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Le GRAND PAYS d'André DHÔTEL (1900-1991) : ce Vallon Ignoré aux cent oeuvres-merveilles
Liste créée par dourvach le 05/07/2015
74 livres.

En passant par son "Pays où l'on n'arrive jamais" (1955), et depuis son "Campements" (1930) jusqu'à "Lorsque tu reviendras" (1986), pas moins de 42 romans et plusieurs recueils de nouvelles et "fragments" (dont sa Chronique, sa Nouvelle Chronique & sa Rhétorique, toutes également "fabuleuses"), ses trois essais autour de l'oeuvre et le vie d'Arthur Rimbaud, sa dizaine de contes pour la jeunesse, ses pièces de théâtre, ses récits de voyage et quelques recueils de poèmes... C'est que cela fourmille sans cesse de nouvelles étoiles, dans la galaxie dhôtelienne !

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Cette liste CHRONOLOGIQUE & bien sûr "EVOLUTIVE", reprend l'essentiel des pages 11 à 95 de la "BIBLIOGRAPHIE d'ANDRE DHOTEL" (Cahier André Dhôtel n°7) publiée en 2010 par "La Route Inconnue", Association des Amis d'André Dhôtel". La thématique ou le contenu de chaque ouvrage figure à l'intérieur de chacun des "pavés" [Il sont 74, pour l'instant !] de "Notre" liste - ainsi que la (fort précieuse) mention de la dernière édition ou réédition disponible +++.

" Petit homme fluet, calme et clairvoyant, qui se qualifie avec humour de "cancre" (il a fait l'école buissonnière) et de "fainéant" (il écrit ses romans le matin, assis dans son lit), André Dhôtel (1900-1991) ne veut cependant pas être "classé" dans un genre littéraire et souhaite demeurer inclassable.

Quatre récompenses littéraires couronnent son oeuvre :

- le prix Sainte-Beuve en 1948 pour son roman "David"

- le prix Fémina en 1955 pour son roman "Le Pays où l'on n'arrive jamais"

- le Grand prix de littérature de l'Académie française en 1974 pour "Le Couvent des pinsons"

- le Prix national des Lettres en 1975 pour l'ensemble de son oeuvre. "

[extrait d'une notice de la Bibliothèque Universitaire d'Angers].

Une vie, donc - avec son exigence de pure invention en Poétique romanesque - plus qu'à ras bord emplie (Ardennes, 1900-1991)...

" Méfiez-vous de Dhôtel, aimait à dire Henri Thomas, méfiez-vous de sa redoutable simplicité. " Est-ce à force de se méfier qu'on l'a oublié ?

Jean Paulhan, qui fût son éditeur, assurait que la postérité, malgré ses célèbres caprices, rangerait un jour les livres de Dhôtel au seul rang qu'ils méritaient : le premier." [petit texte souvent repris en antienne-fétiche sur les pages IV de couverture des rééditions récentes chez Phébus]

Dhôteliens de toujours, comme Dhôteliens nouveaux : ... à vos Rêves, prêts, partez !!!

[signé : "Dourvac'h", pour notre association "La Route inconnue", Association des Amis d'André Dhôtel - lien internet : www.andredhotel.org/]



1. Le petit livre clair
André Dhôtel
4.33★ (5)

1928, éditions Le rouge et le noir, 160 pages ; réédité par le Cercle du Bibliophile Ardennais (Charleville-Mézières), préface de Franz Bartelt, illustrations de Jean-Louis Henriot, hors-texte en noir et blanc (dessins à la plume), 160 pages [POESIE].
2. Campements
André Dhôtel
4.50★ (24)

1930, éditions Gallimard (Paris), coll. Jeunes, 224 pages [1er ROMAN] /// Argument : "Lisez ce livre qui parle intensément de l'attention tendre aux êtres et aux petites choses, de la paix que l'on sait advenir au beau milieu des peines, de ce qui est accepté sans se laisser mordre par le doute. La Vie elle-même est "Campement", départ brusqué et en cachette des lieux que l'on croyait acquis, ombres qui déplacent les limites entre le rêve et la réalité, lumière si belle de la nuit que les poitrines s'en rehaussent. Et c'est un conte en vérité que nous lisons là. Point de péripéties extraordinaires. Non, le récit d'une vie simple rythmée par la lumière changeante des saisons, par les semailles et les labours, les tâches qui raidissent les doigts et crèvent le coeur de peine. Chacun des personnages de ce roman est habité par un espoir enfantin que son rêve va se réaliser. Et comment en serait-il autrement dans un monde où la seule description d'asphodèles crûes au pays lointain est comme un miracle offert dont il faut se saisir ? La véritable aventure est intérieure. " [texte : wellibus2, Babelio]
3. L'oeuvre logique de Rimbaud
André Dhôtel
4.50★ (3)

1933, éditions de la société des écrivains ardennais (Mézières), collection "Les cahiers ardennais", n°7, 148 pages [ESSAI].
4. Le village pathétique
André Dhôtel
4.11★ (46)

1943, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 296 pages ; réédition Gallimard, collection "folio", 1974, 320 pages - prix : 6,40 euros [2ème ROMAN] /// Argument : "Odile avait dix-neuf ans et Julien vingt-cinq. Ils comptaient seulement quelques mois de mariage et, comme d'incessantes querelles les divisaient, ils avaient convenu qu'au retour de ce voyage ils feraient les démarches nécessaires pour le divorce. Le mois de juin s'était annoncé par de belles journées coupées de quelques pluies. Ils partirent d'Aulnay à la fin du mois, un samedi, vers trois heures, et couchèrent dans une auberge de Meaux..."
5. Nulle part
André Dhôtel
4.20★ (17)

1943, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 242 pages ; réédité aux éditions Horay (Paris), 2005, 312 pages - 15 euros [3ème ROMAN] /// Argument : "Entre "Le Pays où l'on n'arrive jamais" (Prix Femina 1955), et l'oeuvre entière d'André Dhôtel, "Nulle part" est comme le maillon indispensable. Les enfants du rêve sont devenus des adolescents qui s'aiment malgré les complications d'une vie apparemment hostile, mais secrètement complice. Ce pur drame d'amour où se rencontrent, se perdent et se retrouvent la blonde et un peu maigre Jeanne, Armande si sûre de l'avenir et Jacques, garçon sans histoire soudain bouleversé par une étrange passion, par l'éclat d'un simple regard dans un miroir, se lit avec une curieuse émotion, rarement atteinte. C'est dans cette émotion qu'est le secret de Dhôtel. "Nulle part" n'est pas comme "Le Pays où l'on n'arrive jamais", une histoire de rêve, ou un conte fantastique. Les héros ont à leur manière les pieds sur terre, leur aventure est une histoire de tous les jours. Ils captivent le lecteur qui retrouve en eux le souvenir bouleversant de sa première belle histoire d'amour. "Nulle part" est -- avec "Le Pays où l'on n'arrive jamais" -- le plus beau roman d'André Dhôtel.
6. Les rues dans l'aurore, ou les aventures de Georges Leban
André Dhôtel
4.38★ (9)

1945, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 352 pages [4ème ROMAN] /// Argument-interview : [Patrick Reumaux] : — Et pourquoi est-ce que vous avez fait le portrait d'un menteur dans "Les Rues dans l'aurore" ? /[André Dhôtel] : — Mais je n'ai pas fait le portrait d'un menteur ! J'ai fait parler un enfant, et puis il se trouve qu'il a envie de mentir, je l'ai laissé mentir./ [Patrick Reumaux] : — Oui, il semble même que vous l'ayez laissé mentir jusqu'au bout. / [Germaine Beaumont] : — Je crains qu'il l'ait légèrement encouragé. / [André Dhôtel] : — C'est passionnant de mentir. J'avais une de mes élèves qui me disait toujours : « Oh ! ce que j'aime mentir ! ». / [Germaine Beaumont] : — Je ne sais pas s'il faut tellement encourager le mensonge et je ne le ferai vraiment pas pour vos personnages, André, parce que ce sont des gens, je l'ai remarqué, dont aucun n'aime beaucoup se fatiguer. [extrait d'un entretien radiophonique de 1975, publié par "La Route Inconnue" - Association des Amis d'André Dhôtel]
7. David
André Dhôtel
4.15★ (26)

1947, éditions Par le don de Flor (édition privée), 172 pages, puis : 1948, Les éditions de Minuit (Paris), 256 pages ; réédité aux éditions Marabout (Verviers), 1979, 160 pages ; projet de réédition aux éditions Horay (Paris) [5ème ROMAN]. /// Argument : "David est un gosse de l'Assistance qu'a recueilli la mère Filasse du village de Bermont : "Je me rappelle son front carré, ses cheveux courts. Il avait une certaine raideur dans tous ses gestes, et cela donnait à tous ses gestes cette grâce imparfaite qui se dégage des sculptures archaïques. Dans les jeux, ses muscles se détendaient avec une extraordinaire rapidité." /// "David" d'André DHÔTEL — surnommé depuis "le roman de l'indifférence" (Maurice Nadeau, "David" ou le roman de l'indifférence", article paru dans "Combat", 27 janvier 1949) — fut écrit dans les années trente. Une oeuvre à laquelle manifestement son auteur (1900-1991) tenait beaucoup. Ce dense roman (ou "récit" ?) sera refusé avant-guerre par Gallimard ; il finira par être publié — quatrième roman de l'auteur depuis la Libération — aux éditions de Minuit en 1948. Il sera couronné par le Prix Sainte-Beuve."
8. Ce jour-là
André Dhôtel
4.08★ (31)

1947, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 168 pages ; réédité aux éditions Phébus (Paris), collection "libretto", 2003, 160 pages [6ème ROMAN] /// Argument : "Au hameau de Champreux on regarde d'un drôle d'air tous ceux qui par leur allure ou leurs propos refusent de se fondre dans l'aimable grisaille ambiante. Surtout qu'en ces temps bizarres — on est sous l'Occupation — chacun s'ingénie à mener ses petits trafics avec une discrétion redoublée. Dans ce décor d'une désespérante banalité, Fabien et Frédéric, élevés comme deux frères, vont s'affronter, parvenus à cet âge qu'on dit adulte, pour l'amour d'une fille sauvage qui fait tourner toutes les têtes — et dont il se murmure qu'elle pourrait bien être la sœur de l'un d'eux... Le plus bref des grands romans de Dhôtel — non le moins fascinant."
9. Le plateau de Mazagran
André Dhôtel
4.21★ (12)

1947, Les éditions de Minuit (Paris), 180 pages ; réédité à la Guilde du Livre (Lausanne), 1960, 208 pages ; réédité aux éditions Marabout (Verviers), 1977, 192 pages [7ème ROMAN]./// Argument : "Il semble parfois que les circonstances sont attachées les unes aux autres comme les wagons d'un grand train de marchandises chargés de fleurs, de bêtes, de minéraux, de glace, d'ennuis, de joie et de rêves, et aussi, de loin en loin, parfaitement vides."
10. Ce lieu déshérité
André Dhôtel
4.67★ (18)

1949, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 256 pages ; réédité aux éditions Phébus (Paris), collection "libretto", 2003, 160 pages [8ème ROMAN] /// Argument : "Nous sommes dans la Grèce des années 20 où Dhôtel (qui n'avait encore rien publié) a passé quelques années qu'il devait qualifier plus tard d'inoubliables. Iannis Klonaridis a trop aimé la libre vie de son enfance à Nauplie, au bord de l'eau, son goût salé d'aventure, la complicité partagée avec son ami Marcos et avec l'intraitable Hélène. Ensemble, à quatorze ans, ils ont fait les quatre cents coups, ensemble ils ont suivi le mystérieux Sotiros, plus vieux qu'eux d'une douzaine d'années, un fils de famille adonné à d'improbables trafics, ensemble ils sont tombés amoureux d'Hélène. L'année de ses dix-huit ans, Iannis apprend que sa famille part s'installer à Athènes. Sentant venir la fin d'un monde, il demande la main de la jeune fille et se fait éconduire. Un méchant guignon semble s'attacher à ses pas. Responsable d'un accident d'auto qui va coûter la vie à son frère aîné, chassé au loin par les siens, le garçon s'exile dans une île oubliée où il ne trouve rien d'autre qu'un emploi à la mine. Commence alors pour lui une vie qui pourrait être misérable mais qu'éclaire la présence d'une petite troupe de déclassés pittoresques, tous occupés à interroger le ciel depuis la terrasse du café. Jusqu'au jour où, les ouvriers de l'endroit s'étant révoltés avec Iannis à leur tête, débarque l'improbable propriétaire de la mine : nul autre que ce gandin de Sotiros, suivi de la belle Hélène... Iannis serait-il voué, toujours et partout, à se faire rire au nez par le destin ? A moins de réussir, loin de l'attente de tous, à trouver le chemin d'un exil plus grand encore. Sa tragédie pourtant, des plus modestes, est loin d'avoir les prestiges qu'on est en droit d'attendre du premier roman venu. Mais il arrive que la vie la mieux déshéritée découvre des échappées que ne signale aucun livre et qui mènent, sans qu'on y ait songé, à la porte du mystère le plus poignant : cette insistance de la beauté auprès de nous quand tout espoir semble avoir déserté les lieux du monde. L'un des plus mystérieux parmi les romans de Dhôtel (1949) — le plus grand de ceux que lui aura inspirés la Grèce."
11. Les chemins du long voyage
André Dhôtel
4.07★ (24)

1949, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 272 pages ; réédité par Gallimard, collection "folio", 254 pages [9ème ROMAN] /// Argument : "À travers la quête de Jean Colligant, jeune ingénieur agronome, qui poursuit la mystérieuse Irène Morin, la perd, la retrouve, plusieurs personnages s'affrontent avec violence. Le tourment de toutes ces vies est tempéré par le bonheur inoubliable qu'apportent des paysages familiers, les senteurs de la terre et de la forêt, dans la Bourgogne et le Jura."
12. L'homme de la scierie
André Dhôtel
4.28★ (15)

1950, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 412 pages [10ème ROMAN]. /// Argument : " Ce roman est l'un des plus longs d'André Dhôtel [il court sur environ 400 pages]. Et, alors que la plupart de ses oeuvres se déroulent dans un temps imprécis, et sur une période assez courte — quelques années —, nous avons ici toute une fresque qui s'étend de 1884 à 1920, et qui suit la vie de deux personnages particuliers, Henri Chalfour et Eléonore Joras, de leur enfance à la cinquantaine..." [extrait d'un article paru dans les "Cahiers André Dhôtel", numéro 4, "Les Lieux d'André Dhôtel"] /// Extrait : « Des hauteurs de Marcoux, elle voyait la profondeur sans fin des marais, les taillis et les bois de peupliers qui environnaient la Seine ; Eléonore entreprit de visiter les marais avec leurs chemins peuplés de ronces, de cornouillers, de merisiers et de pruniers sauvages. Malgré sa robe longue qui l'embarrassait, elle pénétrait dans ces halliers qui couvraient parfois deux à trois hectares. Après des heures de marche difficile, elle parvenait à de curieuses clairières que personne ne visitait. »
13. Bernard le paresseux
André Dhôtel
4.09★ (28)

1952, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 320 pages ; réédité aux éditions Gallimard, collection "l'Imaginaire", 1984, 322 pages [11ème ROMAN] /// Argument : "Bernard le paresseux est un héros de Dhôtel tout à fait typique. Adresser, de la fenêtre d'une maison de Draps et Tissus, une orange à un gamin au moyen d'un pèse-lettre et d'une ficelle ; caresser le souvenir d'une camarade partie pour Madagascar ; remarquer un bracelet d'améthystes au poignet d'une passante — voilà, dans cette petite ville, ce dont la vie de Bernard paraît tissée."
14. Rimbaud et la révolte moderne
André Dhôtel
4.33★ (8)

1952, éditions Gallimard (Paris), collection "Les essais", 248 pages ; réédité aux éditions La Table Ronde, collection "La petite vermillon", préface de Jean-Claude Pirotte, 2004, 208 pages [ESSAI]. /// Argument : "Moderne, ô combien ! la révolte de Rimbaud. Elle apparaît aujourd'hui plus que jamais nécessaire. Mais, paradoxe, scandaleusement étouffée sous la chape des commémorations factices, repues d'académisme. Doublement moderne, donc, «comme un second regard jeté sur le monde», et furieusement prémonitoire. Cet essai de Dhôtel, vieux d'un demi-siècle, on le croirait composé ce matin. Il nous rappelle avec force combien la «logique de rupture» de Rimbaud s'accroît d'un pouvoir d'insurrection sans cesse réamorcé, qui dénonce avec rage «les deux décrets que nous nous imposons comme des vérités : celui qui proclame que la science est le modèle de toute connaissance, et cet autre qui célèbre l'inspiration, en déclarant que le dogme religieux ou poétique (on peut sans crainte ajouter : politique) a résolu tous les problèmes en les séparant de la vie». Ce que veut Rimbaud, c'est l'aventure, dans l'oubli du résultat. Ce qu'il refuse est précisément ce que notre présent nous impose : l'asservissement de l'âme et du corps aux ukases du profit ? la négation du vivant. « Je songe, écrivait Rimbaud, à une guerre de droit ou de force, de logique bien imprévue. » Cette guerre-là, contrairement aux autres, il est urgent de la déclarer."
15. Les Premiers temps
André Dhôtel
4.55★ (21)

1953, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 280 pages ; réédité aux éditions Phébus, collection "libretto", 2004, 288 pages [12ème ROMAN] /// Argument : "Sylvestre n'a pas bonne réputation. Bien qu'il ait passé depuis longtemps l'âge de faire des bêtises, chacun se demande si le vieux hors-la-loi, qui n'en a jamais été à une folie près, saura tenir en main son propre fils, arrivé à l'âge des mauvais coups et des amours imprudentes. Comme par un fait exprès, ledit fils s'amourache d'une fille qui n'est pas de sa condition, une de ces beautés inaccessibles qui finissent dans les bras d'un assureur ou d'un pharmacien, pas dans ceux d'un galvaudeux - rejeton au surplus d'un célèbre propre à rien. Mais c'est sans compter sur les décrets du ciel, fâché souvent avec l'humaine raison, et qui n'a pas toujours la même façon d'envisager ce qui est folie, ce qui est sagesse. Comment savoir ? Rien à savoir sans doute. Sinon telle manière de suivre le cours des choses en gardant confiance, même si tout indique qu'on a pris le mauvais chemin. Un roman qui a fait date dans la carrière de Dhôtel (publié en 1953, soit deux ans avant "Le Pays où l'on n'arrive jamais") : où apparaît l'une des premières figures de ces dévoyés magnifiques qui nous enseignent leur drôle de sapience en épuisant toutes les ressources de l'ordinaire calamité."
16. Le Maître de pension
André Dhôtel
4.50★ (6)

1954, éditions Bernard Grasset (Paris), 304 pages [13ème ROMAN] /// Argument : "Dans tout ce récit, romanesque à plaisir, que de souplesse et d'aisance, que de savants éclairages et d'adroites perspectives, qui nous prennent au jeu, nous baignent en des remous de fantaisie, de mystère, de poésie -- la poésie des êtres et des choses. Au vrai, André Dhôtel est un conteur peut-être plus qu'un romancier, s'il faut distinguer, et si l'on veut que le roman soit une batterie de projecteurs dressés sur la réalité. Mais qu'est-ce que la réalité ? Où s'arrête-t-elle ? Pourquoi ne pas regarder au-dessus ou derrière ? C'est ce que fait Dhôtel. Bref, il reste ouvertement celui qui raconte. Et son attitude, nonchalamment, se joue des prétentions du roman objectif, sans écran et sans témoin, puisqu'il donne autant que les plus chevronnés des techniciens modernes le sentiment de la réalité. D'ailleurs, il témoigne d'un réalisme incontestable. Il est attentif au détail, minutieusement. La campagne, le village, ses maisons, les visages et les corps, les attitudes, l'heure et la saison, tout est décrit, cerné d'un trait vif, juste et pittoresque. Mais à cette vérité exacte et ordinaire, il excelle à ajouter la transparence ou l'ombre obscure de l'étrange. Il suggère dans le tableau, dans la péripétie, et dans l'expression de l'âme, les profondeurs indicibles où l'on se perd." (Maurice Faure, "France-Observateur" n° 204, 8 avril 1954).
17. Mémoires de Sébastien
André Dhôtel
4.50★ (6)

1955, éditions Bernard Grasset (Paris), collection "Les cahiers verts", 272 pages [14ème ROMAN]. /// Extraits : « C'est alors que je vis la jeune fille. Elle était debout dans l'ombre d'un buisson. Ses cheveux blonds s'étaient accrochés à une ronce et elle s'efforçait de se dégager. Je pensai la reconnaître. Sans hésiter je suis allé vers elle. J'ai cassé la ronce puis j'ai pris la jeune fille par le bras et je lui ai dit de se jeter par terre le long du petit talus. Nous étions allongés face contre face lorsque les avions passèrent au-dessus de nous. On entendit bientôt une mitraillade dans l'éloignement, après quoi ce fut un grand silence. » /// « Il y a peut-être des lieux où l'on se trouve soudain comme dans le ciel. » (André Dhôtel)
18. La chronique fabuleuse
André Dhôtel
4.26★ (27)

1955, Les éditions de Minuit (Paris), 96 pages ; 1960 (nouvelle édition augmentée), Mercure de France (Paris), 208 pages [NOUVELLES & FRAGMENTS] /// Argument : " Publié au Mercure de France en 1960, "La chronique fabuleuse" (édition augmentée) est un récit typiquement dhôtelien : une promenade en prose en forme de rêve qui prend le lecteur par la main pour l'entraîner sur les chemins de la campagne ardennaise et pour lui donner une leçon de choses. Sous la plume vagabonde d'André Dhôtel, des fleurs banales deviennent magiques, des animaux familiers mythiques, des hommes ordinaires nobles et sages. Ce recueil comprendra au final (dans son édition augmentée de 1960) les vingt-sept pièces suivantes : -- "Départ" -- "Patience" -- "Fleurs" -- "Le désert" (1947) -- "Le parc" (1949) -- "Le champ" (1947) -- "Rencontre" (1946) -- "Le criminel" (1948) -- "Le loup" (1950) -- "La vallée des migrations" (1959) -- "Le chemin" (1955) -- "Fait divers" -- "Retour" (1955) -- "Ecritures" (1955) -- "Discussion (1956) -- "Harmonie" (1956) -- "L'araignée" (1956) -- "Vacances" (ou "Solitude") (1949) -- "Celles qui dansaient" (1958) -- "La route des abîmes" (1951) -- "Demain" (1959) -- "Faubourgs" -- "Autres temps" (1957) -- "Quelqu'un" (1949) -- "Enfants et musiciens" (1960) -- "Le chemin de fer" (1949) -- "L'homme de la scierie" (1949) /// Extrait : « Avant de nous promener sur les routes, Martinien, il faut nous envelopper d'éternel. On dit que c'est la chose la plus simple du monde. Mais nous avons réservé notre enthousiasme pour le vent, l'amitié du jour, le bruit des volets qui s'ouvrent. A notre tour nous allons inventer la vie, prêtes à déplorer nos erreurs et à pâtir, et cependant heureux de retrouver toujours sur l'asphalte le reflet fidèle de l'immobilité des cieux. »
19. Le Pays où l'on n'arrive jamais
André Dhôtel
3.73★ (1792)

1955, éditions Pierre Horay (Paris), collection "Flore", 256 pages [15ème ROMAN] /// Argument : "La vie routinière et sage de Lominval, petit village des Ardennes, aurait dû mettre Gaspard, fils de forain, à l'écart de toute vie aventureuse. Mais un regard échangé avec un enfant fugitif qui a décidé de retrouver «Maman Jenny» et le pays de son enfance va l'entraîner, malgré lui, dans une cascade d'aventures surprenantes et merveilleuses." [Prix Femina en 1955] /// Extrait : « Il y a dans le même pays plusieurs mondes véritablement. Dans les contrées situées au nord, jusqu'au Rhin ou jusqu'au port d'Anvers, ce sont des centaines de collines et de plaines chargées de richesses, et l'on peut voir aussi les eaux immenses des canaux, des fleuves, des bras de mer, tandis qu'au coeur des villes, sur des places, souvent désertes, s'élèvent les beffrois qui inspirent autant de terreur que d'admiration. »
20. L'île aux oiseaux de fer
André Dhôtel
3.71★ (36)

1956, Fasquelle éditeurs (Paris), collection "Libelles", 144 pages ; réédité aux éditions Grasset, collection "Les Cahiers Rouges", 2002, 140 pages [16ème ROMAN] /// Argument : "Julien s'embarque comme steward sur un paquebot. Jeté à l'eau, il échoue à la nage sur une île survolée par des oiseaux au plumage de fer, au bec couleur d'argent, aux yeux de verre. Dans cette île, tout est trop net. Les voitures se conduisent toutes seules. Des robots servent des habitants sans âge et sans amour. Seule la jeune psychologue Irène est sensible au charme de Julien. Comment parviendra-t-il à fuir avec elle ? Une parabole sur l'automatisation et le progrès où la fantaisie, le fantastique social, l'onirisme de Dhôtel, accentués par le mystère de l'insularité, font merveille."
21. Le ciel du faubourg
André Dhôtel
3.89★ (31)

1956, éditions Bernard Grasset (Paris), 256 pages ; réédité aux éditions Grasset, collection "Les cahiers Rouges", 2011, 266 pages - 9,35 euros [17ème ROMAN] /// Argument : "Pour débusquer la part de fantastique qui se cache dans la vie quotidienne, André Dhôtel ne recourt à aucun sortilège, si ce n'est ceux de la fatalité et du hasard heureux. Avec lui, la quête du Graal revêt l'apparence d'une énigme policière. Avec lui, un banal faubourg devient un lieu de mystères qui semble soudain plus proche du rêve que de la réalité... "Le Ciel du faubourg" illustre parfaitement la singularité et le charme de Dhôtel, en qui Mauriac reconnaissait "le créateur le plus étrange de nos univers romanesques".
22. Dans la vallée du chemin de fer
André Dhôtel
4.00★ (9)

1957, éditions Pierre Horay (Paris), 256 pages ; réédité aux éditions Horay (Paris), 2003, 248 pages. [18ème ROMAN] /// Argument : "Depuis deux ans, Jérôme et Georgette sont mariés et, aux yeux de tous, vivent heureux..."
23. Saint Benoît Joseph Labre
André Dhôtel
4.38★ (14)

1957, Librairie Plon (Paris), collection "Hommes de Dieu", 280 pages ; ; réédité aux éditions de la Table Ronde (Paris), collection "La petite vermillon", préface de Hugues Robaye, 2002, 274 pages [ESSAI BIOGRAPHIQUE] /// Argument : "Benoît Labre est né à Amettes, en Picardie, le 26 mars 1748. André Dhôtel raconte sa vie errante. De sa Picardie natale à Rome ou à Einsiedeln, les mille voyages de Benoît Labre constituent le roman d'un marcheur et d'un rêveur, sans cesse en butte à des refus et des humiliations qui, loin de le décourager, le stimulent."
24. Les voyages fantastiques de Julien Grainebis
André Dhôtel
4.25★ (8)

1958, éditions Pierre Horay (Paris), illustrations de Camille Claus, 196 pages ; réédité par éditions Horay, 2003, 140 pages -- 14 euros [19ème ROMAN en quatre parties]. /// "Qu'un arbre, un oiseau, une ombre même, bouleversent notre vie, provoquent des événements décisifs, voilà qui coule de source pour l'auteur du "Pays où l'on arrive jamais". Ici encore, André Dhôtel nous entraîne avec son héros, Julien Grainebis, dans un univers singulier où tout est signe, où les métamorphose deviennent l'habit des âmes bien nées. La fragilité des destins nous fait retenir notre haleine : qu'un garde-champêtre batte du tambour plus que de raison et le village risque de devenir invisible. C'est qu'il y a des équilibres secrets, des correspondances mystérieuses à maintenir ; des voyages à entreprendre sur la pointe du souffle. Voyage fantastiques certes, mais où nous sommes plongés au coeur de la réalité à la fois quotidienne et la plus magique, et au terme desquels nous nous découvrons nous-mêmes."
25. Le neveu de Parencloud
André Dhôtel
4.10★ (10)

1960, éditions Bernard Grasset (Paris), 288 pages ; rééditité avec les illustrations de Michel Gourlier, Imprimerie Mame (Tours), 1960, 200 pages ; réédité par Grasset (Paris), 1988. [20ème ROMAN]. /// Extraits : « Gilbert arrêta son scooter à l'angle de la rue Tallois et de l'avenue du Général-Marvant. Il gara la machine sur le trottoir de la rue Tallois et s'avança dans l'avenue, la tête haute, les mains dans les poches de la veste de daim qui flottait sur ses épaules. » /// « C'était une des idées maîtresses de M. Parencloud que la suprême habileté consistait à se présenter comme maladroit. »
26. Ma chère âme
André Dhôtel
4.33★ (26)

1961, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 284 pages ; réédité aux éditions Phébus (Paris), collection "librio", 2003, 288 pages [21ème ROMAN] /// Argument : "Petros Colydas a quitté son île de Samos et le soleil de la Mer Egée pour venir s'établir à Paris oú son oncle tient commerce de fruits & légumes et produits d'Orient. Il a laissé au pays la fantasque Achyro et ses drôles de mèches blondes, une fille qui pour lui n'est pas beaucoup plus qu'une image : Petros est de ces jeunes gens qui ont le génie de laisser filer les plus belles occasions, et qui s'en tirent — ou croient s'en tirer — en s'appliquant à la vie la mieux rangée. Il épousera pour finir une beauté brune du nom d'Hélène, dont il découvrira qu'elle se teint les cheveux pour cacher une blondeur peu disposée à se montrer au premier venu. Et voilà qu'Hélène lui avoue un beau jour qu'elle aussi est d'origine grecque. Est-ce trahir une fille que d'aimer une image qui ne se distinguerait d'elle en rien ? Petros, on le devine, n'a pas fini d'en voir de toutes les couleurs."
27. Idylles
André Dhôtel
4.07★ (33)

1961, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 256 pages ; réédité par Gallimard, collection "folio", 2003, 336 pages [RECUEIL DE NOUVELLES] /// Argument : "Le commencement, le seul moment de toute existence où l'essentiel est révélé : le premier amour. Voilà le sujet de ces dix nouvelles. De la Grèce à la campagne champenoise, la découverte de l'amour bouleverse la vie de jeunes gens purs, « à l'aube des sentiments ». Avec beaucoup de poésie et parfois d'ironie, l'auteur du "Pays où l'on n'arrive jamais" nous entraîne dans un monde où le rêve s'accorde avec le quotidien pour un dénouement souvent surprenant.Ce recueil réunit les dix nouvelles suivantes : — "Idylle au Chesne-Populeux" — "Idylle à Samos" — "Jean-René sur les toits" — "La maîtrise des va-nu-pieds" — "La nuit d'été" — "La fille du général" — "La sorcière" — "La Haute Rivière" — "La longue journée" — "Cieux éclatants du soir".
28. Le roman de Jean-Jacques
André Dhôtel
3.75★ (4)

1962, éditions du Sud (Paris), collection "Vie et Visages", reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée en couleurs, 96 illustrations, gravures et fac-similés, 255 pages [ESSAI BIOGRAPHIQUE] /// Argument : « Je n'aime pas tout ce qui se fait par règle, si ce n'est celle de n'en avoir point d'autre que son coeur. » (Jean-Jacques ROUSSEAU, "sujet" de cette biographie) [Une phrase citée par Claude-Edmond Braulx, dans l'ouvrage collectif "LES LIEUX D'ANDRE DHÔTEL", Cahiers André Dhôtel, n°4, année 2006, page 34]
29. Les mystères de Charlieu-sur-Bar
André Dhôtel
4.06★ (10)

1962, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 240 pages [22ème ROMAN]. /// Extrait : « La paresse c'est la vie la plus haute qui soit. Cela va beaucoup plus loin que n'importe quel sommeil. Et comment subsister dans un bourg abandonné comme Charlieu si on ne se laisse pas quelquefois voguer au niveau des buses qui se promènent sans penser à rien ? Alors on s'intéresse à des choses minimes, à la vie des mouches par exemple. Les buses voient les oiseaux comme des mouches. Elles ne cherchent pas tellement à les attraper. Elles les regardent pour s'amuser d'abord, en se berçant dans les airs. »
30. La plus belle main du monde
André Dhôtel
3.33★ (5)

1962, éditions Casterman (Tournai), collection "Plaisir des contes", illustré par Colette Fovel, 64 pages [CONTE].
31. La Tribu Bécaille
André Dhôtel
4.32★ (32)

1963, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 332 pages ; réédité par Gallimard, collection "folio", 1983, 512 pages [23ème ROMAN] /// Argument : "Après de longues années d'absence, Victor et Louis Bécaille reviennent à Aigly, leur village natal, pour découvrir que leur famille est l'objet d'une étrange méfiance. Sur les traces du passé de la "tribu Bécaille", Victor, le narrateur, remonte le temps à la recherche des secrets enfouis. André Dhôtel nous offre la chronique d'un petit village champenois et une grande saga familiale, pleine de mystère et de féerie."
32. Le Robinson de la rivière
André Dhôtel
4.67★ (4)

1963, éditions Casterman (Tournai), collection "Plaisir des contes", illustré par Colette Fovel, 64 pages [CONTE].
33. Les lumières de la forêt
André Dhôtel
4.80★ (8)

1964, éditions Fernand Nathan (Paris), "Méthode de lecture suivie pour le Cours Moyen Première Année", illustré par Marianne Clouzot, commentaire de Georges Vionnet, 128 pages [METHODE DE LECTURE]. /// Extrait : « Au village de Bergeloup, quand on joue aux billes sur le pavé, les billes tintent d'une façon extraordinaire. Elles chantent véritablement. Si l'on parle dans la rue, la voix résonne comme au creux d'une vaste caverne. Lorsqu'un enfant court, on croirait un petit cheval au galop. Dès qu'on n'entend plus rien, le silence vous entre dans les oreilles et vous tombe sur le dos. Alors on n'ose plus bouger, et on a l'idée que quelqu'un vous guette. C'est que le village de Bergeloup s'élève dans la profondeur de la forêt. Entre les maisons et la lisière, il y a seulement, par endroits , l'intervalle de quelques jardins. Le village de Bergeloup est presque abandonné. Voilà pourquoi les bois se sont avancés jusqu'à toucher les murs. D'abord les noisetiers et les ronciers se sont avancés, puis les charmes, les acacias et les chênes. Voilà pourquoi tous les bruits sont plus purs et plus forts que partout au monde. »
34. Le Mont Damion
André Dhôtel
4.38★ (32)

1964, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 268 pages ; réédité aux éditions Phébus (Paris), collection "libretto", 2006, 256 pages [24ème ROMAN] /// Argument : "Fâché avec l'école, chassé par son employeur, Fabien traîne par les campagnes et va son chemin calamiteux comme porté par la certitude que ce dernier le mènera vers quelque lumière. Il apprivoise un loup blessé, recueille un chat, rencontre une fille frappée d'un mal étrange puis une autre, sauvageonne dans l'âme, qui lui paraît tout autant inaccessible. Seul sous le ciel, il lance aux nuages sa chanson sans queue ni tête, dans l'attente d'une improbable réponse — jusqu'au jour où, par-delà les champs et les bois, lui parvient l'écho d'un hurlement... De tous les grands romans de Dhôtel (avec "Le Pays où l'on n'arrive jamais" — et à la même altitude), le plus intimement accordé à cette sauvagerie secrète en nous qui refuse de tourner le dos à l'enfance. "
35. La vie de Rimbaud
André Dhôtel
4.08★ (16)

1965, Editions du Sud / Albin Michel (Paris), collection "Vies et visages", 264 pages ; réédité aux éditions De L'Oeuvre, 2010, 234 pages [ESSAI BIOGRAPHIQUE]. /// Argument : "On a considéré le plus souvent Arthur Rimbaud comme un phénomène exceptionnel, en raison de sa précocité étonnante (il donna entre 16 et 20 ans des écrits achevés), et parce qu'à 20 ans il abandonna tout à fait la littérature et garda jusqu'à sa mort un silence qu'expliquent mal nos conceptions de la littérature. Mais il y a plus. La poésie marque toujours la présence ou le désir d'un " autre " monde au coeur du monde réel. On peut dire, à la façon des rhéteurs, que c'est le domaine du rêve, de l'illusion, de l'ordre spirituel, de la beauté, ou encore de la simple rhétorique. L'événement singulier fut qu'un grand nombre d'écrivains et de lecteurs ont eu le sentiment que cet autre monde prenait dans les écrits de Rimbaud (qui lui-même s'est dit " mage ou ange ") une existence violente, irrépressible, éblouissante, aussi évidente enfin et aussi familière que la réalité positive où il faisait irruption."
36. Pays natal
André Dhôtel
4.33★ (63)

1966, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 280 pages ; réédité par éditions Phébus (Paris), collection "libretto", 2003, 288 pages [25ème ROMAN] /// Argument : "A vingt-cinq ans, Félix fait partie de ces jeunes gens sérieux qui sont, paraît-il, l'honneur des familles (même si lui a oublié d'en avoir une) : son patron est fier de lui, les voisins en viennent à oublier de le regarder de travers, et on annonce son prochain mariage avec une beauté locale qui se trouve être une estimable héritière... Bref, le meilleur des mondes s'emble s'offrir à lui au prochain carrefour. A ceci près qu'un méchant destin a décidé que son chemin à lui ne passerait pas par le prochain carrefour... Il renoue avec un ami d'enfance qui n'a pas trop bien tourné, se trouve mêlé à une mauvaise bagarre — et voit ses rêves de bonne fortune s'évanouir en fumée. N'aurait-il pas lui-même cherché la catastrophe, dans son désir inavoué — inavouable ? — de vivre une "autre" histoire que celle qui semblait si bien écrite pour lui ? Mais quelle autre histoire ? "
37. Lumineux rentre chez lui
André Dhôtel
4.24★ (39)

1967, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 288 pages ; réédité aux éditions Phébus, collection "libretto", 2003, 266 pages [26ème ROMAN] /// Argument : "Bertrand Lumin n'a jamais brillé par des qualités bien reluisantes. Qu'on ne s'étonne pas si cet astre désastreux a reçu de ses amis le surnom de Lumineux. Il est de ceux qui ont le talent de se mettre à la moindre occasion en mauvaise posture, mais possède par chance cet autre don une disponibilité bien propre à favoriser toutes les rencontres, et à susciter quelques aubaines. Mais les aubaines, c'est connu, sont autant de promesses fallacieuses, surtout quand elles prennent le visage de telle jeune fille dont la beauté. dirait-on, n'a d'autre raison d'être que de vous déchirer le cœur. Lumineux ferait un criminel acceptable. pensent les uns. A moins qu'il ne se fourvoie dans les mauvais chemins d'un renoncement peu catholique en quête de quelque clarté improbable. Car il arrive que les êtres les plus étrangers à toute lumière, à l'instant de trébucher, se retrouvent sans savoir pourquoi le nez dans les étoiles..."
38. L'enfant qui disait n'importe quoi
André Dhôtel
3.64★ (122)

1968, éditions Gallimard (Paris), collection "La bibliothèque blanche", illustré par Gianni Esposito, 154 pages [CONTE] /// Argument : "Hodeïdah ! Mavaburta !" Tels sont les cris étranges qu'Alexis lance parfois. Surprenant dans la bouche d'un jeune garçon de quatorze ans ! Mais Alexis exprime ainsi ses sentiments, c'est tout... Élevé, par son grand-père en pleine nature, à cause d'une santé fragile, ce jeune sauvage passe son temps à courir la forêt de Valmarie. Pourtant, Alexis doit désormais rejoindre la ville de Pontbaut afin de poursuivre ses études au lycée. Mais, là-bas, d'autres surprises l'attendent... Le jeune garçon a remarqué un moulin qui semble mystérieusement abandonné. Il règne autour de ce lieu insolite un secret étrange, que le jeune héros aimerait bien percer. Et voilà que soudain, ces mots bizarres, qu'Alexis dit parfois sans y penser, sont utiles pour comprendre le mystère. Quelle étrange histoire ! La vie d'Alexis s'en trouve bouleversée. " (Nathalie Christoux)
39. L'azur
André Dhôtel
4.05★ (42)

1968 éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 252 pages [27ème ROMAN] /// Argument : "Émilien Dombe s'engage comme chef de culture dans une ferme du hameau de Rieux qui domine une vallée livrée aux ronces et aux épines. On y raconte une étrange légende, prétexte aux intrigues où les intérêts se mêlent aux passions amoureuses : une jeune fille inconnue apparaîtrait de temps à autres dans la campagne. Un jour, Émilien rencontre une jeune fille et découvre qu'elle n'est qu'un fantôme. Sa vie s'en trouve entièrement bouleversée..."
40. Un jour viendra
André Dhôtel
4.14★ (31)

1969, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 298 pages ; réédité aux éditions Phébus (Paris), collection "libretto", 2003, 288 pages [28ème ROMAN] /// Argument : "A l'âge des gamineries déjà, Antoine Marvaux se trouvait fasciné par les objets de bazar, les trésors de rebut, les images à deux sous. Il devient kleptomane et, montré du doigt par tous les gens du coin, se met à fréquenter les plus douteux compagnons. Repoussé par une camarade d'enfance qui lui a inspiré un grand amour et bien qu'enchanté par sa propre honte, il se met en désespoir de cause à l'école de la vertu. Mais le destin se moque bien des louables intentions. Personne ne croit à son innocence et, la rumeur aidant, on en vient à le soupçonner d'un crime. Jusqu'à ce que sa route finisse par croiser celle d'une gamine perdue, et de quelques femmes moins fréquentables encore, auprès desquelles il découvrira un "autre" amour."
41. La maison du bout du monde
André Dhôtel
4.70★ (17)

1970, éditions Pierre Horay (Paris), 216 pages ; réédité aux éditions Horay (Paris), 2005, 184 pages [29ème ROMAN] /// Argument : "Le jeune Florent vit avec sa marraine, une vieille demoiselle ; elle lui conte un jour la légende d'une antique chaîne d'or qui a l'étrange propriété de toujours échapper aux mains de ses possesseurs. Or, un vagabond apprend au jeune homme que cette chaîne est bien réelle, puisque, pour son malheur, il l'a eue entre les mains. Bientôt, Florent reconnaîtra le joyau au bras d'une jeune fille, Laure, qui deviendra son amie. La chaîne disparaît, et il faudra la rechercher à travers maintes péripéties... Avec ce livre enchanteur, André Dhôtel recrée l'atmosphère merveilleuse du "Pays où l'on n'arrive jamais" (Prix Femina 1955), cette beauté mystérieuse où le rêve rejoint une troublante réalité."
42. Nord - Flandre - Artois - Picardie
André Dhôtel
3.88★ (5)

1971, édtions Sun (Paris), texte d'André DHÔTEL, photographies de Jacques Fronval, Christian de Rudder, Alain Perceval et de Jacques Verroust, 95 pages [RECIT GEOGRAPHIQUE].
43. L'Honorable Monsieur Jacques
André Dhôtel
4.04★ (35)

1972, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 290 pages -- réédité par Gallimard, collection" folio", 2003, 358 pages [30ème ROMAN] /// Argument : " Jacques Soudret, brillant chercheur dans un laboratoire parisien, a épousé la belle Viviane Aumousse. Peu après, la jeune femme a disparu sans un mot, sans une explication. À la recherche de Viviane, Jacques découvre la campagne de la Saumaie, avec ses orages, ses habitants, ses mystères... Dérouté par cet étrange pays, il abandonne peu à peu sa morgue de scientifique, pour se laisser envoûter par la magie des lieux qui le guidera peut-être vers celle qu'il aime."
44. Le Soleil du désert
André Dhôtel
4.45★ (25)

1973, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 256 pages ; réédité par éditions Phébus, collection "libretto", 2005, 192 pages [31ème ROMAN] /// Argument : "Jonas, quinze ans, se voit expédier par les siens au lycée de la ville voisine, où il doit poursuivre ses études. Il se trouve qu'il pense à tout autre chose qu'à étudier. Il s'endort dans le train, descend à la mauvaise gare, flâne dans un bourg pavoisé pour la fête, s'amuse avec ceux de son âge, entrevoit une fille aux longs cheveux noirs et aux yeux verts qui répond au nom bizarre de Suzannah, la perd de vue... De nouveau, il succombe au sommeil et se retrouve au milieu d'un bizarre désert : les gens qu'il rencontre lui tiennent des propos incompréhensibles, un géant lui arrache sa cravate, une vieille femme lui lance à la figure des paroles peu plaisantes... Enfin Suzannah reparaît, ce qui n'est pas forcément pour simplifier les choses... Car la beauté, si elle éclaire d'un jour surprenant la sage grisaille du monde, a une drôle de façon de venir en aide à ceux qui se sont perdus en route. Dhôtel au pays des merveilles..."
45. Le Couvent des pinsons
André Dhôtel
3.50★ (8)

1974, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 360 pages [32ème ROMAN] /// Argument : "Le couvent des pinsons : un ensemble de pavillons en apparence paisible. Le propriétaire, un professeur de musique, va être mêlé à des aventures inextricables involontairement provoquées par la fille du pâtissier et d'une tzigane. Il entre dans un monde fabuleux, mi-fictif mi-réel, se heurte aux mystères de la nature, des bêtes, des fleurs, des oiseaux qui jouent un grand rôle dans ce récit. Sont-ils la preuve du monde familier qu'André Dhôtel nous rend familier ?"
46. Le vrai mystère des champignons
André Dhôtel
4.00★ (5)

1974, éditions Payot (Lausanne), collection "Poétique", 80 pages.
47. Le Train du matin
André Dhôtel
3.83★ (26)

1975, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, jaquette illustrée par Georges Lemoine, 280 pages ; réédité par Gallimard, collection "folio", 2004, 336 pages [33ème ROMAN] /// Argument : "Une gare, des voies de chemin de fer aux embranchements complexes... Tel est le décor de l'étrange histoire de Gabriel Lefeuil, brocanteur à ses moments perdus afin de poursuivre des études universitaires. Gabriel a rencontré un singulier jeune homme amnésique qui circule inlassablement entre les rails du chemin de fer, comme à la recherche d'un trésor. On l'appelle Alfred. Quel est son vrai nom ? À la suite de quel voyage en Orient, de quelle aventure bouleversante a-t-il oublié son origine ? Serait-il revenu sur les lieux de son enfance pour tenter de retrouver son passé ? C'est le mystère que Gabriel s'emploie à élucider."
48. Les Disparus
André Dhôtel
4.03★ (44)

1976, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 304 pages ; réédité par éditions Phébus (Paris), collection "libretto", 2005, 320 pages [34ème ROMAN] /// Argument : "Rien de particulier ne signale le village de Someperce, si ce n'est peut-être la forêt alentour : bonheur des gamins qui s'y perdent à plaisir, mais s'y retrouvent toujours. D'où vient alors que cet été-là plusieurs jeunes gens de l'endroit y disparaisse sans laisser de traces - et parmi eux l'aimable Casimir ? Son ami Maximin le comptable va tenter d'éclairer le mystère, qui au fur et à mesure de sa recherche ne cessera bizarrement de s'embrouiller. Il est question de deux familles enrichies à l'occasion de trafics peut-être louches, d'un châtelain assassiné avant la guerre, d'une clairière où il vaut mieux ne pas s'aventurer - et d'une fille qui n'en fait qu'à sa tête... ce qui est peut-être la meilleure façon de tourner celle des garçons. " L'aventure, écrit Dhôtel à propos de ce roman auquel il tenait beaucoup, est touffue comme la forêt, au sein de laquelle on se perd avec horreur et émerveillement. Aussi la lecture devient-elle un jeu complexe où la curiosité, le silence, la peur et on ne sait quelle joie obscure se trouvent inextricablement mêlés."
49. La merveilleuse bille de verre
André Dhôtel
4.00★ (2)

1976, avec de nombreuses illustrations de Clara Marot, éditions Robert Laffont (Paris), collection "Dauphin bleu", 1976, 24 pages [CONTE].
50. Un soir...
André Dhôtel
4.27★ (21)

1977, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 248 pages ; réédité aux éditions La clé à molette (Montbéliard), collection "Hodeïdah !", 2014, 240 pages [RECUEIL DE NOUVELLES] /// Ce recueil réunit les nouvelles suivantes : -- "Un soir..." (1975) -- "La débâcle de printemps" (1955) -- "La maison de campagne" (1964) -- "Conte d'hiver" (1973) -- "Qui était monsieur Janvier ?" (1968) -- "Trois jours de colère" (1956) -- "La route de Montréal" (1971) -- "Les nuits de Malmont" (1959) -- "Auberges" (1963) -- "Fernand qui est mort au bord de la rivière" (1957) -- "L'horizon" (1966)
51. Bonne nuit Barbara
André Dhôtel
4.36★ (12)

1978, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 320 pages [35ème ROMAN] /// Argument : "Le jeune Arnaud Virier, dessinateur chez un architecte, erre dans sa propre vie comme il flâne dans Paris, sa passion. Il déteste tout ce qui lui semble aventureux ou poétique. Voilà pourquoi il ne tient pas à faire une cour assidue à Barbara, une jeune fille à qui on le présente et qui a une beauté de star. Ayant été obligé d'exercer enfin son métier en province, il se voit aux prises avec une campagne qu'il a en horreur. Dans cette campagne il retrouve Barbara, qui ne l'a pas oublié, mais est entraînée par une violente passion avec Lazare, un oncle aventurier. Pour Arnaud tout va de mal en pis. Alors qu'il songe à regagner Paris, Arnaud se prend d'amitié pour deux enfants, Thierry et sa petite voisine qui, étrangement, se nomme Barbara, comme celle qu'il devait aimer. Ces enfants l'entraînent dans les plus extraordinaires mésaventures et des intrigues peuplées d'inconnus. Jusqu'au jour où la première Barbara se révélera avec une pureté nouvelle, grâce à la foi naïve et inébranlable des enfants qui affirment désespérément leur vérité."
52. L'île de la croix d'or
André Dhôtel
4.14★ (21)

1978, éditions Gallimard, collection "1.000 soleils", jaquette illustrée par Etienne Delessert, 256 pages ; réédité par Gallimard, collection "folio junior", illustations d'Elisabeth Bogaert et couverture de Jacques Prunier, 1991, 240 pages [36ème ROMAN] /// Argument : "Iannis est le fils d'un pêcheur de Chryssonissi, une petite île grecque proche des côtes de l'Asie. Voyant sa passion pour la lecture, son père lui donne la chance de poursuivre des études. Au lycée d'Athènes, son penchant pour le vagabondage inspire la méfiance de tous. L'une de ses camarades, nommée Photini, lui témoigne un intérêt mêlé de mépris. Un jour, elle l'accuse d'avoir volé la petite croix d'or qu'elle portait autour du cou. Incapable de prouver son innocence, Iannis s'enfuit dans l'espoir de regagner son île. Des rencontres insolites le guideront sur les routes de la Grèce comme autant de signes du destin."
53. La Vie passagère. Poèmes
André Dhôtel
4.50★ (2)

1978, éditions Phébus, préface de Patrick Reumaux, 176 pages [POESIE].
54. Terres de Mémoire
André Dhôtel
4.38★ (10)

1979, éditions universitaires Jean-Pierre Delarge (Paris), interviews et bibliographie par Patrick Reumaux, photographies de Gyula Zarand, 296 pages [HISTOIRE REGIONALE]. /// Ouvrage formé de quatre parties : -- "Retour" (récit) -- "Le terroir" (témoignages) -- "L'eau de la mémoire" (entretien avec André Dhôtel) -- Bibliographie
55. Lointaines Ardennes
André Dhôtel
4.25★ (7)

1979, librairie Arthaud (Paris), collection "Terre écrite", avec 12 photographies de la collection de l'auteur, 192 pages [HISTOIRE REGIONALE].
56. La route inconnue
André Dhôtel
3.70★ (20)

1980, éditions Phébus (Paris), 312 pages ; sera réédité aux éditions La clé à molette (Montbéliard), collection "Hodeïdah !" en septembre 2015 (information : Alain_Poncet) [37ème ROMAN].
57. Des trottoirs et des fleurs
André Dhôtel
3.89★ (50)

1981, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 278 pages ; réédité par Gallimard, collection "folio", 2004, 336 pages [38ème ROMAN] /// Argument : "Quand Léopold, jeune photographe et peintre qui dessine des fleurs sur les trottoirs et les murs de la ville, rencontre Cyrille, joueur de poker peut-être doué pour la littérature, une sorte de miracle se produit entre eux, modeste mais lumineux : une amitié qui les situe aussitôt dans le droit-fil des rêveurs impénitents. Rien ne parviendra à infléchir la volonté non violente de ces deux êtres singuliers, sauvagement et tendrement décidés à refuser toute carrière. Léopold et Cyrille braveront follement la fausse gloire et les ambitions de femmes plus ou moins égarées par les jeux d'une société mensongère; ils esquiveront bien des obligations pour se livrer paresseusement à l'admiration du monde naturel et des grands peintres. Un roman tendre et plein d'humour."
58. Je ne suis pas d'ici
André Dhôtel
4.33★ (19)

1982, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 280 pages [39ème ROMAN] /// Argument : "Le narrateur a connu Damien et Norbert au collège à Cherbourg. Damien surtout est un garçon attachant. Épris d'art grec, un jour, il chevauche nu un poulain, en souvenir des frises du Parthénon. Il rencontre alors, fugitivement, une jeune baigneuse, nue elle aussi. Devenus adultes, les trois garçons se retrouvent dans leurs pays, les Ardennes. Le père de Damien s'est endetté auprès du père de Norbert, et, pour arranger les choses, on projette de marier Damien à la s?ur de Norbert. Ainsi commence un chassé-croisé d'intérêts, d'amours, de combinaisons, de mensonges, d'indiscrétions calculées, de violence aussi. Le narrateur essaie de préserver l'amitié née à Cherbourg, mais il a du mal à comprendre les mobiles porfonds de chacun. Après un scandale, les fiançailles de Damien sont rompues. Le jeune homme retrouve d'ailleurs son irréelle baigneuse de Cherbourg. Des années plus tard, le narrateur rencontrera, au bord de la mer, le ménage Damien, mais ne se fera pas reconnaître. Les trois pôles du livre sont la mer du Cotentin, les dieux de Grèce et les friches des Ardennes. Les caractères des personnages tiennent si près à la nature que l'on est entraîné, pour les comprendre, à observer les intempéries, les fleurs, les paysages tels que l'art de Dhôtel les recrée."
59. La princesse et la lune rouge
André Dhôtel
4.50★ (6)

1982, éditions Casterman (Tournai, Belgique), illustrations de Patrice Baffou, 48 pages ; réimpression en 1996 [CONTE].
60. Comment Fabien regarda l'aurore - Edition illustrée
André Dhôtel
4.50★ (4)

1982, éditions Clancier-Guénaud (Paris), collection "Les Premiers temps", illustré par Jacques Damville, 24 pages [CONTE].
61. Le bois enchanté et autres contes
André Dhôtel
2.83★ (18)

1983, librairie Hachette (Paris), collection "Echos plume", illustrations de Catherine Loeb, 128 pages [RECUEIL DE CONTES]. /// Argument : "Comme Merlin, l'enchanteur André Dhôtel possède une forêt et donc des étangs, des rivières, des arbres, des oiseaux et aussi toutes les fleurs qui vivent. Tous les enfants s'échappent des villages voisins pour venir jouer dans le sous-bois. Il a même un droit de regard sur leurs sentiments. Dans les bois enchantés des Ardennes l'amour naît comme la violette ou le nymphéa. /// Ce recueil comprend les contes suivants : -- Le bois enchanté -- Comment on cultive les parapluies -- Les papillons mystérieux -- Un beau matin -- La fée aux grenouilles -- La balle d'argent -- Le chemin du paradis
62. Rhétorique fabuleuse
André Dhôtel
4.56★ (19)

1983, éditions Garnier Frères (Paris), collection "lieux dits", 1983, 144 pages ; réédition chez "Le temps qu'il fait" (Cognac), 1990, 152 pages /// Argument : "Stanislas Peucédan est un philosophe aussi imaginaire que peu préoccupé de produire un système. L'auteur s'entretient avec lui de l'existence surnaturelle des fleurs. De cette discussion se dégage une méthode, hasardeuse, sensiblement « familière et déroutante », pour penser et sentir « le monde entrevu où déjà marchent les pèlerins tout au long d'une inlassable nostalgie. » /// Cet ouvrage réunit les textes suivants : -- "Le grand rêve des floraisons" -- "Le vrai mystère des champignons" -- "Rimbaldiana"
63. La nouvelle chronique fabuleuse
André Dhôtel
4.25★ (9)

1984, éditions Pierre Horay (Paris), 120 pages [RECUEIL DE NOUVELLES] /// Ce recueil réunit les onze nouvelles suivantes : -- "Mon cher Martinien" (1976) -- "Autrefois et toujours" (1977) -- "Martinien, tu ne m'écoutes pas " (1976) -- "Le train de l'aurore" (1964) -- "Paroles perdues" (1970) -- "L'aigle de la ville (1961) -- "L'oiseau d'or" (1967) -- "La folle oseraie" (1982) -- "Histoire printanière" (1963) -- "La longue histoire" (1961) -- "L'enfant inconnu" (1952)
64. L'école buissonnière : Entretiens avec Jérôme Garcin
André Dhôtel
4.33★ (12)

1984, éditions Pierre Horay (Paris), entretiens avec Jérôme Garcin, 120 pages [ENTRETIENS].
65. Histoire d'un fonctionnaire
André Dhôtel
4.35★ (14)

1984, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 396 pages [40ème ROMAN] /// Argument : "Peut-on imaginer que Florent le distrait, le timide, qui a choisi d'être professeur adjoint dans une petite ville de province pour simplifier des intérêts de famille, cache un caractère audacieux ? C'est pourtant le cas. Le voici engagé malgré lui dans d'incroyables aventures en compagnie d'un ami dont la vie est étroite comme la sienne et avec qui il rêve et recherche un personnage douteux, mi-poète mi-escroc, qu'il nomme «l'oncle Anselme», lui-même préoccupé de récupérer d'inestimables estampes d'Extrême-Orient, qui ont été volées à sa famille. C'est une folle chasse au trésor. On bat doublement la campagne : à travers des livres de géographie et d'étranges paysages chinois. Elles seront finalement retrouvées, ces estampes qui devraient sauver l'oncle Anselme de la faillite. Mais on découvre tout au long de ce roman d'aventures que le trésor lui-même compte peu pour qui se laisse prendre à l'ardeur d'un pèlerinage et au mouvement fantastique de la recherche. Cette recherche permettra au jeune Florent de découvrir, parmi d'autres idylles, l'amour d'une jeune fille douée de l'intelligence d'un nouvel espace, mais aussi, avec Anselme, certaines fleurs extraordinaires qui témoignent d'un autre monde ignoré de tous, et particulièrement des fonctionnaires, à qui on veut refuser la moindre approche de l'au-delà."
66. Vaux étranges
André Dhôtel
4.19★ (11)

1986, éditions Gallimard (Paris), collection Blanche, 276 pages [41ème ROMAN] /// Argument : "Dans un bourg des Ardennes situé entre deux pentes rocheuses, le maire et le restaurateur ont idée, pour attirer des touristes, d'utiliser les rumeurs populaires. Celles-ci prennent certains rochers pour un ancien château dont le seigneur, jadis, faisait rouler des blocs sur les maisons des villageois qui lui refusaient l'impôt. On dit même que le fantôme de ce comte est parfois aperçu dans les roches sauvages. Le maire, pour faire accepter aux opposants les frais d'installation touristique, fait élire sur sa liste un certain Désiré, fils d'ouvrier. Ce Désiré n'avait rien pu apprendre à l'école mais il s'enchantait des mots savants du dictionnaire et les employait sans aucun à-propos. Embauché comme balayeur au journal de Charleville, il était devenu correcteur quand on s'était aperçu de sa science des mots, mais il continuait d'habiter son bourg et d'aimer errer parmi les roches sauvages, comme d'ailleurs Lydie la servante de l'auberge, une orpheline peu expansive. Désiré, élu au conseil, n'entraîne pas la population : au contraire, il éveille la jalousie. De plus, le maire a beau faire apparaître, le soir, une fille dans les rochers, Désiré affirme qu'il n'y a pas de fantômes. Déçu, le maire le chasse du conseil. Désiré, au journal, laisse passer un gros «doublon» et risque sa place. À l'auberge du bourg, on ne veut plus le loger. À la rivière, on le jette dans la boue, ce prétentieux, maintenant qu'il est déconfit. Alors, il se met à rêver de Lydie qui le méprisait et qui s'est enfuie de l'auberge. Mais, au moins, elle se taisait et son existence n'en était que plus forte, tandis que les gens qui parlent, riches ou pauvres, instituteur, curé et maire inclus, semblent vivre des mensonges dont ils l'accablent. Que va-t-il advenir de Désiré et de Lydie ? André Dhôtel a l'art de nous intriguer dès le début, et il ne nous lâche plus. Avec ironie, il résume dans ce village toute la société. À travers les palinodies humaines et l'insignifiance des jours, il met l'accent sur la vraie lumière de l'âme et de l'amour."
67. Lorsque tu reviendras
André Dhôtel
3.93★ (13)

1986, éditions Phébus (Paris), collection "Domaine romanesque", 192 pages [42ème ROMAN] /// Extraits : « La beauté n'est-ce pas justement ce qui s'éveille et disparaît au même instant si bien qu'on ne saurait appréhender qu'une réalité trop éblouissante pour se maintenir dans la vision. Une beauté idéale en somme et dépourvue de toute attache ? » /// « Qu'est-ce qui peut passer et qui n'existe pas ? Le malheur, c'est qu'on trouve une réponse à une telle question, car on en revient toujours à la beauté impalpable dépourvue d'origine ou de raison, c'est-à-dire une idée pure qui s'impose sans la moindre hallucination » /// « Qui a jamais vu la beauté dégagée de toute attache sensible, telle qu'elle devrait être ? Pour les philosophes cette conception inexplicable est une aubaine. Mais pour les autres, il s'agit d'un simple mensonge.»
68. Retour
André Dhôtel
3.83★ (10)

1990, éditions Le temps qu'il fait (Cognac), reprise du texte publié dans le recueil "Terres de Mémoire" en 1979, 104 pages |RECIT].
69. Du Pirée à Rhodes - Printemps grec
André Dhôtel
4.00★ (2)

1996."Du Pirée à Rhodes" (1928) suivi de "Printemps grec" (1955), préface de Jean Grosjean, éditions Séquences (Rezé-les-Nantes), 64 pages -- 8,50 euros [RECITS DE VOYAGE].
70. Poèmes comme ça
André Dhôtel
4.00★ (9)

2000, présentation de Jean-Claude Pirotte, éditions Le temps qu'il fait (Cognac), 184 pages [POESIE] /// Extrait : " J'écris rien que pour retrouver / en quel lieu j'eus la révélation / parce que j'ai oublié ce lieu / ainsi que toute révélation. "
71. Un adieu, mille adieux
André Dhôtel
4.08★ (9)

2003, éditions Gallimard (Paris), collection "La bibliothèque Gallimard", lecture accompagnée de Jean Bardet, professeur agrégé de lettres au lycée de Coulommiers, 240 pages [RECUEIL DE NOUVELLES] /// Argument : "Vous voici en pays de féerie. Mais, ici, pas de farfadets ni de lutins, juste l'amour. On le croise partout : derrière un arbre touffu, sur le lit d'un ruisseau, au beau milieu d'une route enneigée. La campagne ardennaise sert de décor à l'éclosion de rencontres inopinées, éphémères, hors du temps, où l'on ne revendique qu'un chose : "une folle exigence de vérité". Peu importe qu'ensuite les gens s'en aillent ou se quittent. En s'éveillant au bonheur, c'est la vie qu'ils ont découverte ! Assister à cette naissance est un miracle à ne surtout pas manquer. /// Ce recueil réunit les six nouvelles suivantes : -- "Un adieu, mille adieux" (1960) -- "L'arc-en-ciel" (1958) -- "Nausicaa" (1970) -- "La route" (1985) -- "La grande allée" (1984) -- "On raconte..." (1983)
72. Quand je te reverrai
André Dhôtel
4.75★ (7)

2004, éditions Phébus (Paris), collection "d'aujourd'hui", 2004, 240 pages [RECUEIL DE NOUVELLES] /// Argument : "Seize nouvelles jamais réunies en recueil à ce jour, dispersées dans diverses revues entre 1942 et 1973, qui ont l'air de raconter seize fois la même histoire, et qui se donnent seize façons de nous égarer, de nous désespérer — pour mieux nous émerveiller. La même histoire ? Un garçon rencontre une fille et la perd. Pourquoi s'insurger — puisque le monde en son entier semble conspirer à le persuader que cette fille-là n'est pas pour lui. Mais qui saura jamais dire ce qui est pour nous, parmi l'énigmatique banalité de ce qui advient sous le ciel ? Reste presque toujours au héros de l'affaire — en général un anti-héros de la bonne espèce — la simple promesse d'un regard, d'une chanson envolée, d'un silence bizarrement partagé, qui témoigne en secret que la vraie vie est autre : à la fois absente de partout et violemment présente en sa feinte invisibilité (dans les Ardennes, la famille de Dhôtel cousinait vaguement avec celle de Rimbaud). Peu importe dès lors l'issue bonne ou mauvaise de l'aventure. Peu importe même si celui ou celle que l'on s'est promis de revoir un jour revient trop tard ou ne revient pas du tout. L'essentiel, sans doute, est d'avoir aperçu, même le temps d'une seconde, la fêlure ouverte dans le mur obtus de ce que les gens sérieux appellent le réel, par quoi se fait brusquement jour une lumière incompréhensible, plus vraie que toute réalité prétendue, et si merveilleusement inutile qu'on est tenté de lui donner le beau nom, si inutile lui aussi, de vérité. Seize histoires qui n'ont l'air de rien, mais où il n'est pas interdit de s'attendre à tout."
73. Le club des cancres
André Dhôtel
3.86★ (11)

2007, éditions de La Table Ronde (Paris), postface de Jean-Claude Pirotte, 112 pages [RECITS].
74. D’un monde inconnu
André Dhôtel
4.00★ (4)

2012, éditions Fata Morgana, nombreuses illustrations de Daniel Nadaud, 480 exemplaires titrés sur vélin, 112 pages - 17 euros.[NOUVELLES] /// Argument : Phillipe Jaccottet accorde une double parenté à André Dhôtel : «Tantôt il a quelque chose du peintre chinois de jadis, tout occupé à demeurer immobile pour saisir, au bout de longues années d'humble contemplation, la vérité d'une montagne, d'une brume, d'un roseau ; tantôt il me fait penser au contraire à certains romantiques allemands, toujours en mouvement à la recherche d'une lumière fuyante, amis de ce qui bouge, des rivières, des chemins.» Deux perspectives qui convergent cependant vers le même point de fuite : un merveilleux très quotidien et un goût des choses de la terre, que l'on retrouvera dans "L'épouvantail", "Un soir d'été", "L'homme qui n'avait pas d'histoire", "D'un monde inconnu", et les autres nouvelles qui composent ce volume. /// Extrait : « Tout ce qui est dehors demeure vraiment nouveau. Les violettes avancent dans les prés à mesure que les inondations se retirent. On ne voit jamais deux fois la même guêpe. Les couples de hérons s'en vont de gué en gué. Tu ne peux pas te vanter de connaître tel ou tel corbeau. Des volées chaque jour inconnues s'élèvent dans le ciel où la lune s'éloigne. Elles parlent avec le vent qui change de voix et le vent couche le thym contre la terre que le givre durcissait deux mois plus tôt. »
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