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Sur l'Idiotie, la bêtise et de quelques imbécillités particulières
Liste créée par Alzie le 25/04/2015
37 livres. Thèmes et genres : idiotie , bêtise , sottise , sotie , littérature

"La sottise reçoit et émet un nombre infini de messages. La sottise est de nature interventionniste : elle ne consiste pas à mal ou à ne pas déchiffrer, mais à continuellement émettre. Elle parle, elle ne cesse d'en rajouter." C. Rosset. --------------------------------------------(Mise à jour novembre 2022)



2. Idiopathie
Sam Byers
2.43★ (65)

Idiopathie [idjopati] n f : Maladie ou état qui apparaît spontanément ou dont la cause est inconnue. Qui va mal dans le roman de Sam Byers ? Tout le monde, à commencer par Katherine, qui n'aime rien ni personne, et surtout pas elle-même. La trentaine, coincée dans un job minable, enchainant les déceptions amoureuses, elle se demande s'il n'est pas temps de tirer un trait sur les hommes, et sur le bonheur en général. Ou bien Daniel, son ex, qui semble avoir tout pour lui : il vit confortablement avec Angelica, sa nouvelle petite amie, et occupe un poste important dans une unité de recherche biologique. La vie en rose, peut-être, mais sous la perfection des apparences, quelque chose cloche sérieusement. Ou encore Nathan, qui fut leur ami proche, et qui se remet d'un séjour en hôpital psychiatrique, épisode douloureux dont sa mère s'est emparée sans scrupule pour écrire un témoignage en passe de devenir un bestseller. Avant, Katherine, Daniel et Nathan étaient heureux ? c'est-à-dire malheureux, mais au moins, ils l'étaient ensemble. Lorsque Nathan réapparaît après une longue absence, il provoque des retrouvailles forcées, une soirée à trois qui ne peut que mal finir tant il y a de comptes à régler. Et les vaches dans tout ça ? Elles vont mal elles aussi, succombant à une étrange épidémie dont les symptômes, tels que tristesse et éloignement du troupeau, ne sont autres qu'une métaphore du malaise général. Idiopathie est une comédie cinglante qui dresse le portrait d'une génération ? les trentenaires des années 2000 ? et d'une société ? la leur, la nôtre ? à la dérive. Styliste hors pair et maître dans l'art de l'autodérision, Sam Byers dissèque les failles d'une époque qui se laisse aller à la mélancolie, même si ce n'était guère mieux avant.
3. Inversion de l'idiotie : De l'influence de deux Polonais
David Foenkinos
3.10★ (103)

Vous tenez entre vos mains l'histoire de Conrad, faux neveu de Milan Kundera mais véritable simple d'esprit. Alors qu'il sera victime d'une honteuse machination, vous assisterez à ce qu'on appelle communément un retournement de situation.  Vous devrez alors éviter de vous attendrir sur le sort d'un artiste piteux, et vous inquiéter des véritables intentions de deux Polonais. Vous apprendrez par ailleurs qu'il ne faut jamais acheter des sardines millésimées, mais ça vous le saviez déjà, non? Inversion de l'idiotie est un roman à la vivacité rare, entre drame sentimental et bouffonnerie surréaliste. Les personnages y flottent dans les sphères extrêmes qui permettent au plus idiot d'entre eux de devenir un nouveau Proust. Ou l'inverse.
4. L' idiotie : Art, vie, politique-méthode
Jean-Yves Jouannais
4.30★ (13)

Depuis plus d'un siècle, les arts plastiques, la littérature, la musique et le cinéma regorgent d'artistes qui ont joué à faire les idiots. Des créateurs et singuliers, ni vraiment clowns, ni tout à fait mystiques, qui ont fait le choix de n'être pas compris. Explorer l'idiotie, c'est comme descendre avec délectation aux enfers de l'art, un voyage hilare, quand il n'est pas effrayant, en compagnie de Flaubert, Satie et Magritte, Filliou, W.C. Fields et Lars von Trier
5. Chroniques de l'idiotie triomphante
Régis Debray
5.00★ (4)

« le recueil qui suit est centré sur le terrorisme, les deux guerres d?Irak, la France et le droit international. Il se compose de tout ce que j'ai publié à ce propos, bref ou long - journal, magazine, colloque ou radio - entre 1990 et 2003.Cette séquence de dix ans, riche en événements, comme on dit - avec, en point culminant, l'énorme fait divers du 11 septembre -, offre à ces coups d'épée dans l'eau une certaine unité de lieu, de temps et d'action. »
10. L'idiot de la famille
Margaret Kennedy
3.33★ (24)

Son engagement comme pianiste dans un cinéma de Venise représente pour Caryl Sanger toute la différence entre la pauvreté et la misère. Il n'en cède pas moins à l'impulsion du moment et exécute avec brio une page classique au lieu de la bluette prévue au programme. Il y perd sa place mais y gagne Fenella McClean : cette jeune Ecossaise a tenu à le féliciter et, dés le premier regard, ils ont eu le coup de foudre. Le sérieux de Caryl (qui lui a valu d'être surnommé par les siens a l'idiot de la famille ») fait bonne impression sur les McClean, mais quel démon malin pousse dans leur palazzo 'la voleuse Gemma qui se dit femme d'un musicien nommé Sanger ? Horrifiés, les McClean partent aussitôt pour les Dolomites, entraînant une Fenella rebelle et peu convaincue. L'imbroglio est dû à un hasard - la présence à Venise du frère de Caryl, Sébastien, qui propose pour réparer de l'emmener avec son équipe de montreurs de marionnettes faire une tournée dans les Dolomites.  Ils joueront en cherchant Fenella. Caryl accepte, oubliant qu'il est toujours dangereux d'introduire un loup dans la bergerie et un Sanger dans une existence en quête de paix - rançon du génie qui recrée ici l'atmosphère devenue célèbre dans La Nymphe au coeur fidèle, roman auquel fait suite L'Idiot de la famille.
11. Idiot cherche village
Patrick Ravignant
3.00★ (4)

Il a 33 ans. Il est issu de la grande bourgeoisie bien-pensante du XVIe arrondissement. Il a signé douze livres, le premier publié à 18 ans. On murmure qu'il a fumé de l'opium, s'est adonné à la nécromancie et se prétend parfois la réincarnation de Napoléon. On sait qu'il a traversé l'Asie Mineure en voiture pour vivre un an à Bénarès. On l'a retrouvé sur les barricades en Mai 1968. «Mais c'était, dit-il, par anarcho-monarchisme». Il exècre autant la gauche que la droite, «ces hypocrisies de l'extrême-centre». Il a été enfermé à la Santé, pour émission de fausse monnaie. «J'ignore si je tiens du Prophète, du simulateur ou du vulgaire transistor, plus ou moins bien réglé...»Il a douze chats. Il est contre la peine de mort, mais résolument partisan des exécutions sommaires pour quelques cuistres très officiels et trop bien léchés. Il ne croit pas que tous les hommes ont une âme.  En lisant Idiot cherche Village, d'aucuns prétendront que l'auteur s'est complu dans le cauchemar et dans le cataclysme systématiques. Ravignant répondra : «Si quelque bouleversement ne vient pas brutalement secouer notre civilisation dans les toutes proches décennies, c'est alors que les hommes vivront le vrai cauchemar, celui de l'abrutissement technocratique et du nivellement, qu'ils se parent de régimes socialistes, capitalistes ou autoritaires de tous poils...»  André Breton, qui aimait bien Ravignant, aurait pu appliquer à ce livre sa célèbre formule : «La Beauté sera convulsive ou ne sera pas!»
12. De la bêtise
Robert Musil
3.82★ (120)

Il n'est pas une seule pensée importante dont la bêtise ne sache aussitôt faire usage; elle peut se mouvoir dans toutes les directions et prendre tous les costumes de la vérité.  La vérité, elle, n'a jamais qu'un seul vêtement, un seul chemin: elle est toujours handicapée.  La bêtise dont il s'agit là n'est pas une maladie mentale; ce n'en est pas moins la plus dangereuse des maladies de l'esprit, parce que c'est la vie même qu'elle menace. Robert Musil
14. La sottise
Lucien Jerphagnon
3.75★ (65)

Avec La? sottise ?, Lucien Jerphagnon nous offre un nouveau florilège attendu, à la façon d'un Valère Maxime, d'un Aulu-Gelle, d'un Macrobe surtout - le plus drôle des doxographes - de citations glanées au cours d'une vie de lecture sur ce qu'il appelle pudiquement la sottise. Rassemblant Homère et Anouilh, Platon et Cocteau, dans un même étonnement, mais aussi une foule d'auteurs de tous les temps, Lucien Jerphagnon livre des agrapha dogmata qui ont le pouvoir de laisser les lecteurs stupéfaits, avant d'entraîner l'acquiescement, voire le rire. Et toujours l'éclair de joie de l'inattendu? Allègre, fantasque et léger, un recueil savoureux qui ne peut laisser personne indifférent, sur un phénomène qui s'oppose à l'intelligence et qui ne cesse de requérir l'étonnement du sage ? un sage qui, s'il en parle si bien, ne manque pas de préciser non plus que c'est parce qu'il s'est bien observé.
15. Bêtise de l'intelligence
Pierre Pachet
Pierre Pachet se livre avec son acuité et son ironie habituelles à un original exercice de critique littéraire à partir d'une scène (imaginaire ?), sculptée en bois peint, laiton et résine par Jean-Louis Faure et intitulée "Jean-Paul Sarte et Simone de Beauvoir refusant de serrer la main d'Arthur Koestler". Dans cet exercice d'humour noir décapant, l'artiste comme l'essayiste ne cachent pas où va leur préférence.
16. Bouvard et Pécuchet
Gustave Flaubert
3.78★ (4328)

Bouvard et Pécuchet est une Odyssée. La littérature (profane - c'est-à-dire la vraie) commence avec Homère (déjà grand sceptique) et toute grande ?uvre est soit une Iliade, soit une Odyssée, les odyssées étant beaucoup plus nombreuses que les iliades: le Satiricon, La Divine Comédie, Pantagruel, Don Quichotte, et naturellement Ulysse (où l'on reconnaît d'ailleurs l'influence directe de Bouvard et Pécuchet) sont des odyssées, c'est-à-dire des récits de temps pleins. Les iliades sont au contraire des recherches du temps perdu : devant Troie, sur une île déserte ou chez les Guermantes.
17. La grande encyclopédie de la bêtise
Claude Daigneault
4.00★ (2)

Dictionnaire humoristique répertoriant des inventions et des croyances humaines peu glorieuses.
18. Bréviaire de la bêtise
Alain Roger
0.50★ (8)

On a beaucoup écrit sur la bêtise, mais le bilan théorique reste assez modeste. En dépit de quelques tentatives, qu'il faut d'ailleurs porter au crédit d'écrivains (Jean Paul, Flaubert, Bloy, Musil, Barthes), la bêtise n'a pas bénéficié d'une investigation systématique et sa définition reste confuse. La philosophie, dont la fonction selon Nietzsche serait de "nuire à la bêtise ", a oublié sa mission, et c'est à réparer cet oubli que s'emploie Alain Roger. On s'est fourvoyé quand on a voulu voir dans la bêtise une chute dans l'animalité ou l'irrationalité. L'auteur montre au contraire qu'elle s'autorise des lois de la raison, et même s'en réclame avec fatuité : "La bêtise n'est pas une carence ni une déficience : si elle pêche, c'est par excès." Ce qu'il nomme la raison suffisante, dont la forme la plus spectaculaire est la bêtise identitaire, qui s'exprime par prédilection dans la tautologie : "Un sou est un sou. " Face aux carences de la philosophie, l'abondance des références littéraires donne à penser que la bêtise est en propre l'affaire des écrivains : " On pourrait même se demander s'ils ne l'ont pas inventée. " Ce Bréviaire se fait dès lors "bestiaire" et expose les principales figures de la bêtise à travers la comédie, chez Molière, Labiche, Feydeau, et le roman, de Balzac à Proust en passant par Flaubert, dont l'oeuvre peut être considérée comme une anthropologie de la bêtise. Ecce Homais.
19. La Bêtise (Guides des citations)
Paul Guilbert
Ce recueil international de pensées humoristiques et spirituelles vise à nous divertir de la bêtise des autres... mais pas seulement. Et il se propose aussi de nous faire réfléchir sans nous assommer. Peu de livres, a-t-on dit, contiennent plus d'une pensée, et encore! Mais celui-ci est le fruit des réflexions de quelque 400 auteurs triés sur le volet des meilleurs humoristes, des plus grands esprits, eux-mêmes héritiers de 10000 penseurs! "Intelligence: un gratte-ciel auquel il manquera éternellement le dernier étage." GIOVANNI PAPINI. - "L'homme le plus bête est celui qui meurt sans avoir dit ni fait la moindre bêtise."MIGUEL DE UNAMUNO. - "Si tu n'es pas capable de rire de toi-même, il est temps que les autres rient de toi." THOMAS SZASZ. -"Il n y a pas d'amour intelligent... Ce serait trop bête." ALBERT BRIE. - "S'il fallait excepter les imbéciles, à la fin du compte, on se trouverait tout seul, comme un imbécile." RAYMOND DEVOS. Si l'on y trouve des textes rosses et féroces, il comprend aussi des réflexions indulgentes, élogieuses même, car il y a une bêtise sympathique, une bêtise intelligente... "Chacune des mentions rapportées et classées selon des thèmes a été vérifiée. On trouve des pensées, maximes, aphorismes d'écrivains, connus ou non, mais aussi d'hommes publics du monde entier." (Christian Desbois, Le Courrier de l'Ouest.) - " (...) un nouveau volume savoureux (...). On y retrouve des mots incisifs, tendres, ou de bon sens (...)."" (La Nouvelle République.) - "Un Guide agréable à picorer... et très utile pour briller en société!" (Jacques Langlois, Rivarol.) - "Le travail de M. Guilbert est étonnant: des centaines de citations, légères ou profondes, drôles ou tristes, bons mots et mots méchants, toutes référencées, auteur et oeuvre d'origine, et en fin de volume bibliographie, index des entrées, index des auteurs." (Bernard Plessy, Le Bulletin des Lettres.) - "Tantôt sarcastiques et visant la cible en plein coeur, tantôt allusives et contournant l'obstacle à l'intelligence que constitue toujours la bêtise, les phrases citées font également fonctionner l'esprit du lecteur, exercice profitable." (Henri Suhamy, L'Agrégation.)
20. Essai sur la bêtise
Michel Adam
3.50★ (8)

Marque de faiblesse dans l'activité de l'esprit, la bêtise semble être un relâchement dans le contrôle de sa propre pensée. Mais c'est sans doute d'abord un processus de différenciation sociale, qui permet d'éloigner l'originalité excessive de l'autre. Cependant, il faut chercher les caractéristiques psychologiques propres à la bêtise ; on constate alors qu'on peut céder soi-même à l'inattention, à la confusion, à la conclusion prématurée, au snobisme. On s'aperçoit que la surveillance de ses démarches psychiques se transforme en obligation vis-à-vis de sa propre pensée. La bêtise peut montrer en creux ce que sont les principes mêmes de la vie de l'esprit. Deux études complémentaires étudieront les rapports de la bêtise et de la méchanceté, puis de la sottise avec une imagination déréglée.
21. Les sens de la sottise chez Flaubert
Touré Maguèye
Peut-on définir valablement la sottise ? Est-il permis d?appréhender un objet qui, s'il peut apparaître comme une notion aisée à circonscrir, se présente finalement comme échappant à toute définition parce qu'empruntant toutes les définitions. C'est autour de cet objet réversible et fluctuant tel qu'il ressort du travail et de la vie de l'écrivain Gustave Flaubert que s'articule cet ouvrage.  L'étude de la sottise montre que les catégories traditionnellement opposées trouvent un terrain d'expression commun : le relatif ne s'oppose pas à l'absolu : il en est une manifestation ; et la conception d'un absolu n'est envisageable que dans les vérités relatives. La sottise, notion ambiguë, rend problématiques la hiérarchie et la classification des valeurs, caractéristiques de la société bourgeoise. Aussi, avec la sottise, le sens, troublé, apparaît-il dans une fuite permanente. La sottise chez Flaubert, dans ses multiples acceptions, éclaire la personnalité de l'auteur de Madame Bovary, mais aussi l'époque actuelle qui mythifie la démocratisation dont le phénomène le plus suspect semble être une prédominance du superficiel faisant craindre un nivellement des valeurs par le bas. 
22. De la connerie
Georges Picard
2.92★ (30)

L'obsession de Flaubert, les virulences de Rimbaud, de Léon Bloy, de Dada dénonçant la bêtise bourgeoise font partie de l'histoire littéraire et de celle des mentalités? Mais la connerie ? Le sujet reste bizarrement sous-exploité. Par une sorte de fausse pudeur, on le cantonne dans les départements périphériques et bas de l'esprit. Réfléchir sur la connerie, peut-être, mais à condition de mettre des gants et de s'essuyer les pieds en sortant. Pourtant la connerie est un sujet profond, multiforme et universel, indissociable de la condition tragique et dérisoire de l'espèce humaine. Il ne relève qu'accessoirement de la plaisanterie et de la polémique, que ce petit essai, du reste, ne cherche pas à éviter. Il y a ce qu'il faut de rire et de mauvaise foi dans ces pages pour dérouter les tâcherons du discours en trois points. Car, à l'encontre de ce qui st généralement admis, l'auteur soutient que la Raison n'est pas l'ennemie jusrée de la connerie, qu'il existe entre elles une connivence, que la Raison est conne, au moins dans un certain usage grossier de ses pouvoirs. Contrairement à la bêtise, cette marche loupée de l'intelligence, la connerie déborde notre pouvoir de lucidité. Monsieur Teste pouvait prétendre : la bêtise n'est pas mon fort ; il n'aurait pas pu en dire autant de la connerie. "J'écris sur la connerie, sans doute pour conjurer la mienne à travers l'évocation de celle des autres, admet l'auteur. Comme aurait pu dire Sartre : si je range l'impossible Salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Un con fait de tous les cons et qui les vaut tous et que vaut n'importe quel con."
23. Stupidity
Avital Ronell
3.25★ (22)

Stupidity. La bêtise a toujours opposé à l'urgence politique une résistance muette, inexplicable. La bêtise n'est pas le simple contraire du savoir, pas plus qu'elle ne constitue l'autre de la pensée. Où la situer, comment l'appréhender, que nous dit-elle sur nous?  Avital Ronell analyse ce qui fait de la bêtise non une pathologie ou un défaut moral mais l'une des figures déterminantes de notre manière d'être au monde. Elle montre que la bêtise, dans la littérature et la philosophie, désigne une humiliation originaire du sujet et elle retrace le destin du sujet débilisé de Hölderlin à Levinas, de Kant à Dostoïevski, de Schlegel à Musil, Deleuze et Derrida. Soulignant l'empire déclinant de notre rapport à la connaissance, Avital Ronell suit les modulations de la stupidité en idiotie et en puérilité et s'attache à comprendre la figure du " philosophe ridicule ".
24. Disent les imbéciles
Nathalie Sarraute
3.56★ (90)

Des imbéciles. Imbéciles. Les imbéciles. C'est à ne pas croire. C'est lui qui vient de dire ça. Lui-même. C'est de sa propre bouche que sont sortis ces mots étonnants : des imbéciles. Ces gens-là, regardez, je vous les désigne, regardez-les bien. Vous voyez, ce sont des imbéciles. Les voici. Ils se nomment ainsi. Ils sont là, devant nous, immobilisés. Ils sont tout raides... comme inanimés... Ils sont emmaillotés soigneusement, entourés de bandelettes, sur leur visage des masques peints ont été posés ...
25. Libellé de l'imbécillité
Jean-Claude Bilheran
5.00★

L'imbécillité, de nos leurs, n'est probablement pas plus imbécile que celle d'avant mais le parfois mal-t-à-propos de la modernité lui fait reprendre le devant de la scène pour la simple raison que, a contrario des époques passées, elle s'expose. On nous la montre sous toutes ses coutures, on nous la fait entendre sur tous les tons par le biais d'un voyeurisme récurrent, ce qui en contrepartie a sûrement l'avantage de nous rendre intelligents ! Seulement, trop c'est trop, la nausée atteint parfois ses limites et pour un peu on en reviendrait au vieil adage : "Pour vivre heureux, vivons cachés", car quelle tristesse si l'on ne peut même plus être un imbécile en solitaire. Jean Claude Bilheran propose dans ce libelle quelques thèmes moqueurs de l'imbécillité sous forme d'aphorismes regroupés du numéro 1 à 249. 
26. Je vais passer pour un vieux con et autres petites phrases qui en disent long
Philippe Delerm
3.22★ (594)

Dans ce nouveau livre, Philippe Delerm nous décrit, avec la finesse et l'élégance d'un peintre de miniatures, de petits tableaux de nos vies quotidiennes. Traquant les apparentes banalités de nos discours - nos petites phrases toutes faites -, il révèle pour chacune un monde de subtilité, de fragilité, de suffisance, de rires en coin... Du vécu, en somme. Admirateur de Saint-Simon et de Proust, il aime comme eux poser le doigt sur les travers de ses contemporains, les détails qui disent un monde. Lecteur de Jules Renard (particulièrement son Journal) et La Bruyère, il a le goût des portraits et des petites phrases qui dévoilent l'esprit d'une époque.  Ainsi, "Je vais passer pour un vieux con". Une précaution oratoire souvent entendue, prélude à des propos un peu réactionnaires - mais que l'on s'autorise. Suit généralement l'incontournable " c'était mieux avant"..." Vous n'avez aucun nouveau message". On ne dit pas assez la cruauté des messageries vocales, qui pourraient se contenter d'un "Vous n'avez pas de nouveau message ». Mais non, elles soulignent, aucun: et c'est ce petit mot qui est impitoyable. On pense à Nathalie Sarraute qui dans Pour un oui ou pour un non faisait éclater une longue amitié sur la simple façon de prononcer une formule anodine : "C'est bien, ça." "On n?est pas obligé de tout boire": attablé au restaurant avec un ami, on hésite entre la demi-bouteille, le pichet ou la bouteille entière. Mais ça ferait sans doute trop. Quand l'un des deux ose revendiquer les 75 cl:"On n'est pas obligé de tout boire..."
27. Réflexions appuyées sur la connerie
Frédéric Dard
4.30★ (22)

Personne ne peut se prévaloir de n'être pas con. Le plus incontestable des génies l'est, l'a été ou le deviendra. Quand j'arpente les allées d'un cimetière, je savoure ce rassemblement de cons enfin silencieux. Car le con qui ne déconne plus, participe à la gloire de l'Humanité. San Antonio
28. La bêtise s'améliore
Belinda Cannone
3.72★ (44)

Dans La bêtise s'améliore, trois personnages dialoguent autour de l'amour, la politique, l'économie, l'art, la morale, l'école, la langue, le désir, le bonheur... Il n'existe pas de remède définitif à la pétrification de la pensée qui menace chacun à tout instant. Il s'agit juste de se montrer sans cesse vigilant et cet essai veut y contribuer en renouvelant l'éloge de la liberté d'esprit et l'appel à la responsabilité intellectuelle.
29. La conjuration des imbéciles
John Kennedy Toole
3.91★ (11733)

L'aventure éditoriale de "La Conjuration des imbéciles" mériterait à elle seule qu'on lui consacre un roman, tant elle semble sortir tout droit de l'esprit d'un auteur en mal de publicité. Nous sommes en 1976 et Walker Percy, romancier et américain, est la cible d'une femme le pressant de lire le manuscrit de son fils, ce dernier s'étant suicidé sept ans plus tôt. Elle le harcèle tant et si bien qu'il s'y plie, d'abord de mauvaise grâce. Mais ce qu'il découvre le stupéfie. A ma connaissance, écrit-il, Ignatius Reilly [le personnage principal] n'a aucun ancêtre dans la littérature. C'est un Oliver Hardy dément, un Don Quichotte gras, un Thomas d'Aquin pervers. Percy en est convaincu, l'oeuvre doit être publiée. La Conjuration des imbéciles n'a effectivement pas d'équivalent dans l'univers du roman.  Ce livre conte les déboires d'un être inadapté souffrant de la bêtise de son entourage, un garçon pataud aux prises avec ses ennuis gastriques, mais également un esprit supérieur.  Éructant son exaspération, il laisse entrevoir ce qu'a sans doute été son auteur, un génial incompris. John Kennedy Toole a reçu, à titre posthume, le prix Pulitzer en 1981 pour cette oeuvre unique.
30. Le Magazine Littéraire, n°466 : La bêtise, une invention moderne
Le magazine littéraire
5.00★ (2)

La bêtise, ce monstre insaisissable qui hante la conscience inquiète, furibonde ou goguenarde des plus grands auteurs depuis l'aube des temps modernes et l'invention de l'Histoire.  Dire ce qu'elle est, ou ce qu'elle n'est pas, du haut d'une illusoire supériorité, serait odieux et ...particulièrement stupide.  Nous avons plutôt cherché comment cette hydre aux mille têtes, dont Flaubert fit son grand sujet, aiguise la plume et quelques fois engloutit corps et âme les auteurs et les penseurs les plus estimables.
31. L'imbécile
Vahram Martirosyan
2.00★ (3)

L'Imbécile est une longue nouvelle, écrite en 2003-2004. C'est un récit fantastique et philosophique : au sommet d'une montagne, diverses personnes, dont le narrateur et une jeune fille, se retrouvent dans une grotte, antichambre du lieu où Dieu reçoit ceux qui viennent lui demander de l'aide ou des explications. Dans le récit interviennent des contes, l'un affiché dans cette étrange salle d'attente, l'autre raconté par l'un des personnages du récit, et chacun brode des variations sur ces contes et sur leur signification. L'originalité du récit réside principalement dans la réinterprétation de ces contes. Au sortir de la rencontre du narrateur avec Dieu, qui donne lieu à des dialogues pleins d'humour, la mère du narrateur revit (car c'est le souhait que celui-ci a exprimé à Dieu), mais pour très peu de temps, juste assez pour que le fils, de nouveau orphelin, réalise pleinement qu'elle était la seule à le comprendre. Le temps s'étant enfui mystérieusement, il se retrouve terriblement seul, se demandant si d'avoir voulu rencontrer Dieu il n'avait pas tout perdu, comme le héros du conte qui fait toujours les mauvais choix, l'imbécile ! l'imbécile ! Vahram Martirosyan, né en 1959, fait partie de la nouvelle génération d'écrivains arméniens qui a émergé depuis l'indépendance. Il a travaillé pour la télévision arménienne avant de fonder, avec Violette Krikorian, Bnagir, une revue littéraire d'avant-garde. « Plusieurs fois attaqué par la censure, il est une voix lucide et sans concession sur ses contemporains et la société arménienne d'aujourd'hui [...] Son premier roman, Glissement de terrain (2000) est un véritable best-seller dans son pays, et l'un des rares romans arméniens aujourd'hui traduits en plusieurs langues. » (extrait de la préface d'A. Donabédian).
32. L'homme imbécile
Georges Ndjoli
Georges Boyoma vit le plus beau jour de sa vie : son fils est né. Désormais, sa famille sera sa priorité, et les affaires passeront en dernier, même son ultime programme de télécommunications par satellite mis au point par sa société. Joseph Molende, homme daffaires et concurrent à lambition dévorante, ne lentend pas ainsi. Assoiffé de pouvoir et dargent, il convoite cette découverte. Son idée ? Convaincre son rival quune fusion servirait leurs intérêts communs. Mais le jeune père, dont la vision du monde soppose totalement à la sienne, fait de la résistance. Jennyfer, secrétaire de Boyoma et maîtresse de Molende, pourrait se révéler une arme redoutable, à double tranchant Jusquà quelles extrémités une ambition sans borne peut-elle conduire ? Peut-on prospérer sans renoncer au Bien ? Le crime peut-il rester impuni ? Dans ce récit aux allures de roman policier, la banalité naturelle de la compétition qui oppose deux chefs dentreprise cède vite le pas à la banalité horrible du crime, la fin justifiant, pour certains, les moyens Rythmée par un suspense efficace qui entretient jusquau bout le doute sur lissue de cette lutte entre deux conceptions de la vie, cette fable illustre sans concession limmoralité de certaines ambitions et démontre que ne sont pas toujours le plus fort ou le plus faible ceux qui le paraissent
33. La bêtise
André Glucksmann
2.83★ (16)

Quiconque réduit la bêtise à une simple faiblesse d'esprit la sous-estime ; active, jalouse, conquérante, elle classe, ordonne, exclut ; elle change d'avis, mais jamais n'avoue se tromper ; elle promet divers avenirs radieux et se propulse moteur dans l'histoire. Elle devient la chose du monde la mieux partagée, ses faveurs n'épargnent personne ; cueillie sur un écran de télé, affleurant chez Bouvard automobiliste ou Pécuchet diplômé, elle prend le pouvoir chez les puissants de ce monde. Derrière les grandes idéologies, aujourd'hui en déroute, elle assure la stabilité des guerres mondiales et dans tous les camps la floraison de l'esprit de parti. Plus décisif que la lutte des classes et les conflits de générations - le combat avec la bêtise ?
35. Petit lexique de la bêtise actuelle : Exégèse des lieux communs d'aujourd'hui
Christian Godin
4.00★ (7)

D'Acharnement (thérapeutique) à Volonté en passant par le Colonialisme, la Dignité, la Femme et le Scandale, les 130 articles de ce Petit lexique de la bêtise actuelle évoquent et analysent les lieux communs qui traînent dans l'espace public et font croire qu'il y a de la pensée là où il n'y en a que des slogans. Un essai d'impertinence systématique, pour ne pas croire les mots sur parole !
36. Exégèse des nouveaux lieux communs
Jacques Ellul
3.72★ (34)

Jadis, Gustave Flaubert (Dictionnaire des idées reçues) puis Léon Bloy (Exégèse des lieux communs) mirent à nu les soubassements de la pensée bourgeoise de leur temps, et les clichés mentaux qui en découlèrent. Il était nécessaire de récidiver car les temps ont changé. Jacques Ellul s'y est risqué dans les années 60, époque où se sont élaborées les superstitions modernes, toutes liées à l'assomption du credo technicien. Entreprise hautement salutaire: on sait enfin ce que croient penser nos contemporains, alors qu'ils ruminent passivement des effets de mode. Toutes les idées reçues, tous les lieux communs d'aujourd'hui sont récapitulés dans ce livre. C'est dire sa nécessité.
37. Dictionnaire amoureux de la bêtise
François Rollin
4.06★ (29)

Pourquoi un Dictionnaire amoureux de la bêtise? Parce qu'elle est la chose la mieux partagée en ce bas monde, mais aussi parce que son polymorphisme ajouté à son omniprésence en fait un des sujets les plus riches et les plus inépuisables qui soient. " Que de belles fleurs sont écloses depuis 22 ans sur l’arbre magique des Dictionnaires Amoureux ! Que de grands et beaux sujets : pêle-mêle, l’Inde, les Trains, le Piano, Shakespeare, l’Islam, le Rugby, le Nord, le Jazz, Napoléon, l’Alsace, le Cinéma, la Chine, le Général, le Théâtre, la Gastronomie, la Grèce… Avec, çà et là, quelques fleurs atypiques, le Crime, les Faits Divers, ou l’Inutile, qui ont fait dire aux puristes : « Et pourquoi pas la Bêtise, tant qu’on y est !!?? ». Et chacun de souhaiter narquoisement bon courage au malheureux qui hériterait d’un sujet aussi incongru ! Le malheureux, ce fut moi, et le malheureux, qu’on se le dise, est follement heureux du cadeau. Non seulement parce que la Bêtise est la chose la mieux partagée en ce bas monde, mais aussi parce que son polymorphisme ajouté à son omniprésence en fait un des sujets les plus riches et les plus inépuisables qui soient. L’homme a écrit sur la Bêtise, des aphorismes, des livres, des chansons ; il a fait et continue de faire des Bêtises, des petites, des grosses, des récurrentes, des stupéfiantes ; il a réfléchi à la Bêtise, ce qui est oxymoron comme tout ; et puis, pour que la fête soit complète, il a sciemment écrit des Bêtises, pour faire rêver et surtout pour faire rire, et, je le confesse, je ne me suis personnellement pas privé de ce plaisir farfelu que j’espère bientôt partagé. J'ai mis dans ce DAB mes amis, mes amours, mes idoles, mes passions, mes marottes, mes délires, mes coups de griffe, mes coups de cœur, ma joie de vivre… et tout ce que j'ai oublié, le lecteur le trouvera tout bêtement à l’entrée « Lacunes »… "
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