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Bibliothèque absurde
Liste créée par palamede le 12/09/2014
11 livres.



1. Éternels instants
Edgar Kosma
3.95★ (25)

Roman sur l’inacceptable condition humaine, Éternels Instants retrace le parcours de trois générations de Eugen : la rencontre des grands-parents de Cédric, pendant la Seconde Guerre mondiale ; le destin tragique de Bernard Eugen, père de Cédric ; et la quête insatiable de sens dans laquelle se lance ce dernier. Tiraillés entre le hasard le plus absurde et la prédestination la plus mathématique, les personnages d’Éternels Instants défilent, inoubliables, dans une cascade aux détours mprévisibles et drôles. Entre la virtuosité stylistique d’écrivains contemporains comme Jean Échenoz, Jean-Philippe Toussaint ou Georges Perec et la cocasserie des récits de vie sans queue ni tête de Diderot ou de Sterne, ce premier roman d'Edgar Kosma est purement jouissif.
2. Une malle pleine de gens
Antonio Tabucchi
4.03★ (81)

Antonio Tabucchi est aujourd'hui l'une des figures les plus importantes et incontestées de la littérature italienne. DepuisPiazza d'Italia, en 1975, jusqu'àIl se fait tard, de plus en plus tard, l'écrivain professeur de littérature comparée à l'université de Sienne s'est imposé avec uneœuvre située au carrefour de plusieurs cultures : Lisbonne, Macao, Les Açores, tout comme naturellement l'Italie, forment les pôles de sa géographie personnelle. Au cœur de ce laboratoire intime, le Portugal, et plus précisément Fernando Pessoa qui occupe une place à part, privilégiée et dont le toscan de naissance a traduit l'essentiel de l'œuvre. Traduit etétudié, commenté.CetteMalle pleine de gensrassemble justement plusieurs textes, plusieurs essais brefs sur Fernando Pessoa. Tabucchi lui-même touché par les domaines de l'absurde, les contradictions de notre existence, ne pouvait qu'être séduit par l'écrivain portugais. Il rappelle donc ici l'univers de Pessoa, ses jeux littéraires, ses vraies fausses fictions, ses imposteurs créés par lui-même, sa poésie subtile, dolente ettragique de l'homme moderne, ses abus du paradoxe, son ironie, ses objets de raillerie, mais aussi un Pessoa esthéticien, philosophe, politique, critique littéraire... Autant d'éléments constituant une personnalité insaisissable. Et surtout, des éléments qui donnent des pistes, sans jamais fournir une image définitive du poète portugais. C'est là toute l'intelligence de Tabucchi ; il ne rentre pas de front dans son "modèle", il tourne autour pour mieux l'approcher
3. L'automne à Pékin
Boris Vian
3.90★ (1794)

Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin.
4. Le Procès
Franz Kafka
3.95★ (18953)

Le jour de son arrestation, K. ouvre la porte de sa chambre pour s'informer de son petit-déjeuner et amorce ainsi une dynamique du questionnement qui s'appuie, tout au long du roman, sur cette métaphore de la porte. Accusé d'une faute qu'il ignore par des juges qu'il ne voit jamais et conformément à des lois que personne ne peut lui enseigner, il va pousser un nombre ahurissant de portes pour tenter de démêler la situation. À mesure que le procès prend de l'ampleur dans sa vie, chaque porte ouverte constitue une fermeture plus aliénante sur le monde de la procédure judiciaire, véritable source d'enfermement et de claustrophobie. L'instruction suit son cours sur environ un an durant lequel l'absence d'événements est vue uniquement à travers les yeux de K. Sa lucidité, dérisoire et inutile jusqu'à la fin, contrairement à celle du héros de La Métamorphose, n'apporte aucun soulagement. Le Procès, pièce charnière dans l'oeuvre de ce génie de l'absurde, renonce au ressort du surnaturel pour évoquer l'angoisse de l'obsession
5. Malone meurt
Samuel Beckett
3.91★ (582)

De même que Dante chemine de cercle en cercle pour atteindre son Enfer ou son Paradis, de même Samuel Beckett situe-t-il, chacun dans un cercle bien distinct, les trois principaux protagonistes des romans de sa trilogie. Molloy, Malone meurt et L'Innommable, afin qu'ils atteignent, peut-être, le néant auquel ils aspirent. D'un roman à l'autre, ce cercle est de plus en plus réduit. Beaucoup plus à l'étroit que Molloy, voici donc Malone figé dans une chambre close, gisant quasi immobile dans son lit, attendant sa mort prochaine. Le seul cheminement apparemment possible est celui du regard qu'il pose sur les objets qui l'entourent. Cependant Malone possède un crayon et un cahier : il va écrire. Il va décrire son état par le menu, de façon tout à la fois savoureuse et bouleversante, mais aussi il va enfin s'exiler de soi vers la périphérie où réside l'imaginaire : il va pouvoir inventer. " Vivre et inventer. [...] vivre, faire vivre, être autrui, en moi, en autrui. " Dès lors, ce sont d'incessants allers et retours du centre jusqu'à la circonférence, cet ailleurs où prennent vie les personnages rocambolesques qu'il crée. " Et doucement mon petit espace vrombit, à nouveau. Vous me direz que c'est dans ma tête, et il me semble souvent en effet que je suis dans une tête, que ces huit, non, ces six parois sont en os massif, mais de là à dire que c'est ma tête à moi, non, ça jamais. " Malone gagne ce domaine périphérique où tantôt il semble s'inventer lui-même, tantôt il se métamorphose en l'un ou l'autre des personnages qu'il invente. Est-il encore Malone ou serait-il devenu Macmann ? Les limites deviennent floues, la frontière s'abolit entre l'écrivain Malone et ses personnages, comme aussi, fort subtilement, entre l'écrivain Samuel Beckett et Malone, son personnage. Malone meurt est l'œuvre dans laquelle, avec un humour extrême, une acuité et un sens poétique infinis, Samuel Beckett s'exprime le plus explicitement sur l'acte d'écrire..
6. Le Malentendu
Albert Camus
3.76★ (1596)

Rêvant de faire fortune et d'aller vivre au soleil, Martha et sa mère assassinent pour les dépouiller les clients de leur auberge. Le frère de Martha, parti depuis vingt ans et revenu incognito, sera leur dernière victime : quand elles découvrent qui elles ont tué, les deux femmes se suicident. D'un malentendu, Camus a fait le sujet d'une " tragédie moderne ". Le malheur y vient moins de l'aveuglement, propre aux tragiques grecs, que d'une éperdue volonté de bonheur soutenue par une énergie capable d'aller au crime. Déjà mise au jour par Le Mythe de Sisyphe, l'absurdité de la condition humaine donne au Malentendu d'étranges résonances, moins proches des tragédies d'Eschyle, parfois, que du théâtre d'Ionesco.
7. Vercoquin et le plancton
Boris Vian
3.70★ (640)

« Le Major avait une façon assez personnelle de danser, un peu déroutante au premier abord, mais à laquelle on s'accoutumait assez vite. De temps à autre, s'arrêtant sur le pied droit, il levait la jambe gauche de façon que le fémur fasse avec le corps, tenu vertical, un angle de 90°. Le tibia restait parallèle au corps, puis s'en écartait légèrement dans un mouvement spasmodique, le pied demeurant parfaitement horizontal pendant ce temps. Le tibia redevenu vertical, le Major abaissait son fémur, puis continuait comme si de rien n'était. » Les surprises-parties en 1945 racontées par Boris Vian.
8. L'étranger
Albert Camus
3.98★ (139700)

Condamné à mort, Meursault. Sur une plage algérienne, il a tué un Arabe. À cause du soleil, dira-t-il, parce qu'il faisait chaud. On n'en tirera rien d'autre. Rien ne le fera plus réagir : ni l'annonce de sa condamnation, ni la mort de sa mère, ni les paroles du prêtre avant la fin. Comme si, sur cette plage, il avait soudain eu la révélation de l'universelle équivalence du tout et du rien. La conscience de n'être sur la terre qu'en sursis, d'une mort qui, quoi qu'il arrive, arrivera, sans espoir de salut. Et comment être autre chose qu'indifférent à tout après ça ? Étranger sur la terre, étranger à lui-même, Meursault le bien nommé pose les questions qui deviendront un leitmotiv dans l’œuvre de Camus.
9. Le Pigeon
Patrick Süskind
3.63★ (4188)

"Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa son existence, Jonathan Noël avait déjà dépassé la cinquantaine, il avait derrière lui une période d'une bonne vingtaine d'années qui n'avait pas été marquée par le moindre événement, et jamais il n'aurait escompté que pût lui arriver rien de notable sauf de mourir un jour. Et cela lui convenait tout à fait. Car il n'aimait pas les événements, et il avait une véritable horreur de ceux qui ébranlaient son équilibre intérieur et chamboulaient l'ordonnance de sa vie." Qu'est-ce qu'un "événement" ? Que se passe-t-il, en somme, quand "il se passe quelque chose" dans la vie d'un homme ? Tel est au fond le sujet, étonnamment simple et profond, de ce nouveau conte philosophique et cocasse de l'auteur du "Parfum".
10. La Cantatrice Chauve - La leçon
Eugène Ionesco
3.67★ (13251)

Mme SMITH : Tiens, il est neuf heures. Nous avons mangé de la soupe, du poisson, des pommes de terre au lard, de la salade anglaise. Les enfants ont bu de l'eau anglaise. Nous avons bien mangé ce soir. C'est parce que nous habitons dans les environs de Londres et que nous notre nom est Smith...
11. Ubu roi
Alfred Jarry
3.40★ (6648)

Le personnage d'Ubu, né d'une créée par des lycéens, est devenu le symbole universel de l'absurdité du pouvoir, du despotisme, de la cruauté. Jarry en montre le ridicule, lui oppose l'arme que les faibles gardent face aux tyrans, la formidable liberté intérieure que donne le rire. Le sens du comique et de l'humour change le tyran en marionnette, en ballon gonflé d'air.
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