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CENACLE DE NOS AUTEURS OUBLIES
Liste créée par wellibus2 le 04/04/2015
42 livres. Thèmes et genres : littérature française , littérature , livres , écrivain , fantastique

La littérature est mauvaise fille. Farouche, elle a de ces retours de flamme que les auteurs les plus aguerris n'encaissent pas toujours.

Les dégâts sont conséquents .



1. Winesburg-en-Ohio
Sherwood Anderson
3.73★ (159)

Winesburg-en-Ohio est certainement le recueil le plus connu de Sherwood Anderson, où son talent de nouvelliste amusé et incisif fait merveille. " Au commencement du monde, il y avait d'innombrables pensées, mais ce que l'on appelle une vérité n'existait pas encore. C'est l'homme qui fabriqua les vérités, et chaque vérité est composée d'un grand nombre de pensées vagues. Les vérités étaient éparses dans l'univers et voilées de beauté. Le vieillard énumérait dans son livre des centaines de vérités. Je n'essaierai pas de vous les nommer toutes. Il y avait la vérité de la virginité, et la vérité de la passion, les vérités de la richesse et de la pauvreté, de l'avarice et de la prodigalité, de l'insouciance et de l'abondance. Il y en avait des centaines et es centaines, et elles étaient toutes belles. Les gens apparaissaient alors. Chacun arrachait une vérité en passant et quelques-uns, qui étaient particulièrement forts, en arrachaient une douzaine. C'étaient les vérités qui rendaient les gens grotesques. Le vieillard avait édifié toute une théorie sur ce sujet. Sa conception était qu'au moment où l'un des individus accaparait une des vérités, la nommait sienne et essayait d'y conformer sa vie, il devenait grotesque et transformait en mensonge la vérité qu'il étreignait." -Quatrième de couverture- Library Journal praised this edition of Sherwood Anderson's famed short stories as "the finest edition of this seminal work available." Reconstructed to be as close to the original text as possible, Winesburg, Ohio depicts the strange, secret lives of the inhabitants of a small town. In "Hands," Wing Biddlebaum tries to hide the tale of his banishment from a Pennsylvania town, a tale represented by his hands. In "Adventure," lonely Alice Hindman impulsively walks naked into the night rain. Threaded through the stories is the viewpoint of George Willard, the young newspaper reporter who, like his creator, stands witness to the dark and despairing dealings of a community of isolated people
2. Chroniques de Bustos Domecq
Jorge Luis Borges
4.10★ (130)

Une fantaisie à quatre mains. Mais quelle fantaisie ! Et quels partenaires pour l'exécuter ! Amis, compères et complices, Borges et Bloy Casarès ont joué une bien jolie comédie à leurs fidèles lecteurs en inventant l'auteur Bustos Domecq. Ils lui prêtent leurs écritures croisées pour mettre en abyme, à travers scènes carnavalesques et funambulesques portraits de funambulesques personnages, les phénomènes littéraires et artistiques de l'Argentine où ils vivaient. Sous l'absurde, les excès et l'humour déchaîné, la satire vraie n'est pas loin ... Parce qu'ils ont publié leur œuvre commune sous pseudonyme, elle n'a pas toujours été prise au sérieux. Pourtant, Borges et Bloy Casarès démontrent ici que l'ironie et la parodie figurent parmi les formes les plus cruelles de la critique. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Françoise-Marie Rosset
3. William Sansom Selected Short Stories
William Sansom
4.00★ (1)

"William Sansom [1912-1976] was once described as London's closest equivalent to Franz Kafka. He wrote in hallucinatory detail, bringing every image into pin-sharp focus...Sansom writes of head-aching hatreds and hopeless ecstasies, of malevolent objects and wasted lives...Sansom's publisher described his work as 'modern fables', but what makes them so ripe for rediscovery is their freshness and currency." (Christopher Fowler, "Independent"). "The worlds William Sansom surprises into life are populated with gentle stranglers and murderous lovers, with beasts that think like men and men who dream themselves into beasts. Their environs are often menacing and unfailingly strange...' ("Time"). This stunning collection, introduced by Elizabeth Bowen, offers a gleaming array of Sansom's finest fables, among them "The Wall", "A Contest of Ladies", "Displaced Persons", "Various Temptations", "A Saving Grace", "A Woman Seldom Found", and "The Vertical Ladder." ""The Vertical Ladder"...a short story about a man climbing a very high ladder and becoming more and more afraid...is a masterpiece, at once pure thought and pure action, [one] of the best short stories of the twentieth century." (B.R. Myers, Atlantic). "A Sansom story is a tour de force...Here is a writer whose faculties not only suit the short story but are suited by it - suited and, one may feel, enhanced...In the narration there must be an element of conjury, and of that William Sansom is an evident master." (Elizabeth Bowen (from her 'Introduction')).
4. L'apprenti sorcier
Hanns Heinz Ewers
4.05★ (43)

L'ouvrage le plus inquiétant d'Ewers - né en 1871, mort en 1943 - est assurément L'Apprenti sorcier. Là, chacun peut parler d'une prémonition. Dans ce village paisiblement installé aux rivages d'un lac, les forces du mal sommeillent. Un homme peut venir, l'apprenti sorcier, qui déchaînera les monstres et sera, ensuite, incapable de les maintenir. Ce livre, très étrange et très beau, se rapproche - pour une similitude du propos central uniquement - du célèbre roman d'Hermann Broch, Le Tentateur, à propos duquel Broch dans son Autobiographie écrivait : Je me propose de mettre au jour les racines des événements qui se passent en Allemagne avec tous leurs arrière-plans magiques et mystiques, avec leurs tendances qui ressemblent à des illusions collectives, avec leur aveuglement terre à terre et leur ivresse terre à terre... Hubert JUIN, 1970
5. Le tentateur
Hermann Broch
4.08★ (59)

Roman posthume, Le tentateur (1953) raconte comment un personnage assoiffé de pouvoir mystifie la population d'un petit village autrichien. Il a le don de la parole, l'instinct de la foule ; il sait séduire, fanatiser, et son pouvoir lui gagne peu à peu tout le village, en commençant par la jeunesse. Que prêche-t-il ? La haine de la civilisation, des machines, des étrangers, et le retour aux anciennes forces de la terre dont il prétend posséder le secret. Son influence maléfique est combattue par le narrateur, médecin " raisonnable " qui a renoncé à la ville et au succès pour l'austérité de la montagne. Broch nous livre ici les prémisses d'une religiosité nouvelle, cependant qu'il analyse le processus de fascination qui livra son époque aux folies meurtrières d'un dictateur habile à fanatiser les masses. Ces divers plans, mêlés à une maîtrise technique et une richesse d'écriture extrêmement efficaces, forment une grande épopée où le présent et le passé, la Tradition et la Nouveauté s'allient pour fonder une sagesse, non pas dogmatique, mais consciemment utile.
6. L'invention de Morel
Adolfo Bioy Casares
3.79★ (1254)

Le sujet de ce roman que Borges, dans sa préface, estimait être l'un des plus ingénieux des lettres modernes, demeure toujours d'une originalité hors pair. Dans une île déserte, un justiciable en fuite découvre des choses fantastiques. Répétées à l'infini, les images des anciens habitants de l'île parcourent le paysage, figées dans un discours éternel. L'amour du fugitif envers un des mystérieux personnages le conduira à découvrir Morel et sa machine infernale, puis à intégrer son monde. Un roman qu'il ne faut pas se contenter de ne lire qu'une fois, un petit chef-d'oeuvre.
7. Harengs frits au sang
Jean Duperray
3.00★ (15)

Le livre que vous venez de saisir au milieu de l’étal n’a le goût d’aucun autre. Roman à intrigue policière pour les uns, chant populaire à la verve fabuleuse pour les autres, il interdit tout classement, stupéfiant d’inventions et de richesses. Le très rare et méconnu Jean Duperray s’est fait avec Harengs frits au sang le romancier délectable d’un fait divers sanglant pour lequel il a inventé une langue à même d’en saisir l’intensité et l’énergie, une langue inattendue et terriblement musicale. La fascination qu’il éprouvait pour la foire, le cirque, le divertissement et l’expression populaire, doublée d’une attirance pour la subversion, la transgression voire la révolution se déploie dans ce récit dramatique et palpitant. Il pourra paraître âpre, noueux, corsé aux âmes sensibles, qui ne s’étonneront pas de ce qu’il contient de spectaculaire ou de râpeux. La fiction selon Jean Duperray n’a rien d’une bluette. « Du brutal » aurait dit Michel Audiard. Une redécouverte goûteuse et sanguine.
8. Histoire d'une Marie
André Baillon
4.25★ (60)

Venue de sa campagne, Marie découvre la ville, les hommes... la vie. Jeune et crédule, elle tombe vite sous le charme de ceux qui, du bourgeois cossu à l'apprenti souteneur, tour à tour la séduisent, l'exploitent et la font souffir. Même Henry Boulant, « son » écrivain neurasthénique, n'épargne pas la bonté, l'amour et la pathétique candeur qu'est seulement capable d'opposer Marie à l'égoïsme des hommes... Par son écriture expressive et percutante, Baillon - alias Boulant - réussit à imposer le ton de la naïveté à l'ensemble de ce récit autobiographique, signant par la même occasion un chef-d'oeuvre. Source : Editions Labor
9. Le triomphe de l'oeuf
Sherwood Anderson
3.88★ (41)

Sherwood Anderson déploie tout son talent de conteur dans ce recueil de vingt-neuf nouvelles sélectionnées dans ses oeuvres complètes et parfaitement représentatives de son univers. Observateur hors pair de la vie sociale, il pénètre avec clairvoyance et précision jusqu’aux tréfonds de l’âme de ses personnages. Ces courts récits racontent souvent, sans tabous ni détails superflus, le quotidien d’hommes et de femmes issus de milieux sociaux défavorisés. De petites gens, certes, mais à la psychologie complexe et torturée ; des personnages en quête d’accomplissement dont le désir n’est jamais assouvi. Les nouvelles possèdent également un côté plus lumineux : l’auteur évoque sa propre vie de vagabond, son désir d’ailleurs et de voyage, cette perception aiguisée que l’on développe quand on est étranger dans une ville ou un pays. La plupart des histoires ont d’ailleurs une forte dimension autobiographique, et sont le plus souvent écrites à la première personne. Bien que le recueil se caractérise par une forte unité stylistique, chaque nouvelle est différente des autres, et se déguste rêveusement, comme Telle une reine, qui parle d’une femme qui a connu beaucoup d’hommes mais a compté d’une manière particulière dans la vie de chacun, et Le triomphe du moderne, dont le protagoniste est un peintre raté qui écrit une lettre extraordinaire à sa vieille tante malade, et se retrouve désigné héritier de sa fortune par la simple puissance de ses mots… Romancier, dramaturge et surtout nouvelliste, Sherwood Anderson est né en 1876 et mort en 1941 aux États-Unis. Ses nombreuses nouvelles mettent en scène la vie des petites gens dans l’Amérique et à travers le monde de la première moitié du XXe siècle. L’auteur y pose un regard critique sur les tabous et les mythes de la société américaine puritaine. Sherwood Anderson a influencé l’oeuvre de grands romanciers américains comme Hemingway, Faulkner ou Steinbeck.
10. Dans l'épouvante
Hanns Heinz Ewers
3.47★ (86)

Dans l'épouvante est une sorte de voyage aux enfers. L'auteur y décrit une salsa, cérémonie si horrible que les participants, arrêtés par la police, préfèrent se couper la langue plutôt que d'en parler. Il raconte l'aventure vécue — aujourd'hui — par une jeune Égyptienne, momifiée vivante en 2500 avant J.-C. Il montre comment l'immolation d'un simple pigeon blanc peut engloutir une jeune fille dans un flot de sang. Rarement volume aura mieux mérité son titre car les récits de Ewers sont plus que fantastiques, ils sont terrifiants.
11. La bête immonde
Marc Agapit
4.60★ (11)

Marc Agapit, le faiseur d'épouvantes. Nous sommes en 1958 lorsque paraît, au sein de la collection "Angoisse" fraîchement initiée par les éditions Fleuve Noir, un livre intitulé Agence tous crimes. L'ouvrage est signé par un certain Marc Agapit, né Adrien Sobra, qui a jusqu'ici publié des romans policiers sous son vrai nom, ou sous le pseudonyme d'Ange Arbos. En dépit de l'expérience de l'auteur (Marc Agapit est né en 1897, et peut donc être considéré comme un écrivain chevronné quand il rejoint "Angoisse"), rien ne laisse encore supposer l'empreinte indélébile qu'il laissera sur l'épouvante française, et pourtant... Grâce à une imagination proprement démoniaque et à une prolixité effarante, l'homme ne livrera en effet pas moins de 43 romans en seize ans, pour cesser d'écrire du jour au lendemain à l'arrêt de la collection... Un parcours littéraire hors du commun, aussi intense qu'énigmatique, sur lequel les éditions Fleuve Noir eurent le bon goût de revenir en proposant en 1997, douze ans après la mort de Marc Agapit, un omnibus reprenant quatre oeuvres phare de cet auteur singulier. La première d'entre elles, La bête immonde, donne son titre au recueil et n'entretient strictement aucun rapport avec l'hydre nazie que l'on qualifie parfois ainsi. "La bête immonde" est ici une "bête humaine", qui va vivre après un accident de voiture un véritable cauchemar... La fatigue qui a conduit Xavier Dmellis à s'endormir au volant n'était en effet pas naturelle, et le traitement de choc qu'il s'apprête à subir dans la clinique du docteur Despair n'est pas conçu pour le mener sur la voie de la guérison... Défiguré, humilié, longtemps privé de l'usage de la parole, l'homme apparaît comme un pantin désarticulé. Et la douce Hortense, tyrannisée par son praticien de mari, n'ouvrira ses bras à ce nouveau confident que pour mieux lui révéler les nuances d'une infernale machination...
12. Pauvre Blanc
Sherwood Anderson
3.69★ (70)

Placé sous le double signe d'Huckleberry Finn et d'Abraham Lincoln, le héros de ce roman - que la critique anglo-saxonne place parmi les plus grandes réussites de l'auteur de Winesburg, Ohio (1919) - s'appelle Hugh McVey. Ce garçon nonchalant est converti aux vertus de l'autodiscipline par Sarah Shepard, une femme à l'esprit combatif. Hugh devient inventeur et sa machine à planter les choux va engager sa petite ville sur la voie de l'industrialisation. Au fil d'une galerie de portraits de femmes et d'hommes inoubliables et des incidents de leurs destinées, c'est celui d'un monde en transition que l'auteur brosse magistralement. Le progrès n'apporte ni la beauté ni le bonheur pour tous : c'est la modernité qui s'éveille. Comment résister, sans se réfugier dans le passé, à l'impuissance à communiquer et à aimer qui accompagne le succès technologique ou financier ? Telle est la question - toujours d'actualité - que pose le livre au lecteur d'aujourd'hui.
14. Inventions nouvelles & dernières nouveautés
Gaston de Pawlowski
3.67★ (18)

Gaston de Pawlowski est un génie. Un inventeur hors pair dont les trouvailles se passent de tout commentaire: le boomerang qui ne revient pas afin d'éviter les accidents, le savon antidérapant garni de clous qui ne glisse plus entre les doigts ou le mètre de poche ne mesurant que dix centimètres. Inutile de préciser quoi que ce soit, l'ingéniosité indiscutable et l'utilité indéniable de ces inventions tiennent lieu d'argument. Inutile donc de préciser que M. Gaston de Pawlowski (1874-1933) était un disciple d'Alphonse Allais. Inutile d'ajouter que Raymond Queneau tenait en très haute estime ces Inventions nouvelles et dernières nouveautés, ni que Marcel Duchamp en avait fait son livre de chevet. Non, vraiment, c'est inutile. PREFACE D'ERIC WALBECQ
15. Par une nuit sans lune
Pierre Humbourg
3.17★ (5)

Le Mot de l'éditeur : La mort est une nuit sans lune Résumé : Augustin arpente les rues de Paris à la recherche d'un amour perdu qu'il tente de retrouver dans chaque détail de son errance. Raphaël, son meilleur ami, ne le quitte plus, tentant, vaille que vaille, de le prémunir de ses penchants naturelles à se fondre dans les affres du pessimisme. Car Augustin, par nature, a toujours entrevu la vie que par le prisme de sa fin: la Mort. Seul l'amour lui avait pour l'heure redonné goût à un certain vouloir vivre. La fin des illusions causées par cette rupture est d'autant plus brutale. Pour autant, pourquoi son amour perdu reste si mystérieusement absent(e) malgré ses tentatives à lui de la revoir ? Pourquoi les propres ami(e)s de son ancienne vie restent-ils dans un étrange mutisme ? Et puis, contre toute attente, Raphaël est-il véritablement la personne que l'on croit ? La Mort est une nuit sans Lune nous entraîne dans les mystères d'une vie où les paradoxes ne manquent pas, où les âmes chahutées brillent souvent plus dans l'obscurité que dans l'aveuglement de nos soleils ...
16. De l'influence négative des femmes sur les performances des champions
Ring Lardner
3.50★ (8)

'Ring, dans mes bras !J'ai commencé à lire et passé les heures suivantes à rire et à glousser. Et c'est rare de faire du bruit quand on lit. On sourit, certes, mais rire comme ça, à réveiller son clebs, voilà bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé... Etj'ai cherché à comprendre comment il s'y prenait pour écrire si bien.J'étais comme une petite couturière qui défait une robe pour comprendre le patron. Bluffée, émue, intimidée, ravie. Comme il va vite, comme il pose une situation en trois coups de cuillère à pot, comme il tient ses dialogues, comme le sang coule entre ses mots, comme ses personnages sont vivants. Vivants. En vie. Comme c'est moderne, incisif, juste. Comme c'est intelligent. Rênes courtes et perspectives infinies, tout ce quej'aime ...' Anna Gavalda (Extrait de la préface)
17. Y en a qui les aiment froides
Ring Lardner
3.19★ (29)

" Il y a au moins deux bonnes raisons de republier des nouvelles de Ring Lardner, lesquelles sont devenues introuvables en français. Tout d'abord, c'est un écrivain extrêmement divertissant. Quiconque a ce livre entre les mains sans avoir jamais rien lu de son auteur - catégorie qui doit compter toute une génération de jeunes lecteurs - peut s'attendre à se régaler. Ensuite, Ring Lardner occupe une place considérable dans l'histoire de la littérature américaine moderne. S'intéresser à cette tradition sans le connaître est tout simplement impensable." David Lodge Extrait de la préface
18. La Flamme chantante
Clark Ashton Smith
4.12★ (37)

Conte lointain et chimérique, cette nouvelle traduction de The city of the singing flame de Clark Ashton Smith, considéré avec son ami H. P. Lovecraft, comme l'un des pères de la fantasy et de la science-fiction modernes, est un joyau de poésie fantastique et d'érudition baroque.
19. Bambous
Jean-Marc Aubert
2.75★ (18)

C'est l'histoire d'un bambou. Celui auquel commence à s'identifier à Saint-Jean-du-Gard, dans les Cévennes, un homme d'origine hollandaise, Joris Bert, qui, au bout du rouleau, n'ayant plus vraiment conscience d'exister, glisse peu à peu vers la sérénité des plantes ". Le bambou le sauve de la déchéance. Pour renaître vraiment, Bert entreprend, aidé par Louise, de faire pousser des bambous dans la vallée d'Anduze. Les bambous vont se multiplier avec une force infernale. Le roman, à la fois féérique et joyeux, raconte leur odyssée. Le destin des plantes et des êtres se conjugue au fil des pages, souterrainement habitées par une sorte de bonté grave. Celle de l'auteur qui nous attache tellement à ses bambous, nous les fait tant aimer que nous n'avons pas envie de les voir vieillir et mourir.Jean-Marc Aubert est né à Nice en 1951. Il a enseigné la littérature pendant vingt ans. Il a publié trois romans parmi lesquels La Cathédrale de glaise et un recueil de nouvelles L'Encombré."
20. Napoléon et paris.
François Valorbe
4.50★ (2)

En proposant à Losfeld onze nouvelles, Valorbe qui n'avait pas pris le soin de leur trouver un titre d'ensemble, fit feu de ses deux hémisphères pour les vêtir d'un intitulé ronflant. Ayant constaté que les livres concernant Paris ou Napoléon se vendaient très bien, l'imaginatif amateur opta pour un tonitruant Napoléon et Paris (Losfeld, 1959), titre qui, retenu, parut orné de filets Premier Empire. Si la trouvaille lui valut une présence soutenue dans la vitrine de la librairie la plus proche de l'Ecole militaire, elle ne lui arracha aucun succès littéraire. Cependant, l'idée n'était pas neuve. François Valorbe (1914-1977), poète vivant de petits rôles au cinéma, se lança dans la rédaction de contes mi-fantastiques, mi-humoristiques teintés d?un surréalisme dont il côtoyait les troupes (2e génération). Losfeld laissa de lui le portrait suivant : « Son honnêteté personnelle était innée, étonnante, car elle coïncidait avec une crédulité qui confinait à la jobardise. »
21. L'encombré
Jean-Marc Aubert
3.33★ (4)

Du mou au dur, en quatre étapes, les créatures-créateurs de Jean-Marc Aubert gravissent leur insolite chemin de croix, de l'engloutissement de l'artiste dans la matière même de son œuvre à l'ascèse et à la paix du gardien des "Gisants et Tilleuls". Vous qui ouvrirez ce livre, ne tentez pas de baliser votre route, ne cherchez pas de délectable réminiscences ! En effet, comme le soulignait Patrice Delbourg lors de la parution du précédent roman de Jean-Marc Aubert : "Dans un pays où les humoristes - noirs, jaunes ou transparents - sont en voie d'extinction, l'auteur n'est pas seulement une bombe corrosive, mais une triomphale exception : quelqu'un qui ne ressemble ni aux ancêtres du genre, ni à ses contemporains, ni aux grands maîtres anglo-saxons, ni même aux petits maîtres oubliés. Bref, un énergumène déporté au large de toutes les normes : seul, solitaire et sans pedigree. Un avant-centre du saugrenu."
22. Comédies du ghetto
Israël Zangwill
4.50★ (10)

Rires et larmes au ghetto. Comédies ? Tragédies ? Israël Zangwill (1864-1926), grande figure littéraire de la fin de l'époque victorienne et homme engagé, surnommé le "Dickens juif", conte l'envers et l'endroit du monde juif bouleversé par les pogroms, la pauvreté, l'émigration vers l'Ouest. Et derrière ses personnages drôles ou pathétiques, intensément visuels et vrais, pris dans la tourmente de l'Histoire, ce défi et cette interrogation : comment rester soi-même, fidèle et différent face à la modernité, au conflit des générations et des cultures, à l'attirance pour les sociétés ambiantes, le progrès qu'elles représentent et leurs images ? Zangwill, le plus british des écrivains juifs, le plus juif des écrivains anglais, donne vie et voix, avec allégresse et humour, aux acteurs d'un univers disparu, ballottés entre déracinement et enracinement. Une satire féroce parfois, tendre toujours.
23. Le Grand Mystère du Bow
Israël Zangwill
3.80★ (42)

Constant est retrouvé égorgé dans son lit. La pièce est en ordre, les fenêtres fermées et la porte verrouillée de l'intérieur. Le théâtre de ce crime est un quartier pauvre de Londres à la fin du siècle dernier, où grouille un monde louche et interlope sous la surveillance des fins limiers de Scotland Yard. Cet événement réveille les salles de rédaction et les petits vendeurs de journaux braillent avec engouement : "Horrible suicide dans le Bow !". De rebondissements en coups d'éclat, le mystère sera résolu, la logique le disputant à l'ingéniosité.Israel Zangwill, surnommé le "Dickens juif", porta toute sa vie un intérêt particulier aux droits des déshérités. Ce livre, écrit en 1892, met en scène, d'une plume alerte et affectueuse, le petit peuple du ghetto juif de Londres, et jette un regard acéré sur tous les détenteurs de pouvoir. Il est l'un des premiers récits qui propose et résout de façon ingénieuse un meurtre en chambre close.--Claude Mesplède
24. Enfants du ghetto : Etude d'un peuple singulier
Israël Zangwill
4.00★ (17)

Du XVIIe siècle au milieu du XX , Londres voit s'installer des vagues successives de Juifs immigrés après trois siècles de bannissement : sépharades chassés d'Espagne et du Portugal par l'Inquisition, puis ashkénazes d'Europe centrale et orientale poussés à l'exil par de sanglants pogroms. L'East End, le quartier de Whitechapel fut, pour la plupart, à la fois le point d'arrivée et le point de départ vers une vie nouvelle. Aujourd'hui il ne subsiste rien de ce lacis de rues pittoresques et misérables qui grouillaient de toutes les activités d'un peuple, hormis la saga qu'Israël Zangwill, lui-même enfant du Ghetto, nous laisse en témoignage unique d'un monde disparu. L'immense succès des Enfants du Ghetto (1892) valut à son auteur le surnom de Dickens juif. Rires et larmes, comique et tragique, satire féroce et tendre empathie accompagnent notre immersion au sein d'une foule de personnages intensément vivants, forts d'une étonnante vitalité dans l'adversité : petites gens, parvenus, bourgeois petits, moyens et grands et certains types traditionnels du folklore juif : le schnorrer (le mendiant), le shadh'en (le marieur), le shlemihl (le pauvre type), le bouffon. Tous sont confrontés dans leur vie la plus quotidienne aux choix qui s'imposent aux immigrés : fidélité à leurs traditions culturelles, religieuses, linguistiques, culinaires, volonté d'adaptation à la société dominante, tout en navigant, au prix de quelles concessions, de quelles trahisons, de quels enthousiasmes - entre déracinement et enracinement, entre une identité transmise et une identité à construire.
25. La littérature est mauvaise fille
Eric Dussert
4.50★ (4)

La littérature est mauvaise fille. Farouche, elle a de ces retours de flamme que les auteurs les plus aguerris n'encaissent pas toujours. Les dégâts sont conséquents : que reste-t-il aujourd'hui des écrits de Charles Monselet et de François Valorbe ? Où lire Charles de Coynard et Léo Lespès ? Comment aborder simplement les oeuvres de Jean Richepin, de Remy de Gourmont ou d'Isabelle Eberhardt ? Pour découvrir et s'imprégner des mystères de Charles Fegdal, André Paysan, Alexandre Mercereau, Gabriel de Lautrec, Pierre Coutras, Fernand Fleuret, Joseph Méry ou bien Théo Varlet, encore fallait-il résister à leur effacement en proposant aux lecteurs quelques-unes de leurs meilleures pages. Leurs singulières imaginations et la richesse de leurs inventions s'y révèlent des plus éloquentes. Issues des soutes de notre patrimoine, quatorze figures littéraires, quatorze nouvelles increvables.
26. Dictionnaire des expressions nées de l'histoire
Gilles Henry
2.83★ (9)

"Pour des prunes","A tire-larigot", "être collet monté" , "une vie de bâton de chaise" , "Mort aux vaches".... Autant d'expressions insolites, pittoresques, cossasses, de l'usage courant dont on ignore le plus souvent l'origine. Ce dictionnaire vous propose de remonter à la source historique de plus de 200 des expressions nées d'un événement, d'un lieu, d'un personnage, ou d'une erreur d'interprétation. Un savoureux voyage, riche en anecdotes, dans les "réserves" surprenantes de la langue française...
27. Le tour du monde de Philibert
Henri Avelot
4.00★ (2)

Henri Louis Avelot (3 mars 1873 Saint Germain en Laye- 2 avril 1935 Paris) est un peintre, dessinateur humoriste français. Il exposa aux Salons de la Société Nationale des Beaux Arts, aux Salons des artistes français et aux Salons des Humoristes. Il fut président de la République de Montmartre de 1931 à 1934. Il travailla régulièrement pour la "presse illustrée" , parmi d'innombrables titres citons les plus connus " La baïonette" "Le sourire" " la Vie parisienne" Une monographie est sortie en 1908 dans la collection "Les maîtres humoristes" publiée chez Felix Juven Il est également l'auteur d'un traité pratique de la caricature et du dessin humoristique publié post mortem en 1941 et de quelques livres jeunesse dont les aventures du petit Tom à travers le monde "La vulgarité ne satisfait pas M. Avelot. Il ne crayonne que pour une élite, il a le goût de la finesse littéraire et son dessin ne serait que médiocrement goûté si l'intention n'en rehaussait pas toujours la saveur. Peu doué pour des pages ou des croquis à légendes, il prend une brillante revanche lorsqu'il crée une fable ou quand il donne la vie à des personnages." (Carco).
28. Traité pratique de la Caricature et du Dessin humoristique. Cent gravures.
Henri Avelot
3.50★ (2)

Henri Louis Avelot (3 mars 1873 Saint Germain en Laye- 2 avril 1935 Paris) est un peintre, dessinateur humoriste français. Il exposa aux Salons de la Société Nationale des Beaux Arts, aux Salons des artistes français et aux Salons des Humoristes. Il fut président de la République de Montmartre de 1931 à 1934. Il travailla régulièrement pour la "presse illustrée" , parmi d'innombrables titres citons les plus connus " La baïonette" "Le sourire" " la Vie parisienne" Une monographie est sortie en 1908 dans la collection "Les maîtres humoristes" publiée chez Felix Juven Il est également l'auteur d'un traité pratique de la caricature et du dessin humoristique publié post mortem en 1941 et de quelques livres jeunesse dont les aventures du petit Tom à travers le monde "La vulgarité ne satisfait pas M. Avelot. Il ne crayonne que pour une élite, il a le goût de la finesse littéraire et son dessin ne serait que médiocrement goûté si l'intention n'en rehaussait pas toujours la saveur. Peu doué pour des pages ou des croquis à légendes, il prend une brillante revanche lorsqu'il crée une fable ou quand il donne la vie à des personnages." (Carco).
29. Ecole des monstres
Marc Agapit
3.65★ (34)

Marthe, une vieille femme seule et avare, voit débarquer ses sœurs, depuis longtemps perdues de vue, haïes... mais riches. Et voilà que les enfants des environs disparaissent... L'ambiance oppressante de la maison et la description du désastre par une folle transforment ce récit en un véritable journal de haine
30. Un homme si simple
André Baillon
3.86★ (30)

"Un pauvre homme, dans ce livre, s'arrache, non sans douleur, de rouges morceaux de vérité." Au fil de cinq "confessions" adressées à un médecin de l'hôpital psychiatrique de la Salpêtrière, l'écrivain Jean Martin raconte ce qui l'a amené à l'internement : les milles distractions de la vie quotidienne, l'écartèlement entre deux femmes et, enfin, ses sentiments pour la fille de sa compagne. Au bout du chemin : l'anorexie et la dissociation de la personnalité. Se réfugier à la Salpêtrière, c'est pour lui fuir la dispersion, retrouver la simplicité et se consacrer à son idéal : la littérature.
31. Saint Alias
Loys Masson
4.00★ (7)

Ce long récit a pour cadre une petite ville de la cam­pagne anglaise. Là va s?installer un cer­tain M. Alias, pré­lude à d?étranges phé­no­mènes. Accom­pa­gné de son fidèle Jes­sup, un chien noir, et par­fois de son ami M. Astaroth, le nou­veau venu va très vite se mon­trer indis­pen­sable à ses conci­toyens. Doué de pou­voirs magiques, il per­met à cha­cun d?accéder au bon­heur, au point qu?on le prend volon­tiers pour un bien­fai­teur, un saint. Il s?agit en fait du Démon en per­sonne : comme il l?explique à son pro­tégé, Mat­thew Kirby, on a tort de se figu­rer le Malin sous un aspect ter­ri­fiant : Tu penses trou­ver un monstre avec des cornes et des pieds four­chus. Et tu as peur de lui. Mais à la vérité (c?est l?opinion des théo­lo­giens aver­tis) Satan peut être aussi bien une rose sans épines, un oiseau qui aurait une voix humaine [?] ou bien un par­fum, la maté­ria­li­sa­tion d?une nuit d?amour, un reflet de soleil sur un vieux châ­teau ? et beau­coup d?autres choses très simples20 et appa­rem­ment inof­fen­sives. Sous ses dehors de bonté per­son­ni­fiée, M. Alias n?a en fait qu?un seul but : pré­ci­pi­ter la ville dans la dam­na­tion, en exci­tant les pen­chants les moins avouables des habi­tants - envie, lucre, cruauté, luxure? Une excel­lente occa­sion pour le lec­teur de plon­ger au plus pro­fond d?un ima­gi­naire méta­phy­sique et poé­tique, hanté par des visions belles et ter­ribles, par­fois décon­cer­tantes, qui par­ti­cipent autant de la réa­lité que du rêve.
32. Les tortues
Loys Masson
3.65★ (77)

La Rose de Mahé vient de quitter les Seychelles que ravage une épidémie de variole. A bord, le plus étrange chargement : un lot de tortues géantes à destination d'Aden ; douze matelots qui rêvent d'or depuis que le capitaine Eckardt a révélé le but de son voyage ; un homme silencieux, leur prisonnier, qui détient le secret de leur future fortune ; la mort, enfin, embarquée aux Seychelles avec la variole... Loys Masson (né en 1915 à l'île Maurice, mort à Paris en 1969) nous invite à une navigation hallucinée, hallucinante, qui nous introduit au cœur de cet univers de ténèbres et de lumière où repose le secret des êtres et des choses.
33. Robert Cregut. Le Trou de serrure : Nouvelles illustrees par Ubac
Robert Crégut
4.00★ (2)

Recueil de nouvelles poétiques, "Le trou de serrure", accompagné d'estampes signées Raoul Ubac
34. Contes singuliers
Gaston de Pawlowski
2.00★ (1)

Je n'ai pas lu ce recueil mais la couverture est tellement attractive..........................
35. Seul dans Berlin
Hans Fallada
4.35★ (4079)

Mai 1940, on fête à Berlin la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski, à Berlin. Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Mme Rosenthal, juive, dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quangel, désespérés d'avoir perdu leur fils au front, qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers. De Seul dans Berlin, Primo Levi disait dans Conversations avec Ferdinando Camon, qu'il était "l'un des plus beaux livres sur la résistance allemande antinazie". Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands, juifs ou non, sous le IIIe Reich, avec un tel réalisme et une telle sincérité. La nouvelle édition chez Denoël en 2014 avec une traduction de Laurence Courtois, est la version non expurgée par le premier éditeur de RDA Aubfau pour répondre à l'objectif de dénazification, telle qu"écrite par l'auteur en 1947. Une émission de France culture "La fabrique de l'Histoire" du 29 janvier 2013 raconte le destin tumultueux de cette oeuvre, dont Denoël racheta les droits "pour une somme misérable" et qui suscite depuis un regain d'interêt en Allemagne (290 000 exemplaires depuis 2011 : source Actualitte), mais également à l'international.
36. Le Buveur
Hans Fallada
4.12★ (208)

Erwin Sommer, citoyen estimé de sa ville, mène une vie paisible, heureux propriétaire d'un florissant magasin de produits agricoles, marié depuis quinze ans à Magda. Une série d'échecs professionnels et de tensions grandissantes dans son couple l'entraîne à boire : il découvre la plénitude de l'ivresse, les joies de la débauche et de l'oubli. Lucide sur sa dépendance et sa lâcheté, Sommer continue malgré tout, toujours plus bas, toujours plus vite, à faire le choix de l'alcool, des compagnons de misère et du suicide social. D'humiliations sordides en cuisantes défaites, de formidables beuveries en terribles disputes avec sa femme, il finit derrière les barreaux où il entame une monumentale gueule de bois. Peinture réaliste des bas-fonds de la société allemande et des recoins les plus sombres de l'âme humaine, ce récit écrit en 1944 est à la fois un brûlant témoignage d'une atroce dépendance dont Fallada lui-même ne réussit jamais à se débarrasser, et une extraordinaire peinture des moeurs sociales, judiciaires et pénitentiaires d'une époque. Du grand Fallada, noir et grinçant.
37. Le songe des héros
Adolfo Bioy Casares
4.00★ (58)

"A la fin des trois jours et des trois nuits du Carnaval de 1927, la vie d'Emilio Ganna atteignit son premier et mystérieux paroxysme. Ce qu'il entrevit alors constitua pour lui une sorte d'expérience magique obtenue et perdue au cours d'une prodigieuse aventure..." De ce paroxysme et de cette expérience on ne dira rien, pour laisser au lecteur le plaisir des péripéties, des menaces et des doutes que ce roman comporte. Rien, sinon qu'on y voit des garçons et des filles un peu perdus dans les Faubourgs de Buenos Aires et qui marchent longuement entre l'amitié et l'amour. Et comment le bonheur d'une vie simple peut se trouver ruiné par la puissance d'un souvenir. Avec "L'invention de Morel", ce "Songe des héros" est l'autre chef-d'œuvre de Bioy Casarès.
38. Contes de la ventourlere
Yvonne Escoula
4.00★ (2)

Quand il rentra chez lui, sept ans plus tard, il était tout cousu d'or et portait un bel habit de drap fin. Son bagage suivait sur une mule richement ornée. Son premier soin fut de changer l'écriteau devant sa porte. On pouvait y lire désormais: CHASSEUR EN CHAMBRE.
39. L'apparition tangible
François Valorbe
1.00★ (2)

François Valorbe (1914-1977), poète vivant de petits rôles au cinéma, se lança dans la rédaction de contes mi-fantastiques, mi-humoristiques teintés d'un surréalisme dont il côtoyait les troupes . Il a deux recueils de contes à son actif: la Vierge chimère et "Napoléon et Paris". Il y a beaucoup de choses chez Valorbe: une veine de moraliste, un soupçon de Michaux, un zeste de Swift, beaucoup d'utopie, des souvenirs de cinéma, de la parodie. Le tout fait un cocktail d'un goût assez rare.
40. Les ruines de Paris
Charles Monselet
4.00★ (2)

Un libraire nous disait, il y a quelques semaines : — « En fait de romans, je ne veux plus éditer que ceux dans le titre desquels il entrera un de ces trois mots : Le mot Femmes ; Le mot Argent ; Ou le mot Paris. Avec un de ces trois substantifs, le succès d'un ouvrage est à peu près certain. » Voilà pourquoi ce roman s'appelle les Ruines de Paris. Est-ce à dire qu'il n'y soit question ni de Paris ni de ruines ? Nous laissons à d'autres ce système de mystification. Notre titre est au contraire rigoureusement justifié, sinon dans le sens philosophique et allégorique auquel plusieurs personnes s'attendent peut-être, vient soudainement mettre à découvert la ruine morale à côté de la ruine physique, nos lecteurs n'en seront pas étonnés. Il est des tâches littéraires qui équivalent à des travaux d'assainissement. Paris, 16 juin 1857.
41. Les morts bizarres
Jean Richepin
3.61★ (54)

Les malheurs de nos prochains ont parfois un goût exquis et nous procurent des joies inavouables. Jean Richepin, à l’instar de Léon Bloy son maître, n’ignorait rien de ce penchant et commit quelques brillants forfaits littéraires en imaginant des contes cruels dont l’audace et le suspense nous régalent aujourd’hui. Ces histoires courtes dénouent les destins exceptionnels de malheureux et de misérables poursuivis par une fatalité pleine de malice et d’horreurs : elles trouvent leur conclusion dans une mort aussi inexorable qu’inattendue. Pour ceux qui reconnaissent que « notre nature éprouve encore le besoin, irrépressible, de nouer des relations ambiguës, terriblement esthétiques et rédemptrices avec l’épouvante » (F. Rivière), Les morts bizarres, chef-d’œuvre d’humour noir, ont quelques beaux plaisirs à offrir.
42. La Culture des Idées
Rémy de Gourmont
3.90★ (21)

Charles Dantzig, l’auteur du Dictionnaire égoïste de la littérature française, a choisi les textes composant ce volume, qu’il ouvre avec une très belle préface. Ce volume, nourri de polémique, ne se contente pas de ressusciter des textes devenus introuvables, et un auteur trop négligé par notre temps. Il s’adresse au public d’amateurs de littérature et d’histoire politique comme aux étudiants de diverses disciplines. Il a l’avantage de faire entendre en notre temps la voix d’un farouche, qui avait choisi l’écriture pour se séparer d’une humanité sans tact. Ce volume comprend: Le Joujou et trois autres essais; La Culture des idées ; Le Chemin de velours ; Physique de l'amour; Épilogues ; Promenades philosophiques; La Petite Ville, suivi de Paysages; Pendant l'orage; Pendant la guerre.
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