand désarroi. Ses parents la confient à un thérapeute qui lui promet guérison et bonheur rapides. Il pratique " la thérapie de l’esprit " et semble au-dessus de tout soupçon. Hésitante, elle se rend au premier entretien. En quelques semaines, ce thérapeute lui devient indispensable. Un piège infernal se referme sur elle. Au fil de séances facturées à un tarif scandaleux, soumise à un régime de " séduction-épuisement-isolement-obnubilation ", elle est peu à peu réduite à un assujettissement total. On la persuade même qu’elle est possédée par le démon. Elle est soudain prise de douleurs effrayantes, elle sombre dans une folie semblable à celle des possédées de Loudun. Recluse dans la prison mentale imposée par ce thérapeute pervers, il lui faudra des années pour échapper à son emprise"
9. La Pénombre des âmes
Arthur Schnitzler
3.97★ (113)

Arthur Schnitzler était passionné par la psychanalyse et par le travail de son compatriote, Freud... qui par contre refusa toujours de le rencontrer, le craignant comme une "sorte de double"...dérangeant !
13. Maupassant, juste avant Freud
Pierre Bayard
3.81★ (26)

"Que serait-il arrivé si Freud, en élaborant la psychanalyse, avait tenu compte de l'?uvre de Maupassant, son contemporain? Sa théorie n'aurait-elle pas accordé une attention plus grande à la question de l'identité, au détriment de celle de la sexualité? Ce livre, qui essaie de lire Freud avec l'aide de Maupassant, est consacré à l'étude minutieuse d'une théorie qui n'existe pas"
15. L'empire de la morale
Christophe Donner
2.93★ (37)

" " Je sais aujourd'hui que mes parents n'ont été pour moi que des pièges. Sous les visages de la psychanalyse et du communisme, ils formaient les deux pans du même gouffre. " C. D. le narrateur, un adolescent surdoué et névrosé, en proie à des hallucinations, doit être interné dans un centre spécialisé. Comment en est-il arrivé là ? Entre un père disciple de Marx et une mère adepte de Freud, notre héros subit une double violence, grandit dans une double imposture, contre lesquelles il va finir par se révolter, sous peine d'y laisser sa peau. Voyage au c?ur de la souffrance, " roman familial " à la portée universelle, où l'on trouve de la drôlerie et de la sauvagerie, L'Empire de la morale est un livre dérangeant dont on ne sort pas indemne. Mieux qu'un pamphlet, c'est la confession d'un homme qui a échappé au gaufrier de métal familial pour s'élaborer lui-même. L'émouvant portrait d'un rescapé. Sébastien Lapaque, le Figaro."
18. Abîmes ordinaires
Catherine Millot
3.80★ (23)

Explication du travail d'analyse à travers l'écriture !
19. L'Hôtel blanc
D. M. Thomas
4.00★ (25)

"Chronique lucide et tendre d'une vie de femme, chanteuse d'opéra et patiente de Freud (qui est lui-même un 'personnage' du roman), sur fond d'Holocauste, 'L'hôtel blanc' est la troisième oeuvre écrite par D.M. Thomas, né en Cornouailles en 1935. L'auteur y mêle un cas clinique à l'imagination sexuelle la plus violente, la poésie à une correspondance inventée et à une reconstitution historique. Un roman troublant. "
20. La maladie humaine
Ferdinando Camon
3.82★ (85)

" Le narrateur est mal en point. A force de courir de médecin en hôpital, il rencontre un psychanalyste. Jamais cure n'aura été décrite avec autant de précision et de drôlerie. Mais c'est la société elle-même qui est dépeinte aussi, dans sa crise où s'effacent notre mère l'Eglise et notre père le Parti. Plus profondément, c'est l'homme même qui est par essence inguérissable : " Plus l'homme devient homme et se différencie de l'animal, plus son mal s'aggrave. "
21. Tom est mort
Marie Darrieussecq
3.45★ (384)

"Voici dix ans que son fils est mort, il avait quatre ans et demi. Pour la première fois depuis ce jour quelques moments passent sans qu'elle pense à lui. Alors, pour empêcher l'oubli, ou pour l'accomplir, aussi bien, elle essaie d'écrire l'histoire de Tom, l'histoire de la mort de Tom, elle essaie de s'y retrouver. Tom qui est devenu mort, Tom à qui on ne pense plus qu'en sachant qu'il est mort. Elle raconte les premières heures, les premiers jours, et les heures et les jours d'avant pareillement, comme s'il fallait tout se remémorer, elle fouille sans relâche, elle veut décrire le plus précisément et le plus profondément possible, pas tant les circonstances de la mort de Tom que ce qui a précédé, que ce qui s'en est suivi, la souffrance, le passage par la folie, et le fantôme de son enfant. Le plus concrètement aussi parce que, c'est sûr, la vérité gît dans les détails. C'est la raison pour laquelle ce texte qui devrait être insoutenable et qui va si loin dans l'interrogation de la douleur est si convaincant, si proche."
22. Le Chapeau de monsieur Freud
Nata Minor
2.80★ (22)

"Début 1900, à Vienne. Le célèbre psychanalyste Sigmund Freud souhaite profiter du beau temps pour se promener dans les rues de sa jolie ville. En saluant une connaissance et au moment de remettre son chapeau, il s'aperçoit que ce ne sont pas ses initiales qui y sont inscrites. Un acte symptomatique et accidentel ? En tout cas un acte révélateur. Le médecin s'interroge : lequel de ses patients s'est trompé de chapeau ? Freud multiplie les hypothèses, plus ou moins sérieuses et plus ou moins drôles, se perd en conjectures, enchaîne les associations d'idées. Son obsédante réflexion le conduit notamment à s'interroger sur l'un des plus célèbres écrivains autrichiens, Arthur Schnitzler, et sur la Femme, toujours mystérieuse... "
23. Naissance des fantômes
Marie Darrieussecq
2.56★ (287)

"Le mari qui descend chercher du pain et ne revient jamais, c'est une chose qui arrive, aussi incroyable que cela paraisse ! Les faits divers l'attestent. La narratrice abandonnée peuple sa solitude de fantômes. Mais il ne s'agit pas de simples figures de style ou de symboles déprimants de sa nouvelle solitude. Marie Darrieussecq, qui s'est rendue célèbre avec un premier roman "Truismes" évoquant la mutation d'une femme en truie, ne s'intéresse pas à l'analyse psychologique de la solitude. C'est bien d'une métamorphose dont il est question ici, même si elle est moins spectaculaire que dans "Truismes", une observation attentive des processus biologiques, cellulaires même, que provoque l'abandon et son cortège de hantises. Aux antipodes du roman classique et d'une sorte d'introspection sentimentale, l'auteur innove en forgeant un genre où l'écriture est lestée en permanence de son poids de chair et où les fantômes ne sont plus des épouvantails mais les figures bien réelles de la détresse humaine. -Gérard Meudal"
24. Le mal de mer
Marie Darrieussecq
2.76★ (147)

"Sa mère n'a pas le temps d'aller la chercher à l'école aussi la petite se rend-elle après la classe chez sa grand-mère où sa mère passe la récupérer un peu plus tard. Un soir pourtant, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu. La mère vient bien chercher sa fille mais, au lieu de rentrer à la maison, elle prend l'autoroute et fonce vers l'océan pour une escapade aussi soudaine qu'improvisée. Que fuit-elle ? Que cherche-t-elle ? Rien, ni l'inquiétude du mari, ni les désagréments du voyage, rien, pour reprendre le vers de Mallarmé "ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe". Dans Naissance des fantômes, Marie Darrieussecq avait imaginé le brusque départ d'un homme qui sort faire une course et ne revient pas, mais c'est la solitude de la femme abandonnée qui l'intéressait. Ici, c'est l'inverse, c'est la pulsion de partir, l'envie brusque de casser la routine quotidienne, le besoin de mer (de mort ?) qui est au centre de son roman. Marie Darrieussecq ne joue pas sur les mots mais refuse, comme toujours, les facilités de l'analyse psychologique pour explorer dans cette étrange dérive aquatique les arcanes où les méandres de l'inconscient rejoignent les profondeurs maritimes. --Gérard Meudal "
25. Promesses de la littérature et de la psychanalyse
Adam Phillips
"Cet ouvrage rassemble plusieurs articles du célèbre psychanalyste londonien Adam Phillips traitant de la relation entre psychanalyse et littérature – dont Freud avait déjà repéré l’importance. Ainsi, dans les deux disciplines,on retrouve la nécessité de travailler sur la langue, de mener une véritable « enquête » sur un personnage, l’effort pour « traduire » ce qu’est une personne… Une réflexion riche, qui rappelle que la psychanalyse devrait s’intéresser davantage au bonheur, à l’inspiration, à la créativité ou à la poésie plutôt qu’à chercher à combler à tout prix une quête insatiable de connaissance de soi. Car, ne l’oublions pas, c’est « en apprenant à lire, qu’on apprend à écouter ».
26. La littérature et le divan : L'écrivain face à la psychanalyse
Frédéric Sayer
"La psychanalyse naît de la parole de petites hystériques mais aussi … de la littérature. Les relations entre les deux disciplines n’ont pas été tendres depuis, loin s’en faut. Depuis l'’époque des « psychobiographies », la psychanalyse a bien heureusement renoncé à « s’appliquer » à la littérature jusqu’à inverser le rapport de force : c’'est aujourd’hui la littérature qui peut, à défaut de « s’'appliquer », inspirer la théorie analytique. Ce livre recueille les dernières recherches des plus grands noms de la psychanalyse française (Julia Kristeva, André Green, Paul-Laurent Assoun, etc.) mais aussi celles de spécialistes de littérature. Que la Sorbonne même favorise cette rencontre montre bien que « l'’alliance » voulue par Freud n’a jamais été aussi impérieuse".
27. Littérature et psychanalyse
Paul-Laurent Assoun
3.50★ (17)

"Qu'est-ce que la psychanalyse, comme théorie et expérience, peut apporter à la compréhension de la littérature, comme acte et comme texte ? Il s'agit ici de restituer, par une lecture de l'ensemble des textes freudiens sur la littérature, la rencontre entre psychanalyse et littérature. Ainsi se dégage le problème d'origine : comment l'écrivain parvient-il à engager sa, propre activité inconsciente dans son écriture, de façon à "mettre en acte" l'inconscient de son lecteur ? Cela implique la prise en compte de la trame du récit et des "motifs" structuraux du texte. Le présent ouvrage vaut donc comme un "Discours de la Méthode" freudien à l'adresse de la littérature"
28. Mars
Fritz Zorn
3.90★ (1444)

Un grand souvenir bouleversant de lecture...qui associe de façon vitale la nécessité de transformer des "maux" en "mots"...
29. Le bébé
Marie Darrieussecq
3.46★ (340)

Appréciation de madameduberry... sur un des textes appréciés de Marie Darrieussecq... "Vous n'êtes pas parent et vous pensez qu'un livre consacré au bébé vous tombera des mains ? Vous avez tort. Vous croyez, avec Beauvoir, qu'on "ne peut être intellectuelle et bonne mère", vous faites fausse route. Le dernier-né de Marie Darrieussecq est la preuve du contraire. L'universitaire et maman consacre la chair d'un très beau petit livre à son très jeune bébé, plus nourrisson pas encore enfant. Elle interroge ce qu'est une mère, ce qu'est un bébé, en donnant ses lettres de noblesse à un sujet absent de la littérature. "Bébé disent les publicitaires, certaines puéricultrices, les psychologues de magazines, les manuels pour parents…"
30. Rapport de police : Accusations de plagiat et autres modes de surveillance de la fiction
Marie Darrieussecq
4.28★ (28)

Appréciation de madameduberry- "Grave sujet. Il touche au processus créatif, à l'idée même d'implication subjective, d'engagement authentique de l'écrivain ou de l'artiste en général dans son oeuvre. L'accusation de plagiat peut se révéler confiscatoire, négationiste, meurtrière d'âme.Meurtrière tout court. C'est d'une portée bien plus grande que la question juridique de la propriété intellectuelle, C'est le ressort d'une lutte à mort entre deux personnes. Avec l'accusation de plagiat, on est proche du thème du double, thème dont le ressort profond est l'anéantissement de l'un des protagonistes. Usurpation d'identité, effacement de la personne. Totalitarisme. Méthode de Liquidation des opposants à une idée dominante, d'un régime totalitaire et oppressif. Mais aussi expression d'un délire de préjudice et d'un fonctionnement paranoïaque. Marie Darrieussecq sait évoquer ces situations kafkaiennes tout en continuant à penser et à raisonner. Elle convoque sa culture philosophique et littéraire pour nous offrir un véritable cours structuré et documenté sur la question, depuis l'Antiquité. Et démontre au moins ainsi que le plagiaire a toujours été l'obsession et le fantôme de l'écrivain, son double, en quelque sorte. Beau travail,dont la lecture m'a passionnée, Mais le problème en lui-même ne s'éteindra qu'avec le métier d'écrivain. Les tribunaux ont donc du pain sur la planche... " madameduberry
31. L'œil de la nuit
Pierre Péju
3.64★ (34)

Ajout le 15 novembre 2019
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