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La satire
Liste créée par palamede le 13/09/2014
11 livres.



1. Le sourire de la Joconde: Et autres très courts romans
Aldous Huxley
3.79★ (92)

« Dans leur petit pavillon, les Claxton menaient une vie de la plus haute spiritualité. Même le chat était végétarien, du moins officiellement... » Dès la première phrase du livre, le ton est donné, ce mélange d'intelligence et d'humour, de satire implacable et d'humanité douloureuse qui est le propre d'Aldous Huxley. On trouvera dans ce volume six « romans concentrés » : Les Claxton, La cure de repos, Le sourire de la Joconde, Le petit Mexicain, Chawdron, Le jeune Archimède, autant de petits chefs-d'œuvre qui jouent magistralement sur toute l'étendue des émotions humaines, du rire à la désolation révoltée. On y verra aussi les derniers moments d'une Italie stendhalienne aujourd'hui disparue, où Huxley parle du bonheur comme seuls de très grands écrivains savent le faire.
2. Le roman théâtral
Mikhaïl Boulgakov
4.03★ (138)

Moscou, vers 1925... Obscur journaliste, Maksoudov a écrit un roman mais il est persuadé que personne ne l'a lu. On lui demande pourtant de l'adapter pour le théâtre ; la pièce serait montée par le célèbre Ivan Vassiliévitch - en qui l'on reconnaîtra Stanislavski. Aussitôt, Maksoudov se met à l'ouvrage, achève sa pièce, vient la lire à Vassiliévitch qui propose (c'est-à-dire impose) des changements tellement ridicules et inacceptables que Maksoudov envoie tout promener. Cependant, à quelque temps de là, il apprend que sa pièce est retenue ; il est même invité à assister aux répétitions. Avec effarement, il voit son travail, sous la direction autoritaire et capricieuse de Vassiliévitch, se défigurer sous ses yeux. Lui-même rejeté et oublié, il se passionne néanmoins pour cette farce... Interrompu par la mort de Boulgakov, ce livre, autobiographie déguisée en satire tragique et désopilante, est le plus émouvant de toute son œuvre.
3. L'Eventail de Lady Windermere
Oscar Wilde
3.87★ (530)

" Comme c'est étrange ! J'étais prête à la déshonorer en public dans ma propre maison. Elle accepte le déshonneur public de quelqu'un d'autre afin de me sauver. Il y a une ironie amère dans les choses, une ironie amère dans notre façon de classer les femmes en deux catégories, les vertueuses et les immorales. " Lady Windermere, qui ignore tout de Mrs Erlynne, avouera-t-elle à son mari qu'elle a cru adultère ce que faisait son éventail chez Lord Darlington ? Mrs Erlynne, qui s'est accusée faussement de l'y avoir oublié, livrera-t-elle ses raison ? " Parler, c'est revivre tout cela à nouveau. Les actions sont la première tragédie de la vie, les mots sont la seconde ! Les mots sont peut-être la pire. Les mots sont sans pitié. " Chacune pourtant gardera son secret, l'une parce qu'elle est innocente, l'autre amorce qu'elle est sa mère. La discrétion est une ascèse que Wilde oppose à l'hypocrisie cachottière qu'aurait pu symboliser l'éventail.
4. Le Sujet !
Heinrich Mann
4.50★ (39)

"L'Allemagne, avant 1914. Didier Hessling, citoyen soumis, ambitieux, antisémite, ne jure que par l'Empereur Guillaume II. Directeur d'usine, il méprise ses ouvriers. Ce parfait zélateur de l'Empereur ne recule cependant devant aucune bassesse, aucun compromis, avec notables et militaires, pour nuire à ses concurrents. Spéculateur névrosé, ce pantin est surtout marié avec l'argent. Cette fresque tragi-comique dresse un constat accablant, prophétique : avec de tels sujets, l'Allemagne, idolâtre et mystique, se prépare au pire...
5. Testament à l'anglaise
Jonathan Coe
4.05★ (4714)

Tabitha Winshaw a 81 ans et elle est folle. Démence sénile? Pas du tout. Elle a perdu l'esprit un soir de l'hiver 1942 quand son frère préféré, Godfrey, a été abattu par la DCA allemande au-dessus de Berlin. Le chagrin alors? Ce n'est pas cela non plus. Elle est persuadée que la mort de Godfrey a été commanditée par son frère aîné, Lawrence, qu'elle déteste. Une folle dans la famille, l'aristocratie britannique en a vu d'autres. Mais voilà que Tabitha se mêle de commander à Michael Owen, un jeune homme dépressif, une histoire de la dynastie des Winshaw qui occupe tous les postes-clés dans l'Angleterre des années quatre-vingt. Il y a du jeu de massacre dans l'air d'autant que Tabitha n'est peut-être pas aussi folle qu'il y paraît. Cette cinglante satire de l'establishment, passionnante comme un polar et teintée d'un humour très british, quatrième roman d'un critique littéraire né en 1961, a valu à Jonathan Coe une renommée internationale et a obtenu en France le prix Femina étranger en 1995
6. La Traversée des apparences (Croisière)
Virginia Woolf
4.12★ (513)

Véhément, ironique, prémonitoire, le premier roman de Virginia Woolf. Le début de sa traversée. L'éclosion de sa voix. L'obsession, déjà, de l'eau, de la mort, du désir inapaisé. " Etre précipitée dans la mer, baignée, ballottée par les eaux, promenée parmi les racines du monde... ". Est-ce de Rachel, l'héroïne de ce " voyage " qu'il s'agit, ou bien de Virginia ?
7. Le Maître et Marguerite
Mikhaïl Boulgakov
4.20★ (8360)

"Les manuscrits ne brûlent pas", dit le diable... Phrase prémonitoire pour un auteur découvert puis adulé dans son pays comme à l'étranger près d'un quart de siècle après sa mort. Le Maître et Marguerite fit l'effet d'un coup de tonnerre dans le monde littéraire russe des années soixante. Il devait d'une part renouveler le genre fantastique, et offrait d'autre part, à travers cette dimension surnaturelle, une possibilité de satire de son temps en déjouant la censure. L'histoire se déroule à Moscou. Dans le milieu étriqué et mesquin des bureaucrates et des écrivains officiels arrive un personnage inattendu qui dénonce les hypocrisies : le diable. Le Maître, écrivain anonyme surveillé par les autorités, tente malgré tout d'achever son roman philosophique, récit qui s'intègre dans l'Histoire elle-même. Ainsi passe-t-on de Moscou à Jérusalem, du Maître à Boulgakov, du pouvoir soviétique à Ponce Pilate, le tout dans une étonnante cohérence menée de main de maître par le diable en personne.
8. Le Horla (suivi de) L'Héritage
Guy de Maupassant
3.84★ (147)

Cette histoire, qui dépeint avec humour et mordant, un amour de pacotille, est une réjouissante satire de l’hypocrisie bourgeoise, qui dénonce les mesquineries et autres petitesses dont sont capables les “honnêtes gens”, en l’occurrence ici de petits fonctionnaires du ministère – profession que Maupassant a observée de l’intérieur, lors de son passage dans ce corps.
9. Manuel du savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis - Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis - Chronique de la haine ordinaire
Pierre Desproges
4.22★ (1563)

Pierre Desproges n'aime pas la guerre, les enfants, les cons, les vieux. Quoi donc de plus logique pour son premier livre que de prendre pour sujet l'usage des bonnes manières dans les situations les plus délicates : "comment distinguer l'amour des toilettes ?", "comment déclencher poliment une bonne guerre civile ?", "comment vieillir sans déranger les jeunes", "comment se suicider sans vulgarité". Alliant, avec le brio qu'on lui connaît, cynisme et poésie, Desproges emballe ses charges de tournures inoubliables, le tout dans un style irréprochable, utilisant le meilleur de la langue française : "Plus le gradé a de barrettes, plus le salut doit être servile", "l'hiver, les cons se massent sur les gradins et crient : allez les verts !", "dès que vous sentirez venir la mort, ôtez vos dents en or, c'est une simple question de délicatesse.". Vous l'avez compris, au rayon des bonnes manières, on ne peut que faire confiance les yeux fermés à celui qui répond à une lettre du Trésor public avec une missive commençant par "Mon trésor".
10. Les grotesques de la musique
Hector Berlioz
3.88★ (9)

Les Grotesques de la musique est constitué d'un choix de textes de Berlioz (1803-1869) rassemblés par lui-même. Si ce volume est imprégné d'un fervent amour de la musique, c'est pourtant l'ironie du texte qui frappe. Critiques, musiciens, spectateurs, directeurs de salles : nul n'est épargné par la plume espiègle du compositeur. Les Grotesques de la musique constitue une grande et terrible satire du milieu musical.
11. Le testament de l'orange
Anthony Burgess
2.98★ (76)

Professeur temporaire de littérature anglaise dans une université de New York, le héros de ce roman est assez involontairement à l'origine d'un film tiré d'un poème d'un grand poète anglais et, tout aussi involontairement, la cause du scandale provoqué par la version hollywoodienne de l'oeuvre. Tout au long d'une journée et d'une nuit, on le voit aux prises avec le triple cauchemar du scandale qui le poursuit, de ses étudiants contestataires et de la violence de la rue new-yorkaise. Luttant contre les coups de téléphone anonymes, les menaces racistes des antiracistes, et fascistes des antifascistes, les voyous du métro, les présentateurs de la télévision, il se débat gauche ment plus qu'il ne se bat, seul, désespérément, contre toute une civilisation... D'une cruauté désinvolte et pourtant pathétique, satire terrible de la vie américaine, Le Testament de l'orange est une oeuvre particulièrement représentative de l'esprit et de l'humour de Burgess.
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