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Vos meilleures pièces du "puzzle" Georges SIMENON (Titres, arguments et extraits bie...
Liste créée par dourvach le 16/10/2014
12 livres.

On peut choisir entre ses "romans durs" (= absolutely without Jules Maigret) et ses "Maigret" : romans ou nouvelles... Soit au moins 200 titres possibles... donc TVB !! :-)

Il s'agit seulement de participer puisque cette "liste" est à vous ! Mais SVP, pas plus de 4 titres dans votre choix "perso"... A chacun et chacune, mille mercis !!! ;-)

Et vous inquiétez pas : à partir de vos commentaires, je vous ferai le copier/coller habituel dans un "pavé" qui correspondra au bouquin choisi !

(signé : un Simenolâtre parmi d'autres...)



1. Le chien jaune
Georges Simenon
3.67★ (2341)

(choisi par dourvac'h) Année de parution : 1931 ************************************************************************************** ARGUMENT : " À Concarneau, des faits troublants qui s'enchaînent ont jeté l'émoi dans la ville. C'est d'abord la tentative d'assassinat dont a été victime l'honorable M. Mostaguen, un soir, au sortir de sa partie de cartes à l'Hôtel de l'Amiral : il a reçu une balle tirée de la boîte aux lettres d'une maison vide. Et le sort semble s'acharner sur ses partenaires, car, deux jours après l'arrivée de Maigret, l'un des habitués du café, Jean Servières, disparaît, et sa voiture est retrouvée dans les environs, le siège avant maculé de sang. Puis, c'est au tour de M. Le Pommeret qui meurt empoisonné. Le quatrième du groupe, le docteur Michoux, qui s'attend à y passer aussi, n'en mène pas large, et Maigret ne trouve rien de mieux pour le mettre à l'abri que de le faire... incarcérer. Ces événements ont attiré la foule des journalistes, d'autant plus que la feuille locale a imprimé un article alarmiste qui signale la présence d'un chien aux poils jaunes, maigre sur pattes, un chien errant apparu dès le premier soir, et qui appartient sans nul doute à un inquiétant rôdeur dont on a repéré les traces. Les gendarmes en effet ne tardent pas à arrêter le vagabond, un colosse qui leur échappe en plein marché et s'enfuit dans un pâté de maisons et de hangars aux multiples issues, près de l'Hôtel de l'Amiral. Sur ces entrefaites, Servières est retrouvé à Paris où il s'était rendu après avoir confié au Phare de Brest le papier anonyme qui a répandu la terreur à Concarneau. C'est par Emma, la fille de salle de l'hôtel, personnage auquel Maigret s'est intéressé dés son arrivée, que l'affaire s'éclaircira. Le soir des derniers événements, la jeune fille est aperçue par Maigret et son adjoint, l'inspecteur Leroy, dans le galetas où elle a rejoint le vagabond qui s'y est réfugié. Une fouille dans la chambre d'Emma révèle au commissaire, par une lettre signée « Léon », l'existence d'un ancien projet de mariage entre la jeune fille et un marin qui venait d'acquérir, grâce à un prêt bancaire, un bateau appelé « La Belle-Emma ». La capture du vagabond ? qui n'est autre que l'ex-marin Léon Le Guérec ? et la confrontation générale que Maigret provoque dans la cellule du docteur Michoux vont mettre au grand jour la manière dont autrefois Le Guérec, abusé et trahi par le trio peu recommandable : Michoux, Servières, Le Pommeret, s'est retrouvé aux Etats-Unis, à Sing-Sing, ruiné et emprisonné pour transport de drogue. Mais son retour inopiné à Concarneau, après plusieurs années, a déclenché la panique chez ses anciens commanditaires. La brute au chien jaune qu'était devenu Léon, c'était la vengeance qui se profilait, et il fallait l'abattre par tous les moyens. L'un de ceux-ci consistait à lui faire endosser des actes criminels capables d'angoisser la population et dont Ernest Michoux était lui-même, non sans maladresse, l'auteur ou le complice. Michoux écope de vingt ans de bagne. Le Guérec épousera Emma. Le chien jaune, lui, n'a pas survécu à la blessure reçue au cours des incidents qui ont marqué la chasse au vagabond. " [source : Wikipedia] ************************************************************************************ CRITIQUE : " Concarneau : les minuits sonnent au carillon de la Ville-Close et un front surgit derrière la vitre embuée d'un bistro : Maigret observe... Parmi les premières bouffées de silence et d'empathie d'un certain commissaire parisien à la pipe, lâché "en province" (...) "
2. Le port des brumes
Georges Simenon
3.70★ (277)

(choisi par Erveine2014) Année de parution : 1932, série "Maigret" *************************************************************************************** ARGUMENT : " Le capitaine du port de Ouistreham, Yves Joris, a disparu de son domicile. Six semaines plus tard, il est retrouvé errant dans Paris, amnésique et portant une blessure à la tête. Le médecin qui l'examine remarque qu'il a reçu une balle dans le crâne, et qu'il a été heureusement soigné. La police parvient à déterminer qu'il a voyagé en Norvège. Mais on ne sait rien de tout son périple. Disparu depuis six semaines, Yves Joris est retrouvé amnésique, errant dans Paris. La police constate qu'il a reçu récemment une balle dans le crâne, mais qu'il a été soigné ; des indices montrent qu'il s'est rendu en Norvège. Maigret ramène Joris à Ouistreham, où il vivait avec sa servante. A peine arrivé, Joris meurt empoisonné. Maigret enquête dans le port où les gens se taisent, qu'il s'agisse de marins, comme Grand-Louis, ou de bourgeois fortunés, comme Ernest Grandmaison : pourtant, ils savent certainement bien des choses. En outre, un individu rôde et se cache dans la localité. Maigret apprend que c'est un riche Norvégien, mais celui-ci, interrogé, reste muet : ce silence est « l'atmosphère caractéristique de cette affaire », autant que le brouillard qui noie le port et semble dissimuler les faits et gestes de chacun. Obstiné, Maigret découvre certains éléments, mais ne parvient pas à relier les fils qui unissent Grandmaison, le Norvégien, Grand-Louis et Joris. Néanmoins, les personnages le sentent proche de la vérité et, acculé, Grandmaison se suicide. Ce drame délie les langues et la clé de l'énigme sera livrée au commissaire par le Norvégien. Ce dernier, d'origine française, n'est autre que Raymond Grandmaison, cousin d'Ernest. Quinze ans auparavant, il était simple employé de son riche cousin. Les deux hommes aimant la même femme, Ernest a profité d'un vol commis par Raymond dans la caisse de l'entreprise pour l'obliger à quitter la France. En Norvège, Raymond a fait fortune, a changé de nom, s'est fait naturaliser. Il a appris qu'Ernest avait épousé celle qu'il aimait et qu'ils avaient un fils ; confrontant les dates, il en a conclu que cet enfant était le sien. Dans le but de l'enlever, Raymond est revenu clandestinement en France, a acheté un bateau, s'est acquis les services de Grand-Louis et de Joris. Lors de la tentative d'enlèvement, Ernest a surpris les ravisseurs, a tiré et a atteint Joris. Les trois hommes se sont enfuis en bateau ; Raymond a fait soigner Joris et l'a emmené en Norvège, mais la blessure a entraîné l'amnésie. Six semaines plus tard, Raymond a ramené Joris en France, où il comptait faire une nouvelle tentative d'enlèvement. Rentré à Ouistreham, Joris a été empoisonné par Ernest Grandmaison qui craignait de le voir parler et de faire éclater ainsi le scandale. " [source : Wikipedia] *************************************************************************************** CRITIQUE : " J'ai beaucoup aimé le film et je viens tout juste d'en programmer la lecture pour justement le recevoir autrement. "
3. La Maison du canal
Georges Simenon
3.80★ (285)

(choisi par dourvac'h) Année de parution : 1933 ********************************************************************************** ARGUMENT : " Edmée, jeune bruxelloise de 16 ans, arrive dans la propriété d'un de ses oncles, Les Irrigations, alors que cet oncle vient de mourir. Pour l'héroïne du roman, c'est un choc de culture : aussi bien pour la langue -- la famille Van Elst ne parle presque que le flamand alors qu'elle est uniquement francophone, elle vient d'un milieu citadin plus raffiné que cette famille de riches paysans, mais dont la fortune est dilapidée par la mauvaise gestion du fils ainé, Fred. Edmée va successivement séduire les deux frères à commencer par Jef (géant simplet), dont elle se joue en lui imposant des épreuves censées lui prouver son amour, et Fred qu'elle finit par épouser. Mais cette union est hantée par le souvenir du meurtre d'un enfant qui avait surpris les ébats du couple et qui menaçait de tout révéler. Alors que les premiers chapitres du roman se situent dans les environs de Neeroeteren, dans le dernier chapitre, le couple Edmée et Fred se retrouvent à Anvers, où Edmée est assassinée par Jef qui finit par se suicider." [source : Wikipedia] ************************************************************************************* CRITIQUE : " Merveille des merveilles... La Flandre, l'odeur de vase et les péniches pour seuls horizons... Le climat du début, comme le milieu ou la fin (et entre...) valent tous les vertiges humanistes du grand Maupassant... Ce canal infini, cette humanité terne : si loin, si proche ! "
4. Les Pitard
Georges Simenon
3.90★ (67)

(choisi par Medusa) Année de parution : 1935 *************************************************************************************** ARGUMENT : " Le commandant Lannec entreprend sa première traversée, de Rouen à Reykjavik, à bord d'un vieux cargo, le « Tonnerre-de-Dieu », qu'il vient d'acquérir grâce au soutien financier de sa belle-mère, Mme Pitard. Sa femme exige d'être du voyage, mais la présence de cette épouse abusive a tôt fait d'empoisonner l'atmosphère et de gâter l'humeur de l'équipage. Quand Lannec lui reproche d'être venue pour surveiller son bien, Mathilde Pitard le provoque à son tour en lui vantant ses succès auprès d'un violoniste de Caen : la querelle qui s'ensuit amène le retrait hautain de Mme Pitard dans sa cabine. Quand le cargo arrive à Hambourg, où il doit livrer ses cent tonnes de fret, l'atmosphère est devenue totalement irrespirable : l'équipage et le commandant profitent de l'escale pour s'offrir une joyeuse virée et vont même jusqu'à ramener des femmes à bord. Quant à Mathilde, en dépit des demandes réitérées de son mari, elle refuse obstinément d'abandonner la partie. Le « Tonnerre-de-Dieu » reprend son voyage sur une mer déchaînée. Têtus, les époux continuent de s'ignorer, mais ils sont également gênés par les témoins du bord. Une nouvelle querelle, plus violente, achève de les dresser l'un contre l'autre. Mathilde accuse son mari d'exploiter les Pitard dans le seul dessein de filer en Amérique pour rejoindre une quelconque de ses maîtresses. Mais un S.O.S. lancé d'un chalutier en perdition coupe court à ses récriminations. Lannec se porte au secours de la « Françoise » dont il connaît le capitaine. Au cours du sauvetage cependant, secouée par l'horreur du drame et vaincue par son propre débat, Mathilde se jette à l'eau et se noie. De retour vers la France où sera inhumée sa femme, Lannec s'aperçoit qu'il l'aimait. " [source : Wikipedia] ************************************************************************************* CRITIQUE : " Ex-aequo avec "La vérité sur Bébé Donge" et "La Marie du port" (...) "
5. L'assassin
Georges Simenon
3.81★ (103)

(choisi par Dourvac'h) Année de parution : 1937 **************************************************************************************** ARGUMENT : "L'homme est un colosse, habituellement placide, et la vie pourtant l'a changé. Il a dérogé à ses habitudes de médecin pour aller acheter un revolver qui maintenant déforme sa poche. Il n'ira pas manger chez sa belle-s?ur et attend l'heure avant de frapper. Un an! Cela fait un an que cette lettre anonyme est arrivée. Un an qu'il réfléchit. Pas de hasard. Les soupçons pourront se porter sur lui, la belle affaire! À la disparition de sa femme, il feindra l'inquiétude. La rumeur pourra se répandre et chanter : «Attention! V'la l'assassin...», il faudra des preuves pour le coincer. Retrouver les corps. Faire éclater le scandale du petit cabanon près du lac. Ils devront l'accuser, eux tous qui savaient, notables et faux amis, qui fermaient les yeux et ne lui avaient rien dit... " ************************************************************************************ CRITIQUE : " L'humain dans tous ses mystères... Hans Kuperus, médecin... devenu criminel "par accident", par impulsion, des suites d'une humiliation. Gamins qui bientôt chuchotent derrière lui : " Attention, v' là l'assassin ! "... Salle d'attente de son cabinet qui peu à peu se vide... Mais le Docteur Kuperus reste... Au fait, pourquoi reste-t-il ? Peut-être "pour voir"... "La vérité, l'âpre vérité." (DANTON et sa célèbre phrase en épitaphe du "Rouge et le Noir" de STENDHAL) Allons... QUI écrit aujourd'hui comme Simenon ? Evidemment plus personne. Intériorité saisie dans tous ses mouvements : une (longue) fuite immobile. Tout est juste... Hypnotique. Désespéré. "Vrai" : c'est-à-dire humain. Parmi tant d'autres noires merveilles simenoniennes, un court roman virtuose. "
6. La Marie du port
Georges Simenon
3.60★ (104)

(choisi par Medusa) Année de parution : 1938 *************************************************************************************** ARGUMENT : " Jules Le Flem, pêcheur à Port-en-Bessin, vient de mourir : il laisse cinq orphelins. Le jour de l'enterrement, toute la famille est réunie. Même Odile, la fille aînée, est venue de Cherbourg où elle vit avec son amant, Chatelard, propriétaire d'un café et d'un cinéma. La proche famille discute du sort des orphelins et se partage les trois plus jeunes enfants, tandis que Marie s'engage comme serveuse au café de la Marine. Dans l'après-midi de ce même jour, Chatelard, qui a accompagné Odile, achète en vente publique « la Jeanne », le bateau de Via, un pêcheur malchanceux. L'achat de ce bateau va obliger Chatelard à de fréquentes apparitions à Port-en-Bessin et surtout au café de la Marine où il voit vivre Marie. Celle-ci le trouble d'abord par sa nature renfermée et son impassibilité, puis finit par le subjuguer tout à fait. Mais Marie a un amoureux de son âge, Marcel, le fils de Viau : humilié par son père qui le traite en gamin et excédé par l'empressement de Chatelard auprès de Marie, il tente de tuer celui-ci d'un coup de feu. Il le manque, mais Chatelard, en lui donnant une correction, le blesse sérieusement. Pour ne pas ébruiter l'affaire, il ramène Marcel chez lui où Odile se chargera de le soigner. Avec la complicité de cette dernière, Chatelard attire Marie à Cherbourg, dans le but inavoué d'en faire sa maîtresse. Or, non seulement il n'arrive pas à ses fins, mais il découvre Odile dans les bras de Marcel. Ce dernier événement précipite les choses : Marie, qui plus que jamais mérite son surnom de sournoise, par ses manigances, va faire comprendre à Chatelard à quelles conditions il peut l'avoir : l'épouser, devenir patron pêcheur, lui faire construire la maison de ses rêves à Port-en-Bessin. Après un long combat intérieur, Chatelard se décide et « marche ». Quant à Odile, elle ira à Paris... " [source : éditions Omnibus -- "Georges Simenon"] ************************************************************************************* CRITIQUE : " Ex-aequo avec "La vérité sur Bébé Donge" et "Les Pitard" (...) "
7. Le Bourgmestre de Furnes
Georges Simenon
3.95★ (270)

(choisi par dourvac'h) Année de parution : 1939 ****************************************************************************************** ARGUMENT : " C'est en intriguant que Joris Terlinck a eu une fabrique de cigares et qu'il est devenu maire de Furnes, petite localité proche d'Ostende. Respecté ou plutôt haï de tout le monde, il est appelé le Baas (patron). Son employé Jef Claes vient lui réclamer mille francs pour financer l'avortement de son amie Lina, fille du chef conservateur et pire ennemi politique du Baas, Léonard Van Hamme. Terlinck refuse la requête. À bout de solution, Jef se suicide après une vaine tentative de tuer Lina. Terlinck est choqué, mais l'effroi ne change pas son caractère. Il essaie de se rapprocher de Lina, que Léonard a envoyée à Ostende pour la soustraire aux yeux des Furnois. Sa sollicitude va jusqu'à lui verser des sommes, car Léonard espère la tenir par l'argent pour s'assurer de sa conduite. Alors que ses voyages à Ostende font jaser dans la ville, Terlinck apostrophe Léonard en public : « Je viens d'acheter votre fille ! » Le Baas ayant dépassé les bords, les membres du conseil communal essaient de le déstabiliser en aidant la mère de Jef Claes, qui veut déférer le Baas à la justice en raison de la séquestration de sa fille. Le coup de grâce est porté par le vote de défiance lors d'un dernier conseil communal, où Terlinck évoque sa vision de l'avenir de sa commune. " [source : Wikipedia] ************************************************************************************** CRITIQUE : " Que se passe-t-il donc dans la bonne vieille tête de notre "Baas" ("Maître") -- bourgmestre de notre "bonne ville" de Furnes -- lorsqu'il sort de l'Hôtel-de-Ville par un de ces soirs d'hiver et retrouve "sa" Grand-Place désertique sous le Beffroi ? Rentrer quelque part pour y retrouver la douce odeur des bocks de bière... Mais aussi ces souvenirs et lourds secrets à porter par devers soi, et sans rien dire... Un roman tout bonnement magique ! "
8. La Vérité sur Bébé Donge
Georges Simenon
3.71★ (226)

(choisi par Medusa) Année de parution : 1942 ************************************************************************************ ARGUMENT : " Une main aux ongles laqués met de l'arsenic dans une tasse de café et un homme frôle la mort. Sous un éclairage implacable, de menus faits prouveront peu à peu que cette main est celle d'une victime plutôt que celle d'une criminelle. Simenon raconte avec une psychologie pénétrante le drame silencieux de la vie d'une femme." [source : éditions Gallimard - coll. "folio"] ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- " Un dimanche d'août, dans sa maison de campagne de La Châtaigneraie, Mme Donge tente d'empoisonner son mari à l'arsenic. Transporté en clinique tandis que sa femme est arrêtée, celui-ci, revenu à la vie, essaie de comprendre un geste qui, aux yeux de tous, semble inexplicable. Dans sa méditation, il revoit des images de ses dix dernières années, depuis le jour où il a fait de « Bébé » d'Onneville, jeune fille d'éducation raffinée, mais ruinée, l'honorable Madame Donge, aimée et admirée par toute la bonne société. Peu à peu, il découvre ce que sa superbe, son égoïsme lui avaient laissé ignorer jusque-là : il devine ainsi que la complaisance de Bébé à l'égard de ses nombreuses aventures amoureuses cachait, non pas de l'indifférence -- comme il l'a toujours cru --, mais bien un amour véritable. Pendant dix ans, il s'était fait à l'idée d'une femme frigide, distante, secrète, inconnue finalement, et à leur entente superficielle. Et voici qu'en explorant son passé à elle, son enfance vécue dans une famille mondaine mais désunie, il se met à la connaître, à s'expliquer sa sensibilité cachée, à l'aimer. Cette prise de conscience de François Donge s'opère en étroite relation avec ce qui suit le drame : l'hôpital, la guérison, puis la préparation de la défense de Bébé. Quant à la vie de famille, elle reste présente grâce à Félix, à son fils Jacques et à Jeanne, sa belle-soeur. Enfin intervient la condamnation de Bébé cinq ans de travaux forcés. Mais François a compris, il attendra Bébé. Pour lui, c'est peut-être, qui sait , une nouvelle vie qui commence. Mais pour elle... " [source : Wikipedia] ****************************************************************************************** CRITIQUE : "Le meilleur Simenon parmi les "non-Maigret" (...) . "
9. Trois chambres à Manhattan
Georges Simenon
3.52★ (246)

(choisi par harvard) Année de parution : 1946 **************************************************************************************************** ARGUMENT : " François Combe, acteur naguère célèbre en France, vit depuis six mois à New York, où il est venu chercher un second souffle et surtout étouffer le scandale provoqué par une liaison de sa femme, qui l'a quitté pour un homme très jeune. Fuyant sa solitude, il rencontre Kay, au milieu de la nuit, dans un bar. Ils lient connaissance : Kay apprend à François qu'elle n'a plus d'endroit où loger. François se sent pris d'attirance pour elle, il cherche à l'aider. Dans une chambre d'hôtel, ils font l'amour en essayant d'oublier tout ce qui les entoure et les déboires de leur propre existence. Le lendemain, ils restent ensemble, vivant et errant en noctambules à travers les rues de New York. Franck commence à être jaloux du passé de Kay, et en particulier des hommes qu'elle a connus. Il apprend ainsi que Kay a été mariée à un ambassadeur, le comte Larski, qu'elle a quitté, ainsi que sa fille, pour aller vivre avec un gigolo. Le troisième jour de leur rencontre, Franck conduit Kay dans sa propre chambre. Là, il lui apprend à son tour qu'il a été célèbre à Paris et qu'il a tout quitté pour venir à New York où il mène une existence solitaire et relativement misérable. Kay, qui l'aime sincèrement, essaie de le rendre heureux, mais Franck doute autant d'elle que de lui-même ; il craint sans cesse de la perdre. Un jour, il lui fait une scène terrible, la questionne odieusement sur son passé, et va même jusqu'à la frapper. Le couple se rend encore dans une troisième chambre : celle occupée par Kay avant qu'elle ne connaisse François. Elle la partageait avec une amie mariée qui avait un amant. Le mari, prévenu, avait emmené sa femme et pris les clefs, et Kay s'était retrouvée à la rue. C'est maintenant que Franck va enfin comprendre à quel point il avait mal jugé Kay. Une semaine plus tard, celle-ci est appelée d'urgence à Mexico, où sa fille est gravement malade. Quand elle revient, Franck a eu la révélation de la profondeur de son amour ; n'ayant pu l'attendre, il l'a trompée avec une amie de passage, qui n'était pour lui qu'une autre figure de Kay absente. Kay lui pardonne et une nouvelle vie peut commencer pour eux. " [source : Omnibus] ********************************************************************************************* [incipit] : " Il s'était relevé brusquement, excédé, à trois heures du matin, s'était rhabillé, avait failli sortir sans cravate, en pantoufles, le col du pardessus relevé, comme certaines gens qui promènent leur chien le soir ou le matin de bonne heure. Puis, une fois dans la cour de cette maison qu'il ne parvenait pas, après deux mois, à considérer comme une vraie maison, il s'était aperçu, en levant machinalement la tête, qu'il avait oublié d'éteindre la lumière, mais il n'avait pas eu le courage de remonter. " ********************************************************************************************* CRITIQUE : " Tout est bon chez Simenon, sinon excellent, néanmoins s'il faut choisir, le roman le plus brillant pourrait être "Trois chambres à Manhattan". "
10. Pedigree
Georges Simenon
3.96★ (218)

(choisi par dourvac'h & Medusa) Année de parution : 1948 ************************************************************************************* ARGUMENT : " Désiré Mamelin, employé d'assurances, et sa jeune femme, Élise Peters, habitent un deux-pièces, rue Léopold, à Liège, où Élise met au monde un garçon, Roger, le 13 février 1903. Les deux époux, issus de la petite bourgeoisie commerçante et catholique, appartiennent chacun à une famille nombreuse dont le réseau absorbe presque entièrement leurs relations sociales. Chez les Mamelin, une vie patriarcale détermine des habitudes quasi rituelles auxquelles se conforme Désiré, optimiste, débonnaire, régulier en tout. Du côté Peters, le clan est moins stable, plus divisé. Différant d'un mari qu'elle juge trop peu sensible, Élise se montre dolente et larmoyante. Deux de ses soeurs sont hystériques. Son frère aîné, Léopold, le marginal de la famille, est buveur et anarchiste : c'est à partir de lui que se dessine l'aventure du jeune Félix Marette, recherché à Liège pour un attentat et obligé de fuir en France où il trouvera à se fixer, non sans mal. Le ménage Mamelin quitte son logement exigu pour un appartement rue Pasteur, puis pour une maison rue de la Loi. Elise réalise ainsi son rêve : prendre des locataires qui seront, au besoin, des pensionnaires ; en général, ce seront des étudiants étrangers (russes ou polonais). Entretemps, Roger grandit, fait ses premières découvertes (images et sensations), fréquente l'école des Soeurs, puis l'institut des Frères, toujours dans le quartier des Mamelin, sur la rive droite, en Outremeuse. La fin de ses classes primaires -- il en sort premier -- coïncide avec le début de la guerre de 1914. Les pensionnaires d'Elise se sont dispersés. Roger entre en "6e latine", au collège Saint-Louis, chez les Jésuites. On le croit promis à la prêtrise. Mais, pendant les vacances qu'il passe à Embourg, dans la campagne liégeoise, une idylle avec une adolescente lui révèle la sexualité. Dorénavant, c'est au collège Saint-Servais, l'autre établissement des Jésuites fréquenté par les fils de la grande bourgeoisie, qu'il poursuivra ses études en section moderne-scientifique. Il a pris goût à la pipe et à la lecture des romans. La guerre amène d'autres changements. Les Mamelin ont déménagé pour la rue des Maraîchers, où Élise a renouvelé ses locataires : des officiers allemands plutôt discrets et une vieille fille qui exaspère Roger jusqu'à l'écoeurement. La transformation de l'adolescent va s'opérer petit à petit, au hasard des rencontres, parfois douteuses, des curiosités, souvent malsaines, et sous l'influence d'une parenté où les oncles et tantes comptent moins que les cousins et cousines et leurs amis. Les restrictions se font sentir ; les plaisirs n'en deviennent que plus tentants qui incitent Roger à puiser dans la caisse d'un de ses oncles. Son émancipation lui attire des scènes orageuses avec sa mère. Il joue au jeune homme, fait à l'occasion du marché noir, se détache de ses études qu'il abandonne à la veille des examens de troisième, au moment où son père ressent les premières atteintes d'une angine de poitrine. Roger va donc chercher un emploi. Engagé chez un libraire qui tient un cabinet de lecture, il est bientôt congédié pour avoir contredit son patron. À peine a-t-il le temps de se sentir désoeuvré que l'armistice éclate, semant dans la ville un délire de joie bruyante où il est entraîné, indifférent, presque malgré lui. " [source : Wikipedia] ****************************************************************************************** CRITIQUE : " Liège : quartier d'Outremeuse... Le petit Roger Mamelin grandit, choyé par père et mère, d'appartements modestes en petites maisons de briques rouges... Odeurs, lumières, sifflotements du père... Très lentement composé et ré-écrit, le long et foisonnant "roman des Origines". (...) "
11. Betty
Georges Simenon
3.74★ (118)

(choisi par Sauveterre) Année de parution : 1961 ************************************************************************************ ARGUMENT : " Pour fuir la réalité, Betty boit. Ce qui a fait dire à l'un de ses amants qu'elle finirait à l'asile. Ou à la morgue... " (Presses de la Cité) " Echange de destin - Lorsque Betty, ivre morte, échoue une nuit au Trou, chez Mario, amenée là par un client qui l'a cueillie dans un bar des Champs-Elysées, elle vient d'être chassée de chez elle, où elle vivait, dans l'immeuble de sa belle-famille, avec son mari et ses deux enfants. " (Omnibus) ************************************************************************************** TEXTES DE PRESENTATION DES EDITEURS : (a) " Lorsque Betty, ivre morte, échoue une nuit au « Trou », chez Mario, amenée là par un client qui l'a cueillie dans un bar des Champs-Elysées, elle vient d'être chassée de chez elle, où elle vivait, dans l'immeuble de sa belle-famille, avec son mari et ses deux enfants. Elle a dû renoncer à tout droit sur ceux-ci, moyennant une rente qui lui sera versée. Tel est le résultat de son inconduite devenue scandaleuse. Recueillie par l'ami de Mario, Laure, qui l'héberge dans l'hôtel où elle habite, Betty va connaître, pour la durée de quelques jours, un milieu tout nouveau : la clientèle des « tordus » qui fréquente le bar -restaurant de Mario, la calme assurance de ce dernier, bon bougre qui impressionne la jeune femme, le dévouement efficace de Laure à qui Betty révèle, par bribes et morceaux, sa vie passée... Dans la série des " romans durs " de Georges Simenon, Betty est l'un des plus âpres, des plus noirs. Cette oeuvre magistrale a fait l'objet d'une adaptation cinématographique elle aussi remarquable. A coup sûr le chef-d'oeuvre de Claude Chabrol. Et indiscutablement le plus grand rôle de Marie Trintignant, qui y signait une prestation bouleversante." (Presse de la Cité) (b) " Lorsque Betty, ivre morte, échoue une nuit au Trou, chez Mario, amenée là par un client qui l'a cueillie dans un bar des Champs-Elysées, elle vient d'être chassée de chez elle, où elle vivait, dans l'immeuble de sa belle-famille, avec son mari et ses deux enfants. De par son inconduite devenue scandaleuse, elle a dû renoncer à tout droit sur ceux-ci, moyennant une rente qui lui sera versée. Recueillie par l'amie de Mario, Laure, Betty va connaître une autre vie. Adapté pour le cinéma en 1991, par Claude Chabrol, avec Marie Trintignant (Betty), Stéphane Audran (Laure), Jean-François Garreaud (Mario), Christiane Minazzoli (Mme Etamble), Pierre Vernier (le docteur), Thomas Chabrol (Schwartz). " (Omnibus) ************************************************************************************** CRITIQUE : "Betty", d'une densité et d'une sobriété absolue. Un dialogue entre deux femmes où ce qui n'est pas dit importe autant sinon plus que ce qui est exprimé. La toute dernière phrase donne le sens du livre (et l'envie de le relire !) Égal aux meilleures oeuvres de Nathalie Sarraute, pour ne citer qu'elle. Le film de Claude Chabrol (avec Marie Trintignant et Stéphane Audran), sans démériter, est loin d'atteindre la perfection de cet étouffant huis-clos (mais était-ce possible ?) "
12. Le Chat
Georges Simenon
3.89★ (448)

(choisi par Zora-la-Rousse) Année de parution : 1967 *********************************************************************************************** ARGUMENT : " Emile est un ancien ouvrier au naturel bourru, sans complications comme sans éducation. Marguerite, à l'opposé, est une femme délicate, d'une douceur affectée, mais sournoise et avare, vivant à côté de la vie. Elle provient d'une famille propriétaire, dans le quartier, de nombreux immeubles qu'on est occupé à démolir. Ils étaient voisins lorsqu'ils se sont rencontrés par hasard et ils se sont mariés, lui à 65 ans, elle à 63, peut-être par peur de la solitude et de la vieillesse. Le souvenir de leur conjoint disparu ? sa première femme, Adèle, était une bonne fille d'une gaieté communicative ; son premier mari, Charmois, était un musicien aux manières distinguées ? ne fait qu'aviver un manque de compréhension qui ne tarde pas à se muer en hostilité sourde. Une circonstance fortuite amène le drame. Emile est alité ; son chat Joseph, que Marguerite n'a jamais accepté, disparaît. Emile finit par le découvrir dans la cave, probablement empoisonné. Il comprend qu'à travers le chat, c'est lui qu'on a voulu atteindre. Sa vengeance (« il est temps qu'il devienne méchant à son tour ») se reporte sur le perroquet de Marguerite. Commence alors la petite guerre : les deux vieux ne se parleront plus que par billets. C'est la lente instauration de deux existences parallèles, où les adversaires s'évitent et s'épient. Leurs billets, toujours laconiques, s'efforcent de faire mouche au point sensible. Par des subtilités sans cesse renouvelées, chacun tente de prouver à l'autre que sa présence ne le gêne pas et qu'il n'a pas besoin de lui. Sans qu'ils s'en rendent compte, ce jeu leur est nécessaire : une tentative de vie séparée avorte. Emile revient et Marguerite renonce à chercher des alliés extérieurs. L'enfer recommence, toujours ponctué par le vacarme des démolisseurs du quartier. Un jour, Emile trouve sa femme morte. Est-ce à ce choc qu'il doit le malaise subit qui le fait transporter à l'hôpital ? Dans son cerveau embrumé, une seule chose lui devient évidente : il n'est plus rien. " ****************************************************************************************** [incipit] : " Il avait lâché le journal, qui s'était d'abord déployé sur ses genoux puis qui avait glissé lentement avant d'atterrir sur le parquet ciré. On aurait cru qu'il venait de s'endormir si, de temps en temps, une mince fente ne s'était dessinée entre ses paupières. Est-ce que sa femme était dupe ? Elle tricotait, dans son fauteuil bas, de l'autre côté du foyer. Elle n'avait jamais l'air de l'observer, mais il savait depuis longtemps que rien ne lui échappait, pas même le tressaillement à peine perceptible d'un de ses muscles. " ************************************************************************************* CRITIQUE : " Terrible dans l'efficacité, l'acuité et l'analyse. Un livre marquant. "
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