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Au nom du père
Liste créée par palamede le 26/09/2015
19 livres.

Liste modifiée le 2 octobre 2015



1. Le Labyrinthe du monde, tome 1 : Souvenirs pieux
Marguerite Yourcenar
3.97★ (813)

Le livre de Marguerite Yourcenar commence par le récit d'une naissance : la sienne. De ce point de départ elle s'interroge. D'où vient-elle ? Qui fut sa mère, morte presque aussitôt ? Qui fut son père ? Ces deux familles dont elle est issue, que peut-elle en savoir, à travers les épaisseurs du temps ? Personne ne rend sensible comme elle l'existence d'âge en âge des êtres en un lieu donné, et le fait que les générations sur le même coin de terre s'entassent comme des strates géologiques, côte à côte avec les bêtes et les plantes. Le récit s'accompagne à chaque pas de commentaires qui sont des coups de projecteurs dans le brouillard de toute vie. Si bien que d'une histoire à peu près ordinaire ou commune Marguerite Yourcenar a fait une œuvre extraordinaire, où la rigueur le dispute à la compassion, où le plus grand art et le plus discret est au service d'une rare noblesse de cœur.
2. Des hommes illustres
Jean Rouaud
3.88★ (312)

Les Champs d’honneur nous plongeait dans l'histoire des morts de la famille, Des hommes illustres redonne vie aux chers disparus, et au premier d'entre eux, le père. Père prodigieux qui sait tout : à la fois rendre la justice, réparer les catastrophes, surprendre sa petite famille. Aussi à l'aise dans les rues de Paris que sur les routes de Bretagne, il fédère toutes les énergies et suscite toutes les admirations, celle de son fils bien sûr, mais des autres aussi : pour tout le monde, il est le grand Joseph, celui qui connaît toutes les solutions, tous les remèdes. Mais alors, pourquoi n'a-t-il pas su déjouer le mauvais tour que la mort lui préparait un lendemain de Noël ? On ne meurt pas comme ça, sans prévenir, à 41 ans : en tout cas, c'est ce que croyait le petit Jean avant ce premier "couac" de l'enfance. Avec des mots d'adulte mais un regard d'enfant, Jean Rouaud réveille l'histoire de son père, mêlant les accents du coeur à une juste pudeur.
3. Le Premier Homme
Albert Camus
4.16★ (5145)

Alger. Une charrette cahotée dans la nuit transporte une femme sur le point d'accoucher. Plus tard, naît le petit Jacques, celui-là même que l'on retrouve dès le second chapitre, à 40 ans. Devant la tombe de son père, visitée pour la première fois, il prend soudain conscience de l'existence de cet inconnu. Dans le bateau qui l'emporte vers sa mère à Alger, commence la brutale remontée dans cette enfance dont il n'a jamais guéri. Les souvenirs de l'école, de la rue et de la famille jaillissent, faits de soleil et d'ombre. Mais à l'ombre et à la misère, il découvre qu'il a répondu, toujours, par une "ardeur affamée", une "folie de vivre" indéfectibles malgré ce père qui lui a manqué. Le Premier homme est le roman auquel travaillait Camus au moment de mourir.
4. Les Boulevards de ceinture
Patrick Modiano
3.70★ (505)

Le narrateur part à la recherche de son père. Le voici dans un village, en bordure de la forêt de Fontainebleau, du temps de l'occupation, au milieu d'individus troubles. Qui est ce père ? Trafiquant ? Juif traqué ? Pourquoi se trouve-t-il parmi ces gens ? Jusqu'au bout le narrateur poursuivra ce père fantomatique. Avec tendresse.
5. L'Africain
J.M.G. Le Clézio
3.71★ (1694)

"J'ai longtemps rêvé que ma mère était noire. Je m'étais inventé une histoire, un passé, pour fuir la réalité à mon retour d'Afrique, dans ce pays, dans cette ville où je ne connaissais personne, où j'étais devenu un étranger. Puis j'ai découvert, lorsque mon père, à l'âge de la retraite, est revenu vivre avec nous en France, que c'était lui l'Africain. Cela a été difficile à admettre. Il m'a fallu retourner en arrière, recommencer, essayer de comprendre. En souvenir de cela, j'ai écrit ce petit livre."
6. Un héros
Félicité Herzog
2.72★ (326)

"Jusqu'où faut-il remonter pour trouver la source d'une tragédie personnelle ? Aux mensonges de la guerre à la génération des grands-parents? A ceux de mon "héros" de père, parti à la conquête du sommet cette ascension glorieuse une part de lui-même qui le rendra perpétuellement metteur en scène de sa légende? A la liberté d'une mère séductrice et moderne, trop intelligente pour son temps, trop rebelle pour son milieu ? A la fraternité fusionnelle et rivale de deux "enfants terribles" élevés dans une solitude commune et dans le culte de l'exploit ? Toujours est-il que mon grand frère Laurent, promis à un destin magnifique, finira en vagabond des étoiles hirsute et fou, retrouvé par la police après des mois de fuite...jusqu'à sa chute prévisible. C'était lui ou moi: ce fut lui... Ce roman de notre fraternité blessée, je lui dois."
7. Gamines
Sylvie Testud
3.44★ (1381)

- Qu'est-ce que tu faisais dans la chambre de maman ? - J'ai volé une photo. Une toute petite photo. - Tu lui ressembles tellement, a dit ma soeur. J'ai mis la photo dans la poche de mon jean. Je me suis assise dessus pendant trente ans. - La photo est ressortie de ma poche! j'ai dit à mes soeurs. J'ai vu l'homme de la photo...
8. Le chagrin
Lionel Duroy
3.86★ (1669)

Défenseur de Pétain sous l'Occupation, opposé de nouveau à de Gaulle lorsqu'il " abandonne " les Français d'Algérie, et pestant contre ces "gauchistes" qui, en 68, incendient Paris du haut de leurs barricades, le père est toujours à contre-courant des grands mouvements libérateurs. Il faudra plusieurs décennies au narrateur pour se défaire de l'héritage culturel familial, et parvenir enfin à se forger ses propres convictions. Comprendre d'où l'on vient pour parvenir à s'émanciper de son passé, telle est l'entreprise du Chagrin.
9. Un roman français
Frédéric Beigbeder
3.45★ (5588)

C'est l'histoire d'un homme devenu un jouisseur pour se venger d'être quitté, d'un père cynique parce que son coeur était brisé. C'est l'histoire d'un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d'un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C'est l'histoire d'un garçon mélancolique parce qu'il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l'échec de leur mariage.
10. Le Roman des Jardin
Alexandre Jardin
3.15★ (1347)

Dans ce récit, Alexandre raconte donc, avec une drôlerie de chaque page, qu'il a voulu être "normal", pour échapper à sa tribu de fous. Il y avait là son père, bien sûr, dit "Le Zubial," qui déposait des chèques en blanc signés dans des cabines téléphoniques. Son grand-père, "le Nain jaune", qui finançait la droite et la gauche, après avoir été un dignitaire de Vichy.
11. Les Ritals
François Cavanna
4.04★ (4571)

Le fils d'un maçon italien et d'une Morvandelle, qui grandit au milieu des purs Ritals, saute avec eux du temps des gamineries dans celui des jeux de l'adolescence, se paie une fugue et s'en repent, cherche sa place dans un monde soumis aux tentations des chemises rouges, noires ou brunes. Quant aux adultes de cette petite Italie, c'est Vidgeon qui domine tous les autres, Vidgeon planteur de pêchers, fabricant de mètres pliants, donneur de pain à qui en manque : son père.
12. Au nom du père
Françoise Bourdin
3.38★ (648)

Dans la famille Larcher, les enfants sont adultes mais tous gardent le même plaisir à se retrouver autour d'une grande tablée. Dan et Valentine ont hérité du virus de la course de leur père, Gabriel, ancien champion automobile, au grand dam d'Albane, leur mère. Nicolas en revanche a depuis longtemps tourné le dos à ce lourd héritage. Pour chacun d'entre eux, la vie s'offre sous un nouveau jour : auront-ils le courage de se lancer dans ces défis professionnels et amoureux ? Gabriel laissera-t-il ses enfants prendre leur envol ?
13. L'école des pères
Hervé Bazin
3.74★ (200)

L'Ecole des pères. Que l'oeuvre d'Hervé Bazin soit, pour l'essentiel, une chronique de l'évolution des moeurs dans la seconde moitié du XXe siècle, nul doute. On peut même se demander si son nouveau roman n'achève pas un cycle. Le Matrimoine nous a proposé le portrait d'un homme en mari. Voici brossé celui du même homme en père. Rôle ingrat, désormais ? Rôle nouveau en tout cas, depuis 1968, notamment pour Abel Bretaudeau bousculé par le changement. Tout va si vite ! Dans les vingt années qui suivent, éducateur s'éduquant sur le tas, Abel doit se remettre en question, s'interroger sur son rôle et ses moyens, s'en contenter, transiger avec l'école, la télé, les copains, construire vaille que vaille une démocratie familiale. Agitée, forcément! Avec les enfants grandissent leurs problèmes que l'adolescence rend aigus et dont la solution, faute de consensus, varie de maison en maison. Quelle indépendance, quelles études encourager ? Que reste-t-il de valeurs à transmettre ? Comment accueillir les premières amours ? Et quand ils seront partis, ces enfants, devenus adultes et vivant au loin des vies différentes, que pourra-t-il encore, Abel, que pourra-t-il pour eux ? Bien que L'École des pères ne relève aucunement de l'autobiographie, Hervé Bazin qui a sept enfants, onze petits-enfants, sait ce dont il parle. Il anime à sa façon cet Abel qui, -d'abord pas très doué, apprend la compréhension, l'indulgence et raconte sa paternité sur un ton tour à tour amusé, vengeur, ironique ou tendre, transfigurant des situations que nous connaissons tous.
14. Le Père adopté
Didier Van Cauwelaert
3.39★ (347)

Quels drames et quels enjeux faut-il pour qu'un enfant décide de gagner sa vie comme écrivain, à l'âge où l'on perd ses dents de lait ? En révélant ses rapports avec son père, Didier van Cauwelaert nous donne les clés de son œuvre et nous offre son plus beau personnage de roman. Un père à l'énergie démesurée, à l'humour sans bornes et aux détresses insondables, qui a passé sa vie à mourir et renaître sans cesse. Un père redresseur de torts et fauteur de troubles, qui réenchanta le monde par l'incroyable force de son destin, de ses talents et de ses folies au service des autres. Drôle, bouleversant, généreux et tonique, Le père adopté est à la fois un merveilleux récit des origines et un irrésistible appel à inventer sa vie en travaillant ses rêves.
15. Mes parents
Hervé Guibert
3.71★ (388)

Pourquoi la grand-tante Louise saccage-t-elle l'appartement de sa sœur Suzanne ? Quels sont ces documents qu'elle cherche, et que contiennent ces liasses de papiers qu'elle brûle finalement dans la cuisinière ? Concernent-ils vraiment, comme le prétend Suzanne, une infamie qu'aurait commise la mère, trente ans plus tôt ? Comment se fait-il qu'au même moment le père ait dû précipitamment quitter Nice, abandonnant un cabinet de vétérinaire, un voilier, une Ford verte, une fiancée et deux chevaux, pour se retrouver à Paris sans chaussettes de rechange ? Quel est ce chantage que mettent en train les parents du petit Hervé pour extorquer l'argent de la famille ? Et où est caché cet or qu'on n'en finit pas d'enterrer et de déterrer, dont on n'a jamais pu se servir, sinon pour se plaindre qu'il soit encrassé ? D'ailleurs ce trésor trop tard obtenu n'a-t-il pas un rapport avec le cancer de la mère, qui suit de peu l'héritage ? N'y a-t-il donc rien de pire au monde, pour des parents, que d'avoir un fils soucieux de la vérité ?
16. La légende de nos pères
Sorj Chalandon
3.86★ (1120)

«J'ai laissé partir mon père sans écouter ce qu'il avait à me dire, le combattant qu'il avait été, le Résistant, le héros. J'ai tardé à le questionner, à moissonner sa mémoire. Il est mort en inconnu dans son coin de silence. Pour retrouver sa trace, j'ai rencontré Beuzaboc, un vieux soldat de l'ombre, lui aussi. J'ai accepté d'écrire son histoire, sans imaginer qu'elle allait nous précipiter lui et moi en enfer...»
17. La place
Annie Ernaux
3.69★ (11286)

"Enfant, quand je m'efforçais de m'exprimer dans un langage châtié, j'avais l'impression de me jeter dans le vide. Une de mes frayeurs imaginaires, avoir un père instituteur qui m'aurait obligée à bien parler sans arrêt en détachant les mots. On parlait avec toute la bouche. Puisque la maîtresse me "reprenait", plus tard j'ai voulu reprendre mon père, lui annoncer que "se parterrer" ou "quart moins d'onze heures" n'existaient pas. Il est entré dans une violente colère. Une autre fois: "Comment voulez-vous que je ne me fasse pas reprendre, si vous parlez mal tout le temps !" Je pleurais. Il était malheureux. Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de rancœur et de chicanes douloureuses, bien plus que l'argent."
18. Le meilleur des jours
Yassaman Montazami
3.47★ (187)

« Karl Marx et mon père avaient un point commun : ils ne travaillèrent jamais pour gagner leur vie. "Les vrais révolutionnaires ne travaillent pas", affirmait mon père. Cet état de fait lui paraissait logique : on ne pouvait œuvrer à l’abolition du salariat et être salarié – c’était incompatible. » Y. M. Après la mort de son père, Yassaman Montazami se réfugie dans l’écriture pour tenter de garder vive la mémoire de ce personnage hors norme. La drôlerie et la cocasserie des souvenirs atténuent peu à peu l’immense chagrin causé par sa perte. Né avant terme, condamné puis miraculé, l’enfant adulé par sa mère, qui jamais ne lui refusa rien, fut nommé Behrouz – en persan : « le meilleur des jours » –, un prénom prédestiné pour un futur idéaliste épris de justice et un pitre incapable de prendre la vie au sérieux. Envoyé en France pour y poursuivre des études qu’il n’achèvera jamais, il participe à sa manière aux événements révolutionnaires de 1979, au cours desquels l’Iran bascule de la monarchie à la République islamique, en faisant de son appartement parisien un refuge pour les Iraniens en exil. Leurs chassés-croisés entre Paris et Téhéran donnent à l’auteur l’occasion de brosser une multitude de personnages improbables et issus des milieux les plus divers : une épouse de colonel en fuite, fanatique d’Autant en emporte le vent, un poète libertin, mystique et interdit de publication, un révolutionnaire maoïste enfermé à la prison d’Evin, et même un ancien chef d’entreprise devenu opiomane. Évocation d’un monde aujourd’hui disparu, ce premier roman frappe par sa maîtrise et par l’acuité de son trait.
19. Avec tes mains
Ahmed Kalouaz
3.94★ (113)

Suggéré par CATHY69 . « J’aurais voulu que tu me montres, un jour de connivence, une photo longtemps dissimulée, en me disant que là, quelques jours dans ta vie, tu ne fus ni miséreux, ni soldat, ni travailleur de force, mais simplement un homme avec de la douceur au bout des doigts. » Il s’appelait Abd el-Kader, né autour de 1917 dans un douar algérien. De ce père aujourd’hui disparu, Ahmed Kalouaz a voulu reconstruire le destin. Ces lambeaux de vie, sauvés du silence, tissent le portrait d’un homme dur à la tâche comme en affection, dont le parcours singulier a été commun à des centaines de milliers d’immigrés maghrébins. Sans enjoliver ni noircir, Avec tes mains dit l’absence de mots communs entre les deux générations, les regrets et les rendez-vous manqués. C’est un chant d’amour bouleversant, adressé à un père dont la dernière volonté fut d’être enterré au pays, loin des siens.
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