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Découvrir la littérature des Pays-Bas et de Flandre
Liste créée par Adenolia le 09/08/2015
118 livres. Thèmes et genres : littérature néerlandaise , pays-bas , belgique , flandre , germanique

Les Pays-Bas et la région de Flandre en Belgique seront les invités d'honneur de la Foire du livre de Francfort (Frankfurter Buchmesse) du 19 au 23 octobre 2016, la plus grande foire du livre au monde (2017, la France). L'occasion de découvrir la littérature néerlandaise et néerlandophone.

Si le néerlandais et l'allemand seraient devenues des langues distinctes vers l'an 600, le latin reste longtemps la langue de l'écrit. Quant aux romans chevaleresques, ils étaient généralement écrits en vieux français, en anglo-norman ou en occitan.

Plusieurs figures de la renaissance et de l'époque moderne comme Erasme ou Spinoza écrivaient en latin et n'apparaissent pas dans cette liste.

Pour ce qui est de la littérature contemporaine, parmi les 60 auteurs principaux de la littérature néerlandaise du XXIe siècle, très peu sont traduits en français.

Quelques sites de référence à découvrir:

- La Digitale Bibliotheek voor de Nederlandse Letteren (dbnl) : http://www.dbnl.org/index.php (en néerlandais, et parfois en français http://www.dbnl.org/tekst/_sep001198501_01/_sep001198501_01_0066.php) .

- Un site d'histoire de la littérature : http://www.literatuurgeschiedenis.nl/lg/index.html (en néerlandais) .

- Le site de la fondation néerlandaise pour la littérature : http://www.letterenfonds.nl/nl/boek/593/datumloze-dagen (en anglais et néerlandais) .

- A consulter aussi pour comprendre l'histoire de la langue et de la littérature néerlandaise, le texte de Dorian Cumps, Maître de conférence à l'université de Paris-Sorbonne :

https://www.clio.fr/bibliotheque/La_langue_et_la_litterature_neerlandaises_des_origines_a_nos_jours.asp (en français) .

- Le blog du traducteur Daniel Cunin : http://flandres-hollande.hautetfort.com/auteurs-neerlandais/ (en français) .

Et sur Babelio, il existe aussi la liste La littérature néerlandaise et flamande par Melina1965.

Finalement, pour un aperçu des Pays-Bas vus par des écrivains et poètes français, consulter le dictionnaire d'André Durand, professeur de français: http://www.comptoirlitteraire.com/b.html, Baudelaire, le document lié à l'Invitation au voyage .

Beaucoup d'ouvrages ne sont pas traduits en français ou sont épuisés.

Les livres sont présentés par ordre chronologique (mis à part quelques anthologies en début de liste), les plus récents sont donc en bas de liste.

Suggestions bienvenues. PS: Il y a un bug, les derniers 17 ouvrages portent tous le numéro 97 et ne peuvent pas être rangés par ordre chronologique...



1. Histoire de la littérature néerlandaise
Hanna Stouten
4.00★ (6)

1999 - Nombreux sont les liens qui, de tout temps, ont rapproché la France et les contrées néerlandaises. Foyer de tolérance, la Hollande a été un asile pour Descartes, et les presses de la République des Provinces-Unies ont permis à quantité d'ouvrages (ceux de Voltaire et de Rousseau, en particulier) de voir le jour avant d'entrer clandestinment en France. Si, des siècles durant, les échanges en matière littéraire se sont essentiellement faits en sens unique, ces dernières décennies ont vu la littérature de la Flandre et des Pays-Bas s'introduire en France avec des écrivains comme Hugo Claus, Hella Haasse, Harry Mulisch ou Cees Nooteboom. Rédigée par neuf universitaires néerlandais à l'intention spécifique d'un public francophone, cette Histoire de la littérature néerlandaise entend guider le lecteur - qu'il soit spécialiste ou non - dans la découverte du passé littéraire de la Hollande et de la Flandre et offrir un cadre de référence où l'on pourra, par exemple, puiser des informations sur le chantre frison Bernlef, sur le poète Constantin Huygens (le père du mathématicien), sur le naturalisme dans les contrées septentrionales, sur la place qu'occupe aujourd'hui l'oeuvre de Willem Frederik Hermans, ainsi que sur de nombreux autres aspects d'une littérature qui se voit désormais pourvue d'un guide jusqu'ici inexistant en France. Hanna Stouten est professeur de littérature néerlandaise à la Sorbonne-Paris IV. Spécialiste du XVIIIe siècle, elle a traduit, entre autres, un choix des Mémoires de Saint-Simon. Jaap Goedegebuure, professeur de théorie et d'histoire littéraires à l'université catholique du Brabant, a publié de nombreuses études sur la littérature néerlandaise des XIXe et XXe siècles. Frits van Oostrom, médiéviste, professeur de littérature néerlandaise des origines au romantisme à l'université de Leyde, dirige des recherches sur les rapports entre textes médiévaux et contexte culturel.
2. Littérature en Flandre : 33 auteurs contemporains
Anne Marie Musschoot
XXe & XXIe siècle - Moins connue en France que sa voisine des Pays-Bas, la littérature flamande - autrement dit la littérature belge de langue néerlandaise - ne cesse de surprendre par sa vitalité et sa diversité. Autour du géant qu'est Hugo Claus, des voix passionnantes se font entendre, aux antipodes de l'image ancienne d'une Flandre provinciale et rurale. On découvrira ici trente écrivains flamands d'aujourd'hui, accompagnés par trois auteurs des Pays-Bas ayant choisi de vivre en Belgique. Ils sont romanciers, nouvellistes, poètes ou essayistes. Ces textes, pour la plupart inédits en français, le sont parfois même en néerlandais.
3. Poétes néerlandais de la modernité
Henri Deluy
3.00★ (2)

De la fin du XIXe siècle au début du XXIe, de Herman Gorter (1864-1927), jusqu'à Saskia de Jong (1973), ce sont deux cent trente-quatre poèmes et vingt-sept poètes d'une modernité que réunit cette anthologie, arbitraire et contrastée. Une anthologie venue de loin, mais pas de très loin, sans cesse troublée par la rumeur proche d'une langue autre, toujours en mutation et pourtant familière à l'oreille. Une anthologie pour le grand air, l'espace, le saut des vents, la couleur du ciel. Une anthologie pour la comparaison et l'oubli des différences. Dans Poètes néerlandais de la modernité, Henri Deluy a rassemblé des poètes qui, depuis ce qu'on a appelé le « Mouvement de 1880 », ont chanté le beau et envisagé la poésie comme l'expression la plus haute de l'homme. Les Tachtigers (de « tachtig », quatre-vingt, soit « ceux des années 80 »), ces hommes et rares femmes qui se sont manifestés à partir de 1880, ont provoqué une rupture avec la poésie des pasteurs protestants alors de mise. La génération montante avait à l'esprit une toute autre poésie, plus individualiste, plus passionnée. Observateur de la poésie néerlandaise depuis 1950 - époque où il a vécu aux Pays-Bas avec son épouse hollandaise-, pionnier et passeur, Henri Deluy propose au lecteur francophone une sélection qui témoigne d'un sens prononcé de la poésie moderne.
4. Les lettres (1220-1240). La perle de l'école rhéno-flamande
Hadewijch d' Anvers
4.00★ (13)

XIIIe siècle - 1220-1240 - À la source de la mystique rhéno-flamande, l'un des grands textes du patrimoine chrétien, d'une étonnante modernité. Hadewijch d'Anvers vécut en Flandre, au XIIIe s. Mais ce n'est qu'au XIXe s. que les érudits redécouvrirent ses Poèmes, puis les Lettres et les Visions. Il fallut encore attendre les années 1950 pour que Hadewijch ressuscite à travers son œuvre. Tout indique qu'elle rédigea les lettres ici présentées entre 1220 et 1240. Un siècle plus tard, Ruysbroeck l'Admirable, qui jamais ne la cite, lui a sans doute emprunté le meilleur de ce que l'on admire chez lui. Sa vocation et sa mission hors pair n'ont jamais été vraiment évaluées à leur juste mesure. Elle fut au départ du mouvement des béguines, l'un des plus beaux fleurons du monde chrétien. Ce mouvement essentiellement féminin donnait la priorité à la vie contemplative. Leurs vertus étaient hautement reconnues. Un siècle après Hadewijch, des contemporains évaluaient le nombre des béguines à quelque deux cent mille. Rares sont les mystiques qui ont parlé comme elle de Dieu et de l'homme. Son originalité propre la différencie d'une Thérèse d'Avila ou d'une Élisabeth de la Trinité. Sa connaissance de la littérature profane, de l'amour courtois et l'étendue de sa culture théologique sont impressionnantes. Le mouvement de sa pensée et son expérience mystique suivent les mêmes lignes que le courant intellectuel et spirituel connu sous le nom d'école rhéno-flamande, qui se développera avec Maître Eckart, Tauler, Suso... Ce courant mystique annonce ses ambitions : on veut connaître Dieu d'une connaissance qui n'est pas scolastique, mais on aspire à une connaissance infuse qui dépasse images et concepts, et qui sera le meilleur chemin d'ascension de l'âme vers Dieu. Il y a là une aventure spirituelle aussi remarquable par la qualité que par le nombre de ceux qui en furent les acteurs. Hadewijch est sans égale dans cette constellation, tant par sa justesse et sa profondeur théologique que dans l'épanouissement exceptionnel de sa vie contemplative.
5. Joost Van Den Vondel (1587-1679)
Maria Berbara
(en anglais) - Siècle d'or, XVIIe siècle - Joost van den Vondel est un écrivain, poète et dramaturge néerlandais né à Cologne le 17 novembre 1587 et mort à Amsterdam le 5 février 1679. Il connut une grande renommée de son temps et est aujourd'hui considéré comme le créateur de la langue et du théâtre classique néerlandais. Tout comme on parle de la « langue de Molière » et de « langue de Shakespeare » pour évoquer le français et l'anglais, on parle généralement de la « langue de Vondel » pour désigner le néerlandais. Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Joost_van_den_Vondel
6. Chefs-D'Oeuvre Du Th Tre Hollandais. T. 1: Hooft, Vondel, Langendyk
Jean Cohen
XVIIe, début XVIIIe siècle - Pieter Corneliszoon Hooft (1581-1647), Joost van den Vondel (1587-1679), Pierre (ou Pieter) Langendyk (1683-1756): poètes, historiens, auteurs de pièces de théâtre, ces auteurs sont des figures marquantes de la littérature néerlandaise des XVII et XVIIIe siècles.
7. Le Lion de Flandre
Hendrik Conscience
3.75★ (20)

XIXe siècle - Roman historique paru en 1838, il retrace la bataille des Éperons d'or (ou bataille de Courtrai). Ce roman présente de nombreuses similitudes avec Ivanhoé de Walter Scott, notamment la manière de dépeindre les groupes sociaux, ou l'absence de vrai héros agissant seul : c'est une équipe ou un groupe qui gagne avec deux ou trois meneurs. L'intérêt de ce livre est de montrer que la Flandre était la Venise du Nord, ce qui a attiré la convoitise de Philippe le Bel.
8. Aventures De Ferdinand Huyck
David Jacob Lennep
XIXe siècle, 1840 - Ce roman de 1840 a été écrit non par David Jacob van Lennep mais Jacob Lennep (le fils). Roman d'aventures qui se passe en 1740. Un jeune juriste rentre aux Pays-Bas après avoir passé deux années en Italie. Commence alors une succession d'aventures qui mettent en scène Théodore de Neuhoff, premier et unique roi de Corse, l'humaniste Herman Boerhaave, le bandit français Louis-Dominique Cartouche, etc.
9. J. J. Cremer. Intérieurs hollandais, nouvelles villageoises. Traduction nouvelle, avec étude sur la vie et l'oeuvre de Cremer
Jacob Jan Cremer
XIXe siècle, 1851-1877 - Nouvelles. De son vivant J.J. Cremer aurait été considéré comme le Dickens néerlandais.
10. Max Havelaar ou les ventes de café de la compagnie commerciale des Pays-Bas
Multatuli
3.68★ (131)

XIXe siècle, 1860 - Publié en 1860 à Amsterdam, ce roman écrit en 1859 par Eduard Douwes Dekker sous le pseudonyme de Multatuli raconte l'histoire d'un fonctionnaire colonial néerlandais des Indes néerlandaises (actuelle Indonésie). Le héros Max Havelaar arrive à Java pour y occuper le poste d'assistant du résident, détaché auprès du bupati de Lebak, préfet javanais chargé de l'administration de la population indigène. Le bupati et les chefs de districts qui dépendent de ce dernier ont des devoirs envers la population mais les paysans sont oppressés par les travaux forcés non rémunérés et les vols de bétail que leur fait subir le bupati pour entretenir son train de vie et son prestige. Le résident de Banten ferme les yeux sur ces pratiques car dans son rapport au gouverneur-général des Indes néerlandaises, il serait obligé d'adopter un ton négatif, ce qui n'est pas apprécié. Le gouverneur-général préfère également ne donner que de bonnes nouvelles au roi. C'est ainsi que tout le monde ferme les yeux par intérêt, fainéantise, lâcheté, crainte pour son statut ou pour sa vie. Max Havelaar dénoncera ce système auprès de son supérieur direct, puis, face à son inaction, court-circuitera la hiérarchie pour avertir le gouverneur-général qui le blâmera pour son non-respect du bupati et de la voie hiérarchique. Max Havelaar aura un retentissement énorme aux Pays-Bas. Il déclenchera un mouvement d'opinion progressiste qui mènera à la promotion d'une "politique éthique" aux Indes néerlandaises, soucieuse d'améliorer le sort des indigènes.
11. De Kleine Johannes
Frederik Van Eeden
3.00★ (8)

(en néerlandais, Le petit Jean) - XIXe siècle - 1885 - Conte philosophique. Les aventures du petit Johannes personnifient les différents stades de la vie, ses contrastes (le bien et le mal; l'idéalisme et le matérialisme), les critiques de la société, la recherche du bonheur, le positivisme et le panthéisme. L'évolution, de l'enfance à l'âge adulte et les grandes questions de la vie sont au coeur du livre.
12. La Force des Ténèbres - Louis Couperus
Louis Couperus
5.00★ (7)

XXe siècle, 1900 - L'histoire se déroule à Java et décrit la lente déchéance d'un résident (gouverneur) néerlandais dont la maison est frappée de phénomènes mystérieux à la suite d'une malédiction proférée à son encontre par une aristocrate de Madura dont il a destitué le fils regent (préfet).
13. De tweelingen
Naeff Top
(en néerlandais) - XXe siècle - (De tweelingen,1901). Les jumeaux. Littérature jeunesse.
14. Saint-Georges de Bouhélier et le naturisme
Andriès Rosa (de)
XXe siècle - 1910 - Livre sur le travail de Stéphane-Georges Lepelletier de Bouhélier, dit Saint-Georges de Bouhélier (1876-1947), poète, romancier et auteur dramatique français qui fonda le mouvement du naturisme, mouvement inspiré par le désir de concilier la vérité et la beauté dans l'art en exaltant les mystères et les splendeurs de la vie et la vertu civique : à la fin de 1895, sa revue fut rebaptisée Documents sur le naturisme, puis, en mars 1897, La Revue naturiste.
15. L'automne du Moyen Age
Johan Huizinga
4.10★ (85)

XXe siècle, 1919 - " Si l'on avait demandé à Johan Huizinga quel était le sujet fondamental de son livre, affirme Jacques Le Goff, il aurait parlé d'abord de l'imbrication intime du Moyen Âge et de ce que nous appelons la Renaissance. L'Automne du Moyen Âge décrit et analyse les " saveurs ", les " idées ", les " émotions " et les " images " dans lesquelles s'exprime une société qui meurt, celle du Moyen Âge, pour donner naissance à une autre, la Renaissance". Marc Bloch et Lucien Febvre ont souligné le caractère pionnier de ce livre. Huizinga y découvre en effet les nouveaux domaines de l'histoire : le corps, les sens, les rêves et l'imaginaire. Johan Huizinga (1872-1945), l'un des plus grands historiens hollandais, est l'auteur de nombreux livres, parmi lesquels "Homo ludens. Sur la fonction sociale du jeu" (Gallimard).
16. Prometheus
Carry Van Bruggen
XXe siècle - 1919 - Une contribution à la compréhension du développement de l'individualisme dans la littérature.
17. C'Était ainsi...
Cyriël Buysse
5.00★ (11)

XXe siècle, 1921 - L'histoire se déroule en Flandre orientale à la fin du 19ème siècle. Dans l'usine du village éclate une grève d'ouvriers sous l'influence d'idées socialistes. Un compromis est trouvé: les ouvriers recevront 4 verres de boissons au lieu de 2 et pourront terminer une demi-heure plus tôt. La partie centrale du roman est axé sur le personnage de Triphon, le fils du directeur de l'usine. Ce jeune homme sensible fait un enfant avec l'une des ouvrières. La différence de classe sociale rend le mariage impossible mais Triphon continue à rendre visite à son amante et leur fils, malgré les commérages. Buysse est un conteur magistral. Certaines descriptions sont « datés » mais l'action et le dialogue en font un roman passionnant.
18. Manuscrit trouvé dans une... poche : Chronique de la conversion de Bodor Guila
Eddy Du Perron
4.00★ (1)

XXe siècle - (Manuscrit trouvé dans une poche,1923) - Le docteur Grattefesces, auteur du certificat médical qui ouvre ce livre, l'atteste : c'est bien dans la poche d'un fou que fut trouvé ce curieux manuscrit. Diagnostic du psychiatre : " amnésie cérébrale, due à des tentatives insuffisamment guidées pour arriver au degré suprême d'aliénation de l'esprit ". La jeune âme se serait brûlée aux feux du génie poétique ? Eddy du Perron est, on le comprend vite, bien loin de cette vision complaisante. C'est pour régler leur compte aux avant-gardes qu'il imagine le parcours d'un aspirant poète à la découverte du Paris littéraire des années vingt. de Montmartre à Montparnasse, le jeune homme rencontre quelques-unes des célébrités du moment, composant des poèmes en hommage à ces maîtres. Pastichant Apollinaire, Tzara, Cendrars ou Whitman, Eddy du Perron se livre à un réjouissant jeu de massacre. Au-delà du trait ironique du caricaturiste, ce manuscrit constitue un passionnant document littéraire, qui questionne le rapport à la folie des écrivains de l'époque.
19. Le déclin du waterhoek.
Stijn Streuvels
5.00★ (5)

De teleurgang van den Waterhoek, 1927. Le vain combat de quelques habitants d'une localité flamande contre la construction d'un pont sur l'Escaut, le pont du Waterhoek. Le personnage secondaire de Mira serait inspiré par un amour de jeunesse de l'auteur. Ce roman mêle crimes, désirs et amour fou pour une femme indépendante et sensuelle qui brise toutes les conventions sociales dans un monde en pleine mutation. Le roman a servi de base à Hugo Claus pour l'écriture du scénario d'un film réalisé par Fons Rademakers et sorti en 1971 sous le titre Mira avec Willeke van Ammelrooy dans le rôle-titre.
20. Ecumes et cendre
Jan Jacob Slauerhoff
XXe siècle - (Schuim en asch, 1930) - Ecume et cendre regroupe sans doute ce que Slauerhoff a écrit de meilleur comme nouvelle, à la fois en raison de la variété du style et de l'inspiration, mais surtout à cause de l'image qu'il y donne de sa personnalité tourmentée dont chaque récit illustre l'une des facettes. " L'Héritier ", l'histoire de Kasem Hussein qui rêva d'être riche, et, la fortune venue, ne rencontra que déboires et déceptions, évoque les contes " orientaux " du XVIIIe siècle et leur aimable scepticisme. Dans " La fin du chant ", Slauerhoff décrit l'errance d'un homme à la recherche d'un indéfinissable salut à travers les absurdités et les banalités d'une existence désenchantée. Conrad semble avoir inspiré " Le dernier voyage du Nyborgt ", qui, poussé sur l'infini du Pacifique par quelque obscure fatalité, entraîne son équipage à la mort. " Larrios " est la navrante histoire d'un marin désemparé, dont la vie n'a plus d'autre sens que la quête, poursuivie au cours d'étranges expériences, d'une femme un instant entrevue. Enfin, c'est dans un esprit d'" understatement " typiquement anglo-saxon que " Such is life in China " décrit avec réalisme une journée de quelques européens échoués aux flancs de l'immense empire qui tolère avec indifférence leurs manies, leurs trafics et leurs illusions.
21. Le royaume interdit
Jan Jacob Slauerhoff
3.50★ (10)

XXe siècle - (Het verboden rijk,1932, nouvelle). Moi, naguère si faible, moi qui n'avais pas osé poser le pied sur la frontière de ce pays, je m'avancerai dans des contrées où jamais personne encore ne s'est aventuré; qui ne vous tiennent pas à distance mais vous supportent ; qui se laissent en apparence conquérir et tuent tous les barbares et les étrangers, les étouffant dans une étreinte molle, les écrasant sous leurs foules. Être l'un de ces millions qui n'auront jamais la conscience de leur être - quel bonheur; et si cela est hors de portée, être l'un de ceux qui savent tout, un homme qui a tout abandonné derrière lui et qui, pour­tant, survit.
22. L'Homme de l'eau
Arthur Van Schendel
4.00★ (7)

XXe siècle - (De waterman, 1933) - L'histoire d'un homme dont toute la vie jusqu'à la mort est intimement associée à l'eau. La religion, associée symboliquement à l'eau, y joue aussi un rôle important. La vie du héros se déroule dans la Hollande du xixe siècle, entre 1800 en 1870 environ, sous l'occupation française. Mais l'essentiel du roman n'est pas dans l'évocation historique. Rossaart est un personnage taciturne et secret; un homme sérieux (il rit rarement!), honnête, consciencieux; un obstiné et un travailleur acharné; il est tout intériorisé et profondément religieux (au sens étymologique du terme); retenons encore sa générosité, sa confiance dans la vie (c'est là d'ailleurs le nom de son bateau) et son attachement profond à sa terre, à la femme qu'il aime et, bien entendu, à l'eau. Un individu qui va son chemin, sans se préoccuper des convenances sociales. Présentation du livre, en français: http://www.dbnl.org/tekst/_sep001198501_01/_sep001198501_01_0066.php
23. Le Pays d'origine
Charles-Edgar du Perron
XXe siècle - (Het land van herkomst, 1935) - Le Pays d'origine nous convie à suivre une année (février 1933-février 1934) de la vie d'Arthur Ducroo. Année difficile au cours de laquelle cet héritier ruiné d'une vieille famille néerlandaise de Java, pour l'heure journaliste à Paris, tente maladroitement d'arracher aux hommes de loi les dépouilles de son patrimoine, et plus généralement de survivre en sauvegardant une certaine qualité humaine dans une Europe en crise où s'accumulent les menaces. Durant ces douze mois, Ducroo entreprend de noter ses souvenirs d'enfance et de jeunesse, tentative autobiographique qui est à la fois recherche d'identité de la part d'un Européen déraciné en Occident, refuge contre un présent hostile et hommage à Jane, la femme aimée, «point focal» où convergent «tous les chemins» de cette vie. Ducroo évoque ainsi - sans exotisme, mais avec une minutie exemplaire, note son ami André Malraux (qu'on retrouve sous les traits d'un des principaux personnages) - un monde colonial disparu, celui des Indes néerlandaises au début de ce siècle, monde composite où les planteurs européens, pionniers et aristocrates à la fois, côtoient des populations indigènes auxquelles ils empruntent leurs coutumes, leurs superstitions, éventuellement leurs femmes. Mais il ne nous livre ces souvenirs que par bribes : d'impérieuses nécessités le ramènent périodiquement au présent. Ainsi nous promène-t-il sans cesse de 1900 à 1930, de Java à Paris, en une confrontation d'où passé et présent, Orient et Occident, tirent leur véritable sens.
24. Bartje
Anne de Vries
(en néerlandais) - XXe siècle - (Bartje, 1935) - C'est l'histoire d'un petit garçon de la région de Drenthe aux Pays-Bas qui raconte sa famille, son milieu, de ses six ans à ses treize ans. Une suite sera publié sous le nom de Bartje zoekt het geluk (Bartje cherche le bonheur). Les deux livres furent un immense succès. Un film parut en 1972.
25. Le vainqueur du Mont Blanc
Den Doolaard
4.00★ (2)

XXe siècle - (De grote verwildering, 1936) - Jacques Balmat est un garçon sauvage qui vit à Chamonix dans l'ombre de "La grande sauvage". Il est chercheur de cristaux sur le Mont Blanc. Il est constamment en conflit avec les autres chercheurs de cristaux: qui connait les meilleurs coins, qui est le plus rapide, qui en trouve le plus et en vend le plus, etc. Mais Jacques ne peut être battu, simplement parce qu'il n'a pas peur de la montagne. Il est aux meilleurs endroits, aux plus hautes altitudes où personne n'ose s'aventurer seul. Il monte toujours seul, remonte sans peur un mur de glace vertical alors que les autres font cela dans un cas extrême et à quatre. Dormir en montagne dans la nuit gelée n'est pas non plus un problème. Son plus grand désir est de conquérir la montagne. La réduire à sa merci, en gagnant le sommet, ce que personne n'a encore réussi. Il est toujours en conflit avec la montagne. Les filles du village le défient et voudraient toutes se marier avec lui. Seule Jeanne-Marie ne dit jamais rien et ne le regarde pas.
26. La révolte de Guadalajara
Jan Jacob Slauerhoff
XXe siècle - (De opstand van Guadalajara, 1937) - Dans le Mexique révolutionnaire des années vingt, Guadalajara vit dans l'isolement, dans une torpeur immobile, qu'elle alimente de ses ambitions et de ses illusions dangereuses. Elle perdure dans un climat d'attente messianique qu'a compris El Vidriero, un vagabond agité et insatisfait. Pourquoi ne pas croire, ou du moins ne pas faire croire, qu'il est le Rédempteur, apte à racheter les vies dépourvues de sens des Indiens - À mi-chemin entre réalité et légende, le roman raconte avec une cruauté impitoyable la parabole d'une révolte, ce mélange de fanatisme et d'intérêts personnels, d'idéalisme et de corruption. Né en Frise en 1898, poète et romancier, Jan Jacob Slauerhoff, est l'un des très grands classiques de la littérature hollandaise du vingtième siècle. Cees Nooteboom le définit en soulignant sa grande modernité. Il exprime dans l'écriture cette même modernité, soit dans les recueils de poésies, comme Archipel (1923) que dans les romans ou ses recueils de nouvelles, Ecume et cendre, comme Le Royaume interdit (1932) et la Révolte de Guadalajara (1937). Il meurt en 1936. « Dernier ouvrage connu de Slauerhoff, La Révolte de Guadalajara reprend le thème -traversant - de l'échec : les initiateurs de la révolution, une fois qu'elle est enclenchée, ne savent plus qu'en faire. Désorganisée, et surtout sans réel fondement, elle finit par se mordre la queue ; rapidement la question se pose de l'évacuation du faux Rédempteur qui devient alors -El engañador-, le trompeur. Destitué, il est condamné par l'hystérie collective à une fin atroce, une crucifixion ratée qui le laissera infirme. » Camille Decisier, Le Matricule des Anges.
27. Homo ludens
Johan Huizinga
3.82★ (61)

XXe siècle, 1938 - Si le nom d'Homo sapiens ne convient pas très bien à notre espèce parce que nous ne sommes pas tellement raisonnables, si celui d'Homo faber nous définit encore moins bien, car faber peut qualifier maint animal, ne pourrait-on pas ajouter à ces termes celui d'Homo ludens, " homme qui joue ? " C'est ce que propose Johan Huizinga dans cet essai, où il montre que le jeu est facteur fondamental de tout ce qui se produit au monde.Après avoir défini le jeu comme une action libre, sentie comme fictive et située en dehors de la vie courante, capable néanmoins d'absorber totalement le joueur - une action dénuée de tout intérêt matériel et de toute utilité, qui s'accomplit en un temps et dans un espace expressément circonscrits, se déroule avec ordre selon des règles données, dans une ambiance de ravissement et d'enthousiasme, et suscite, dans la vie, des relations de groupes s'entourant volontiers de mystère en accentuant par le déguisement leur étrangeté vis-à-vis du monde habitude -, Johan Huizinga montre la présence extrêmement active et féconde de ce jeu dans l'avènement de toutes les grandes formes de la vie collective : culte, poésie, musique et danse, sagesse et science, droit, combat et guerre.
28. Hilde
Anne de Vries
3.00★ (2)

XXe siècle - (Hilde, 1939) - Ce beau roman, traduit par Marie Gevers, de l'académie Royale de Belgique, nous fait pénétrer dans le pays de Drenthe. Sobre et Humain, il vaut surtout par le relief que l'auteur a su donner à la singularité des caractères et des visages du milieu familial et villageois, aux détails de l'existence journalière de modestes cultivateurs, aux sentiments de chacun, et surtout à la belle figure de Hilde, altière dans le malheur et fidèle à sa tache de femme. On se passionne pour la manière dont le village entier prend le parti de Hilde contre le fermier qui veut l'abandonner, et surtout par l'action des jeunes gens pour obliger l'ingrat à se soumettre.
29. Le bateau-citerne
Willem Elsschot
3.50★ (9)

XXe siècle - 1942 - " A la santé de la guerre, Frans, car la guerre est une bénédiction. Et le capitalisme a quand même son bon côté, vrai ou pas vrai ? " C'est ce toast étonnant qui clôture Le bateau-citerne, écrit en 1941 et publié l'année suivante, alors que la guerre secoue la planète et expose une des faces les plus sombres du capitalisme. Fin de l'été 1939. Jack Peeters raconte sa rencontre avec un certain Boorman, qui lui a permis de conclure une affaire en or : sans bourse délier, il est devenu propriétaire du Joséphine, un bateau-citerne ancré à Barcelone et dont la valeur ne manquera pas de décupler avec le début de la guerre. A moins que ce ne soit une arnaque de Boorman... ou que le Joséphine soit en réalité un navire fantôme. Hors des normes et des conventions, Elsschot offre ici une satire percutante du monde des affaires. Figure majeure de la littérature européenne, Willem Elsschot (1882-1960) est aujourd'hui traduit dans plus de vingt langues. Le bateau-citerne est son cinquième roman publié au Castor Astral, après le mythique Fromage, Villa les Roses, L'embrouille et Le feu follet.
30. Démons à Bali
Johan Fabricius
XXe siècle - 1945 -
31. Ma petite guerre
Louis Paul Boon
3.92★ (11)

XXe siècle, 1946 - Avec Ma petite guerre, récit parsemé de sarcasmes, d'emportements et de clins d'oeil, Louis Paul Boon fait de la littérature un art totalement libre et novateur. Cette chronique de la vie quotidienne en Flandre sous l'Occupation est éclairée par de brèves notations expressionnistes qui provoquent une rupture de la chronologie et une objectivation des faits. Nerveux et efficace, le style souligne la folie de la guerre et, surtout, la cruauté du rôle qu'y jouent les hommes. Cette oeuvre sans concession est un joyau dont l'éclat frappe dès les premières lignes. Elle entraîne le lecteur sous la bannière de Boon, sa Petite guerre s'affirmant tout simplement comme une " guerre à la guerre ".
32. Journal d'Anne Frank
Anne Frank
4.20★ (44737)

XXe siècle - (Journal publié en 1947, relate la vie d'une jeune fille allemande juive du 12 juin 1942 au 1er août 1944, de ses 13 à 15 ans) -Ecrit en néerlandais - Anne Frank est une jeune fille juive qui pendant la Seconde Guerre mondiale a dû entrer dans la clandestinité afin d'échapper aux nazis. Peu avant d'entrer dans la clandestinité, Anne reçoit pour son anniversaire un cahier dans lequel elle tiendra son journal. Elle se met aussitôt à écrire, elle parle non seulement des événements qui se déroulent dans l'Annexe mais aussi beaucoup d'elle-même.
33. Joachim de babylon
Marnix Gijsen
3.00★ (4)

(en néerlandais) - XXe siècle - Het boek van Joachim van Babylon (1947) - Réécriture de l'histoire de Joachim et Suzanna dans la Bible, où la parole est donnée à Joachim. Joachim est d'abord très amoureux de sa femme mais finit par la détester. Mais qu'a-t-il donc contre Suzanne? Comment ses sentiments peuvent-ils changer ainsi ? Comment l'amour peut-il se transformer en haine? Détruire et salir est dans notre sang. http://www.dbnl.org/tekst/_lit003199401_01/_lit003199401_01_0010.php
34. Noorderlicht
F. Bordewijk
(en néerlandais) XXe siècle - Paru en 1948 - Bordewijk estimait que Noorderlicht (Lumière du nord) était son meilleur roman.
35. En la forêt de longue attente
Hella Serafia Haasse
4.29★ (82)

XXe siècle, 1949 - (Het woud der verwachting. Het leven van Charles d'Orléans). " Je suis celui au coeur vêtu de noir. " C'est une vie magnifique et sombre, violente et songeuse, qui nous est ici contée : celle de Charles d'Orléans, petit-fils de Charles V, neveu de Charles VI le Fou, père de Louis XII, grand seigneur et poète, aux jours les plus tragiques de la guerre de Cent Ans. A douze ans, après l'assassinat de son père par le duc de Bourgogne Jean sans Peur, il devient le chef de l'une des grandes maisons féodales de France. Les lois de l'honneur imposent à ce jeune homme timide, plus séduit par les livres que par les amies, de venger ce crime impuni. Mais Charles est fait prisonnier à Azincourt, et enfermé à la Tour de Londres. Pendant les vingt-cinq années de sa captivité en Angleterre, ce Hamlet français, prince mélancolique saisi par une histoire trop cruelle pour lui, écrira des poèmes qui immortaliseront son nom : " Le temps a laissé son manteau de vent de froidure et de pluie " Seuil.
36. Stella
Jan de Hartog
4.00★ (10)

XXe siècle - (Stella, 1949 - roman écrit lors de ses années à Paris) - Stella, c'est à la fois le visage de l'amour et celui de la mort, inséparables en temps de guerre. Le héros de cet extraordinaire récit, capitaine d'un remorqueur chargé de se porter au secours des navires torpillés, pense à chaque sortie voir pour la dernière fois le visage énigmatique de Stella, de cette Stella qui est l'amie de ceux qui vont mourir. Mais s'il parvient à échapper au sous-marin allemand, Stella n'aura plus qu'à s'effacer pour retourner au royaume des ombres.
37. Le jardin de cuivre
Simon Vestdijk
4.50★ (9)

XXe siècle, 1950 - Le parc ombragé d'une petite ville de province, avec son kiosque à musique : lieu de bien des intrigues, où vibre l'écho cuivré des instruments à vent auquel semble répondre la rousseur flamboyante des automnes qui se succèdent, ramenant année après année leur moisson de beauté, de désillusions et de regrets. Tel est le théâtre où se nouera, aux différentes étapes de la vie, le destin du jeune Nol, enfant partagé entre la confiance et la haine, adolescent livré à d'obscures révoltes, déchiré enfin par l'amour sans issue qu'il voue à la fille de son maître de musique Cuperus. Peinture fine et impitoyable d'une société malade de ne pouvoir coïncider avec l'idéal supposé, la fonder, le livre se veut surtout la quête d'une intériorité meurtrie, sans cesse mise à mal par les malentendus, le mensonge. La langue de Vestdijk, elle-même trompeuse, cherche à égarer nos certitudes les mieux ancrées, parfois faussement anodine, toujours vénéneuse, creusant comme une bête aux abois les galeries d'un monde souterrain où les protagonistes - et le lecteur - perdent pied, et où la musique (magiquement présente tout au long du roman) fait résonner sa présence bouleversante. En sort une émotion pleine d'âpreté que l'auteur s'ingénie à casser, dirait-on, dès qu'elle se fait trop insistante, l'ironie, voire la bouffonnerie, prenant alors le relais, sans parvenir à nous faire oublier le climat d'impalpable danger où baigne le récit. Lucidité et nostalgie : la critique, à l'époque, évoqua un Proust. Un Proust brutal.
38. La Route de la chapelle
Louis Paul Boon
4.00★ (16)

(De Kapellekensbaan, 1953) - peintures de mœurs audacieuses. Un roman éclaté, une accumulation de récits et de paraboles, de notes et de constats désabusés sur le monde d'aujourd'hui, où court, tel un fil conducteur, le récit de la vie d'Ondine Bosmans, une jeune fille pauvre, rusée et passionnée, qui utilise ses charmes pour gravir les échelons de la société...
39. The Ten Thousand Things
Maria Dermout
1.83★ (7)

(en anglais) - XXe siècle, 1955 - Existe en français sous le titre 'Les Dix mille choses', traduit en 1959 et publié chez Robert Laffont mais quasiment introuvable. Plus facile à trouver en anglais sous le titre "The Ten Thousand Things', et en néerlandais bien sûr sous le titre 'De tienduizend dingen'. Amazon.com, from Publishers Weekly: First published in 1955, Dutch author Maria Dermout's loosely autobiographical The Ten Thousand Things, trans. by Hans Koning, is now back in print in English. Felicia, who grew up with her Dutch grandmother on an Indonesian island, returns there from Holland with her young son, Himpies, after being robbed and abandoned by her husband. Known by the locals as the "young lady of the Small Garden," she settles easily (despite her superstitious and imperious grandmother) back into the customs and rhythms of the island, eventually accruing enough wealth to live very comfortably. Tragedy strikes when Himpies, who has grown and joined the army, is killed. A new set of characters is then introduced, throwing the narrative off somewhat, but the focus returns to Felicia at the end, as she tries to make sense of the deaths that have shaped her own life. Dermout beautifully depicts the idyllic setting and handles the darker aspects of the story-ghosts, superstition, even murder-with equal skill.
40. Le pique-assiette et autres récits
Nescio
5.00★ (6)

XXe siècle - (De uitvreter, Titaantjes, Dichtertje, Mene Tekel, 1956) - «C'était une époque extraordinaire. Lorsque j'y réfléchis, cette époque dure sans doute encore, elle durera aussi longtemps qu'il y aura des garçons de dix-neuf, vingt ans. Mais pour nous elle est depuis longtemps révolue. Nous étions au-dessus du monde et le monde était au-dessus de nous et pesait sur nous de tout son poids. Loin tout en bas, nous voyions le monde plein d'agitation, et méprisions les gens, surtout les messieurs importants, les messieurs affairés et satisfaits qui pensent être arrivés dans le monde.» Les antihéros de Nescio baignent dans une mélancolie dont les décors sont les cafés d'Amsterdam, les magnifiques paysages de Zélande, la mer, les polders et les canaux sous les couchers de soleil ; une mélancolie nourrie d'un désenchantement devant la vie et ses contraintes et d'un sentiment d'absurdité existentielle. Nescio n'a pas choisi son pseudonyme par hasard : il ne sait pas, il interroge, la vie reste un mystère. En cela, il nous est merveilleusement contemporain, et sa littérature, universelle.
41. Gedigte 1958-1973
Elisabeth Eybers
(en néerlandais) - XXe siècle, 1958-1973 - Elle écrivit d'abord ses poèmes en anglais avant de les traduire en afrikaans. Ses oeuvres reçurent plusieurs prix, aux Pays-Bas et en Afrique du Sud.
42. La chambre noire de Damoclès
Willem Frederik Hermans
3.83★ (43)

XXe siècle, 1958 - Henri Osewoudt est-il un héros de la Résistance ou un collaborateur ? Un traître ou un martyr ? Si son enfance est marquée par la mort de son père, assassiné par sa propre femme dans un accès de folie, et son adolescence dominée par l'emprise qu'exerce sur lui sa cousine Ria, son destin se joue réellement dans les premiers mois de la Seconde Guerre mondiale lorsqu'un inconnu - qui lui ressemble étrangement, comme si les deux hommes étaient le négatif et le positif d'une même photo - pénètre dans son magasin. Par l'intermédiaire de cet homme, Henri entre en contact avec la Résistance et, sans fléchir, accomplit les missions les plus dangereuses... La chambre noire de Damoclès s'empare de la question du bien et du mal de façon totalement inédite. Construit à la manière d'un thriller psychologique, le roman brouille les pistes, se joue du moindre a priori moral, et met en doute la fiabilité de toute perception et de tout jugement pour mieux nous plonger dans le récit haletant d'un destin hors normes. Un roman magistral, d'une puissance et d'une virtuosité exceptionnelles.
43. En route vers la fin
Gerard Reve
4.00★ (11)

XXe siècle, 1962 - (Op weg naar het einde). En Route Vers La Fin réunit en un seul volume six lettres que Gerard Reve avait d'abord publiées séparément dans la revue littéraire Tirade, au début des années soixante. Sorties de la relative confidentialité à laquelle les vouait la publication en revue, ces lettres devinrent rapidement un monument littéraire, un livre culte, auquel on ne cessa, aux Pays-Bas, de revenir et de se référer. Un ton inimitable est là : rageur, caustique, mélange d'humour, d'ironie, de dérision et d'autodérision. La langue de Reve, reconnaissable entre toutes, bouscule les frontières traditionnelles entre codes, registres, savoirs. Un "je" funambule, une sorte d'ange dévastateur, un Maldoror moderne mène la danse, tissant au fil des lettres de multiples liens entre le Même et l'Autre, l'individu et la société, la vie intime et la vie culturelle, et créant une machine littéraire logique décapante, irrésistible jusque dans ses excès. La traduction de cette oeuvre virtuose s'imposait à la fois comme une nécessité et un défi à relever. Reste au lecteur à jouer à son tour son rôle de destinataire de ces lettres.
44. Clare Lennart. Scheepjes van papier : . Met illustraties van Dick van Luyn
Clare Lennart
(en néerlandais) - XXe siècle - (Scheepjes van papier, 1962) Les petits bateaux de papier. L'auteur repense aux gens qu'elle a rencontré ( « Rencontre avec moi-même et les autres », « Il était une fois ...»), aux animaux ( « Les chats et autres animaux » ), la nature ( «La terre verte» ), les enfants ( « Les portraits d'enfants») . Histoires d'environ cinq pages, à la fois magiques et poétiques, qui décrivent son amour pour la nature, les animaux (surtout les chats) et les gens. Scheepjes de papier : une guirlande de souvenirs.
45. L'inspecteur
Jan de Hartog
1.00★ (3)

XXe siècle - (The Inspector, 1962, en anglais) - Peu après la seconde guerre mondiale, un inspecteur de police se charge de faire passer une jeune fille juive en Palestine. Le film de Philip Dunne, Lisa (1962) aux Etas-Unis ou The Inspector (1962) en Angleterre, est basé sur ce livre.
46. Henry Van de Velde
Herman Teirlinck
3.00★ (2)

1963 - Monographies De L'Art Belge
47. Le Monde fantastique de Belcampo
Belcampo
4.00★ (5)

XXe siècle - Cinq nouvelles sans lien entre elles si ce n'est une férocité à la limite du soutenable et une vision angoissante du monde qui ne sont pas sans évoquer celles de son compatriote Jérôme Bosch. 1963. ? Contient les nouvelles Les Choses au pouvoir, Le Désir acharné, Le Récit d'Oosterhuis, Les Montagnes russes et Le Grand Événement.
48. Ne plus jamais dormir
Willem Frederik Hermans
3.62★ (27)

XXe siècle, 1966 - Ne plus jamais dormir se présente comme le carnet de bord d'Alfred Issendorf, jeune géologue néerlandais parti en Norvège afin de confirmer une hypothèse scientifique concernant l'impact de météorites dans la région du Finnmark. Mais dès son arrivée à Oslo, il se heurte à l'accueil pour le moins moqueur d'un professeur qui était censé l'aider, et à la disparition des photos aériennes pourtant indispensables à son travail. La communication avec les trois géologues norvégiens qui l'accompagnent s'avère difficile, et Issendorf se sent vite marginalisé, voire persécuté. L'aventure dans le Grand Nord se complique de jour en jour : il n'arrive pas à dormir, souffre des moustiques, tombe dans les rivières. Bref, il se sent condamné à une longue errance, seul en butte à une nature hostile, et de plus en plus perdu. Ecartelé entre ses convictions scientifiques et ses sentiments, malmené dans sa tentative de comprendre et de maîtriser un monde chaotique, Issendorf est un anti-héros tragique particulièrement émouvant, une figure inoubliable qui justifierait à elle seule la découverte de l'oeuvre de Hermans en langue française et sa place dans la littérature européenne.
49. Les délices de Turquie
Jan Wolkers
3.62★ (74)

XXe siècle, 1969 - Original, cru, provocateur, tendre, un roman à l'énergie contagieuse, à la liberté de ton étonnante, porté par une écriture fougueuse et sensuelle. Quelque part entre Les Valseuses et Le Dernier Tango à Paris, l'histoire d'une passion folle dans l'Amsterdam des années 1960. La redécouverte d'un roman culte et de son auteur, artiste total à la réputation scandaleuse, en révolte perpétuelle contre l'hypocrisie d'une société engoncée dans un protestantisme pudibond. Jan Wolkers est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands écrivains néerlandais d'après-guerre, aux côtés d'Harry Mulisch, Gerard Reve et Willem Frederik Hermans. Les Délices de Turquie ont été adaptés au cinéma en 1973 par Paul Verhoeven, avec Rutger Hauer et Monique Van de Ven dans les rôles principaux, et ont été désignés comme le meilleur film néerlandais du XXe siècle.
50. La maison de l'arbre penché
Marnix Gijsen
XXe siècle - 1969 - (La maison près de l'arbre penché) Poèmes.
51. Dubbelspel
Frank Martinus Arion
2.00★ (4)

(en néerlandais) - XXe siècle, 1973 - Dans un village de l'île de Curaçao quatre hommes jouent aux dominos tous les dimanches, un jeu populaire sur l'île. Un dimanche pas comme les autres, l'atmosphère devient maussade, puis source de conflit et d'assassinat. L'histoire se concentre sur la vie de quatre hommes et deux femmes, représentants de la société de Curaçao et liées par le mariage, l'amitié, l'adultère ou la nécessité économique. Le roman est une fresque critique de la société néo-coloniale de Curaçao.
52. Maria de Curacao
Janwillem Van de Wetering
3.27★ (36)

XXe siècle - (Tumbleweed, 1976) - Série Grijpstra et De Gier - (traduit de l'anglais). Les policiers De Gier et Grijpstra enquêtent sur le meurtre de Maria Van Buren, prostituée de luxe poignardée sur sa péniche à Amsterdam. Trois hommes se partageaient les faveurs de la dame, mais ils ont des alibis à toute épreuve. Certains indices trouvés sur la péniche laissent supposer que la victime s'adonnait à la sorcellerie. De son côté, le commissaire prend l'avion pour Curaçao, terre natale de Maria, où il fait une découverte aux conséquences inattendues. Sur une autre île, au large des côtes hollandaises cette fois, De Gier et Grijpstra suivent une piste différente... Qui les mène à une conclusion semblable. Et pourtant, si l'assassin n'était pas l'assassin ?
53. Années d'enfance
Jona Oberski
2.67★ (9)

XXe siècle, 1978 - L'auteur raconte sa déportation en tant qu'enfant juif (de l'âge de deux ans à l'age de cinq ans) vers un camp de concentration Allemand lors de la Seconde Guerre mondiale.
54. Verwoest Arcadie
Gerrit Komrij
3.00★ (2)

(en néerlandais) - XXe siècle, 1980 - Verwoest Arcadië est un récit autobiographique. L'auteur reçut de nombreux prix pour ses oeuvres.
55. Rouge décanté
Jeroen Brouwers
3.60★ (94)

XXe siècle, 1981 - (Bezonken rood). Rouge décanté est une évocation incantatoire des deux années de la Seconde Guerre mondiale que Brouwers a passées au camp de Tjideng, à Batavia, durant l'occupation japonaise de l'Indonésie néerlandaise, avec sa mère, sa grand-mère et sa petite soeur. Témoin de scènes effroyables, Jeroen Brouwers, qui y resta de quatre à six ans, ne faisait pas alors la part du bien et du mal. Ni le rire ni la fascination pour les Japonais ne sont absents de ces visions d'enfant. Le portrait de sa mère est celui d'une femme admirable, quoique jamais héroïque. Tout le texte est, non seulement un éloge à son courage, à sa beauté, au sourire dont elle ne se défait jamais, mais aussi, sous couvert d'impassibilité, un magnifique et douloureux témoignage d'amour.
56. Le quatrième homme
Gerard Reve
1.75★ (19)

XXe siècle, 1981 - C'est avec amusement et curiosité que Gerard, un écrivain quadragénaire et homosexuel, cède aux avances d'une jeune et jolie femme. Mais c'est en découvrant une photo de l'autre amant de la belle qu'il tombe véritablement amoureux. Il ne reste plus qu'à se servir de l'une pour rencontrer l'autre, avec tous les risques que cela comporte. De ce roman, best-seller aux Pays-Bas, Paul Verhoeven a tiré un film inquiétant et sulfureux. Les lecteurs français du Quatrième homme pourront à leur tour découvrir la noirceur perfide de ce récit apparemment clair et anodin.
57. L'attentat
Harry Mulisch
3.86★ (145)

XXe siècle, 1982 - Cinq épisodes de la vie d'un homme, Anton Steenwijk qui, un soir de janvier 1945 à Haarlem, alors qu'il a douze ans et que les Pays-Bas sont encore occupés, voit s'effondrer son univers : le cadavre d'un policier collaborateur exécuté par un groupe de résistants est, en effet, trouvé devant la porte de la maison familiale et sans que les Steenwijk puissent se poser la moindre question les Allemands surgissent, la maison est brûlée, les parents et le frère aîné abattus. Des années plus tard, Anton devenu médecin offre l'image d'une tranquille réussite. Et pourtant, dans l'apparente quiétude de sa vie d'adolescent choyé et d'étudiant sans histoires, des rencontres fortuites, des moments de crise font revivre le drame... jusqu'à ce que toutes les pièces s'assemblent pour dénoncer l'absurde logique de l'événement. Enquête policière, réflexion sur l'histoire et le terrorisme, ce roman interroge de manière paradoxale le mécanisme pervers de la mémoire.
58. Mokusei !
Cees Nooteboom
3.69★ (43)

XXe siècle, 1982 - (Mokusei ! Een liefdesverhaal). Une histoire d'amour. Courte nouvelles de 61 pages.
59. Lettres de Westerbork
Etty Hillesum
4.57★ (39)

XXe siècle - (Het denkende hart van de barak. Brieven van Etty Hillesum, 1982) - Etty Hillesum a vécu dans le camp de Westerbork en 1942 et a été déportée en 1943 en camp de concentration où elle mourut. Etti Hillesum a regardé la réalité et son horreur en face, sans s'y perdre, et a vécu sa liberté d'être jusque dans la mort. Je n'ai d'elle, qu'un livre bouleversant intitulé "Lettres de Westerbork", l'autre "Une vie bouleversée" n'était plus en stock. Dans l'enfer du camp de transit de Westerbork, cette jeune femme lucide avait trouvé Dieu en elle-même, et cela lui avait donné une force intérieure qui la rendait libre. Le livre "Lettres de Westerbork" peut être lu sans problème par des personnes athées, voire allergiques au mot religion car il n'en est que peu question (enfin selon moi), et bien qu'il relate évidemment l'horreur et les absurdités de la vie dans ce camp de transit, il est aussi nourri des reflexions d'Esther Hillesum. Quelques extraits de ses réflexions: "La somme de souffrance humaine qui s'est présentée à nos yeux durant les six derniers mois et continue à s'y présenter chaque jour dépasse largement la dose assimilable par un individu durant la même période. C'est pourquoi l'on entend répéter autour de soir tous les jours et sur tous les tons : "Nous ne voulons pas penser, nous ne voulons pas sentir, nous voulons oublier aussi vite que possible. Il me semble qu'il y a là un grave danger. .... Si nous ne sauvons des camps, où qu'ils se trouvent, que notre peau et rien d'autre, ce sera trop peu. Ce qui importe, en effet, ce n'est pas de rester en vie coûte que coûte, mais comment l'on reste en vie Il me semble parfois que toute situation nouvelle, qu'elle soit meilleure ou pire, comporte en soi la possibilité d'enrichir l'homme de nouvelles intuitions. Et si nous abandonnons à la décision du sort les dures réalités auxquelles nous sommes irrévocablement confrontés, si nous ne leur offrons pas dans nos têtes et dans nos coeurs un abri pour les y laisser décanter et se muer en facteurs de mûrissement, en substances d'où nous puissions extraire une signification, - cela signifie que notre génération n'est pas armée pour la vie...." Au sujet de la vie infernale qu'elle décrivait dans le camp de Westerbork : "Je conçois qu'on puisse en faire un récit autre, plus habité par la haine, l'amertume et la révolte. Mais la révolte qui attend pour naître le moment où le malheur vous atteint personnellement, n'a rien d'authentique et ne portera jamais de fruits. Et l'absence de haine n'implique pas nécessairement l'absence d'une élémentaire indignation morale." "Beaucoup, ici, sentent dépérir leur amour du prochain parce qu'il n'est pas nourri de l'extérieur. Les gens, ici, ne vous donnent pas tellement l'occasion de les aimer, dit-on. "La masse est un monstre hideux, les individus sont pitoyables", a dit quelqu'un. Mais pour ma part, je ne cesse de faire cette expérience intérieure : il n'existe aucun lien de causalité entre le comportement des gens et l'amour que l'on éprouve pour eux. L'amour du prochain est comme une prière élémentaire qui vous aide à vivre. La personne même de ce "prochain" ne fait pas grand-chose à l'affaire..." Ces lettres sont évidemment pénibles à lire par les faits relatés qui surviennent dans ce camp, mais elles sont aussi empreintes d'amour et de peties joies grâce à la personnalité d'Etty Hillesum
60. Le Chagrin des Belges
Hugo Claus
3.63★ (307)

XXe siècle, 1983 - Louis Seynaeve, élève dans un pensionnat de religieuses, puis dans un collège de jésuites, est un enfant précoce qui cache ses blessures intimes sous une carapace d'indifférence. Avec une lucidité inquiétante, il regarde les adultes se débattre autour de lui: en ces temps troublés (1939-1947), la ville de Walle, à deux pas de la frontière française, est le théâtre d'un écartèlement. Les Flamands sont pris en tenaille entre leur fidélité à la Belgique et la fraternité pangermanique offerte par l'Allemagne nazie. Confusion, insatisfaction et sentiment de duperie tisseront les années d'enfance et d'adolescence de Louis. A travers une incroyable galerie de portraits, Le Chagrin des Belges révèle tout l'exotisme d'un pays si proche, d'un "plat pays" extraordinaire qui est celui de Breughel, d'Ensor et de Ghelderode.
61. De foltering van Eldorado: Een ecologische geschiedenis van de vijf Guyanas
Albert Helman
(en néerlandais) - XXe siècle - 1983 - Une histoire de la Guyane (apparement lors de sa parution, la précédente publication sur l'histoire de la Guyane datait des années 1800)
62. Un homme par oui-dire
Willem Jan Otten
2.50★ (10)

XXe siècle - (Een man van horen zeggen, 1984) - Pianiste au jeu sensuel, Gérard Legrand a succombé à un accident de la circulation. Depuis dix ans, il mène cependant une vie posthume intense grâce à ses proches : chaque fois que l'un d'eux pense à lui, sa conscience se ranime. A vrai dire, cela n'arrive plus si souvent, étant donné qu'il ne leur a pas laissé un souvenir impérissable : il avait quitté sa femme pour une jeune violoniste, ses deux fils l'ont peu connu... A l'occasion de l'anniversaire de sa disparition, qui est aussi celui de sa naissance, il se sent soudain "revivre" dans l'esprit de certains, non sans que cela les irrite. Avec un naturel déroutant, Willem Jan Otten nous fait séjourner dans l'au-delà singulier d'un musicien défunt. Que reste-t-il de soi chez les autres une fois l'existence consommée ? Quels liens ceux-ci tissent-ils encore avec nous ? Ménageant d'intimes coups de théâtre, débusquant de petits riens comiques ou déchirants du passé, l'auteur instrumente entre ces vivants et l'absent une vertigineuse partition émotionnelle...
63. Hersenschimmen
J. Bernlef
(en néerlandais, existe en français sous le nom de Chimères, paru en 1994) - XXe siècle - 1984 - Un homme de 71 ans qui commence à souffrir de démence. Considéré comme l'un des dix meilleurs livres en néerlandais du XXe siècle.
64. Corps mystique: Une histoire
Frans Kellendonk
XXe siècle - (Mystiek lichaam, 1986) - Avare, doté pourtant d'une fortune insaisissable, le vieux Gijselhart ne restera pas longtemps seul au Jardin d'Épines. Sa fille, Puce, qu'il aime d'un amour jaloux, doit rentrer au bercail, comme après chacune de ses aventures amoureuses. Il est vrai que, cette fois-ci, elle est enceinte. Puis c'est au tour de son fils, Leendert, de réintégrer la maison après avoir vécu à New York, dans le milieu de l'art, et perdu son ami, mort du sida. Le vieil homme, truculent à force d'être exécrable, sa fille, jeune femme fantasque, et son fils, sensible et douloureux, se retrouvent ainsi autour du petit Victor, l'enfant de Puce, que le vieillard a pris en adoration. Si fragile qu'en soit l'équilibre, la vie familiale reprend son cours. Mais pourra-t-elle durer ? Quelque nostalgie qu'on en ait, le retour au Jardin est-il jamais possible ? Sous le prétexte d'une simple chronique familiale, Frans Kellendonk dénonce ici, avec un humour féroce, les travers de la société contemporaine, et surtout la religion de l'argent.
65. ACTE DE NAISSANCE
Leonard Nolens
5.00★ (3)

XXe siècle, 1988 - Conciliation ou réconciliation ? Il semble que tout, à l'origine, soit affrontement. Comment rendre au monde son sens, sinon en demandant à la poésie d'en cristalliser les éléments, d'en réduire le tumulte... Léonard Nolens, s'il ne ressemble en rien à Verhaeren, a comme lui le besoin de déchiffrer les rythmes paniques et modernes. ce qui est aussi voulir se connaître et se situer : "Moi et le vivant que je suis." Le poète ajoute : "Je ne sais pas vivre. C'est pourquoi je dois fabriquer de la vie." Et ouvrir cet autre univers à l'autre, le lecteur. Choix de poèmes, traduction du néerlandais et présentation par Danielle Losman avec la collaboration de l'auteur.
66. Badhok (Meulenhoff editie)
Huub Beurskens
(en néerlandais) - XXe siècle - 1988 - Histoires courtes (le titre se traduit pas cabine de plage ou anciennement salle de bain)
67. Le voyage vers l'enfant
Vonne van der Meer
2.20★ (10)

XXe siècle - (De reis naar het kind, 1989) - Quand Julia parçoit un siège enfant sur une bicyclette, son désir de maternité s'affirme et elle rêve d'un bébé avec Max, son mari. Or le couple ne peut pas avoir d'enfant. Dans l'espoir d'adopter, ils décident alors de partir au Pérou, où ils iront de surprises en défaites. En rencontrant Pablo, qui, loin d'être le nourrisson tant espéré, changera leur vie à jamais. Vonne Van de Meere nous éblouit par son écriture limpide qui cerne les craquelures du quotidien. Son histoire forte et juste déborde d'émotions. Ce roman est en cours d'adaptation au cinéma.
68. La faim de Hoffman
Leon de Winter
3.71★ (21)

XXe siècle - (Hoffman's honger, 1990) - Félix Hoffman, ambassadeur des Pays-Bas à Prague, est un diplomate au comportement assez peu... diplomatique. Eprouvé par la vie, insatisfait de nature, il trouve refuge dans la nourriture - qu'il avale par buffets entiers - et dans la lecture de Spinoza. Mais les derniers soubresauts de la guerre froide vont perturber à jamais ce fragile équilibre...
69. Mon père couleur de nuit
Carl Friedman
3.40★ (133)

XXe siècle - (Tralievader, 1991) - Le père d'Hannah est un survivant des camps de concentration. Il fait partager chaque jour à sa famille sa souffrance et les atrocités qu'il a vécues : les baraquements, la faim, les tortures, les maladies, le travail forcé... Peu à peu, cet univers de mort et de douleur s'empare de la vie de la jeune Hannah qui tente de dire l'indicible avec ses mots d'enfant, légers comme des bulles. Hannah parviendra-t-elle à arracher son père à la nuit de ses souvenirs ? La tendresse et l'innocence pourront-elles le sauver de la barbarie et le ramener à la vie ? Un roman d'une force étonnante.
70. Embrasse-moi
Bart Moeyaert
2.88★ (10)

XXe siècle - (Kus me, 1991) - Des secrets, il y en a de tout petits, des honteux et des beaux. Lorsque la Fausse Blonde promet à Molly de lui révéler le sien, cette dernière tombe dans le traquenard. Elle la suit sur la butte, malgré la chaleur de l'été et l'ambiance qui va de travers. Bien sûr, une fois arrivées en haut, la Fausse Blonde déclare que son secret a disparu. Comment Molly a-t-elle pu avoir confiance en cette blondasse, qui ment tout le temps ? Ce qui est sûr, c'est qu'elle, elle ne lui révélera pas le sien. Car les grands secrets, on les garde pour soi. Surtout lorsqu'ils surgissent mystérieusement du lac, dans leur nudité de prince charmant.
71. La chambre sous-marine
Joost Zwagerman
4.00★ (8)

XXe siècle - (Vals Licht, 1991) - Simon Prins a quinze ans lorsqu'il visite pour la première fois le quartier chaud de sa ville natale, Alkmaar. Il voit des hommes passer furtivement devant des fenêtres à l'éclairage rouge. Il en reste stupéfait et fasciné. Plus tard, alors qu'il est étudiant à Amsterdam, il va lui-même faire très rapidement partie de la foule de ceux qui, quotidiennement, arpentent le quartier rouge " et fréquentent les chambres sous-marines. Simon se livre à une vraie quête : percer les lois et les secrets de ce qu'il nomme " la vie de l'ombre ", l'existence des prostituées et de leur milieu. Il est initié aux rituels des chambres de passe, à l'arrière des vitrines illuminées où les filles s'offrent au regard des clients. Mais l'inévitable arrive : Simon tombe amoureux de l'une de ces filles. C'est maintenant qu'il va faire vraiment la connaissance de cette vie parallèle, la vie de l'ombre.La Chambre sous-marine nous fait connaître le " marché de la chair " et son économie. Mais c'est surtout le roman passionnant de l'amour de Simon Prins et Lizzie Rosenthal, l'amour au temps de l'angoisse et de la paranoïa. Joost Zwagerman est un jeune auteur néerlandais à succès. Il a été comparé à Philippe Djian, et par son tempérament d'auteur, et par le choix des sujets. Traduit du néerlandais par Alain Van Crugten.
72. La Découverte du ciel
Harry Mulisch
4.17★ (501)

XXe siècle 1992 - Lorsque dans la nuit du 13 février 1967, Max Delius prend en stop Onno Quist sur la route d'Amsterdam, il ne sait pas que cette rencontre changera le cours de son existence. En apparence, tout sépare les deux hommes : l'un est astronome, coureur de jupons, extraverti et jouisseur, l'autre spécialiste des langues anciennes indéchiffrables, plutôt timide et solitaire. Tandis que Max est orphelin d'une mère juive déportée et d'un père collaborateur, Onno vient d'une grande famille de notables calvinistes. L'un sort tout juste du lit d'une de ses maîtresses, l'autre s'est échappé d'une pesante réunion de famille. Max et Onno deviennent pourtant inséparables. Dans cet ambitieux roman, que la critique a rapidement comparé à La montagne magique de Thomas Mann, l'intrigue, riche en conversations érudites de tout genre, est racontée par l'ange qui a reçu pour mission de récupérer les Tables de la loi données par Dieu à Moïse. C'est par l'entremise de l'improbable amitié entre un linguiste misanthrope et un astronome don Juan, de leurs amours avec une violoncelliste et de l'enfant qui en naîtra, que le ciel entreprend cette action qui symbolise son intention d'abandonner l'humanité à son destin luciférien. Un roman somme qui, à travers des péripéties souvent hautes en couleur, dresse un bilan chargé, mais non dépourvu d'espoir, de la seconde moitié du vingtième siècle.
73. Les seigneurs du thé
Hella Serafia Haasse
3.66★ (136)

XXe siècle, 1992 - En 1873, frais émoulu de l'école d'ingénieurs de Delft, le jeune Rudolf Kerkhoven se rend dans les indes orientales pour se consacrer, à l'instar de sa famille, à la culture du thé. Il prend à bail un terrain sauvage, perdu dans la montagne, couvert de plantations en friche et de forêts impénétrables mais dont la beauté majestueuse et secrète le séduit. Il épouse Jenny Roosegaarde Bisschop qui, les premières années, lui apporte son soutien, lui donne de beaux enfants, mais peu à peu s'insurge contre les conditions de vie précaires, les sacrifices énormes qui ruinent son énergie et sa santé. Gamboeng devient le symbole de sa frustration affective, son mariage devient une prison. De son côté, Rudolf, grâce à son acharnement au travail, sa frugalité, ses investissements prudents, parvient en quelques décennies à faire de Gamboeng une entreprise florissante. Cette préoccupation de tous les instants le rend aveugle aux souffrances, aux aspirations de Jenny, et aussi à ses troubles croissants du comportement. Elle se suicide à l'âge de quarante neuf-ans. Parvenu en 1918 au crépuscule de sa vie, Rudolf reconnaît ses faiblesses. Son orgueil et son entêtement ont aliéné l'affection et l'estime des siens dont il a attendu toute sa vie l'approbation et l'admiration. Ce qui le rend attachant, c'est l'amour intense qu'il porte à ce lieu qu'il s'est choisi pour y vivre, voir grandir ses enfants, être enterré. Dans ce beau roman, subtilement émaillé de fragments d'archives authentiques, la force de l'auteur réside dans la puissance de son regard et de ses descriptions, dans son sens aigu, infaillible du détail. Si Hella Haasse a su conserver mieux que jamais les souvenirs du paysage de son âme et de sa jeunesse, c'est bien dans Les Seigneurs du thé.
74. L'alphabet calciné : Journal 1990-1991
Paul de Wispelaere
XXe siècle, 1992 - Ce journal parcourt en zigzag une année de la vie de l'auteur en y mêlant, par associations d'idées, divers épisodes de l'actualité et du passé. Il se présente comme un mélange habilement composé de récits, de croquis, d'impressions et de considérations sur la vie et l'écriture. Grave, sensuelle ou virulente, la plume de Paul de Wispelaere fait toujours mouche. L'Alphabet calciné est considéré comme son chef-d'oeuvre.
75. La colère du monde entier
Maarten't Hart
4.20★ (20)

XXe siècle - (Het woeden der gehele wereld, 1993) - Tour à tour drôle ou mélancolique, ce roman d'apprentissage ne s'embarrasse d'aucune limite : réjouissante satire des excès de la foi calviniste, étude psychologique, esquisse métaphysique de la solitude de l'homme, La Colère du monde entier est aussi un passionnant polar qui maîtrise à la perfection l'art du rebondissement et du coup de théâtre. Alexander Goudveyl grandit dans les années cinquante à `T Hoofd, petit port des environs de Rotterdam. Le jeune garçon souffre de l'univers de ses parents - un couple âgé de chiffonniers, vivants portraits de l'avarice et suppôts prétendus de l'austère morale calviniste. Souvent en proie aux tracasseries de ses camarades de classe, obsédé par l'irrationnelle certitude que, comme Moïse dans l'Exode, Dieu cherche à le tuer, Alexander trouve son seul réconfort dans la musique, qu'il apprend en autodidacte, avec un réel succès. Un jour, un meurtre est commis dans l'entrepôt des Goudveyl. Pour Alexander, qui a entr'aperçu le mystérieux assassin et qui croit une fois encore sa vie menacée, ce fait divers - dont la police a échoué à élucider le mystère - marque le commencement d'une enquête opiniâtre qui conduira à de bien surprenantes révélations... Tour à tour drôle ou mélancolique, ce roman d'apprentissage ne s'embarrasse d'aucune limite : réjouissante satire des excès de la foi calviniste, étude psychologique, esquisse métaphysique de la solitude de l'homme, La Colère du monde entier est aussi un passionnant polar qui maîtrise à la perfection l'art du rebondissement et du coup de théâtre.
76. Les portes de damas
Lieve Joris
4.16★ (67)

XXe siècle - (De poorten van Damascus, 1993) - Au lendemain de la guerre du Golfe, le retour (dix ans après un premier voyage en Syrie) de Lieve Joris à Damas : un reportage au quotidien sur la vie dans une capitale syrienne sous haute surveillance militaire et religieuse.
77. Les jumelles
Tessa de Loo
3.65★ (150)

(De tweeling, 1993) - Dans les années 1990, Anna et Lotte Bamberg – deux soeurs jumelles allemandes que la guerre a séparées cinquante ans plus tôt – se retrouvent par hasard dans une station thermale. Au soir de leur existence, les deux vieilles dames revisitent ensemble leur passé et cherchent désespérément à renforcer le fil ténu qui les relie encore. L'Histoire s'est, en effet, chargée de les placer dans des camps opposés : Anna a grandi en Allemagne pendant que Lotte était élevée en Hollande, tandis qu'Anna épousait un SS, le fiancé de Lotte mourait en déportation... La réconciliation entre les deux soeurs pourra-t-elle avoir lieu en dépit du profond ressentiment qui anime encore Lotte envers son pays natal ? Best-seller aux Pays-Bas et en Allemagne avec quatre millions d'exemplaires vendus, distingué comme l'un des 1001 livres qu'il faut avoir lu dans sa vie, porté à l'écran et nominé aux Oscars, Les Jumelles est un livre bouleversant d'humanité ou la beauté de la langue le dispute en permanence à l'énergie romanesque. Tessa De Loo y aborde avec une grande acuité des thèmes plus que jamais d'actualité comme le devoir de mémoire, la responsabilité collective ou le libre arbitre.
78. Lundis bleus
Arnon Grunberg
2.68★ (33)

XXe siècle, 1994 - Récit grandement autobiographique d'un jeune homme renvoyé de son lycée pour indiscipline et absentéisme chronique et qui ère dans Amsterdam.
79. Le paradoxe de Francesco
Stefan Hertmans
3.00★ (5)

XXe siècle - (Francesco's paradox, 1995) - Poèmes - Le paradoxe de Francesco est composé de récits, d'essais et de poèmes. Stefan Hertmans dévoile ici son côté le plus intime en le projetant sur d'autres figures de l'histoire de l'art. Sensuel, affectueux et caustique, il fait de Pétrarque son contemporain et se glisse dans la vision de Cézanne, la folie de Nijinski, les méditations d'un promeneur solitaire dans le Vaucluse. Néanmoins, sa démarche n'est jamais encyclopédique, mais radicalement existentielle ; pour l'écrivain, l'art est un mode de vie, pas une théorie. Stefan Hertmans nous ouvre l'atelier de l'artiste : grâce à des récits, des notes et des réflexions proposées en regard des poèmes, il nous guide dans la beauté labyrinthique et obstinée de son univers.
80. Chaos sur Bruges
Pieter Aspe
3.19★ (278)

XXe siècle - (De midasmoorden,1996) - Le commissaire Van In, grande gueule au coeur tendre et buveur de bière impénitent, son adjoint, le perspicace Versavel, et la belle Hannelore Martens, substitut du procureur. Un trio de choc pour déjouer une série d'affaires qui sème la panique dans la bourgeoise ville de Bruges. Une fois de plus, le pas très politiquement correct Van In s'apprête à jeter le trouble en haut lieu, où l'on semble peu pressé de le voir résoudre son enquête? Après le très remarqué Carré de la vengeance, le nouveau suspense de Pieter Aspe, « le Simenon flamand, qui fait souffler un vent comique et iconoclaste au pays du roman policier. »
81. Poèmes dissolus : Edition bilingue français-néerlandais
Luuk Gruwez
3.50★ (3)

XXe siècle - 1996 - Poèmes dissolus propose (en version bilingue) une sélection des meilleurs écrits de Luuk Gruwez. Dans son oeuvre, l'auteur ne craint pas les grands sentiments : sa poésie est un plaidoyer pour la sensualité, pour le courage d'être extravagant, pour le culot émotionnel, pour le lyrisme. Il dit lui-même à propos de ses débuts : « Lorsque j'étais poète débutant, j'étais un dandy qui écrivait souvent sur lui-même. C'était un moi narcissique, propre à tout poète qui se respecte. Progressivement, ce moi s'est développé pour devenir un nous plus universel. »
82. Le jour des Morts
Cees Nooteboom
3.74★ (75)

XXe siècle, 1998 (Allerzielen) - Après l'accident d'avion qui emporta sa femme et son fils, Arthur Daane a quitté Amsterdam pour s'établir à Berlin. Cameraman, documentariste, cet homme-images est un nomade qui capture, au détour de ses promenades berlinoises, l'ombre du passé. Hanté par l'indicible mémoire des lieux, il observe le monde à travers le voile de sa douloureuse solitude. C'est ainsi, dans cet état d'âme et d'esprit, qu'il croise Elik Orange. Attiré par cette silhouette, cette aura, cette ombre, Arthur retrouve enfin la voie du désir. Elik s'offre à lui puis se dérobe pour finalement l'attirer dans la lumière aveuglante de l'Espagne... Roman d'amour pour une femme inaccessible et pour une autre à jamais disparue, Le jour des Morts est aussi le livre du Temps et de la mélancolie. Dans une langue superbe, Cees Nooteboom lance ses personnages bien au-delà de leur destin individuel et les inscrit ainsi au coeur des véritables enjeux de la littérature.
83. Sur l'eau
Hans Maarten van den Brink
3.69★ (48)

XXe siècle - 1998 - (Over het water). Le bonheur d'Anton était fait «de chair, de muscles, de soleil et de bois, d'eau et de pierre». Un bonheur concret, palpable : ses entraînements d'aviron sur l'Amstel, dans un élégant deux sans barreur, avec David, son coéquipier. Amsterdam pourtant, et l'Europe toute entière avec elle, retient son souffle, pendant cet été 1939, mais Anton ne vit que pour ces longues sorties sur la rivière, pour cette entente parfaite avec un autre corps accomplissant les mêmes mouvements et gestes que lui, ces coups d'aviron parfaitement synchronisés, et pour cette impression de glisser sur l'eau. Cinq ans plus tard, revenu dans son ancien club nautique abandonné, assis sur un ponton flottant, seul au milieu de la nuit déchirée par le bruit des avions qui volent vers le front de l'Est, il se souvient. De ces échappées de son quartier populaire vers un monde qui n'était pas le sien, de cette amitié avec David qui se passait de mots, de cet entraîneur allemand qui rêvait de Jeux olympiques pour eux. Sur l'eau, roman sur l'amitié et le bonheur, frappe par l'élégance de son écriture. Les pages que Van den Brink consacre à la beauté fascinante de l'eau, de même que ses descriptions des corps dans l'effort sportif, sont empreintes de nostalgie et de mystère.
84. La maison dans les dunes / Les invités de l'île
Vonne van der Meer
3.82★ (166)

XXe siècle - (Eilandgasten, 1999) - Située sur une île au large des côtes hollandaises, la Rose des Dunes accueille chaque été de nouveaux occupants. Les vacanciers se succèdent, leurs histoires défilent et transforment la maison en théâtre de vie. Un couple répare son amour, une femme en pleine convalescence retrouve goût à la vie. Les destins se construisent ou se déchirent sous la pulsion des embruns. En véritable metteur en scène, Vonne van der Meer fait jouer au fil des pages une comédie sensible et épurée sur la nature humaine.
85. Les Porteurs de glace
Anna Enquist
3.30★ (110)

XXIe siècle, 2002 - ico et Lou Desbrogé cachent un drame familial au monde extérieur. Entre eux le non-dit est devenu une règle, et pour Nico, psychanalyste de profession, la maîtrise absolue de cet état d'esprit est réellement un principe. Pourtant l'angoisse et la douleur s'installent en lui. Peu à peu ses contradictions, ses émotions le dépassent. Dans ce roman, Anna Enquist retrace avec une grande justesse la dérive psychologique de ses personnages. Leurs sentiments, subtilement déviants, sont les clefs d'un univers familier et inquiétant baigné de culpabilité protestante, de freudisme implicite et d'une non-communication que l'on pourrait qualifier de "bergmanienne".
86. Le tant attendu
Abdelkader Benali
3.00★ (7)

XXIe siècle - (De langverwachte, 2002) - 31 décembre 1999. Un enfant sur le point de naître repousse l'instant de sa venue au monde pour la faire coïncider avec le passage à l'an 2000. Ce bébé a l'imagination fertile et l'affabulation facile. De plus, il a hérité de sa grand-mère un don d'extralucide, il peut donc raconter la vie de ses parents - deux adolescents de dix-sept ans, Mehdi Ayoub et Diana Knuvelder -, celle de ses grands-parents Ayoub, Marocains installés à Rotterdam depuis de nombreuses années, comme celle de ses grands-parents bataves. Ainsi défilent le destin agité de la famille Ayoub - les aventures de Driss, le grand-père boucher, et ses projets de pèlerinage, ses déboires au volant -, les histoires du quartier, celles des amis de Mehdi comme celles de certains disparus. Dans ce foisonnement de personnages marocains et hollandais se rencontrent deux mondes, cependant que se succèdent une multitude d'épisodes à la chronologie bouleversée bien qu'en équilibre parfait sur le fil conducteur offert par l'attente de la fameuse naissance... Ce livre a été qualifié par la critique de chronique familiale à la García Márquez. Abdelkader Benali tente en effet très consciemment de faire entrer une culture étrangère dans un cadre néerlandais par le biais d'une langue à la luxuriance baroque et d'une logique pleine de merveilleux. La sympathie qu'éprouve l'auteur pour ses personnages et son optimiste exempt de moralisme sur la cohabitation des cultures fait de ce roman un livre original et particulièrement attachant.
87. Fichue famille
Adriaan van Dis
2.50★ (7)

XXIe siècle - (Familieziek, 2002) - Monsieur Java aime faire virevolter sa femme dans son living, un disque de Glenn Miller sur son pick-up et une de ses nombreuses paires de chaussures impeccablement cirée aux pieds. Il aime lire la presse internationale en prenant son café dans le bar de l'hôtel, face à la mer. Il aime pardessus tout monter ses chevaux sur la plage à marée basse. Mais il se plaint de ses yeux qui marchent trop lentement, et doit souvent sortir prendre l'air, dans les dunes, pour se remettre de ses cauchemars ou de ses accès de colère. Il écrit de longues lettres aux différentes instances pour obtenir réparation, découpe des articles de journaux pour ensuite les ranger dans une enveloppe à mensonges et il se prépare à la Troisième Guerre mondiale. Monsieur Java est un rapatrié des Indes néerlandaises, un rescapé de la guerre et des camps japonais, tout comme sa femme et les trois filles qu'elle a eues d'un premier mariage. Seul «le gosse», son fils unique, est né aux Pays-Bas. Il aime son père tendrement, malgré toutes ses excentricités et la sévérité avec laquelle il l'élève. Mais, après la noyade de tous les chevaux de l'écurie dont il a la charge, le comportement de monsieur Java devient de plus en plus incohérent... Organisé en soixante «tableaux», Fichue famille évoque le destin d'un homme écrasé par les injustices de l'Histoire, qui entraîne toute sa famille dans son naufrage. Le roman est aussi une réflexion sur le besoin de toujours revenir au noyau familial, aimé et détesté à la fois. Cette tragicomédie humaine, par sa grande économie de moyens, son lyrisme contenu et sa drôlerie, ne peut que nous émouvoir.
88. Paravion. Roman
Hafid Bouazza
XXIe siècle, 2003 - Paravion raconte l'histoire de trois générations de Baba Baloek dans un village marocain: le grand-père, le père et le fils. Un jour, le plus jeune des Baba Baloek, devenu berger, est visité par une mystérieuse jeune fille qui l'initie à l'amour. La découverte des besoins physiques va de pair avec l'éveil de sa conscience. C'est ainsi qu'au travers des histoires de la jeune fille, il se rend compte qu'il partage bien plus avec ses ancêtres qu'un nom de famille. Les garçons restés au village et qui tourmentaient Baba Baloek disparaissent, il les voit échanger leur vie au village pour une vie à Paravion, le pays dont ils rêvent et dont le nom est écrit sur les colis qui arrivent au village. Il finit par rester seul au village avec les femmes, avec qui il partage ses leçons érotiques. Mais elles aussi disparaissent.
89. Dors !
Annelies Verbeke
4.00★ (11)

XXIe siècle - (Slaap!, 2003) - "Mes nuits étaient plus longues que mes jours car, la nuit, j'étais seule. Je regardais Remco ; il ronflait à mes côtés. C'est à lui que je devais le peu d'équilibre qu'il me restait ; mais il arrivait à dormir, et cela faisait toute la différence. Il passait directement de mon ventre chaud au Pays des Rêves, lieu dont je n'avais plus qu'un souvenir de moins en moins précis... Alors je sortais à vélo dans les rues sombres, débordante d'énergie et je cherchais la vie... " Maya est insomniaque. Non seulement elle ne peut pas dormir, mais elle déteste que les autres puissent le faire. Alors la nuit, elle erre dans les rues et appuie au hasard sur les touches des interphones pour réveiller le plus de gens possible. Un peu junkie, un peu hippie, très paumée, à la recherche désespérée de quelques heures de sommeil, elle va un soir rencontrer Benoît, qui lui non plus ne peut pas dormir. Alors commence une errance à deux, un récit à deux voix, où chacun raconte sa vie, sans but et sans repères. Souvent violent, parfois tendre, sensuel et hip hop à la fois, ce roman nous entraîne dans une longue balade à la Jack Kerouac pendant laquelle Maya et Benoît recevront des coups, se quitteront, se retrouveront - et ne dormiront pas beaucoup.
90. Retour vers la côte - Petits meurtres entre voisins - D'excellent voisins.
Saskia Noort
3.70★ (18)

XXIe siècle - (Terug naar de kust, 2003) - La vie de Maria Vos, mère de deux enfants et chanteuse un peu paumée, part à vau-l'eau. Après avoir avorté en secret, elle a quitté son compagnon. Depuis, elle reçoit des lettres de menaces, se sent épiée... Pour protéger sa famille, elle se réfugie chez Ans, sa soeur aînée, au bord de la mer du Nord. Pourtant les événements inquiétants se succèdent et Maria commence à douter de sa santé mentale. Ses enfants et elle sont-ils réellement en danger ou n'est-ce que le fruit de son imagination? L'incendie de sa maison d'Amsterdam est-il criminel? La police n'en trouve aucune preuve...
91. Le champ de fraises
Renate Dorrestein
3.70★ (40)

XXIe siècle - (Het duister dat ons scheidt, 2003) - De Hollande en Écosse, l'itinéraire d'une fillette aux prises avec le monde impitoyable de l'enfance et les mensonges des adultes. Un roman saisissant sur les silences familiaux et la culpabilité, par l'une des plus grandes romancières hollandaises contemporaines.Dans une petite ville de Hollande, Loes, six ans, vit entre sa mère cartomancienne et ses deux oncles, et règne sans partage sur la tribu d'enfants de son quartier. Jusqu'au jour où le père de Thomas, son meilleur ami, est retrouvé assassiné. La mère de Loes s'accuse du meurtre, est condamnée ; la petite fille devient alors le souffre-douleur de l'école.Six ans plus tard, la famille se résout à déménager sur une petite île écossaise battue par les vents, loin de tout. Tant bien que mal, Loes va tenter d'obtenir des réponses d'une mère qui se mure dans un silence obstiné.Ce n'est qu'à dix-huit ans, à son retour en Hollande, que Loes sera en mesure de faire la lumière sur les mensonges de son enfance...
92. Le danseur de tango
Thomas Rosenboom
3.50★ (7)

XXIe siècle, 2004 - Un emploi sans intérêt, un physique peu avantageux, une vie amoureuse inexistante - Han Bijman est un homme qui a l'échec dans les veines, une sorte fantôme qui traverse la vie sans y laisser la moindre empreinte. Les cours de tango sont sa seule fantaisie. C'est lors de son premier salon de tango que Han fait la connaissance d'Esther, jeune femme frivole et versatile. Comme ces tangueros qui ne vivent et respirent que pour la danse, Han se laisse très vite captiver par cette belle libertine. Mais jusqu'où peut aller un homme ordinaire quand son seul objet de désir semble s'échapper Abandon et maîtrise, attirance et rejets, regards et suggestions... A travers le tango, Thomas Rosenboom tente de découvrir la complexité du mouvement amoureux et nous offre dans un style précis, limpide et drôle, un point de vue sur un homme qui se débat avec lui-même. Son roman Publieke werken (1999) (travaux publics) est le plus connu.
93. La mort sur le vif
Willem Jan Otten
3.17★ (5)

XXIe siècle - (Specht en zoon, 2004) - Un jeune portraitiste en vogue accepte, non sans hésitations, une commande qui doit lui rapporter ce que lui rapportent en principe quinze tableaux. Mais le défi est de taille : il s'agit cette fois de peindre un garçon décédé à partir de quelques photos et d'une vidéo. Pour le convaincre, le père richissime du garçon lui assure qu'il est le seul à avoir suffisamment de talent pour réaliser ce portrait. Et il ajoute : " En acceptant, tu sauves une vie. " La grande originalité de La mort sur le vif réside dans le choix d'une instance narrative peu commune. C'est en effet la toile elle-même, sur laquelle l'enfant sera peint, qui se raconte. Elle décrit ce qu'elle perçoit, ressent, pense et, questionnant sans cesse le regard de l'artiste comme celui du lecteur, elle " offre à voir ce qu'on ne voit pas ". Alliant suspense et émotion, humour et profondeur des thèmes abordés - le doute, l'incarnation, la paternité - dans un style d'une précision redoutable, ce roman, d'une intensité rare, ne peut en aucun cas laisser indifférent.
94. La méthode miraculeuse de Félix Bubka
David Sandes
3.00★ (3)

XXIe siècle - (Sergei Bubka's wondermethode, 2004) - Le bonheur, c'est un choix. Voilà ce que j'ai lu dans un livre déniché au marché du Livre d'occasion. Si un elfe se posait sur mon crâne chauve, plantait une petite baguette magique dans mes oreilles et me demandait : " Bram van Wolferen, tu souhaites être heureux ou malheureux ? ", je lui demanderais une semaine de réflexion. Question piège, assurément. Quand j'ai rencontré Luc, je me suis dit : C'est lui. Le bonheur n'est plus très loin... Une rencontre qui relève du hasard, à Budapest, dans les célèbres bains Rudas, alors que Bram, un jeune musicien hollandais, est venu en Hongrie sur les traces de Félix Bubka, inventeur d'une méthode miraculeuse pour apprendre le piano. C'est le coup de foudre et Bram vient s'installer à Paris chez Luc. L'amour à Belleville, les copains, les voisins, la fête, tout semble lui sourire, tout pétille comme du champagne. Et puis... peu à peu, les déceptions, les échecs vont ronger ce bonheur-là. Un jour, Luc est parti. Mais Bram, devenu parisien, sera toujours en mesure d'aimer, d'aimer la musique et la vie, de décider s'il souhaite être heureux ou malheureux.
96. Voyage d'un Européen à travers le XXe siècle
Geert Mak
4.42★ (133)

XXIe siècle - (In Europa, 2004) - Au début de 1999, j'ai quitté Amsterdam pour entreprendre un périple d'un an à travers l'Europe. Un dernier état des lieux, en quelque sorte: où en était le continent en cette fin de XXe siècle ? Et en même temps un voyage dans l'histoire, dont j'ai suivi littéralement les traces, tout au long du siècle, d'un pays à l'autre, en commençant en janvier par les vestiges de l'Exposition universelle de Paris et le souvenir de l'effervescente Vienne, pour finir en décembre sur les ruines de Sarajevo. J'ai donc voyagé avec le siècle, empruntant un dédale de routes et de chemins qui m'ont conduit de Londres à Saint-Pétersbourg, de Lisbonne à Berlin... J'ai conversé avec les témoins du siècle: écrivains, politiciens, résistants, officiers. Le petit-fils de Guillaume II, des descendants de réfugiés espagnols dans les Pyrénées françaises, le secrétaire de la reine Wilhelmine, des dizaines d'Européens m'ont raconté leur histoire. Dans ce récit de voyage, il est question du passé et de ce que le passé fait de nous. De discorde et d'incertitude, d'histoire et d'angoisse, de pauvreté et d'espoir. De tout ce qui divise et unit L'Europe d'aujourd'hui. Au fil de quelque mille pages, Geert Mak dresse le tableau des principaux événements du siècle passé. A partir de témoignages et de rencontres, à travers l'expérience intime du voyageur sur des lieux chargés de mémoire, il nous donne à lire la dimension humaine, individuelle, des grandes destinées des peuples. D'une virtuosité rare, cet ouvrage, véritable vade-mecum du XXe siècle, nous entraîne à notre tour dans un voyage unique.
97. Le promeneur
Adriaan van Dis
2.40★ (10)

XXIe siècle, 2007 - Mulder, un Néerlandais d'une soixantaine d'années installé à Paris, mène une vie de rentier bien ordonnée, entre son appartement impeccable et ses sorties vespérales quotidiennes, quand surgit sur les lieux d'un incendie un chien qui va transformer son rapport au monde. L'animal, un bâtard sans nom ni maître, bouscule ses habitudes d'homme maniaque et solitaire, et le détourne de son itinéraire de promenade immuable pour lui révéler cet autre monde, celui des exclus, de la rue, des squats. À ses côtés, Mulder va rencontrer Ngolo, Le Chinois, Madame Sri, Fanta, le père Bruno -, et se heurter à toutes les difficultés que soulève le désir de venir en aide, de «faire quelque chose». Adriaan van Dis dresse un tableau sans concession ni complaisance d'une réalité qui dérange, dans un roman où cohabitent avec bonheur un humour omniprésent et un immense besoin de croire en l'homme, d'espérer le meilleur.
97. Comment ma femme m'a rendu fou
Dimitri Verhulst
3.20★ (197)

XXIe siècle, 2013 - Par désespoir, pour asticoter son monde et surtout pour se venger de son épouse qu'il déteste, Désiré Cordier, petit bibliothécaire retraité de son état, décide de simuler la maladie d'Alzheimer. Bientôt il se prend au jeu et s'amuse des réactions désemparées de sa famille. Il découvre là une liberté qu'il n'a jamais connue et un moyen sûr de s'éloigner de son entourage, et surtout de sa femme qui l'a toujours régenté. Il décide alors de se plonger dans les joies de la démence, la sénilité et l'incontinence - et finit par être interné dans une institution -. La maison de retraite lui réserve quelques surprises, comme les retrouvailles avec son amour de jeunesse et la rencontre avec des pensionnaires aussi déjantés que lui. À travers des portraits féroces et hilarants, Verhulst, qui a un don sans pareil pour rendre le comique tragique, et vice versa, nous livre sa vision douce-amère du mariage.
97. Le dîner
Herman Koch
3.50★ (2044)

XXIe siècle, 2009 - Succès phénoménal aux Pays-Bas, alliance détonante d'une comédie de moeurs à l'humour ravageur et d'un roman noir à la tension implacable, Le Dîner dresse le portrait de notre société en pleine crise morale. Deux frères se donnent rendez-vous avec leurs épouses dans un restaurant branché d'Amsterdam. Hors-d'oeuvre : le maître d'hôtel s'affaire. Plat principal : on parle de tout, des films à l'affiche, des vacances en Dordogne. Dessert : on évite soigneusement le véritable enjeu du dîner, les enfants. Car leurs fils respectifs ont commis un acte d'une violence inouïe. Un café, un digestif, l'addition. Reste la question : jusqu'où irions-nous pour préserver nos enfants ?
97. En mer
Toine Heijmans
3.56★ (464)

XXIe siècle, 2011 - Las du quotidien de sa vie de bureau, Donald décide de partir naviguer seul pendant trois mois en mer du Nord. Maria, sa fille de sept ans, le rejoint pour la dernière étape qui doit les ramener du Danemark aux Pays-Bas, où ils retrouveront sa femme. Mer étale, complicité entre le père et la fille: la traversée s'annonce idyllique. Mais rapidement, les nuages noirs se profilent à l'horizon, et Donald semble de plus en plus tourmenté. Jusqu'à cette nuit cauchemardesque où Maria disparaît du bateau alors que la tempête éclate...
97. La femme qui donnait à manger aux chiens
Kristien Hemmerechts
2.46★ (29)

XXIe siècle - (De vrouw die de honden te eten gaf, 2014) - « À l'été 2012, de vieilles blessures ont été rouvertes en Belgique quand on a su que Michelle Martin, l'ex-femme et complice de Marc Dutroux, serait libérée sur parole. J'essayais de savoir ce qui pouvait se passer dans sa tête. » Kristien Hemmerechts. La Femme qui donnait à manger aux chiens est le roman de cette histoire terrible. Elle est la femme la plus haïe de Belgique. Elle passe ses journées en prison, après avoir été la complice de terribles crimes sexuels commis par M., son époux et le père de ses trois enfants. Elle n'a jamais cherché à l'arrêter. Elle a fait tout ce qu'il lui demandait. Presque tout. Elle sera bientôt libérée sur parole, et transférée vers un couvent. Pour travailler. Et lorsqu'elle ne travaillera pas, elle priera. Qui est cette femme ? N'est-elle qu'un monstre sans scrupule ? Écrivain flamand très populaire en Belgique et aux Pays-Bas, Kristien Hemmerechts est née en 1955 à Bruxelles. Connue pour son franc-parler et pour son engagement social, elle est l'auteure d'une vingtaine de romans, recueils de nouvelles et essais autobiographiques. Elle enseigne la littérature anglophone à l'université catholique de Bruxelles et l'écriture créative à Anvers.
97. Le faiseur d'anges
Stefan Brijs
3.89★ (62)

XXIe siècle, 2005 - Wolfheim, paisible bourgade aux confins de la Belgique, de l'Allemagne et des Pays-Bas, est agitée par le retour inattendu du docteur Hoppe, un enfant du pays parti depuis longtemps. La surprise est d'autant plus grande que le médecin emménage seul avec ses trois fils, des triplés qui partagent la même troublante difformité physique. Les rumeurs vont bon train, mais les compétences du docteur font taire les réticences des villageois. Pourtant, le mystère autour de sa descendance s'épaissit. Jusqu'où peut-on repousser les limites de la vie ? Entre exploit scientifique et délire métaphysique, Stefan Brijs construit un suspense haletant et dérangeant, qui explore les dangers d'une science sans conscience.
97. Voici les noms
Tommy Wieringa
3.71★ (32)

(Dit zijn de namen, 2012) - Ils étaient treize et ne sont plus que cinq. Cinq migrants clandestins ayant cru leurs passeurs, mais bientôt abandonnés dans un désert pierreux battu par les vents, un territoire qu'ils pensaient libre et heureux puisque situé par-delà la frontière. Mais ces passeurs leur ont-ils réellement fait franchir une frontière ? Quelque part à l'est de notre continent, une ville, Michaïlopol, poursuit sa lente décadence sous l'oeil désabusé de son commissaire de police, Pontus Beg. Univers de violence pas toujours ordinaire, d'arbitraire corruption, d'amours ancillaires vagues et misérables - ce flic usé donne soudain un sens à sa vie en se découvrant une appartenance religieuse : la Torah devient pour lui promesse de sens, lecture inédite du monde. Quand les clandestins, après des mois d'errance, arrivent enfin à Michaïlopol, ces moribonds venus d'ailleurs sont pour tous un objet d'effroi. Vite embarqués au poste, ils sont placés à l'isolement. Lors de leur arrestation, on trouve parmi leurs pauvres effets un colis macabre emmailloté dans une guenille. D'une écriture limpide sur le mode de l'apologue, ce livre impressionnant au souffle biblique, spirituel autant que cruel, est une condamnation de l'état du monde du xxie siècle.
97. La maison de la mosquée
Kader Abdolah
4.62★ (77)

XXIe siècle - (Het huis van de moskee, 2005) - Vaste demeure séculaire attenante à la mosquée de la ville, la maison des trois cousins, Aga Djan, le riche marchand de tapis et chef du bazar, Alsabéri, l'imam, et Aga Shodja, le muezzin, symbolise l'harmonie de la société persane reposant sur un islam modéré et sur un socle de mythes et de récits millénaires empreints de sagesse. Mais lorsque l'Iran se transforme en un guêpier de valeurs américaines, intégristes et communistes, la maison est bientôt gagnée par ce désordre nouveau. En effet, tout change quand, à la mort d'Alsabéri, son beau-fils Galgal occupe la charge d'imam vacante. Adoptant aussitôt une attitude arrogante, il enferme sa femme, propage un islam intolérant et pousse les fidèles de la mosquée à faire sauter le cinéma de la ville qui doit être inauguré par l'épouse du shah. Puis il devient le bras droit de Khomeyni et contribue à l'implantation du nouveau régime à grand renfort d'exécutions. S'il condamne les dérives du fanatisme, ce roman sur les errements de l'Iran au XXe siècle ne néglige aucune des multiples facettes de ce pays et, à travers d'innombrables personnages, témoigne tout autant d'une société attachée à son histoire, à sa culture, à un islam modéré et sage, une société vivante et moderne. Avec La maison de la mosquée, Kader Abdolah signe une grande fresque romanesque à la fois très politique et d'une force poétique indéniable.
97. Là-haut, tout est calme
Gerbrand Bakker
3.54★ (218)

XXIe siècle - (Boven is het stil, 2006) - Helmer van Wonderen vit depuis trente-cinq ans dans la ferme familiale, malgré lui. C'est Henk, son frère jumeau, qui aurait dû reprendre l'affaire. Mais il a disparu dans un tragique accident, à l'âge de vingt ans. Alors Helmer travaille, accomplissant les mêmes gestes, invariablement, machinalement. Un jour, sans raison apparente, il décide d'installer son vieux père au premier étage, de changer de meubles, de refaire la décoration de la maison. Le besoin de rompre la monotonie de sa vie et l'envie de mettre fin à ce face-à-face presque silencieux avec un homme devenu grabataire le font agir, plein de colère retenue. Les choses s'accélèrent le jour où il reçoit une lettre de Riet lui demandant de l'aide : Riet était la fiancée de son frère. Elle fut aussi à l'origine de son accident mortel... En se mettant dans les pas d'un paysan du nord de la Hollande, Gerbrand Bakker évoque avec précision et poésie le désir humain de maîtriser sa vie. Il entraîne le lecteur dans une inoubliable quête de bonheur.
97. Les Endormeurs
Anna Enquist
3.42★ (114)

XXIe siècle - (De Verdovers, 2011) - Drik est psychothérapeute, Suzanne anesthésiste ; frère et soeur, ils sont extrêmement liés depuis que tout enfants ils ont perdu leur mère. Quand son épouse vient à mourir à la suite d'une longue maladie, Drik ne peut se soumettre au retrait. A priori assez fort pour tenir son rôle auprès de ses patients, il commet néanmoins quelques erreurs lorsque le jeune Allard Schuurman, un étudiant en médecine désireux de se former à la psychothérapie, entreprend avec lui une analyse didactique. Les deux hommes étant trop proches, peut-être, dans leur relation à la figure du père, les séances ne se déroulent pas normalement et l'étudiant décide d'abandonner cette formation. Il s'oriente alors vers l'anesthésiologie tout en demeurant en analyse avec Drik, cette fois sans autre nécessité que personnelle. À l'hôpital, Suzanne devient par hasard le référent d'Allard. Et très vite se noue entre eux une relation amoureuse dévorante qui place ce triangle affectif, à leurs yeux invisible, dans une configuration complexe et dangereuse. Car Drik, seul acteur conscient de cette situation infernale, n'en dit mot à personne, pas plus qu'il n'interrompt l'analyse d'Allard, bien qu'il devine que ce garçon fragile ne pourra surmonter l'inévitable rupture. Anna Enquist interroge le rôle et l'éthique de deux corps médicaux face à la douleur. Les anesthésistes, endormeurs de l'être sensible, sont ici observés en regard des analystes, qui dans leur pratique convoquent l'inconscient et libèrent la souffrance.
97. Mon amour souverain
Tomas Lieske
3.00★ (6)

XXIe siècle - (Mijn soevereine liefde, 2005) - Août 1598, palais de l'Escurial : le roi Philippe Il agonise dans les pires souffrances. À son chevet, son ami le Hollandais Marnix de Veer se souvient. Cinquante ans plus tôt, en des temps agités où les guerres entre Espagne, France, Angleterre se soldaient par des mariages stratégiques, Marnix ne s'intéressait pas à la politique. C'est pour ses dons de mathématicien, d'inventeur, d'architecte qu'il est entré au service du prince héritier - ils ont tous deux vingt et un ans. À présent il s'interroge sur sa loyauté inconditionnelle envers un homme qu'il aime profondément alors qu'il a toutes les raisons de le haïr. Leur amitié a été mise à rude épreuve lorsque Philippe, séducteur notoire, lui a jadis volé l'amour de sa vie, Isabelle Osorio. Avec les années, Marnix semble s'être résigné. Mais il n'a jamais oublié Isabelle. Et sous le rapport de forces consenti, le récit nous dévoile peu à peu son amertume et les velléités de vengeance qui n'ont cessé de le hanter. Cet homme des livres et des nombres est aussi capable d'accès de violence. Quand le roi lui confie l'éducation des deux infantes, Marnix va-t-il saisir l'occasion d'une revanche ambiguë sur son rival vénéré? Tomas Lieske fait la peinture subtile d'une étonnante relation triangulaire, en jouant avec brio de registres variés. Malgré une volonté affichée de sobriété, le narrateur cède à des élans de sensualité et de lyrisme.
97. Une catastrophe naturelle
Margriet de Moor
3.46★ (35)

XXIe siècle - (De verdronkene, 2010) - Un lundi, on apprend qu'une dépression se déplace du Groenland en direction des côtes de l'Europe de l'Ouest. Le même jour, Armanda supplie sa soeur Lidy de partir à sa place en Zélande passer le week-end avec sa filleule. En contrepartie, elle gardera sa fille, âgée de deux ans, et accompagnera son mari à une fête familiale. Cette substitution ne devrait choquer personne puisque les deux soeurs se ressemblent au point d'être parfois confondues. Cette petite mise en scène va pourtant bouleverser leurs vies. Le samedi 31 janvier 1953, tandis que Lidy se rend à Zierikzee, se lève cette tempête historique qui rayera de la carte le sud-ouest des Pays-Bas. Lidy, avec quelques inconnus, tentera de braver les éléments déchaînés. En vain. Armanda se glissera alors dans l'existence de sa soeur disparue. Elle épousera son mari, ils auront deux enfants et, en apparence, ni remords ni culpabilité. Mais l'ombre du drame plane sur tous les actes du quotidien. Entre catastrophe naturelle et catastrophe intime, Margriet de Moor nous fait découvrir dans ce magnifique roman les destins entremêlés de deux soeurs que rien ne peut séparer.
97. La femme à la clé
Vonne van der Meer
3.12★ (167)

XXIe siècle - (De vrouw met de sleutel, 2011) - "Femme, 59 ans, d'apparence maternelle, hanches larges, voix agréable, vient vous border et vous faire la lecture avant que vous vous endormiez. Discrétion assurée. Intentions sexuelles totalement exclues". Voilà l'annonce un brin malicieuse que rédige Nettie, lorsque la recherche d'un travail devient inévitable, quelques mois après le décès de son mari. Sans expérience professionnelle à faire valoir, elle se tourne vers sa passion et propose aux âmes esseulées chômeur célibataire, hôtesse de l'air divorcée, fillette qui boude l'école ses services en tant que lectrice. Devenue, au fil des jours, confidente, amie, conseillère, Nettie reprend goût à la vie, et ses clients avec elle. Dans ces pages imprégnées de délicatesse, Vonne van Der Meer capte les plaisirs minuscules et les joies simples de l'existence. La Femme à la clé est un voyage enchanteur à travers les livres, où s'abolissent angoisse et tristesse.
97. Joe Speedboot
Tommy Wieringa
3.96★ (30)

XXIe siècle - (Joe Speedboot, 2005) Frans, le narrateur de ce livre, n'a pas quinze ans, il vient de sortir du coma. Il ne pourra plus jamais utiliser ses jambes, ne parlera plus, n'exprimera ses émotions qu'au moyen d'un crayon puisque sa main et son bras droits sont intacts. Mais cet adolescent n'est pas un personnage désespéré. Il réintègre très vite une classe de quatrième, se fait des copains et s'amuse de la vie tout en cultivant son amour pour l'écriture et la littérature. Parmi ses amis se trouve un garçon extraordinaire, une sorte d'apprenti sorcier qui construit un avion, fabrique de drôles de choses pour faire bouger les gens, les extraire de leur léthargie, produire du vivant et voler au-dessus de la rivière gelée par l'hiver. Ce personnage fantastique s'appelle Joe Speedboot. Ensemble, ils vont quitter le temps de l'adolescence, aimer la même fille et devenir inséparables. Car Joe a de grands projets pour son ami, l'idée d'un monde à part où il serait le plus fort. Ensemble, ils entrent dans l'univers de la compétition et pour un temps Frans devient un champion... Roman d'apprentissage et chronique villageoise de notre temps, ce livre retrace avec un humour merveilleux l'évolution de quelques copains en route vers l'au-delà de l'innocence. Dans une langue protéiforme, aussi multiple et débridée que celle des jeunes gens d'aujourd'hui, Tommy Wieringa entraîne son lecteur dans une aventure incroyable, au coeur d'un territoire où l'amateur de fiction reconnaîtra la démesure, l'originalité, l'imagination et la justesse narrative des grands romanciers.
97. Jours blancs
Jeroen Brouwers
4.04★ (18)

XXIe siècle - (Datumloze dagen, 2007) - Isolé dans sa maison blanche, un homme compte les arbres, un à un, du bois alentour. Eux sont quantifiables, permettent de se faire une idée de l'étendue de la forêt, et le rassurent face aux jours sans date qui le poursuivent à chacune de ses sorties. Au rythme de ses pas, nous remontons son histoire, en particulier celle de sa paternité non désirée. Lorsque sa femme Mirjam lui fait part de son envie d'avoir un enfant, il refuse, paniqué. Mis devant le fait accompli, le jeune père assiste sans joie à la naissance de Nathan et à la destruction progressive de son couple. Ce professeur de littérature aura l'occasion de croiser son fils à deux reprises lors de séjours à l'étranger, où il affrontera la colère de cet inconnu. Mais c'est aux Pays-Bas qu'ils se retrouvent finalement lorsque Nathan est hospitalisé dans un état critique. En distordant le temps de sa langue riche et puissante, Jeroen Brouwers bâtit ici un récit bouleversant sur la paternité. Il parvient à concentrer l'étendue des jours dont la date s'est perdue, donnant corps à une généalogie que seule l'absence semblait définir. Ces innombrables «jours blancs» s'agglomèrent pour faire face en un bloc poétique aux questions de la filiation et de la solitude. Au tabou de la mort entre un père et son fils.
97. Tête à crack
Adriaan van Dis
3.75★ (4)

XXIe siècle - (Tikkop, 2010) - Quand Mulder revient passer quelque temps en Afrique du Sud à l'invitation de son ami Donald, il découvre avec stupeur que la fin de l'apartheid n'a nullement apaisé les relations entre Blancs et Noirs. Barricadés dans leur villa sur les hauteurs protégées d'un village de pêcheurs aux quartiers d'une extrême pauvreté, les voisins de Mulder tentent dans un premier temps de lui faire part des règles de prudence à respecter pour demeurer en paix. Mais Mulder, qui est - tout comme Donald d'ailleurs - un ancien activiste d'un mouvement d'extrême gauche ayant combattu l'apartheid dans les années soixante-dix, refuse d'évoluer dans un tel climat de méfiance, de se murer ainsi dans l'oubli des luttes et des amours passés. Quand il croise le chemin de Hendrik, un jeune métis complètement shooté au crack, Mulder semble touché par sa situation. Un sentiment que partage Donald. Mais leurs tentatives de "rééducation" de ce gosse perdu n'aboutiront qu'à réveiller d'anciens conflits, d'invincibles contradictions. Grâce à de subtils éclairages, Adriaan Van Dis esquisse le portrait d'une Afrique du Sud qu'il connaît parfaitement. Il explore avec générosité l'ambivalence des Afrikaners bien qu'ayant lui-même pris part à la lutte anti-apartheid. Il compose ainsi un roman à la fois politique et d'une grande élégance esthétique, où se glisse l'autofiction tout en abîmes et rigueur mêlées. http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/tete-crack
97. Le droit au retour
Leon de Winter
3.75★ (9)

XXIe siècle - (Het recht op terugkeer, 2008) - 2024. L'État d'Israël n'est plus qu'une peau de chagrin cernée d'un mur, en alerte permanente. Une grande partie de la population juive est partie vivre à l'étranger. Tout dans cet État confetti est surveillé, le moindre geste de chaque habitant comme les entrées sur le territoire : on ne peut passer les postes frontaliers que si l'on possède un ADN " juif ". À Tel-Aviv, Bram Mannheim, 53 ans, né en Hollande, est le fils d'un scientifique lauréat d'un prix Nobel. Il a fondé une agence qui vise à rechercher des enfants israéliens enlevés entre autres pour le compte de familles palestiniennes. Seize ans plus tôt, alors qu'il était professeur d'histoire dans une université américaine, Bennie, son fils unique, a mystérieusement disparu. Bram n'a jamais pu se remettre de ce drame qui a ruiné son mariage et espère toujours retrouver son fils. C'est alors qu'un attentat suicide commis à un poste-frontière le conduit à remonter une filière de ravisseurs de jeunes garçons juifs. Où cela le mènera-t-il ? Thriller à la fois politique et familial, Le Droit au retour offre une vision du conflit israélo-palestinien qui laisse une place infime aux idéaux, et propose une galerie de personnages inattendus où chacun semble incarner un épisode de l'histoire juive.
97. Le peintre et la jeune fille
Margriet de Moor
2.90★ (28)

XXIe siècle - 2010 & XVIIe siècle - « Le jour où ils allaient étrangler la jeune fille, le peintre s'était rendu en ville dès le matin ». Ainsi débute ce roman qui met en scène deux personnages : un peintre presque sexagénaire et Elsje, âgée de dix-huit ans. Débarquée à Amsterdam depuis quinze jours, elle a tranché en deux la tête de sa logeuse avec une hache. Sans le nommer, Margriet de Moor raconte l'histoire du peintre Rembrandt : ses deux mariages, la banqueroute où il perd la quasi-totalité de sa fortune, la mort de son épouse fauchée par la peste, son travail acharné pour acheminer les portraits d'un couple amoureux... En contrepoint, l'auteur retrace le destin de la jeune Elsje qui, charmée par le récit de sa belle-soeur, décide de la suivre du Danemark en Hollande. D'abord, le bateau qui l'y emmène est bloqué dans les glaces, puis, une fois arrivée, elle se retrouve à plusieurs reprises confrontée à des situations épineuses. Pourquoi Elsje a-t-elle abattu sa logeuse ? Pourquoi n'a-t-elle officiellement exprimé aucun remords ? Et quelle fut la motivation du peintre, quand, quelques heures après l'exécution de la jeune fille, il s'est approché de son cadavre afin d'immortaliser sa figure par quelques traits de crayon - L'auteur fait jouer les clairs obscurs, applique les couleurs, impose son tempérament artistique à la manière de son personnage principal. Pour Margriet de Moor, Rembrandt a peint ce qu'il voulait voir, et non pas ce qu'il était convenable de représenter à l'époque. Un impressionniste avant la lettre. Dans Le Peintre et la jeune fille, Margriet de Moor plonge dans les pensées non-conformistes, les émotions émancipatrices de deux êtres totalement à part dans l'Amsterdam du XVIIe siècle. Deux êtres radicalement étrangers qui, par la puissance de l'art, fusionnent dans une ultime rencontre.
97. Inuits dans la jungle, n°6 : 10 Poètes Néerlandais
Revue Inuits dans la Jungle
XXIe siècle - 2015 - Inuits dans la jungle procède de la rencontre des revues In'hui (fondée et dirigée par Jacques Darras) et Jungle (fondée et dirigée par Jean-Yves Reuzeau), qui se sont associées par l'intermédiaire du poète luxembourgeois Jean Portante, afin de prolonger et amplifier leur aventure. Inuits dans la jungle, attentive, comme l'indique son titre, à la confusion climatique et géographique qui se profile à l'horizon de l'humanité, se propose de publier des poètes sensibles à l'évolution du monde aussi bien qu'au renouvellement des formes. Inuits dans la jungle s'ouvre prioritairement aux poésies européennes contemporaines, sans distinction de genre ni d'écoles. Dossier « Poésie néerlandaise contemporaine »
115. Le champ de lin
Stijn Streuvels
5.00★ (2)

1943 - "(Pas de résumé éditeur ?). Un récit considéré comme l'un des plus représentatif du poète. Le livre plonge le lecteur dans le paysage et les moeurs de la paysannerie Flamande."
117. Soldats de la parole
Frank Westerman
5.00★ (15)

2019 - "La plume est plus forte que l'épée. Nous aimerions le croire, mais est-ce bien vrai ? Quelle est la force de la parole face aux armes ? C'est la question que pose Frank Westerman dans Soldats de la parole. Pour tenter d'y répondre, il entraîne le lecteur dans des situations très variées, comme dans un road movie, avec du suspense et non sans une pointe d'humour. Westerman a une plume en or et une imagination historique époustouflante. Westerman est un conteur d'envergure. NRC Handelsblad Passionnant, intelligent, urgent. Le journalisme d'investigation dans ce qu'il a de meilleur. De correspondent Un livre important. Frank Westerman transforme sa plume en caméra, il prend le lecteur par la main et l'emmène dans ses investigations. Sa description de la prise d'otages des trains est digne des meilleurs films à suspense. Vrij Nederland"
118. Golden Ophélia
Ward Ruyslinck
3.67★ (5)

1998 - "Le jeune fleuriste Stéphane Pielek a décidé de se suicider, ce qui, dans le Bruxelles de Ward Ruyslinck, nécessite une autorisation officielle. Il se rend donc au poste de police où le commissaire l'aide à remplir le formulaire requis. Quelques jours après, Stéphane change d'avis car il vient de s'éprendre d'Emmy Tichel, une jeune fille qui partage son amour des fleurs (elle cultive des roses de serre et en particulier la fameuse Golden Ophelia). Lorsqu'il retourne au commissariat pour annuler sa demande, il apprend qu'il est trop tard : la machine administrative est déjà en marche... Ce roman, d'un pessimisme tempéré par la poésie et l'humour, a été traduit en plusieurs langues."
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