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Regards de portraits
Liste créée par Alzie le 06/06/2015
53 livres. Thèmes et genres : histoire de l'art , photographie , peinture , Autoportraits , portrait de femme

Portraits,

Autoportraits,

Autres portraits.

L'art du portrait, en écho à l'exposition "Florence, portraits à la cour des Médicis" (11 septembre 2015 - 25 janvier 2016), musée Jacquemart-André, Paris.

(mises à jour : 2 octobre 2016 ; décembre 2018).



1. Florence, portraits à la cour des Médicis
Carlo Falciani
5.00★ (4)

Publié à l'occasion de l'exposition Florence, portraits à la cour des Médicis, Musée Jacquemart-André du 11 septembre 2015 au 25 janvier 2016. Pour la première fois en France, ce catalogue d'exposition offre un panorama de l'art du portrait florentin au XVIe siècle, du style sobre et austère des portraits de la République jusqu'aux représentations de la société florentine de la fin du XVIe siècle. Aux portraits de la période républicaine du début du XVIe siècle empreints de gravité succèdent les représentations héroïques d'hommes de guerre, symboles des conflits militaires et politiques amenant les Médicis à prendre le pouvoir sur Florence en 1530. Viennent ensuite les portraits de cour, qui se distinguent par leur richesse et leur élégance, et les portraits d'artistes, témoins du rôle nouveau que s'attribuent les peintres de cour, s'ouvrant à d'autres formes d'art comme la poésie et la musique; Présent dans le livre : les chefs-d'oeuvre des artistes de ce siècle d'or italien, comme Pontormo, Bronzino, Salviati, Allori, etc.
2. Les têtes : Portraits
Jacques Chessex
4.00★ (7)

Que voit-on d'un homme en premier, sinon sa tête ? Des cavernes primitives à l'atelier des physionomistes, du dessin à la sculpture, il y a une représentation de la tête. J'ai beau fouiller, c'est les têtes autres que je fouille à la recherche peut-être de quoi fut la mienne il y a quarante mille ans penchée, acharnée, obstinée sur une pierre, un os, une tête d'os à aiguiser ou à polir. Ce sont donc ici, non des portraits, mais des reliefs, des visages rabotés et gothiques que Jacques Chessex nous donne à toucher. Regroupons-les par catégories : Il y a les célèbres, français, suisses, et d'ailleurs. Voici un François Nourissier en jeune chien cruel, un Robbe-Grillet en tête à fraise au lieu de l'écharpe de laine rouge, un hibou Jean Paulhan, Yves Berger légat de César en Gaulle Narbonnaise, Henry Miller à tête de loup, la tête sarrasine de Maurice Chappaz, la laideur impressionnante de James Baldwin. Il y a - et ce sont parfois les visages les plus fouillés, recuits dans la mémoire de l'auteur - les têtes anonymes, sorties de la nuit du passé ou du plein jour. La tête ruminante et ridée de Marie Blanc, qui dit toujours non. La tête de rongeur de La Gerboise, ce séducteur oriental qui furète sur le quai d'Ouchy à la recherche des filles. Enfin, la tête mystique, qui appelle la couronne d'épines, et dont les yeux sont excavés par l'affreux regret d'être homme, ces visages de faux Christ qui jouent sincèrement à l'extase.
3. Portraits du Fayoum
Euphrosyne Doxiadis
4.00★ (14)

Les sables d'Égypte ont préservé un millier de portraits funéraires datant des premiers siècles de notre ère, trouvés pour la plupart, à partir de la fin de 19e siècle dans la vallée du Nil, sur des momies ensevelies dans les nécropoles du Fayoum qu'on appelle pour cette raison "Portraits du Fayoum". L'ouvrage montre environ 200 de ces fascinantes peintures, qui s'inscrivent dans la tradition picturale grecque de l'école d'Alexandrie, mais qui s'intègrent à des momies égyptiennes. Après avoir expliqué quel était le contexte social et religieux qui vit naître ces portraits, et notamment l'étonnant mélange de cultures et de croyances caractéristique de l'Égypte gréco-romaine, l'auteur aborde d'un point de vue plus précisément artistique ces oeuvres, les situant dans le courant pictural qui va d'Apelle aux icônes byzantines et décrivant les techniques que leurs créateurs durent mettre en oeuvre, notamment la peinture à l'encaustique sur bois. L'auteur évoque ensuite l'histoire archéologique des différents sites où l'on a retrouvé des portraits: le Fayoum proprement dit, mais aussi les nécropoles de Memphis, de Philadelphie, d'Arsinoé et d'Antinooupolis. Enfin, chacune des oeuvres reproduites fait l'objet d'un commentaire à la fois historique, technique et esthétique, Euphrosyne Doxiadis étant, par sa formation de peintre, bien placée pour montrer comment les portraits du Fayoum peuvent être rattachés aux icônes byzantines, dans une tradition qui va de la Grèce ancienne à la Renaissance et à nos jours.
5. Qu'est-ce qu'un portrait ?
Pascale Dubus
4.00★ (2)

Cet essai se propose d'explorer une question fondamentale : qu'est-ce qu'un portrait? Afin d'apporter des éléments de réponse, l'auteur a écarté tout corpus limité dans le temps et dans l'espace au profit de problématiques. Cinq axes de recherche ont été retenus : portrait et invention des arts visuels, portrait et figure, portrait et corps, réception du portrait, portrait et mort. L'enquête - fondée sur des ?uvres appartenant à l'histoire de la peinture européenne du XVe au XXe siècle - débouche sur le rôle exceptionnel dévolu au portrait en temps qu'origine de la peinture, et ouvre de nouvelles voies d'Investigation concernant l'identité, la ressemblance, la condition humaine, et les propriétés du portrait.
6. Le Regard du portrait
Jean-Luc Nancy
2.25★ (6)

« Quel est le sujet du portrait ? Nul autre que le sujet lui-même, absolument. Où le sujet lui-même a-t-il sa vérité et son effectivité ? Nulle part ailleurs que dans le portrait. Il n'y a donc de sujet qu'en peinture, tout comme il n' y a de peinture que du sujet. Dans la peinture, le sujet s'en va par le fond (il "revient à soi") ; dans le sujet, la peinture fait surface (elle excède la face). Surgit alors d'un trait, ni sujet ni objet, l'art ou le monde. » J.-L. N.
7. Portraits de la Renaissance
Place des victoires
4.67★ (3)

La célébrité de la Joconde est intimement liée au fait qu'il s'agisse d'un portrait, genre qui occupe une place bien à part dans la création artistique et dans l'imaginaire occidental. Lisa Gherardini n'est pas une divinité de l'Olympe, un personnage biblique ou une héroïne historique dont la postérité a célébré les vertus et les exploits. Ce visage si familier est celui d'une femme qui a vaincu le temps et dont le regard nous parle avec une surprenante proximité. Qu'il soit officiel ou intime, qu'il figure un personnage célèbre ou anonyme, de profil, de trois-quart, en buste, en pied ou encore à cheval, cet exercice nous a permis de conserver une trace de celles et ceux qui ont participé de l'identité et de la mémoire d'une époque. Depuis l'Italie et l'Espagne jusqu'aux régions du Nord, en passant par la France, laissez-vous entraîner dans une promenade sensible et émouvante à travers une galerie de portraits européens de la Renaissance.
8. Portraits de la Renaissance
Nathalie Mandel
3.50★ (3)

L'arrivée en scène de commanditaires hors du commun, l'épanouissement artistique dans les différentes cours d'Europe et l'émergence d'un nouveau statut du peintre dans la société créent, à la Renaissance, les conditions propices à un véritable âge d'or du portrait. D'une simple imitation de la nature, le portrait va s'orienter vers une tentative de restituer la personnalité des êtres. Ce livre est une réflexion sur le Beau, à travers, les figures marquantes de peintres comme Van Eyck, Memling, Léonard, Raphaël, Titien... Il est un moyen de comprendre l'accomplissement de l'art du portrait dans une histoire de l'art à son apogée. Sa dimension et la qualité des reproductions sont un véritable hommage de l'éditeur à ces chef-d'oeuvre.
9. L'apostrophe muette
Jean-Christophe Bailly
4.57★ (16)

" Les vivants se découvrent, chaque fois, au midi de l'histoire. Ils sont tenus d'apprêter un repas pour le passé. L'historien est le héraut qui invite les morts au festin ", écrit Walter Benjamin. Ici, avec les portraits du Fayoum, c'est un peu comme si les morts s'invitaient d'eux-mêmes, non de façon tonitruante, mais par la seule pression de leur face. Les portraits du Fayoum nous confrontent à des visages qui nous regardent comme d'un lieu neutre qui ne serait ni la mort ni la vie, et ils le font depuis un très lointain passé qui atteint presque par miracle notre présent. La représentation d'un visage singulier est comme le calque de la singularité elle-même: singularité de chaque visage, singularité qu'il y ait ou qu'il y ait eu tous ces visages et qu'à chaque fois chacun soit ou ait été l'unique, le dernier, le seul à être ainsi, voyageant avec cette face dans la vie, expédié comme tel dans la mort. Avec l'art du Fayoum, c'est comme si la finition qui n'appartenait qu'aux dieux ou aux rois était remise à l'homme, mais en douceur et loin de toute appropriation, comme un dépôt extrêmement fin -une peau, un pigment, une carnation. Avec ces visages, quelque chose du grand songe nilotique se maintient et se met à flotter, presque hors du cadre religieux, dans une pérennité rituelle mais où le sacré -le lien de la vie à la mort -devient une sorte d'émulsion: cette lumière mate, uniforme, où s'ouvrent les grands yeux.
10. Les portraits de Memling
Till Borchert
4.60★ (6)

Hans Memling est l'un des peintres les plus marquants desanciens Pays-Bas. Originaire de la région du Rhin moyen(Allemagne), il fut probablement formé à Bruxelles, dansl'atelier de Rogier van der Weyden. En 1465, il s'installa àBruges, où il s'imprégna de l'art de Jan van Eyck. Il réussit à unir les spécificités de Van der Weyden et de Van Eyck en une synthèse qui resta la norme artistique à Bruges jusque dans le courant du XVIe siècle. D'entrée de jeu, c'est parmi les marchands et les banquiers étrangers que Memling trouva ses principaux clients : des hommes d'affaires florentins et vénitiens, mais aussi des négociants de la Hanse et des lainiers espagnols. Ils lui commandèrent des retables et des tableaux de dévotion, qu'ils emportaient en général dans leurs bagages en rentrant chez eux. Mais Memling se consacra surtout au portrait, genre aussi apprécié des patriciens brugeois et même de la cour de Bourgogne que des résidents étrangers. Devenu le portraitiste le plus en vogue de la fin du Moyen Age, il exerça une influence déterminante sur le portrait de la Renaissance grâce à des ?uvres novatrices - il fut lepremier à placer ses modèles devant un paysage d'arrière-plan. Première étude circonstanciée sur les portraits de Memling, cet ouvrage souligne en même temps le rôle prépondérant joué par l'artiste dans le développement du genre. Les auteurs, qui sont tous des spécialistes de premier plan, abordent la vie et l'?uvre du peintre, l'évolution de son style et les fonctions de ses portraits, certains aspects des examens technologiques auxquels ses panneaux ont été soumis et l'impact de ses portraits en Europe.
11. Arcimboldo (1526-1593)
Sylvia Ferino-Padgen
3.38★ (12)

Célèbre pour ses têtes composées à partir de plantes, de fruits ou d'animaux, Arcimboldo - né en 1526 à Milan - fut l'un des esprits les plus fertiles et talentueux de l'époque maniériste. Il jouit déjà d'une grande renommée quand il entre, en 1562, au service de la cour des Habsbourg. Pendant plus de 25 ans, il y recevra tous les honneurs, dont la charge de portraitiste de la famille impériale, et celle des fêtes qui rythment la vie de la cour, à Vienne comme à Prague. Adulé de son vivant, notamment pour ses séries des Saisons et des Eléments, Arcimboldo le Merveilleux fut redécouvert dans la première moitié du XXe siècle par les surréalistes, qui virent en lui l'un des précurseurs de l'art moderne.
12. L'objet d'art - HS, n°32 : Arcimboldo (1526-1593)
L'Objet d'Art
4.00★ (3)

Le musée du Luxembourg consacre une rétrospective à l'une des figures les plus énigmatiques de la peinture. En complément et pour préparer cette exposition, Dossier de l'Art retrace la carrière de cet inventeur si particulier qui, pour sa féconde créativité mise au service de Ferdinand Ier, Maximilien II et Rodolphe II, fut considéré comme le "Léonard des Habsbourg". SOMMAIRE Pour mieux comprendre le Léonard des Habsbourg Ferdinand Ier, Maximilien II et Rodolphe II Portrait de Maximilien II et sa famille Le mystère Arcimboldo Arcimboldo et les peintres de son temps Les cabinets de curiosités des Habsbourg Arcimboldo sous la plume des auteurs maniéristes Les têtes composées, fascinants portraits-rébus Les Saisons Les Eléments, un réseau de correspondances Quand Arcimboldo créait pour les fêtes de la cour
13. Le portrait
Stefano Zuffi
5.00★ (9)

D'où et comment naît le désir de confier sa propre image à un tableau et de s'inscrire dans le temps qui passe à travers la mémoire de soi et des autres ? Très simple à son origine mais de plus en plus subtilement inquiétant au fil du temps, tromperie entre vérité et illusion, le portrait est l'un des thèmes les plus anciens de l'histoire de l'art. Puisque tous les siècles ont abordé la technique du portrait peint, cet ouvrage se propose, à travers près de cinq cents chefs-d'oeuvre, de retracer son histoire et son évolution de manière chronologique. On évoquera, tout d'abord, les plus beaux tableaux de Rogier Van der Weyden ou de Jan Van Eyck, puis ceux de la Renaissance italienne, notamment ceux de Piero della Francesca, Botticelli, Dürer et Léonard de Vinci, artistes qui ont tous tenté de faire surgir de leur toile un « mouvement de l'âme », c'est-à-dire faire ressortir l'image de la réalité. Puis on arrivera aux tableaux d'artistes contemporains comme Picasso ou Andy Warhol en passant par Salvador Dali, qui ont mis en peinture l'image déchirée et angoissée de l'homme moderne, témoin d'un monde en décomposition, ou encore ont développé les dimensions fascinantes et symboliques de l'autoportrait. Dans une seconde partie, sont successivement traités les thèmes, les symboles et les significations du portrait avec, en premier lieu les hommes et les femmes illustres de l'Histoire, de la Bible ou de la mythologie, les rois, les puissants, puis les portraits d'époux, de Rembrandt à Gainsborough et Chagall, les portraits d'enfants, de Van Dyck à Van Gogh, enfin les autoportraits de Dürer à Picasso. Dans tous ces tableaux, on découvrira un dialogue qui s'établit peu à peu entre la toile et le spectateur, entre nos yeux et les yeux de ceux qui ont été confiés à l'éternité.
14. Portraits publics Portraits privés : 1770-1830
Galeries Nationales du Grand Palais
5.00★ (7)

De l'Ancien Régime aux Restaurations via les Révolutions et l'Empire, les années 1770 à 1830 constituent une période d'importantes mutationspolitiques, culturelles et sociales. A l'aune des lumières qui ont placé l'individu au centre des regards, le portrait s'affirme, en Europe et aux Etats-Unis, comme le genre moderne par excellence. Aussi les plus grands artistes (Reynolds, Gainsborough, Goya, Pajou, Houdon, Canova, Thorvaldsen, David, Prud'hon, Ingres...) s'y adonnent-ils, lui conférant une place éclatante au sein des beaux-arts. Au-delà des modèles traditionnellement établis, le portrait connaît une extension sans précédent de son répertoire : souverains, chefs d'Etat, militaires, mais aussi femmes du monde, courtisanes, artistes et familles bourgeoises. Entre public et privé - des imposantes effigies officielles, aux représentations de personnages saisis dans leur intimité - des formes artistiques nouvelles s'établissent. Les ?uvres peintes et sculptées confrontées dans ce livre offrent une synthèse inédite sur le sujet.
15. Portraits
Valérie Mettais
3.60★ (13)

C'est son portrait tout craché ! Il s'est fait tirer le portrait. Quel portrait ressemblant ! C'est son portrait-robot... Toutes sortes d'expressions décrivent la place centrale que le portrait occupe dans notre vie privée ou sociale. La peinture et la photographie en témoignent pleinement. Formant depuis des siècles un genre artistique à lui seul, les portraits ont figuré tant de hauts dignitaires et de parfaits inconnus, ont joué tant de rôles et rempli tant de fonctions qu'ils sont devenus incontournables dans la découverte de l'histoire de l'art occidental. De l'Antiquité au début de notre IIIe millénaire, d'un portrait du Fayoum à un portrait savoureux au beurre de cacahuète et à la confiture, voici plus de quatre-vingts ?uvres qui, avec force, finesse et humour, composent une galerie étonnante et passionnante à explorer.
16. Dossier de l'art, n°37 : L'art du portrait sous Louis XIV
Dossier de l'art
SOMMAIRE L'éveil du portrait soleil De l'atelier au Salon ou la métamorphose du portrait Le portrait de cour entre 1650 et 1670 Pierre Mignard Claude Lefebvre François de Troy Nicolas de Largillierre, portraitiste fulgurant Hyacinthe Rigaud, de la volupté comme cérémonial
17. L'art de l'autoportrait : Histoire et théorie d'un genre pictural
Omar Calabrese
5.00★ (5)

L'histoire de l'autoportrait est longue et séduisante. Elle remonte à l'Antiquité classique, aux peintres et sculpteurs égyptiens, aux artistes grecs et puis romains. Au Moyen Age, la représentation de soi-même est pratiquée surtout par les enlumineurs et par les artisans du vitrail. Mais l'époque décisive pour l'affirmation de l'autoportrait est la Renaissance. La raison en est simple: jusqu'au Quattrocento l'artiste n'avait pas le statut d'intellectuel, mais seulement d'artisan; il n'était donc pas digne de la gloire inhérente à la reproduction de son visage ou de son corps. En fait, les autoportraits anciens et médiévaux ne " ressemblent " pas à leurs exécuteurs. Ils sont plutôt des signatures visuelles que des images de leurs auteurs. Au XVe siècle, au contraire, la personne de l'artiste est reconnue et il commence à être considéré comme partie prenante de l'univers culturel de son époque. Tout d'abord, la pratique de l'autoportrait est timide et plus ou moins masquée: les artistes insèrent leurs visages dans la foule des personnages des histoires racontées. Ils se cachent, se représentant en héros mythologiques ou en figures religieuses. Enfin ils arrivent à se figurer exactement comme les aristocrates, les autorités religieuses ou les riches marchands qui commandent des portraits comme affirmation de leur propre puissance. La pratique de l'autoportrait est dorénavant parfaitement fixée, et deviendra quelquefois une obsession pour certains artistes: Dürer, Rembrandt, Van Gogh, Munch, Dali. Ensuite, cette pratique varie, selon les idées et les goûts de chaque époque. Dans la première partie du Cinquecento, par exemple, l'artiste ne se montre pas devant son chevalet avec ses pinceaux en main (il veut prouver qu'il est un intellectuel à part entière). Dans la seconde partie du Cinquecento, il se présente toujours en train de peindre (pour prouver ses capacités techniques). Dans cette seconde moitié du siècle les femmes commencent à produire des autoportraits, et il s'agit souvent d'?uvres de jeunesse (les femmes ne sont pas reconnues en tant qu'artistes et outrepassent leurs droits en peignant un portrait, le leur). C'est au XVIIe siècle que remonte la naissance de l'expression des sentiments (l'autoportrait que nous appelons aujourd'hui " psychologique"), qui deviendra typique au XIXe siècle avec le Romantisme. Et toujours au XVIIe siècle apparaît la figure de l'artiste " maudit ", qui trouve son apogée avec Caravage, mais que nous retrouvons au XIXe siècle avec Van Gogh ou Courbet. L'histoire de l'autoportrait, on le voit, n'est pas séduisante seulement parce que nous y trouvons les visages des grands artistes du passé. Chaque période artistique dévoile, par le biais de l'autoportrait, ses théories: sociales, culturelles, symboliques. Par exemple, au moment même de la naissance de l'autoportrait dans les Flandres ou dans la Florence du Quattrocento, les peintres doivent se poser le problème de la construction de l'image. Si le tableau est un miroir qui, selon les lois de la perspective, reflète le monde, et si l'autoportrait nécessite un miroir pour se reproduire: comment montrer cette double spécificité? Ou encore: comment se représenter, en regardant le spectateur ou en regardant un point extérieur, de profil? La décision est contradictoire: dans le premier cas, l'artiste tutoie son interlocuteur, qui ne devrait pas exister parce qu'il se trouve devant un miroir; mais dans le second, il se montre en troisième personne, et nie alors l'existence même du miroir. Ainsi, l'histoire de l'autoportrait manifeste la complexité extrême de la réflexion des artistes sur l'art; et cela jusqu'à nos jours, quand la négation du réalisme de la représentation oblige les artistes à trouver des formules tout à fait différentes pour établir leur propre identité, des formules qui en même temps soulignent la subjectivité de l'?uvre d'art, mais aussi la présence de l'artiste dans l'?uvre elle-même. L'autoportrait de l'artiste n'existe plus, l'?uvre est toujours un autoportrait...
18. Autoportraits, de Rembrandt au selfie
Sylvie Ramond
L'autoportrait constitue un thème transversal dans l'histoire de l'art européen. Depuis l'époque de la Renaissance, nombreux sont les artistes qui se sont volontairement mis en scène dans leurs propres créations, contribuant ainsi à construire leur image. S'appuyant sur une sélection d'oeuvres dans différents média, couvrant un champ chronologique de près de six siècles, de la Renaissance à l'époque contemporaine, ce catalogue s'attache à offrir une analyse de ces représentations des artistes par eux-mêmes. Des essais rédigés par James Hall, Pierre Vaisse et Wolfgang Ullrich apportent une mise en contexte de ce genre, qui plus que jamais rencontre une résonance particulière dans notre société contemporaine, au temps de Facebook et d'Instagram. Près de cent cinquante peintures, dessins, gravures, photographies, sculptures et vidéos sont ici réunis, provenant de trois grandes collections européennes : les National Galleries of Scotland, à Edimbourg, la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe et le musée des Beaux-Arts de Lyon, qui ont conçu ce projet d'exposition en partenariat.
19. Autoportraits
Christian Demilly
3.50★ (9)

Vélasquez, Rembrandt, Goya, Delacroix, Van Gogh, Cézanne, Picasso, Warhol, nombre de grands maîtres ont réalisé leur autoportrait. Qu'est-ce qui pousse ainsi les artistes à se représenter eux-mêmes ? Mégalomanie ? Narcissisme ? Ou bien plutôt la volonté de s'interroger : qui suis-je ? Qu'est-ce qu'être artiste ? Qu'est-ce que peindre ? Plus qu'une genre en soi, l'autoportrait semble indissociable de l'acte même de créer. En se regardant dans le miroir, les artistes s'observent, tentent de percer leur propre mystère et nous livrent ensuite leur étrange reflet. Vaste panorama des chefs-d'oeuvre du genre, du XVe siècle à nos jours, cet ouvrage invite à la contemplation autant qu'à la réflexion. De manière simple et sensible, toujours en partant des oeuvres, il tente de donner des clés pour mieux appréhender et découvrir ces artistes qui ont décidé" de se représenter et de se montrer. Autant de témoignages qui se dessinent, au fil des pages, une véritable petite histoire de l'art racontée par les artistes eux-mêmes.
20. L'autoportrait dans l'histoire de l'art : De Rembrandt à Warhol, l'intimité révélée de 50 artistes
Laurence Madeline
4.33★ (11)

Après le succès des Grands scandales de l'Histoire de l'art, Beaux Arts éditions publie L'Autoportrait dans l'histoire de l'art, un beau livre qui aborde l'histoire de l'art par la face cachée des peintres. L'autoportrait a de tout temps été un enjeu important pour les peintres, car il est un moyen de prouver leur maîtrise de la ressemblance, mais aussi de s'affirmer en tant qu'artistes. Des peintres du début de la Renaissance dissimulant leur autoportrait parmi les personnages de leurs tableaux, à la révélation du moi sous le pinceau de Dürer s'ouvre l'histoire fascinante de l'artiste, figure mythique dont la légende se construit à travers ses autoportraits . C'est une histoire de l'art intime que raconte cet ouvrage, en décryptant la psychologie profonde des artistes telle qu'elle se révèle dans les autoportraits, qui sont comme le résumé d'une vie, d'un homme, d'une oeuvre. Regarder les grands autoportraits de Caravage, Courbet, Schiele ou Van Gogh c'est se trouver face à des destinées souvent tragiques. Admirer dans leur sérialité des successions d'autoportraits de Rembrandt, de Chirico, de Lucian Freud ou de Roman Opalka, c'est aussi interroger l'angoisse du temps qui passe. Chaque portrait peint avec sensibilité est un portrait de l'artiste et non du modèle. Ce dernier n'est que le prétexte.Ce n'est pas lui, mais bien le peintre lui-même qui se manifeste sur la toile colorée. écrit Oscar Wilde dans Le Portrait de Dorian Gray. Ainsi les grands autoportraits décryptés dans cet ouvrage ne sont pas seulement des reflets de la vie de l'artiste, mais ils apparaissent comme l'expression même de son art. Ils sont des emblèmes en quelque sorte. Les auteurs Stéphane Guégan est historien d'art, spécialste de Delacroix. Chef du service culturel du musée d'Orsay, commissaire d'exposition, il a publié de nombreux ouvrages dont Gauguin, le sauvage imaginaire 'Chêne, 2003), Ingres,les dessins érotiques (Flammarion, 2006). Laurence Madeline est conservatrice au musée d'Orsay. Spécialiste de Picasso, elle a été la commissaire de l'exposition Picasso-Manet le Déjeuner sur l'herbe. Elle a publié de nombreux ouvrages sur Picasso dont Van Gogh-Picasso (La Martinière, 2006) et sur l'impressionnisme.
21. L'autoportrait de Nicolas Poussin
Musée du Louvre - Paris
5.00★ (1)

L'Autoportrait de Nicolas Poussin propose l'étude d'un tableau du XVIIe siècle dans le département des Peintures françaises. L'étude plastique permet de repérer les lignes de construction que le peintre a exploitées pour installer son décor. Plutôt que de montrer ce qu'il a nécessairement vu dans le miroir, Poussin a pris du recul pour corriger son apparence au profit d'une fiction idéalisée dans laquelle il n'a pas tant montré sa physionomie que sa propre conception de la peinture.
22. Van Dyck graveur : L'art du portrait
Pascal Torres
5.00★ (3)

L'histoire du portrait, origine mythique du dessin, de la peinture, de la représentation est profondément bouleversée par les arts graphiques. Lorsque le portrait peint, oeuvre unique, demande sa traduction gravée, sa multiplication, l'image du sujet portraituré perd son caractère d'unicité, devient symbole, comme une monnaie antique présentera toujours le profil d'un césar vidé de toute substance humaine, déifié. Par une double circonstance du hasard, le recueil de portraits gravés initié par Van Dyck, et publié de façon apocryphe sous le titre de l'Iconographie, ouvre une nouvelle étape dans l'histoire du portrait?: sa diffusion internationale sur plus de trois siècles impose au portraitiste des normes, des dogmes académiques dont Roger de Piles se fera le héraut. Mais la première conséquence de la célébrité de l'Iconographie est la recherche effrénée, par les collectionneurs, des premières épreuves autographes réalisées par Van Dyck. Ainsi la plupart des dessins préparatoires, et des premiers états corrigés par la main de l?artiste, brûlent lors de l'incendie de l'atelier de Boulle à qui ils appartenaient. Cette recherche de l'authentique, de l'unique, simple contradiction de la nature multiple du portrait gravé, appartient à l'histoire des collectionneurs, parmi eux au baron Edmond de Rothschild qui réunit l'un des plus beaux ensembles d'études de la main de Van Dyck que le Louvre présente, sous le titre Van Dyck graveur, l'Art du portrait, aux côtés des cuivres originaux que la Seconde République avait acquis pour la chalcographie du Louvre, et des estampes les plus fameuses gravées par Van Dyck ou par son atelier.
23. La peinture effarée : Rembrandt et l'autoportrait
Michel Guérin
3.50★ (6)

La peinture effarée n'est pas d'abord celle qui peint l'effarement, mais celle dont la touche atteste l'ébranlement révélateur, sachant qu'il tourne court pour poindre dans un autre coup de brosse. Elle rend ainsi coup pour coup. Elle touche autant qu'elle est touchée. Il est tentant de dramatiser et d'imaginer une sorte de contrepoint entre stigmates du sort et coups de brosse. C'est une facilité, qui emporte un peu de vérité, mais suscite un pathos malvenu. Car il ne s'agit pas de rétablir le sujet après l'avoir humilié. L'art de Rembrandt est scandé, ponctué par ses autoportraits. Ils portent à incandescence la brûlure du regard, à ce point de fusion où la réalité et l'image ne se distinguent plus, où personne ne sait qui regarde qui et quoi, car il ne reste plus, après décantation, qu'un regard définitivement domicilié et (ré)concilié en peinture.
24. Dossier de l'Art, n°143 : Portraits hollandais du Siècle d'or
Dossier de l'art
L'art du portrait tel qu'il est cultivé dans la Hollande du XVIIe siècle constitue un phénomène fascinant, car jamais encore une époque n'avait laissé tant de portraits de représentants des diverses classes d'une société. Ce passionnant phénomène fait, cette année, l'objet d'une exposition qui sera d'abord présentée à la National Gallery de Londres, puis au Mauritshuis de La Haye. Les portraits hollandais de cette période se distinguent par un puissant réalisme, une grande diversité et surtout une qualité exceptionnelle. Ils constituent d'ailleurs une des sources majeures de l'immense renommée de la peinture hollandaise du Siècle d'Or. SOMMAIRE Portraits hollandais Jan Six portraituré par Rembrandt L'âge de Rembrandt en quelques dates Sphère privée, sphère publique L'âge d'or du portrait d'habit Le portrait d'enfant, un genre particulier Six variations sur le portrait La peinture hollandaise à la National Gallery de Londres Le Mauritshuis de La Haye Le Rijksmuseum d'Amsterdam Catalogues et essais Ajouter une citation
25. Portraits de la pensée
Lille
3.25★ (5)

Comment peindre la pensée, et pourquoi ? Manifestation de l'invisible, la pensée donne lieu à tout un ensemble de pratiques collectives et individuelles, recherche spéculative, discussion, rassemblement spirituel... Le Siècle d'or nous a légué un vaste corpus d'images et notamment de portraits, réalisant l'incarnation de la pensée, à travers un geste, une expression, une attitude, un attribut... Ont alors émergé les figures du sage vagabond, du philosophe, de la sainte, du poète ou du mendiant, baignées par la culture humaniste, les recommandations spirituelles de la Réforme catholique ou encore l'héritage très présent de la philosophie stoïcienne. Aujourd'hui, 45 de ces portraits surgis de cette effervescence spirituelle et philosophique qui se propage durant le XVIIe siècle de Madrid à Naples puis à Rome jusqu'à l'Utrecht septentrional, sont rassemblés dans cet ouvrage.
26. Vélasquez et l'art du portrait baroque
Tomaso Montanari
4.25★ (6)

Vélasquez Frans Hals Marcantonio Bassetti Domenico Fetti Simon Vouet Pietro Berrettini dit Pierre de Cortone Gian Lorenzo Bernini dit le Bernin Anton Van Dyck Giuliano Finelli Rembrandt Carlo Ceresa Salvator Rosa Jan Vermeer Guiseppe Ghislandi, dit Fra' Galgario
27. Marquise au portrait
Barbara Lecompte
3.50★ (8)

Artiste fier et tourmenté, le pastelliste Maurice Quentin de La Tour, alors au faîte de sa carrière, reçoit une commande d'importance : un portrait de la marquise de Pompadour. La favorite devra patienter cinq ans. Mais qui mieux que ce fou de La Tour pour saisir l'âme de ses modèles ? En témoigne sa galerie de portraits prestigieux, ceux du roi, de la reine, de la dauphine, du maréchal de Saxe mais aussi de ses amis philosophes, Voltaire, Rousseau et d'Alembert. Caracolant de la cour de Versailles à Paris, Maurice Quentin de La Tour nous emporte dans son sillage, tout en se livrant à une saisissante introspection. Avec Marquise au portrait, son troisième roman, Barbara Lecompte revisite la vie et l'oeuvre de La Tour. Elle nous dévoile, derrière l'orgueil et la maladresse de l'artiste, la sensibilité et la fragilité qui alimentèrent sa création.
28. Portraits de femmes : Artistes et modèles à l'époque de Marie-Antoinette
Olivier Blanc
5.00★ (8)

Cet ouvrage répertorie, pour la première fois, l'intégralité des portraits peints, dessinés, sculptés et gravés de la reine Marie-Antoinette, des princesses, des favorites et des actrices de théâtre et d'opéra de la fin du XVIIIe siècle. Avec une érudition sans faille, au prix d'un long travail de recherche, en s'appuyant sur les estampes anciennes, les archives et les mémorialistes, l'auteur restitue le fascinant panorama iconographique des femmes riches et célèbres des temps pré-révolutionnaires et révolutionnaires, précisément celles qui ont posé pour les artistes de renom, de jean-Honoré Fragonard à Élisabeth Vigée-Lebrun, de Constance Mayer à François Gérard et bien d'autres. Beaucoup de ces portraits féminins, particulièrement s'ils étaient destinés à être exposés dans l'un ou l'autre des salons de peinture, largement diffusés par la gravure et livrés à la critique, ont constitué des instruments de communication subtils. Qu'elles soient mondaines, professionnelles ou politiques, ces " stratégies d'images " ont -ainsi le souligne Olivier Blanc - participé avec plus ou moins de bonheur à la construction d'une réputation. Par sa richesse iconographique et son originalité, cet ouvrage, le premier dans le genre, aide à distinguer un " portrait d'ancêtre " d'une ceuvre d'art. Il tend surtout à réhabiliter un genre artistique toujours aussi peu considéré mais que, en leur temps, ne dédaignaient pas les plus grands peintres, de Léonard de Vinci à Ingres et Van Gogh.
29. Alexandre Roslin : Un portraitiste pour l'Europe, 1718-1793
Magnus Olausson
4.00★ (3)

Suédois par sang et français par coeur, Alexandre Roslin s'est évanoui parmi les pages d'une histoire de l'art peut-être trop nationaliste. Portraitiste de la société des Lumières et des souverains, cet artiste au destin européen fut reconnu en son temps par François Boucher, distingué par le roi Gustave III de Suède, appelé à la cour de Catherine II de Russie ou encore convié à Varsovie et à Vienne. Partout, le maître fut célébré pour son art magnifié du portrait. Maîtrisant à la perfection le jeu des lumières sur les étoffes, traduisant avec une adresse incomparable la finesse de la dentelle, il s'est effectivement imposé par sa virtuosité à transcrire en peinture l'aspect des tissus. Son oeuvre démontre aujourd'hui qu'il sut également pénétrer l'âme de ses modèles et ce, aussi bien dans ses premiers portraits parisiens, tout empreints d'un " rococo " aux tonalités claires et fraîches, qu'avec les toiles de la maturité dont la mélancolie ne peut laisser indifférent. Témoin remarquable de son temps, Alexandre Roslin nous fait revivre ici les derniers feux d'une société qui s'éteignit, comme lui, avec la Révolution française.
30. Portraits & autoportraits d'artistes au XVIIIe siècle
Philippe Renard (II)
4.50★ (2)

Si les noms et les accomplissements d'artistes illustres comme Hyacinthe Rigaud, Nicolas de Largillierre, Pierre Drevet, François Boucher, Jean-Marc Nattier, Jean-Baptiste Greuze, Jean-Honoré Fragonard, Carte et Jean-Baptiste Van Loo, Alexandre Roslin, Joseph Vernet, Jean-Antoine Houdon, Jean-Baptiste Pigalle ou Jean-Antoine Watteau sont connus et reconnus, leurs visages, le plus souvent, ne le sont pas. Pour la première fois dans un même ouvrage, les effigies de plus d'une centaine de maîtres français (et étrangers ayant exercé en France) de la peinture, de la sculpture et de la gravure du XVIIIe siècle sont réunies en une vaste galerie de portraits. Tout en retraçant l'histoire de la représentation du visage humain dans l'art au siècle des Lumières, l'auteur invite le lecteur à entrer plus avant dans l'intimité des artistes qui s'offrent au regard. Reflet d'une époque exubérante et raffinée, ces portraits et autoportraits restituent tout à la fois l'image de personnalités emblématiques du monde des arts et le charme vivace d'un siècle retrouvé
31. Les peintres et l'autoportrait
Pascal Bonafoux
4.33★ (6)

L'histoire du peintre, l'histoire de la peinture même, passe par l'histoire du portrait du peintre par lui même. Parce que , de siècle en siècle , les peintres qui ont tout avoué, tout montré, un autoportrait est un aveu; la vie la place sociale, le credo, l'ambition, les modèle, sont présentés. Ni un dictionnaire de la peinture, ni un annuaire des peintre ne peuvent mettre à jour et recenser les éléments très divers qui composent les portraits de peintres par eux-mêmes; cette mise à jours est l'ambition de ce livres. Une alternance de séquences construit cette présentation; d'une part de brèves études déchiffrent les sens de tel ou tel portraits de peintre - de la fin du Moyen Age au XXe siècle. - et, d'autre part, les thèmes les plus divers apparaissent dans cette histoire de l'autoportrait : les symboles, les attributs, les accessoires du peintre, ceux de la peinture.  L?autoportrait, par les mythes et les symboles dont il est chargé, est un genre particulier qui, plus qu'aucun autre, montre et raconte le peintre et la peinture
32. L'art du portrait: Histoire, évolution et techniques
Elisabetta Gigante
4.33★ (8)

Les mythes d'origine des arts font coïncider la naissance du portrait avec le début même de la fabrication des images. Et, de fait, il n'y pas d'époque ou de culture qui n'ait connu une forme de représentation du visage ou du corps restituant en image la présence d'une personne disparue ou absente. En Occident, comme le montre d'abord cet ouvrage, son succès tient aux légendes et croyances en son rôle double ou de substitut de la personne, susceptible d'assurer la survivance après la mort et le contact avec l'au-delà. Puis viennent les fonctions de représentation dont le portrait a été investi au cours de l'histoire : célébrer la domination sur ses semblables, la présence de l'absent, l'affirmation de soi ou l'introspection. De Titien à Bonnat en passant par Holbein, Rembrandt, Van Dyck, Reynold, Manet ou Van Gogh... Apres cet examen des racines anthropologiques, du rôle social et du statut théorique du portrait, sont examinés d'un point de vue plus formel et iconographique les différents types de portrait (individuel, officiel, contextuel, en série, de groupe, etc.), puis ses composantes à partir de la composition, du cadrage, de la pose, d'un répertoire de symboles stéréotypés, et enfin ses techniques : autant d'éléments qui concourent aux modes de représentation et aux stratégies d'énonciation, dont la finalité est le rapport particulier instauré avec le spectateur. Cet ouvrage présente ainsi le portrait dans sa diversité, sans se limiter aux oeuvres peintes, avec quelques exemplles du Proche-Orient antiqu ou de l'Afrique actuelle. Il est complété par deux index et une bibliographie.
33. Le portrait dans l'art contemporain
Eric Patou
Le portrait est sans aucun doute l'une des pratiques artistiques les plus anciennes au monde. De l'antiquité à nos jours le corpus de portraits à travers l'histoire de l'art est gigantesque, multiple et infiniment varié.Depuis la renaissance puis avec l?époque moderne ce genre a connu une expansion formidable au point de devenir sans aucun doute un des sujets les plus prolixes de l'art et préférés des artistes. Ainsi, ne devient-il pas fondamental de se poser la question de la place et la forme qu'à pris ce genre dans l'art contemporain ? C'est ce pari osé que les Éditions Patou ont donc décidé de relever en consacrant une série de beaux livres qui rendrait compte de la création des portraits dans l'art d'aujourd'hui. Il est évident que la grande difficulté tient de l'abondance de ce genre dans l'art contemporain. Car il ne faut pas croire que l'art abstrait et conceptuel aient eu raison de la représentation de l'humain. Bien au contraire, elle s'est multipliée mais surtout diversifiée, influencée par les grandes mutations de l'art du XXème siècle.
34. L'Art du portrait
Andreas Beyer
Cet ouvrage dresse un large panorama de l'art du portrait, depuis ses origines jusqu'à nos jours. Plus de 200 peintures reproduites en pleine page, et sous forme de détails fortement agrandis, illustrent l'un des genres les plus dynamiques de l'histoire de l'art. L'effigie individuelle de l'homme a connu au cours des siècles des destinées fort diverses. Faisant fi des accusations de la théorie artistique, qui lui reprochait de n'être qu'une simple imitation de la nature, le portrait s'est imposé comme une tâche capitale de l'art, une tâche que les grands noms de la peinture - Van Eyck, Raphaël, Dürer, Holbein, Titien, Frans Hals, Rembrandt, Van Dyck, Velazquez, Goya, Ingres et, plus près de nous, Van Gogh, Picasso et Warhol - ont élevée à ses plus hauts sommets. La sélection de chefs-d'oeuvre opérée ici rend compte des différentes catégories de portraits : portraits officiels et d'apparat, portraits intimistes, de groupe ou d'amis, autoportraits de peintres et portraits historiés, vus en buste, à mi-corps ou en pied. La succession et la confrontation de ces oeuvres visent également à aiguiser le regard, afin qu'il reconnaisse les limites et les possibilités de l'art, les conventions et les inventions perceptibles dans cette volonté de saisir à travers l'image de l'homme sa personnalité individuelle. Représenter un personnage n'est pas seulement en restituer la physionomie, c'est aussi le mettre en scène dans un cadre pertinent, l'accompagner d'accessoires caractéristiques mis en valeur comme une partie intégrante du portrait. La forme même du portrait, différente selon les périodes, apparaît par ailleurs comme l'expression éloquente d'une conscience de soi propre à chaque époque, comme un fil conducteur à travers les civilisations et l'histoire de l'art. Déchargé de sa fonction sociale d'" image commémorative " par l'avènement de la photographie, le portrait peint est devenu dans le vocabulaire de la modernité miroir magique de conditions humaines, distanciation par rapport à l'image fidèle, idée s'inscrivant au-delà de toute physionomie et de toute anatomie pour s'aventurer sur le terrain de la distorsion et de l'abstraction. Conçu chronologiquement, le texte de cet ouvrage décrit l'histoire du portrait et de ses protagonistes - le peintre et ses modèles - dans un dialogue intense avec les oeuvres dont la " lecture " est étayée par des légendes détaillées. Le lecteur est invité à parcourir un musée imaginaire de visages et de silhouettes, illustres ou anonymes, qui jalonnent la " ligne de vie " de l'art tout en mettant en lumière des réalités historiques et humaines.
35. Le portrait : Leçons de peinture, Ressemblance et vraisemblance, Notions techniques fondamentales, Le peintre et ses modèles, Séances en atelier
Jean-Claude Gérodez
3.00★ (2)

Le portrait est l'un des thèmes fondamentaux de l'histoire de l'homme et de l'art. La représentation de soi et de l'autre l'ami, l'amante, le modèle révèle la notion de dualité, narcissique ou philanthropique. De la Renaissance, où se définit plus clairement le sujet, jusqu'à la modernité où il subit des bouleversements formels, la quête incessante de la figure se traduit par le désir de ressemblance ou de vraisemblance. Cet ouvrage s'adresse à chaque lecteur acteur du dessin et de la peinture, amateur curieux ou professionnel disponible. Il permet de perfectionner ses connaissances du portrait, d'en apprécier les différentes pistes de réflexion et de réalisation. Portraits et autoportraits, poses familières ou études exécutées à la dérobée, face à face ou face au miroir, les figures se cherchent picturalement afin d'en révéler l'essence. Les techniques sont abordées rigoureusement ; crayon, aquarelle, lavis à l'encre, pastel, huile et acrylique. L'anatomie, les rapports de forme, les proportions académiques, les interprétations non-figuratives, sont analysés en tenant compte de la lumière, du mouvement, de la matière... L'espace et ses structures définissent la ressemblance photographique ou les bouleversements de l'art moderne et contemporain. Huit séances d'atelier et de nombreux exercices illustrés et commentés permettent au lecteur de s'initier à l'art du portrait et de développer ses connaissances des techniques de base, ses intuitions personnelles. Par la pratique qu'elles encouragent, un langage singulier peut émerger, dans le plaisir d'aller au plus loin dans la liberté de créer, de faire surgir des idées et des études d'envergure.
36. Le Portrait de Madame Charbuque
Jeffrey Ford
3.70★ (52)

C'est un véritable défi qu'accepte de relever le peintre à succès, Piambo, à la fin du XIXe siècle : faire le portrait d'une femme qu'il ne verra jamais mais qui lui parlera d'elle, cachée derrière un paravent. Au fil des séances naît alors une atmosphère étrange. Par le récit de son enfance où elle découvre ses dons de voyante, par les épouvantables révélations qu'elle lâche par bribes, Mme Charbuque envoûte inexorablement l'artiste. Obsédé par ce modèle invisible qui détruit lentement sa vie, il perd peu à peu son talent, sous le regard angoissé de la femme qu'il aime. Quel but poursuit donc cette créature malfaisante ? Le lecteur va finalement découvrir ce qu'elle dissimule. Un lourd secret, dont personne ne peut sortir indemne.
37. Portraits de femmes
Charles-Augustin Sainte-Beuve
3.20★ (24)

L'un des phénomènes culturels importants de notre époque est le retour de la biographie. Un autre est la place conquise par les femmes, ou qui leur est rendue. Or Sainte-Beuve était passionné des deux, et de sensibilité très féminine. Le moment est venu, par-delà l'anathème proustien, de lui rendre justice. D'autant que le portrait n'est pas la biographie : c'est la synthèse d'une vie, d'une personnalité, en quelques dizaines de pages libérées de l'anecdote, et qui vont droit à l'essentiel. On passe ainsi de Mme de Sévigné à Mme de Lafayette, de Mme de Staël à Mme Roland, et même à la Rochefoucauld, " homme couvert de femmes " ; le lecteur (la lectrice) est passionné par ces figures complexes, aventureuses et charmantes, peintes par celui qui définissait son objectif avec une fausse modestie de grand écrivain : " introduire le plus possible et fixer pour la première fois dans la littérature ce qui n'en était pas tout à fait auparavant.
38. Portraits de femmes
Philippe Sollers
3.77★ (51)

«Vous êtes le peintre et le musicien de ces femmes, elles deviennent des personnages centraux de vos romans, elles peuvent prendre d'autres formes, d'autres figures, elles sont parfois rejointes par celles dont on ne peut pas dire le nom. Ce moment où l'une ou l'autre sort des vagues est unique, ce foulard est unique, ce fou rire aussi. La poudre du temps leur appartient.»
39. Portraits de femmes
Pietro Citati
4.15★ (45)

C'est dans toute la plénitude de leur présence que Pietro Citati fait surgir devant nous sainte Thérèse d'Avila, Jane Austen, Lou Andreas-Salomé, Virginia Woolf, Katherine Mansfield, Marina Tsvetaïeva, Karen Blixen, Simone Weil, Flannery O'Connor, Cristina Campo, Anna Maria Ortese, Ingeborg Bachmann... Dans nombre de ces vies de femmes, dans les livres écrits par ces femmes, la littérature a peut-être rejoint ses extrêmes possibilités tragiques. La concentration spirituelle, le courage de l'intelligence, la fermeté d'esprit, le désespoir, le feu, la fureur, le rêve de l'âme pure culminent dans ces figures féminines qui nous conduisent du Moyen Age à la fin du XXe siècle. Portraitiste hors pair, Pietro Citati accorde toujours son « métronome intérieur » au rythme de l'artiste ou de l'écrivain dont il nous conte la vie et l'oeuvre. L'intrépide acuité du regard, la finesse de l'analyse, la vivacité du récit, l'élégance du trait et le charme de l'expression caractérisent ses « Portraits de femmes ».
40. L'autre portrait
Jean-Luc Nancy
3.00★ (2)

Le portrait peut être désigné comme "l'image absolue" (J-C Bailly). C'est-à-dire l'image où se rassemblent tous les enjeux de la mimesis, de la représentation, de la figuration, de la "vérité en peinture" (Cézanne/Derrida). L'histoire du portrait jusqu'à nous met en scène, si on peut dire, les aventures de cette vérité : depuis l'immortalisation et la glorification du modèle jusqu'à son évanouissement dans une vision brouillée ou dans un miroir sans reflet.  C'est pourtant toujours de la vérité du sujet qu'il s'agit, autant que de la vérité de l'art : moins de l'image d'un "soi" que du rapport à soi de l'image, ou en tant qu'image. À l'occasion d'une exposition sur le portrait contemporain au MART de Revereto, Jean-Luc Nancy écrit ce texte, dans lequel se prolongent et se déplacent certains motifs apparus dans Le Regard du portrait (Galilée, 2000). 
41. Balthus et le Portrait
Camille Vieville
5.00★ (3)

Historienne de l'art et spécialiste de Balthus, Camille Viéville propose une approche du sujet principal de l'oeuvre du peintre : figures familiales, personnalités du milieu artistique et intellectuel, allégories, portaits mondains, autoportraits. Avec Balthus, le portrait devient un objet magique, susceptible de porter la trace des souffrances passées, présentes et futures de son modèle.
42. Warhol : Le grand monde d'Andy Warhol
Réunion des Musées nationaux
En 1962, Andy Warhol peint les portraits de Marilyn Monroe, Liz Taylor, réinterprète La Joconde et Elvis Presley. De 1967 à 1987, il réalise, sur commande et selon un procédé qui se systématise, les portraits de dizaines de personnalités diverses, célèbres ou inconnues, remettant ainsi à l'honneur le genre du Portrait, en y appliquant de nouveaux codes. Dans ce miroir, tout ce grand et petit monde se regarde, fasciné.
43. Lucian Freud : Portraits
Sarah Howgate
4.00★ (3)

Tout est autobiographique et tout est portrait, même s'il ne s'agit que d'une chaise. " Les portraits sont au centre de l'oeuvre de Lucian Freud. Travaillant seulement d'après nature, l'artiste déclarait : " Je n'ai jamais pu mettre sur un tableau quelque chose qui n'était pas réellement en face de moi. " Lucian Freud est sans doute l'un des plus grands peintres réalistes du monde. Cette nouvelle étude des portraits et des tableaux de Freud, appelée à faire autorité, revient sur l'oeuvre de sept décennies, du début des années 1940 à sa mort en 2011. L'ouvrage est illustré de 130 tableaux, dessins et gravures, choisis en étroite collaboration avec l'artiste. Lucian Freud Portraits présente les portraits et les tableaux que l'artiste a réalisés au cours de sa longue carrière. Regroupant les plus beaux portraits des collections publiques et privées du monde entier, l'ouvrage donne à voir le parcours stylistique de Freud et sa virtuosité technique. Une série d'entretiens inédits, conduits par Michael Auping entre mai 2009 et janvier 2011, révèlent l'opinion de Freud sur la relation complexe qui s'instaure entre l'artiste et son modèle, sur la difficulté de peindre des nus et des autoportraits, et sur les peintres qu'il admirait le plus. Les portraits psychologiques de Freud sont souvent empreints d'une atmosphère d'aliénation. Homme discret, il entretenait cependant avec ses modèles une relation étroite, derrière les portes closes de son atelier. On a fréquemment devant ces visages le sentiment d'un drame émotionnel latent, mais le sujet reste allusif. Parmi les modèles présents dans cet ouvrage, on trouve des membres de sa famille et en particulier sa mère, Lucie, et des artistes tels que Frank Auerbach, Francis Bacon et David Hockney.
44. Le silence intérieur d'une victime consentante : Portraits photographiques par Henri Cartier-Bresson
Agnès Sire
Tout au long de sa vie, Henri Cartier-Bresson a photographié les plus grandes personnalités du monde des arts, dessciences et des lettres - Matisse, Bonnard, Braque, Giacometti, Truman Capote, Ezra Pound, Colette, Sartre, pour n'en citer que quelques-uns - mais aussi de très nombreux inconnus. Pour la première exposition présentant des tirages originaux issus de son fonds, la Fondation Henri Cartier-Bresson rend hommage à ces portraits, tous réalisés sur le vif, presque " à la sauvette ", loin de la pose et de l'artifice. " Un portrait, c'est comme une visite de politesse de quinze, vingt minutes. On ne peut pas déranger plus longtemps, comme un moustique qui va piquer. " Ces dialogues " en tête à tête ", ces duels silencieux avec une " victime consentante " ont engendré parmi les plus beaux et les plus émouvants portraits de l'histoire de la photographie, des portraits qui, chacun à leur façon, nous livrent quelques parcelles de la personnalité de leur auteur dont le regard est toujours suspendu au fil de l'autre.
45. Le Portrait de Dorian Gray
Oscar Wilde
4.14★ (48571)

Par la magie d'un voeu, Dorian Gray conserve la grâce et la beauté de la jeunesse. Seul son portrait vieillira. Le jeune dandy s'adonne alors à toutes les expériences, s'enivre de sensations et recherche les plaisirs secrets et raffinés. "Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais", "il faut guérir l'âme par les sens, guérir les sens par l'âme". Oscar Wilde voulut libérer l'homme en lui donnant comme modèle l'artiste. Pour se réaliser, il doit rechercher le plaisir et la beauté, sous toutes ses formes, bien ou mal. L'art n'a rien à voir avec la morale. Dans une langue raffinée, l'auteur remet en question la société, le mariage, la morale et l'art. Ses propos sont incisifs et humoristiques. Ce livre scandalisa l'Angleterre victorienne, Oscar Wilde fut mis en prison pour avoir vécu ce qu'il écrivait. Au siècle suivant, Proust, Gide, Montherlant, Malraux ont contribué à la célébrité du génial écrivain. nouvelle édition, traduction de Christine Jeanney L'art n'a pas à être moral, l'artiste n'a pas à s'occuper des conséquences sociales de son chemin vers le beau. Oscar Wilde y laissera la vie. Aura de scandale qui le poursuit toujours. Paru en 1891 dans le Lippincott's Monthly Magazine, c'est une version épurée par la morale d'époque qui paraît en roman, et qui sera traduite en français dès 1895. Il était temps de rebattre les cartes. Un roman du désir. Mais avant tout un conte fantastique, et qui fait mal: le portrait que réalise du jeune Dorian Gray le peintre Basil Hallward serait un tel idéal de la beauté que le tableau devient insupportable à celui qui en fut le modèle. Et s'il était possible que ce soit le tableau qui vieillisse, et que lui, Dorian Gray, garde à jamais ce visage tel qu'il a été transcendé et fixé ? L'incroyable puissance du récit tient à ce noeud, jusqu'au coup de couteau final.
46. Le Portrait ovale
Edgar Allan Poe
3.85★ (104)

Mais l'action produisit un effet absolument inattendu. Les rayons des nombreuses bougies (car il y en avait beaucoup) tombèrent alors sur une niche de la chambre que l'une des colonnes du lit avait jusque-là couverte d'une ombre profonde. J'aperçus dans une vive lumière une peinture qui m'avait d'abord échappé. C'était le portrait d'une jeune fille déjà mûrissante et presque femme. Je jetai sur la peinture un coup d'oeil rapide, et je fermai les yeux. Pourquoi, ? je ne le compris pas bien moi-même tout d'abord. Mais pendant que mes paupières restaient closes, j'analysai rapidement la raison qui me les faisait fermer ainsi. C'était un mouvement involontaire pour gagner du temps et pour penser, ? pour m assurer que ma vue ne m'avait pas trompé, ? pour calmer et préparer mon esprit à une contemplation plus froide et plus sûre. Au bout de quelques instants, je regardai de nouveau la peinture fixement.
47. Portraits de société : XIXe-XXe siècles
Gabriel Badea-Paun
5.00★ (4)

Un " bon portrait " vaut une " biographie dramatisée ", écrivait Charles Baudelaire dans une chronique du Salon de 1859. N'est-il pas, en effet, à travers l'image d'une individualité, le reflet des certitudes et interrogations humaines. Au siècle, peintres et modèles considèrent le portrait comme la marque d'un certain statut social. A partir du milieu du siècle, princes, aristocrates, financiers et industriels, qui forment la clientèle traditionnelle des portraitistes, voient leurs rangs grossis par les membres de la bourgeoisie et des cercles artistiques, acteurs et demi-mondaines. Dans un monde cosmopolite, les peintres de portraits sont choisis par leurs commanditaires pour leur style, leur personnalité et leur réputation. L'ouvrage présente pour la première fois une somptueuse galerie de portraits, allant du début du siècle aux années 1950. Effigies fameuses ou moins familières, elles reflètent l'esprit de leur époque et la société dont elles sont issues avec une réelle acuité. Jamais dans l'histoire de la peinture, le portrait n'a bénéficié de " manières " si variées, preuve d'une fertilité artistique débordante. De David à Warhol, en passant par Ingres, Winterhalter, Whistler, Sargent, Boldini, Helleu ou Lempicka, ces portraits de société permettent de pénétrer au c?ur de la personnalité de chaque artiste et de ses commanditaires. Les châteaux français, les grandes demeures anglaises ou les palais russes auxquels ces ?uvres étaient destinées sont autant de témoignages d'une époque révolue. Ce livre la fait revivre.
48. Le Dernier Portrait
Emmanuelle Héran
2.00★ (3)

Cet ouvrage a été publié à l'occasion de l'exposition "Le dernier portrait" proposé par le Musée d'Orsay, du 5 mars - 26 mai 2002. Voici sa présentation :  "Le propos de l'exposition est d'évoquer une pratique ancienne: faire le portrait d'un défunt, sur son lit de mort ou dans son cercueil, avant sa mise en bière. Ce "dernier portrait" - masque mortuaire, peinture, dessin ou photographie - demeurait dans le cercle étroit de la famille et des amis, mais, dans le cas de personnalités, il pouvait faire l'objet d'une large diffusion publique. Cette pratique, extrêmement répandue dans les pays occidentaux au XIXe siècle, et jusque dans la première moitié du XXe siècle, est aujourd'hui en voie de disparition, ou du moins reste strictement limitée à la sphère privée. L'exposition réunit des oeuvres difficiles à interpréter parce qu'elles font référence à des rites et des codes qui nous sont devenus étrangers. En associant des personnes célèbres ou anonymes et en mettant en évidence la fonction primordiale de ces images pour le travail du deuil et la construction du souvenir, une lecture pluridisciplinaire, nourrie notamment des apports récents de l'histoire des mentalités, est désormais possible. Au delà des tabous auxquels elles se heurtent encore, ces images peuvent aussi rencontrer notre sensibilité contemporaine. Des ?uvres de Monet, Seurat, Nadar et Man Ray seront présentées et l'on reconnaîtra des personnages célèbres tels Napoléon, Géricault, Gambetta, Hugo, Proust... jusqu'à Jean Cocteau et Edith Piaf."
49. Portraits
Pierre Lamalattie
3.83★ (6)

Pierre Lamalattie peint des hommes et des femmes du quotidien, des personnages dont se dégagent un mélange de déceptions ordinaires et d aspirations au sublime. À travers 121 portraits résolument figuratifs et férocement ironiques, l artiste construit une réflexion autour des thèmes de l emprise du monde du travail sur les individus et du poids des nouveaux moralismes. Insolentes et critiques, les courtes phrases qui accompagnent chaque portrait conduiront inmanquablement le lecteur à rire lorsqu il y reconnaîtra l une ou l autre de ses connaissances...
50. Visage (s). Sens et représentations en occident.
Martial Guédron
5.00★ (3)

Objet et sujet de tous les regards, le visage humain est omniprésent et toujours difficile à saisir : jamais nous ne pouvons être tout à fait certains qu?il se livre entièrement à nous. En partie en raison de cette ambivalence, il est devenu un objet d?étude au croisement de disciplines fort diverses, de la neurophysiologie à la philosophie du corps, de l?anthropologie culturelle à l?histoire des arts visuels. Il est ainsi analysé aussi bien comme enveloppe, surface, matériau, médium, théâtre des opérations, objet culturel, social, et politique, mais peut-être avant tout comme une prérogative de l?espèce humaine. Or toutes les interrogations qu?il suscite convergent vers une question à la fois très simple dans sa formulation et infiniment complexe dans les multiples réponses que l?on peut y apporter : qu?est-ce qu?un visage ? Plutôt que de se mettre en quête d?un objet improbable ? le visage comme expression limpide d?une vérité de l?être ?, ce sont ses représentations dans les champs historique, sémiotique, esthétique, technique et anthropologique qui sont au centre de ce livre. Celui-ci propose en effet un premier essai de synthèse à partir d?une multiplicité de points de vue, afin de mieux cerner les significations que l?homme, depuis des siècles, a prêtées à cet objet anthropologique singulier qu?est son visage. En choisissant la forme d?une encyclopédie richement illustrée, nous avons voulu permettre plusieurs types de lectures : lecture méthodique, mais aussi consultations ponctuelles et découvertes aléatoires, afin de restituer un peu de ce que les recherches menées lors de cette enquête doivent au hasard des rencontres, des profils perdus et des singuliers faces à faces.Cette fascinante traversée de l?histoire des visages explore les symboles, les rites et les pratiques sociales qui y sont liés. - L?approche novatrice des représentations met au jour les liens entres images mentales et images concrètes, entre, d?un côté, les stéréotypes, les préjugés, les désirs et les fantasmes, et, de l?autre, toutes les formes d?expression qui ont sollicité le visage, de la peinture aux masques, de la photographie à la caricature. - Ouvrage utile et documenté, il inclut des commentaires d??uvres et une bibliographie qui en font une référence aussi bien pour les historiens, les historiens de l?art, les philosophes, les sociologues, qu?ils soient professeurs, ou étudiants, mais aussi tous les lecteurs curieux de l?histoire des représentations, des idées et des mentalités. - Cet ouvrage entièrement inédit, richement illustré, peut aussi bien se lire de manière linéaire et continue que par consultations ponctuelles, avec tout un système de renvois entre les différents articles. Biographie de l'auteur Professeur à l?université de Strasbourg, Martial Guédron a consacré ses travaux aux liens entre sciences et arts à travers les représentations du corps humain. Entre autres publications : Peaux d?âmes. L?interprétation physiognomonique des oeuvres d?art (2001) ; De chair et de marbre. Imiter et exprimer le nu en France (2003) ; L?Art de la grimace, cinq siècles d?excès du visage (2011) et, en collaboration avec Laurent Baridon, Homme-Animal. Histoire d?un face à face (2004) et L?Art et l?histoire de la caricature (2007).
51. Tu chercheras mon visage
John Updike
3.65★ (69)

Né en 1932, John Updike a étudié les lettres à Harvard et les arts à Oxford. S'il est un immense écrivain et un très grand critique littéraire à l'origine d'une ?uvre riche aujourd'hui d'une bonne cinquantaine de titres - romans, nouvelles, essais, poésie -, il est également un très grand critique d'art. Le sujet de ce livre au titre énigmatique, tiré du Psaume 27 et qui n'est pas sans évoquer le mouvement premier de toute recherche artistique - le mystère de l'autre en tant que forme - est là pour le confirmer. À travers un huis clos entre Hope, femme peintre très âgée installée dans le Vermont, et Kathryn, une jeune journaliste new-yorkaise qui lui rend visite pour l'interroger sur son parcours, John Updike nous invite à plonger dans les avant-gardes artistiques américaines de l'après-guerre. Hope, qui fut une figure centrale de la peinture américaine, fut également la compagne des icônes de l'expressionnisme abstrait et du pop art, Jackson Pollock et Guy Holloway. Kathryn sera ici l'oreille qui récoltera les souvenirs de toute une vie - données d'ordre biographique sur la scène artistique de l'époque, relations de Hope avec ses époux mythiques, méditation de la créatrice sur son destin de femme peintre, sur la question de la création et celle du vieillissement, à la fois le sien propre et celui de l'?uvre... Le lecteur sera ici sensible à la subtilité de la relation qui s'instaure entre les deux femmes, comme dans une pièce de théâtre au climat feutré dont l'enjeu serait rien moins que la divulgation d'une ultime parole, d'une ultime mémoire.
52. Le Portrait
Iain Pears
3.65★ (220)

Henry MacAlpine, jeune peintre ambitieux, est bien décidé à se faire une place sur la scène artistique londonienne du début du XXe siècle. Avec son ami et mentor, le féroce et tout-puissant critique William Nasmyth, ils vont bientôt en devenir les maîtres. Mais la rencontre de Henry avec Evelyn, une peintre rebelle et insaisissable, va tout bouleverser. Un beau jour, sans donner d'explication, Henry disparaît pour un exil volontaire sur l'île de Houat. Quatre ans plus tard, William Nasmyth le rejoint dans l'intention de faire réaliser son portrait. Au fil des séances de pose, un impitoyable duel se met en place entre les deux hommes tandis que la vérité sur le passé resurgit, impitoyable... Iain Pears dresse avec maestria la chronique au vitriol du monde de l'art dans ce thriller psychologique aussi cruel que subtil.
53. L'Autoportrait au XXe siècle : Moi Je, par soi-même
Pascal Bonafoux
4.38★ (14)

Professeur d'histoire de l'art à l'université Paris VIII, conférencier, écrivain, Pascal Bonafoux nous fait entrer dans l'un des thèmes majeurs de la peinture : la représentation de soi. Pour lui, « l'autoportrait conduit à tenir compte de la théologie, de l'histoire, de la psychologie, de la sociologie, de la mythologie, de la morale, de la philosophie, de la poésie, du goût »... 540 autoportraits peints entre 1901 et 2000 par 285 artistes invitent le lecteur à explorer les nombreuses facettes de l'autoportrait au XXe siècle : temps, miroirs, identités, doubles, styles, impudeurs, ressemblances, regards, amours, sexe, violence... Ce livre tout en questionnements met en évidence les enjeux de l'identité au milieu des grands bouleversements historiques du XXe siècle. Du Pop Art au Surréalisme, du Cubisme au Dadaïsme en passant par le Body Art et l'Art conceptuel, un tourbillon d'oeuvres éclatantes et originales met en évidence la très grande diversité des modes par lesquels les artistes ont choisi de se représenter : peinture, sculpture, photographie, collage, objet, graffiti... Picasso, Degas, Vuillard, Klee, Schiele, Giacometti, Bacon, Kahlo, Warhol, Man Ray, Delvaux, Kieffer, Mondrian, Basquiat, Shermann, Jasper Johns... se regardent et nous regardent : leurs autoportraits sont le plus intense révélateur de la complexité de l'identité. David Rosenberg, commissaire d expositions et auteur, a rédigé les notices biographiques des 285 artistes avec leurs sites internet, permettant ainsi d'approfondir la connaissance de chacun d eux.
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