L’une des plus anciennes fables connues est celle de l’épervier et du rossignol. Elle est racontée dans les Travaux et les Jours, une œuvre composée par le poète grec Hésiode, au VIIIe siècle avant J.-C.
La poétesse Marie de France est l’auteure, au XIIe siècle, du premier isopet rédigé en langue française ; il réunit des fables en vers, certaines adaptées de celles d’Ésope, et d’autres de source inconnue, inventées peut-être par Marie de France.
Le Livre de Kalila et Dimna a eu un succès considérable, et a été largement diffusé dans tout le monde arabe, puis jusqu’en Europe : dès le XIIIe siècle, il a été traduit en espagnol et en latin. La première traduction française a été publiée en 1644. Jean de La Fontaine connaissait les fables de Kalila et Dimna, qui ont été une de ses sources d’inspiration.
Antoine Houdar de la Motte publie, en 1719, un recueil de Fables nouvelles, composées à partir de sujets de son invention. Les fables de Houdar de la Motte, si elles ont le mérite d’être effectivement nouvelles, n’ont, pour ce qui est du style et du ton, ni la subtilité, ni l’originalité, ni la virtuosité, ni l’inventivité poétique de celles de La Fontaine…
En 1792, Jean-Pierre Claris de Florian publie à son tour des Fables, dont il a puisé les thèmes à diverses sources. Florian est l’un des rares fabulistes qui, après La Fontaine, aient réussi à atteindre une célébrité durable dans le métier.
Publiées en 1962, les Fables de Jean Anouilh (1910-1987) réactualisent les personnages et les moralités de La Fontaine : autre temps, autres mœurs, depuis le XVIIe siècle, les mentalités et les gens ont évolué, et il faut donc aussi faire évoluer les moralités et les personnages (par exemple rhabiller la cigale, pour en faire une star du show-biz à « l’œil noyé sous le fard »)…