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L'INTEGRALE - BOLO'BOLO - ICARIE - FAMILISTERE ET AUTRES UTOPIES
Liste créée par wellibus2 le 16/01/2016
53 livres. Thèmes et genres : utopie , utopiales , utopique , utopiste , sciences humaines

L'utopie cache le pire et le meilleur, elle sait être autoritaire, totalitaire, ascétique, triste et uniformisante, comme elle peut favoriser le déploiement des désirs, multiplier les plaisirs, répondre joyeusement aux attentes de chacun.

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1. L'Utopie
Thomas More
3.60★ (2302)

Ce cri, aux résonance si modernes, c'est en 1516 que le lance Thomas More, juriste au service de la couronne d'Angleterre alors portée par Henri VIII. Triste sire, triste règle : abus, corruption, racket, injustices, iniquité des lois... La société féodale offre un tableau d'une violence révoltante aux âmes éprises d'humanité. More rêve alors d'un autre monde... Une république exemplaire où la propriété individuelle et l'argent seraient abolis, une république de citoyens vertueux, amoureux de sagesse et de paix. Ce pays merveilleux, c'est l'Utopie. Seuls les philosophes, hélas, ou les fous sont capables d'y croire...
2. La Nouvelle Atlantide
Francis Bacon
3.21★ (105)

Publié en 1627 ce texte traduit le rêve d'une société par et pour la science que l'auteur cherchait à défendre. Il détaille ce qu'une société doit faire pour que des savoirs se développent et ce qu'elle peut attendre d'un tel développement.
3. Bolo'bolo
P. M.
3.33★ (8)

"Bolo'bolo est une modeste proposition pour un nouvel arrangement sur notre vaisseau spatial après la disparition de la Machine-Travail planétaire" Livre mythique des années 80, écrit par l'anonymus PM, l'utopie Bolo'bolo continue de hanter les esprits des insatisfaits du nouveau siècle et propose un modèle d'"utopie réalisable" dans lequel il fait bon grappiller des idées pour le présent et pour l'avenir, en attendant la mort lente annoncée de l'économie qui permettra qu'en cinq années, la terre devienne un vaste bolo. Le livre aura 30 ans en 2013. Il faudra fêter bolo. (quatrième de couverture)
4. La cité du soleil
Tommaso Campanella
3.53★ (76)

Dans cette Cité où règne l'égalité, il n'y a pas d'absence de pouvoir, bien au contraire c'est une cité hautement structurée, fondée sur le savoir de chacun, l'égalité de chance est au départ pour tout le monde, l'inégalité naturelle arrivant uniquement à la fin. Lieu défensif, de protection contre l'extérieur plus qu'un lieu d'accomplissement du monde commun, aussi bien à l'intérieur de la société qu'à l'extérieur de celle-ci, la Cité du Soleil veut opérer une sorte de synchrétisme de toutes les religions du monde et d'un sens du religieux à la fois transcendant et immanent à la Cité, de fonder les deux, sous le mode d'une théocratie absolue. A cette nostalgie de l'Orient comme désir de l'ordre, de l'enfermement identitaire et protecteur, rempart contre l'Histoire chez Campanella, répond l'autre versant, la tentation majeure de l'Occident : corriger et refonder la Création divine à travers la libération des énergies de la Nature, à la fois conquête et saisie de l'essence de la réalité en son entier. http://jacbayle.perso.neuf.fr/livres/Utopie/Campanella.html
5. Habiter l'Utopie : Le Familistère Godin à Guise
Thierry Paquot
4.33★ (23)

Influencé par la lecture de Charles Fourier, Jean-Baptiste André Godin, l?inventeur du fameux poêle, se lance, dans une tentative utopique de bâtir une société modèle. La solution sociale qu?il expérimente - fondée sur l?association du capital et du travail - ne se veut pas une tentative personnelle mais un exemple à suivre et à améliorer. Persuadé de la capacité de l?architecture à interagir sur les comportements, il édifie à partir de 1858, un ensemble singulier à proximité de son usine : le Familistère de Guise. Véritable "cité de l?avenir", elle préfigure un monde harmonieux, celui du progrès et de l?épanouissement individuel dans un univers ayant jugulé la lutte des classes.Quand bien même ses écrits et réalisations peuvent être perçus de différentes façons comme en témoignent, depuis lors, réactions comme analyses, ce qui étonne dans la mise en ?uvre du Familistère est son caractère précurseur. Dès 1860, le premier des trois édifices de cet "habitat unitaire" est achevé. Seule ou presque la Cité Napoléon, construite sous l?impulsion du président Louis-Napoléon, l?a précédé. Et encore? puisqu?il s?agit d?une "caserne ouvrière" et non d?un "palais pour le peuple". En effet, les logements sains que Godin réalise sont complétés par toutes sortes d?équipements et de services (crèche, école, théâtre, coopérative d?achat, lavoir, infirmerie, etc...) qui procurent aux habitants du Palais social les "équivalents de la richesse".Faire ressortir la singularité de l?expérience menée, est le but de l?enquête pluridisciplinaire que sociologues, économistes, philosophes, architectes, historiens ont menée. En complément, cette nouvelle édition comprend d?une part les témoignages d?observateurs anglais Tito Pagliardini (1865) et Henry Roberts (1866) ou français de Jules Moureau (1866) et Jean Roseyro de L?Illustration (1896) ainsi qu?un extrait du roman Travail d?Émile Zola, fortement inspiré de l?expérience de Guise. D?autre part, l?ouvrage compte aussi un important album photographique, couleur et noir et blanc. Ces clichés, certains inédits, restituent l?épopée de ce projet unique, mais également la destinée contemporaine du Familistère.
6. Le travail de l'utopie
Michel Lallement
3.75★ (17)

Des logements propres et confortables, des écoles à la pointe de la modernité pédagogique, des loisirs variés, des magasins de proximité, un système de protection sociale contre les accidents de la vie. C'est déjà à partir de 1859, au Familistère de Guise dans l'Aisne, que Jean-Baptiste André Godin bâtit un Palais social, juste aux côtés de son usine d'appareils de chauffage. Rare expérimentation d'inspiration fouriériste qui a su résister au temps, le Familistère est une réponse unique et originale à la question sociale qui tenaille alors une société en voie d'industrialisation. Dans la ruche « familistérienne », la reine porte un nom : solidarité. Autodidacte frotté de spiritisme, homme politique, journaliste, auteur de multiples ouvrages à visée réformiste, Godin (1817-1888) multiplie les rôles tout au long de sa vie. Mais il est avant tout un manufacturier hors normes, doué d'un sens aigu de l'innovation : ses poêles en fonte sont toujours célèbres aujourd'hui. Godin est aussi un socialiste pacifiste qui s'oppose aux principes du libéralisme. Avec des succès inégaux, il expérimente la démocratie industrielle et promeut l'économie sociale ; féministe, il agit en faveur de l'éducation mixte, du travail des femmes et de la parité dans la gestion des affaires du Familistère. Michel Lallement, grâce à l'exploitation approfondie des archives du Familistère, restitue la vie de Godin et les principes qui guidèrent son action. Sans jamais séparer l'homme du contexte dans lequel celui-ci pense et agit, cette biographie est aussi celle des principales inventions auxquelles Godin donne vie. En cela, elle éclaire de profil l'histoire du socialisme et des alternatives au libéralisme économique : toutes menées au nom du caractère vital et sacré du travail, les initiatives et propositions de Godin ont connu des fortunes différentes, puisque paradoxalement, ce n'est pas entre les murs de l'usine mais bien plutôt au c?ur du Palais social que le travail de l'utopie a porté ses principaux fruits.
7. Icarie et son fondateur etienne cabet
Jules Prudhommeaux
4.00★ (2)

Homme politique Etienne Cabet a prôné au 19 eme siècle une forme de communisme chrétien.Il a tenté de mettre en oeuvre sa cité idéale aux USA en fondant Icarie. l'ouvrage évoque l'histoire et les péripéties vécues par la communauté icarienne. Icarie est le nom donné par le théoricien politique et socialiste utopique Étienne Cabet à sa cité idéale, une utopie reposant sur des principes communistes chrétiens. Par extension, « Icarie » (ou Icaria en anglais) sera le nom donné aux communautés intentionnelles fondées aux États-Unis par les adeptes de Cabet, se désignant « Icariens ». Inspiré à la fois par l'Utopia de Thomas More et son amitié avec le réformateur gallois Robert Owen, Cabet décrit Icarie à travers le récit imaginaire d'un jeune aristocrate anglais visitant une île mystérieuse. Voyages et aventures du Lord Wiliam Carisdall en Icarie est d'abord publié en 1840 en Angleterre anonymement, Cabet craignant d'être arrêté par les autorités françaises. Cette peur se révélant infondée, l'ouvrage est ensuite réédité en France à partir de 1842 sous le titre Voyage en Icarie, cette fois-ci portant le nom de l'auteur. Le succès du livre entraînera quatre autres éditions en huit ans.
8. La Cecilia. : Histoire d'une communauté anarchique et de son fondateur Giovanni Rossi
Isabelle Felici
4.00★ (5)

Suivant la vague d'émigration italienne vers le Brésil, Giovanni Rossi, vétérinaire pisan, anarchiste de c?ur et défenseur du socialisme expérimental, part en 1890, en compagnie de quelques camarades, pour fonder une communauté basée sur les principes anarchistes, un projet qu'il avait vainement tenté de réaliser en Italie. Après maintes péripéties, alternant des périodes d'enthousiasme et de total découragement, la Cecilia est dissoute en 1894. Voyage, amour, exotisme, grands idéaux mais aussi grandes déceptions, tout concourt à donner un caractère exaltant à cette expérience de vie communautaire à laquelle ont déjà été consacrés un roman, une chanson, un film, une pièce de théâtre. Cette étude, basée sur du matériel d'archives et des journaux d'époque, retrace toute l'histoire de la colonie, depuis la naissance du projet dans les rêves du tout jeune Rossi jusqu'aux traces laissées dans l'imaginaire de ceux qui se sont intéressés, de près ou de loin, à la Cecilia. (quatrième de couverture)
9. L'exercice du bonheur : Ou comment Victor Coissac cultiva l'utopie entre les deux guerres dans sa communauté de l'intégrale
Diana Cooper-Richet
4.00★ (1)

Durant la vingtaine d'années qui séparent les deux guerres mondiales, on assiste à un foisonnement d'essais de réalisations utopistes parmi ces expériences, l'oeuvre singulière d'un instituteur Victor Coissac, qui jusqu'à sa mort en 1941, use le meilleur de ses forces à construire la société dont il rève : "l'Intégrale." Naïf, réformateur social, Coissac témoigne d'un temps où l'utopie est vivante pourquoi ne croiraient-ils pas à "l'Extraordinaire", tous ceux qui soutiendront de leurs deniers la marche de "l'Intégrale" vers le bonheur?
10. Fourier, le visionnaire et son monde
Jonathan Beecher
3.25★ (12)

Utopiste par excellence, Charles Fourier est un homme à multiples visages. Psychologue, il élabore une théorie des passions amoureuses, qui choqua tant ses contemporains qu'elle ne fut publiée qu'en 1967, plus d'un siècle après sa mort. Critique de la société, il imagine une communauté modèle dont il s'ingénie à détailler tous les aspects, planifiant même la couleur des uniformes ou la forme des meubles d'enfants. Visionnaire enfin, il prévoit une époque où les oranges mûriront à Varsovie et où l'on pourra transformer l'eau de mer en limonade... Non sans amertume sans doute, il demande aux romanciers qui critiquent ses écrits: Ferez-vous jamais un roman qui vaille le quart du mien? "On a souvent qualifié d'insensées certaines spéculations du célèbre autodidacte de Franche-Comté. Et si la " folie " de Fourier n'était qu'une autre facette de son optimisme radical? Convaincu que les hommes sont capables de changer la société et que nos seules limites sont celles de nos désirs, il élabore une explication complète de l'univers, où s'inscrit un curieux système cosmogonique, et n'aura de cesse que sa vision idéale de la société devienne réalité.Fourier a été présenté tour à tour comme un précurseur de Marx, de Freud ou du surréalisme, sans que l'on s'intéresse à la genèse de ses idées. Dans cette biographie exhaustive et colorée, Jonathan Beecher montre que toute la doctrine de Fourier s'est forgée en réaction contre la Révolution française et qu'elle est née du désir de recréer un ordre dans un monde ébranlé jusque dans ses fondements. Ainsi apparaît, au-delà de ses naïvetés et de ses outrances, un système cohérent, dont la modernité n'a pas fini de nous inspirer, qu'il s'agisse de son programme d'éducation, ou de sa conception du travail, où Fourier voyait un exutoire vital de la personnalité.Professeur à l'Université de Californie à Santa Cruz, Jonathan Beecher a publié une anthologie des textes de Fourier aux Etats-Unis. Sa biographie a reçu un accueil enthousiaste de la part d'un grand nombre d'intellectuels américains, de Eugen Weber à Stanley Hoffmann."
11. L'abbaye de Thélème
François Rabelais
4.00★ (5)

En 1532, François Rabelais proposa sa vision personnelle de la cité utopique idéale en décrivant dans "Gargantua" l?abbaye de Thélème. Pas de gouvernement pense Rabelais : "Comment pourrait-on gouverner autrui quand on ne sait pas se gouverner soi-même" ? Sans gouvernement, les Thélèmites agissent donc "selon leur bon vouloir" avec pour devise "Fais ce que voudra". Pour que l?utopie réussisse, les hôtes de l?abbaye sont triés sur le volet. N?y sont admis que des hommes et des femmes bien nés, libres d?esprit, instruits, vertueux, beaux et "bien naturés". On y entre à dix ans pour les femmes, à douze pour les hommes. Dans la journée, chacun fait donc ce qu?il veut, travail si cela lui chante et sinon, se repose, boit, s?amuse, fait l?amour. Les horloges ont été supprimées, ce qui évite toute notion du temps qui passe. On se réveille à son gré, mange quand on a faim. L?agitation, la violence, les querelles, sont bannies. Des domestiques et des artisans installés à l?extérieur de l?abbaye sont chargés des travaux pénibles. Rabelais décrit son utopie. L?établissement devra être construit en bord de Loire, dans la forêt de Port-Huault. Il comprendra neuf mille trois cent trente-deux chambres. Pas de murs d?enceinte car "les murailles entretiennent la conspiration". Chaque bâtiment sera haut de dix étages. Un tout-à-l?égout débouchera dans le fleuve. De nombreuses bibliothèques, un parc enrichi d?un labyrinthe et une fontaine au centre. Rabelais n?était pas dupe. Il savait que son abbaye idéale serait forcément détruite par la démagogie, les doctrines absurdes et la discorde, ou tout simplement par des broutilles, mais il était convaincu que cela valait quand même la peine d?essayer. www.web-utopia.org
12. Candide
Voltaire
3.59★ (61334)

On sait tout de Candide, sauf une chose : quel rapport l'auteur avait-il avec ses personnages ? Les a-t-il imaginés ou connus ? A-t-il partagé certaines de leurs aventures ? Est-il caché dans un coin du roman pour les observer ? Ce regard que Voltaire pouvait porter de l'intérieur sur sa création, c'est justement celui qu'au-delà des connaissances acquises, on a eu l'audace de tenter de porter sur Candide. Cette édition change l'interprétation du plus étudié, mais aussi du plus secret des contes voltairiens. Il s'y présente de façon nouvelle. Ce n'est plus seulement, comme on l'a dit, un "catalogue de tous les malheurs humains", mis au service d'une campagne "philosophique" contre la doctrine de la providence. C'est, dans sa genèse et dans sa structure, un voyage sentimental au pays de la mémoire.
13. L'An 2440, rêve s'il en fut jamais
Louis Sébastien Mercier
3.65★ (102)

C'est en 1771 que l'auteur du Tableau de Paris écrit la version originale de L'An 2440, rêve s'il en fut jamais, considérée comme un des premiers textes d'anticipation. En prédisant "tous les changements possibles depuis la destruction des Parlements jusqu'à l'adoption des chapeaux ronds", Mercier est moins " le véritable prophète de la Révolution ", que le formidable chroniqueur de " ce monde qui finit, et de ce monde qui commence" qu'est le XVIIIe siècle.
14. Le nouveau monde industriel et sociétaire
Charles Fourier
3.80★ (21)

Un résumé de l'ensemble de la doctrine fouriériste : une critique systématique de la civilisation et de ses déviations intrinsèques, et le projet possible d'une autre société déterminée par le principe de l'association mutuelle, régie non plus par des contraintes et des répressions, mais selon le vrai moteur de l'attraction passionnée. Cette édition correspond au tome VI de l'édition Anthropos de l'?uvre complète de Charles Fourier (1829, 1966). (Présentation de l'éditeur)
15. Cent ans après ou l'an 2000
Edward Bellamy
3.70★ (83)

Julian West, jeune homme de bonne famille établi à Boston, fait une expérience sans précédent : il s'endort un soir de 1887 et se réveille en l'an 2000. Le monde qu'il découvre est pacifique, heureux, riche à souhait. Comment la transformation s'est-elle opérée ? C'est ce que raconte Bellamy dans ce roman publié en 1888, qui fut un immense succès de librairie. Dans le futur qu'il met en scène, l'humanité a compris qu'industrialisation et urbanisation peuvent produire des merveilles, si elles s'appuient sur une redistribution égalitaire des richesses. Les exploits de la technologie, l'ingénieuse organisation du travail et de l'économie y rendent la vie quotidienne exquise et les m?urs aussi simples que vertueuses. Une utopie prospective qui a le charme des rêves d'antan. Traduit de l'américain par Paul Rey Introduction de Thierry Paquot
16. Nouvelles de Nulle Part
William Morris
3.87★ (112)

Nouvelles de nulle part ou Une ère de repos a été publié pour la première fois en anglais en 1890 sous le titre original News from Nowhere or An Epoch of Rest. Cette édition, inédite en version monolingue, reprend la traduction française effectuée par Victor Dupont en 1957, partiellement revue par nos soins. Nouvelles de nulle part, ?uvre majeure de Morris, est à classer dans la veine des romans utopistes. Outre une écriture élégante et généreuse, le texte de Morris constitue un apport politique considérable en terme de critique du travail, de la marchandise, de la démocratie, de l'État, de la justice, du système carcéral, etc. Il peut également, à l heure de l utilisation généralisée de la notion de développement durable, être abordé sous l angle de l écologisme radical. - « Excusez-moi, voisins, c est plus fort que moi. L idée qu'il peut y avoir des gens qui n aiment pas travailler ! C est par trop ridicule ! Mais même toi, mon pauvre vieux, tu aimes travailler... à l'occasion, dit-il en caressant affectueusement le cheval de son fouet. Quelle étrange maladie ! Et qu'on avait bien raison de l appeler la Rogne! » Et il recommença à rire de façon plus bruyante encore ; trop bruyante, à mon avis, pour sa courtoisie habituelle ; et je me mis de mon côté à rire pour faire comme lui, mais du bout des dents seulement, car je ne voyais, quant à moi, rien de drôle dans cette idée de ne pas aimer le travail, vous pensez bien.
17. Nous autres
Evgueni Zamiatine
3.82★ (2428)

On nous attacha sur des tables pour nous faire subir la Grande Opération. Le lendemain, je me rendis chez le Bienfaiteur et lui racontai tout ce que je savais sur les ennemis du bonheur. Je ne comprends pas pourquoi cela m'avait paru si difficile auparavant. Ce ne peut être qu'à cause de ma maladie, à cause de mon âme. " Ainsi parle D-503, un homme des siècles futurs. Il vit dans une société qui impose fermement l'Harmonie sous la direction du guide. Or D-503 qui participe activement à l'expansion de cette organisation à l'échelle interplanétaire en arrive à l'autocritique, à la dénonciation, au rééquilibrage psychique. C'est en 1920 qu le Soviétique Eugène Zamiatine a conçu cette politique-fiction. Il y aborde, pour la première fois, les mécanismes de l'Utopie au niveau existentiel. Jusque-là, tous les organisateurs de sociétés futurs, sous la bannière de Platon et de saint Thomas More, se contentaient d'une description monomaniaque de leurs structures. Zamiatine introduit l'homme vivant dans ces souricières. La porte poussée, Aldous Huxley et George Orwell vont s'engouffrer dans le corridor. Quel extraordinaire prophète que ce Zamiatine, écrivain, mathématicien et ingénieur. Il y a soixante ans, la dissidence n'était pas encore une maladie mentale traitée à l'halopéridol. Le règne du père génial de tous les peuples, Staline, et de ses épigones n'avaient pas commencé. Et les pieux des camps de rééducation n'étaient pas encore systématiquement plantés. Pourtant, le ver était dans le fruit, et même à cette époque pas encore totalement occultée, l'ouvrage ne fut pas publié. L'oracle Zamiatine scrutant les brumes de l'Histoire de demain pousse un hurlement solitaire. Lui-même, en nos temps de surdité, condamné au silence et à l'exil, étouffé par l'angoisse, mourra à Paris, en 1937, à l'âge de 53 ans
18. Les Cités obscures - HS, tome 10 : Voyages en utopie
Benoît Peeters
4.33★ (27)

Avant tout connus pour leur collaboration sur le célèbre cycle des ?Cités Obscures?, François Schuiten et Benoît Peeters ont aussi travaillé ensemble à de nombreux projets scénographiques, qu?ils ont choisi de nous faire découvrir en composant ce magnifique album. ?L?objet-livre, écrit Peeters, (...) reste pour nous le plus séduisant des supports?. Retraçant le parcours de Schuiten-scénographe du 11e Festival du Film Noir de Grenoble, en 1989, à ?Hanovre 2000? et à la création (également cette année) de ?La Cenerentola? au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, Voyages en utopie passionnera profanes et initiés. La diversité des travaux présentés (dont certains n?auront jamais vu le jour) donne en effet une vision très complète de ce que représente le travail de scénographie. Chacun des projets est ici décrit depuis la conception jusqu?à la réalisation, illustré de reproductions de croquis, de photographies, maquettes, plans... On retrouve même, parfois, des notes griffonnées de la main de François Schuiten au moment de la ?gestation? des travaux. Avec force et humilité, ce tandem mythique, s?il en est, partage avec le lecteur tous les moments, toutes les émotions, expliquant comment, par exemple, ?chaque contrainte peut faire naître une nouvelle idée ?, ou encore pourquoi certaines idées ne purent être menées à bien, comment tirer parti des matériaux mis à disposition etc. En refermant ces majestueux Voyages en utopie, on regrettera peut-être de ne pas avoir vu de ses propres yeux toutes les créations de François Schuiten et de ses nombreux collaborateurs. À l?occasion, on pourra tout de même se déplacer pour découvrir le ?Mundaneum? (Mons, Belgique - Musée permanent), la station ?Porte de Hal? (métro de Bruxelles), ou le Parc thématique de l?Exposition Universelle de Hanovre. Un splendide album qui nous permet de pénétrer en 3 dimensions dans l?univers onirique de Schuiten et Peeters.
19. Voyages aux pays de nulle part
Francis Lacassin
4.00★ (25)

À toutes les sauces des discours politiques et sociaux d'aujourd'hui, l'utopie a de beaux restes. L'universitaire Raymond Trousson en retrace l'histoire littéraire dans deux récents ouvrages de référence. Ceux qui ne croient plus au père Noël et aux lendemains qui chantent ne jugeront certainement pas nécessaire de jeter un oeil à l'essai du Belge Raymond Trousson, Voyages aux pays de nulle part. Les autres, ceux qui ont gardé une âme de rêveur et disposent encore d'imagination se régaleront de la réédition augmentée de cette Histoire littéraire de la pensée utopique dont l'étude offre toujours, depuis 1975, de délectables connaissances. Lucien de Samosate - Histoire véritable (d'un voyage à la Lune) - Benoît - Navigation de saint Brendan à la recherche du paradis - H. de Saltray - Le Purgatoire de Saint-Patrick - Anonyme - La Vision d'Albéric - Thomas Morus - L'Utopie - Tommaso Campanella - La Cité du Soleil ou Idée d'une république philosophique - Savinien Cyrano de Bergerac - L'Autre Monde : les Etats et empires de la Lune et du Soleil - John Bunyan - Voyage du pèlerin, de ce monde à celui qui doit venir - Jonathan Swift - Voyages de Gulliver dans des contrées lointaines - Charles-François Tiphaigne de La Roche - Giphantie - Anonyme - Le Passage du pôle arctique au pôle antarctique - Restif de la Bretonne - La Découverte australe par un homme-volant, ou le Dédale français
20. Les villes imaginaires dans la littérature française
Jean Roudaut
4.17★ (12)

Dès qu'elle est saisie dans la littérature, qu'elle s'appelle Paris ou Rome, une ville devient une partie imaginaire. Que dire alors de ces citées nées de l'invention des écrivains, soit qu'elles veuillent créer l'illusion de la vérité comme la Verrières du "Rouge et le Noir", ou qu'elles se donnent comme pure chimère ? Cette ouvrage offre une lecture multiple du "texte" que constitue toute ville réelle ou inventée. Il s'efforce de déchiffrer les symboles, les mille significations enfouies et murmurantes qui se cachent derrière les villes de la littérature : mystère de leur nom, de leur architecture, de leurs habitants, métaphysique de leur topographie... (4e de couverture)
21. Villes utopiques, villes rêvées
Patrice de Moncan
4.00★ (15)

Depuis Platon, l'homme a toujours rêvé de la ville idéale. Utopia, la cité imaginée par Thomas More au XVIe siècle a donné naissance à l'utopie urbaine. S'inspirant de ce modèle, des centaines d'autres villes utopiques ont vu le jour telles Christianopolis au Moyen Age, Le Phalanstère de Fourrer au XIXe siècle, puis la Cité Radieuse de Le Corbusier ou encore Broadacre City Usonia de Frank Lloyd Wright, qui toutes ont contribué à façonner les cités d'aujourd'hui. C'est l'histoire de cette utopie urbaine que retrace Patrice de Moncan. Des siècles de rêves... jusqu'à ce qu'un groupe de jeunes architectes anglais annonce dans les années 60 : " En raison d'un manque total d'intérêt, demain est annulé ". L'utopie urbaine a-t-elle aujourd'hui encore un sens ? Peut-on toujours dessiner la ville à la manière des utopistes, s'interroge Patrice de Moncan ? Les architectes Ricardo Bofill, Roland Castro, Léon Krier, Jean Nouvel, Dominique Perrault et Christian De Portzamparc proposent une réponse. Tout au long de ce livre, un grand choix de textes qui ont forgé l'utopie urbaine à travers les siècles, étaye cette réflexion.
22. Voyages en Utopie
Georges Jean
3.82★ (54)

Ils ont rêvé une société idéale, imaginé le bonheur perpétuel pour tous. Platon et Thomas More fondent l'utopie, genre nouveau, promis à une grande fortune. Campanella et Bacon, Rabelais ou Swift, géomètres de l'esprits ou créateurs de chimères, utopistes et contre-utopistes viennent asseoir une tradition aussi vivace que paradoxale. Bientôt, l'utopie n'est plus un songe. Avec la révolution industrielle, se multiplient les tentatives de réalisation de Fourier, Saint-Simon, Godin, Owen, Rossi... pères du "socialisme utopique". Liée à l'Histoire qu'elle interprète ou cherche à transformer, l'utopie, analysée par Georges Jean, traverse l'histoire de la pensée occidentale.
23. Yellow Submarine, N° 133 : Envies d'utopie
Yellow Submarine
4.00★ (6)

Au principe que Staline ou Pol-Pot ont fondé des systèmes politiques « utopiques », on nous affirme que les utopies ont échoué, pire : que les utopies seraient choses fondamentalement néfastes. Pourtant, n'essaye-t-on pas plutôt de nier leS utopies justement parce qu'elles ont toujours une belle actualité, avec une liberté dérangeante pour certains ? En dépit des discours lénifiants, les envies d'utopie ne cessent de s'exprimer ? non seulement dans le champ de la littérature, mais également en prise directe avec le réel : dans l'architecture aussi bien que, loin de l'Europe, dans la politique (en particulier dans la turbulente Amérique du Sud). Par ailleurs, l'utopie a toujours été une donnée fondatrice de la littérature de science-fiction. Il n'est donc pas hors sujet que Yellow Submarine, pour ce volume marquant son 25ème anniversaire, se penche sur un sujet aussi remuant et passionnant que les utopies.
24. L'Utopie de Thomas More à Walter Benjamin
Miguel Abensour
3.00★ (15)

Thomas More, Walter Benjamin ? La réunion de ces deux noms dans une constellation insolite a de quoi surprendre. Rares sont les éléments qui semblent les rapprocher, sinon peut-être l'essentiel, à savoir l'utopie. Il ne s'agit pas pour autant de découvrir une filiation inconnue, ni de prétendre écrire une histoire de l'utopie dont Thomas More figurerait le commencement et Walter Benjamin l'achèvement. S'il est vrai que Thomas More est bien l'inventeur avec L'Utopie d'un nouveau dispositif rhétorique et qu'il tente ainsi une intervention inédite dans le champ politique, Walter Benjamin ne représente nullement l'achèvement de la tradition utopique qui, sous des formes diverses, a continué et continue de se manifester après lui. Le projet consiste plutôt à saisir l'utopie à deux moments forts le son destin : à son éveil d'une part, puis, face au péril extrême, à ce que Walter Benjamin appelle " la catastrophe " de l'autre.
25. L'utopie ou la mémoire du futur : De Thomas More à Lénine, le rêve éternel d'une autre société
Yolène Dilas-Rocherieux
2.75★ (20)

Quand, au début du XVIe siècle, Thomas More écrit son Utopia, apparaît pour la première fois la promesse d'une société merveilleuse. Utopie, cité juste et harmonieuse, n'existe nulle part. Mais en la décrivant dans les moindres détails comme l'envers parfait de celle où il vit, Thomas More crée un outil de satire sociale inégalé. Cet ouvrage décrit d'innombrables autres utopies, méconnues pour beaucoup, et brosse le portrait de leurs auteurs. De Babeuf à Callenbach en passant par Fourier ou Saint-Simon, tous ont fait de la patrie imaginée un instrument pour mieux comprendre et juger le monde réel. Yolène Dilas-Rocherieux réhabilite ici la richesse critique et créative de cet idéalisme, tout en soulignant ses dangers lorsqu'elle sert à justifier les doctrines et les politiques extrêmes.
26. Utopies réalisables
Yona Friedman
4.05★ (25)

L?utopie sociale naît d?une insatisfaction collective. L?utopie sociale réalisable, c?est la réponse collective à cette insatisfaction. Comment répondre collectivement à une insatisfaction ? Et dans quelles limites une collectivité doit-elle se maintenir pour satisfaire à son utopie réalisée ? Telles sont les questions soulevées ? avec une clarté exemplaire et quelques dessins au trait ? par le livre de Yona Friedman, paru pour la première fois en 1974, et revu et augmenté pour cette nouvelle édition.
27. De l'utopie !
Pierre Macherey
3.00★ (6)

Pourquoi s'intéresser aujourd'hui aux discours des utopistes ? Peut-être parce que, ce dont nous manquons le plus, c'est précisément d'utopie, sans même avoir conscience de ce manque. Plus fondamentalement, l'utopie ne correspond-elle pas au sentiment diffus que quelque chose ne va pas dans la société, à quoi il faudrait de toute urgence remédier, ce qui fait d'elle l'expression d'un manque ? Comment se tracer un chemin dans le massif touffu, irrégulier, de la tradition utopique, dont les contours sont incertains, comme inachevés ? En faisant fond sur ce qui fait principalement son prix : la mise en valeur, portée par son mode d'exposition narratif, des détails, les mille petits riens sur lesquels repose la vie sociale, ses « minuties » comme les appelle Fourier, le grand poète de l'utopie. La réflexion utopique fixe son attention, non sur des systèmes politiques fournis clés en main, avec leur rigide armature institutionnelle, mais sur les particularités, souvent incongrues, qui constituent concrètement le soubassement de l'existence communautaire, qu'elle prend à ras de terre en portant sur elle une vue rasante. C'est ce qui la distingue des grandes spéculations de la philosophie politique, qui, préoccupée par des problèmes centraux comme celui du pouvoir, ne s'abaisse pas à prendre en compte ce type de considérations, dont l'importance est, cependant, cruciale. En relisant More, Bacon et Campanella, représentants exemplaires de ce qu'on peut appeler l'utopie classique, et Fourier, qui a développé un nouveau type d'utopie sociale propre à la modernité, on se donne quelques chances de s'orienter dans le dédale de la pensée utopique, une pensée qui demeure pour nous, y compris dans ses formes les plus anciennes, d'une brûlante actualité.
28. Dictionnaire des utopies
Michèle Riot-Sarcey
3.50★ (15)

Lorsqu'il publie Utopia en 1516, Thomas More inaugure un genre nouveau, en reprenant un sujet connu depuis les Grecs. L'utopie, lieu idéal ou non lieu ? Dans cet écart s'inscrit un discours sur le bonheur, en marge de l'ordre existant et de la pensée dominante. Mais de quel discours s'agit-il ? Ce dictionnaire a pour ambition de montrer que l'utopie ne relève pas seulement de la critique politique. La recherche et la construction des liens entre l'idéal et le réel passent tout autant par la fiction, le théâtre, la musique, l'art, l'architecture et la technique. Toutes ces figures de l'utopie appartiennent aussi à l'histoire. Au-delà des interprétations et des appropriations successives de l'utopie, les quelques 70 auteurs de ce dictionnaire, ont voulu retrouver, derrière l'allégorie et à travers l'extrême polysémie du mot, le sens d'une construction imaginaire, dans un temps donné. De la Cité de Dieu aux mondes virtuels, de l'Âge d'or à l'Apocalypse, de Dada aux contre-cultures, de Rousseau à Walter Benjamin, les 110 articles de ce dictionnaire prouvent combien l'utopie relève du paradoxe. Michèle Riot-Sarcey est professeure d'histoire contemporaine à l'Université de Paris 8. Elle a publié notamment le Réel de l'utopie (1998), l'Utopie en questions (2001). Thomas Bouchet est maître de conférences d''histoire contemporaine à l'université de Bourgogne. II est secrétaire de rédaction des Cahiers Charles Fourier. Il a récemment publié le Roi et les barricades (2000). Antoine Picon enseigne à l?École nationale des Ponts et Chaussées. Spécialiste de l'histoire des sciences et des techniques, il termine un ouvrage sur le saint-simonisme : Raison, imaginaire et utopie. Les saint-simoniens et la société française.
29. Utopies et utopistes
Thierry Paquot
3.31★ (25)

C'est avec la parution, en 1516, de l'ouvrage de Thomas More, L'Utopie, que se répand l'usage du mot et que naît un genre littéraire qui conjugue critique sociale et description d'une société plus juste. Avec l'utopie, il ne s'agit pas d'un futur meilleur mais d'un ailleurs présent, où règnent le bonheur, l'équité et l'abondance. Thierry Paquot explore diverses utopies écrites ou pratiquées à partir de thèmes privilégiés : le travail et les loisirs ; l'éducation ; la famille et les relations amoureuses ; la ville et l'architecture. L'utopie s'associe au cours du XIXe siècle à l'uchronie, puis à la science-fiction, pour proposer des alternatives à la " société de consommation ". L'utopie cache le pire et le meilleur, elle sait être autoritaire, totalitaire, ascétique, triste et uniformisante, comme elle peut favoriser le déploiement des désirs, multiplier les plaisirs, répondre joyeusement aux attentes de chacun. Ce sont ces paradoxes qu'expose cet ouvrage pédagogique tout en présentant au lecteur les ?uvres de More, Bacon, Fénelon, Diderot, Sébastien Mercier, Owen, Saint-Simon, Fourier, Bellamy, William Morris et bien d'autres " sublimes rêveurs ".
30. L'utopie, ou, L'idéal piégé
Thierry Paquot
Lorsqu'il découvre en 1516 Utopia - cette île ou le bonheur terrestre est une réalité -, Thomas More ignore qu'il inaugure un moment important de l'histoire de la pensée philosophique et politique occidentale. Nombreux sont alors les philosophes qui inventent le « meilleur » système politique et plus nombreux encore les Utopiens (lui expérimentent de nouvelles vies communautaires. Mais à l'heure de la mondialisation de l'économie, de l'urbanisation planétaire et de l'image de synthèse, l'utopie, née avec l'imprimerie, devient un texte sans lecteur. Cet essai se propose d'analyser les causes d'une telle désaffection.
31. Le Mythe de la cité idéale : Par Roger Mucchielli
Roger Mucchielli
4.00★ (3)

Après R. Ruyer et G. Duveau, Roger Mucchielli, dans cette ouvrage riche et intéressant, s'attaque au thème de l'utopie. il prend sa défense contre le premier ; contrairement au second, il s'efforce d'en donner une interprétation systématique. L'objet propre de son étude -- le mythe de la cité idéale -- est étudié sous les angles les plus divers pour aboutir à l'esquisse d'une philosophie personnelle des rapports de l'homme et du monde. Mucchielli commence par étudier les "expressions et métamorphoses", du mythe, ce qui lui donne l'occasion de passer en revue les utopies sociales du passé et d'analyser les attitudes, réformistes ou révolutionnaires, qui les ont inspirées. Le deuxième livre, intitulé pompeusement "phénomélogie de la cité idéale" étudie les contenus universel du mythe, pour aboutir à la thèse de Mucchielli selon laquelle "la cité idéale semble la retombée, dans un schéma politique et dans un cadre de référence déterminé par les conditions historiques du moment, d'un mouvement dont la force et l'intentionnalité dépassent même les formulations les plus utopiques, les réalisations les plus harmonieuses ou les promesses les plus attendues par les hommes.
32. L'Utopie urbaine au XXe siècle : Ebenezer Howard, Franck Lloyd Wright, Le Corbusier
Robert Fishman
4.00★ (7)

La cité idéale du XXe siècle existe-t-elle ? Existe-t-il une ville qui allie parfaitement la puissance et la beauté de la technologie moderne avec les objectifs les plus éclairés de justice sociale ? L?utopie urbaine au XXe siècle analyse en profondeur les réponses respectives apportées par trois urbanistes qui on tenté de transformer leur projet de ville utopique en réalité : la « Cité-Jardin » de Ebenezer Howard, le « Broadacres » de Frank Lloyd Wright, et enfin la « Cité radieuse » de Le Corbusier
33. Le Corbusier, l'Unité d'habitation de Marseille
Jacques Sbriglio
3.75★ (6)

" J'imagine donc une cellule dont la coupe est caractérisée par ceci : la cellule a deux planchers, deux hauteurs d'étage. Dans le bloc inférieur, derrière, je taille une rue. [...] Cette rue en l'air se répétera, les unes et les autres se superposant tous les six mètres. [...] Ces rues en l'air aboutissent, à distance utile, à des groupes d'ascenseurs établissant la liaison avec le sol de la ville. [...] L'?uvre est là : " L'Unité d'Habitation de Grandeur Conforme ", érigée sans règlements - contre les règlements désastreux. Faite pour les hommes, faite à l'échelle humaine. Faite aussi dans la robustesse des techniques modernes et manifestant la splendeur nouvelle du béton brut. Faite enfin pour mettre les ressources sensationnelles de l'époque au service du foyer - cette cellule fondamentale de la société. " Le Corbusier.
34. Walter Gropius (1883-1969) : Prédicateur de la nouvelle forme
Gilbert Lupfer
4.07★ (9)

L'idéal communautaire propre aux utopies se retrouve dans le plan de cité de 1920. conçu par Walter Gropius Un architecte qui ne sait pas vraiment dessiner mais connaît pourtant une brillante carrière? Difficile à imaginera une époque où le design assisté par ordinateur n'existait pas encore ! Walter Gropius, né à Berlin en 1883 et mort à Boston en 1969, fut pourtant cet architecte-là. Tirant le meilleur parti de son handicap - certes léger mais quand même fâcheux - il fut tout à la fois un associé convaincu, un professeur fascinant, le génial directeur d'une école des beaux-arts, un créateur influent, ainsi qu'un brillant expert en relations publiques. On ne peut comprendre ni expliquer l'architecture moderne sans connaître l'?uvre de Walter Gropius. Des ?uvres telles que l'usine Fagus, le Bauhaus, les maisons des Maîtres de Dessau ou encore les cités de Dessau-Törten et de Karlsruhe-Dammerstock sont des constructions phares de l'architecture moderne, dont le rayonnement est encore vivace aujourd'hui. Le Bauhaus, que Gropius a fondé en 1919 et dirigé pendant une petite dizaine d'années, a plus qu'aucune autre institution au 20e siècle influencé l'architecture, le design, les arts décoratifs et, plus généralement, les normes esthétiques. Il est également remarquable que Walter Gropius fît, aux Etats-Unis où il avait émigré, une seconde carrière, tout aussi impressionnante et sensationnelle que la première. Avec Ludwig Mies van der Rohe, comme lui émigré et ancien directeur du Bauhaus, Gropius joua un rôle déterminant dans le triomphe que connut le "Style International", expression par laquelle on désigne le mouvement moderne depuis l'exposition mémorable du même nom qui se tint au Musée d'Art Moderne de New York en 1932. Mais Gropius fut avant tout, dans les années d'après-guerre, le chef de file du TAC (The Architects Collaborative), l'un des cabinets d'architecture les plus éminents et les plus réputés du monde occidental...
35. Encyclopédie de l'utopie et de la science fiction
Pierre Versins
4.67★ (20)

Une encyclopédie qui est aussi « un tour du monde dans sa chambre », où la culture (la lecture) devient l'objet privilégié d'une conquête de sa propre imagination, de ses rêves et de ses projections. Il y avait des romans, des poèmes, des films d'auteur, il y a maintenant une encyclopédie d'auteur, la définition de soi-même à travers des livres lus et vécus jusqu'à ce recensement. Il est révélateur qu'à cette forme « renaissante » d'un livre corresponde un contenu aussi manifestement ouvert sur le futur, c'est-à-dire ce qui n'est pas encore, ce qui a été imaginé donc attendu et qui s'est ou ne s'est pas produit. Futur ou imagination ? Futur et imagination. Cette encyclopédie en gestation ouvre en fait les voies à toutes les formes de l'inachèvement. Les esprits les plus sérieux, gageons-le, se prendront au jeu. Cet ouvrage d'anti-bibliothèque se révèlera destiné à tous les non-collectionneurs qui s'ignorent sans profit. On y trouvera beaucoup plus que ce que l'on cherche : tout ce que l'on ne cherchait pas. Avis aux professionnels, ils pourraient bien redevenir amateurs. Le futur est à votre porte, mais attention en ouvrant : la porte donne sur le vide. PIERRE VERSINS, né en 1923, d'origine française, étudie extensivement les conjectures romanesques rationnelles depuis 25 ans et a réuni à cet effet une grande collection (25 000 documents), allant de l'affiche au timbre-poste en passant par les livres, le jouet, le disque, etc. Il est en train d'en constituer un musée à Rovray, près du lac de Neuchâtel, en Suisse. Il a publié quelques romans dont « Les étoiles ne s'en foutent pas » (1955), de nombreuses nouvelles et des études. Il préside depuis 1957 à une émission radiophonique régulière de science fiction, « Passeport pour l'inconnu ».
36. Les Monades urbaines
Robert Silverberg
3.95★ (2820)

La planète Terre en l'an 2381 : la population humaine compte désormais plus de 75 milliards d'individus, entassés dans de gigantesques immeubles de plusieurs milliers d'étages. Dans ces monades, véritables villes verticales entièrement autosuffisantes, tout est recyclé, rien ne manque. Seule la nourriture vient de l'extérieur. Ainsi, l'humanité a trouvé le bonheur. Des bas étages surpeuplés et pauvres aux étages supérieurs réservés aux dirigeants, tous ne vivent que dans un but : croître et se multiplier. Plus de tabous, plus de vie privée, plus d'intimité. Chacun appartient à tout le monde. La jalousie et le manque n'existent plus. Contentez-vous d'être heureux. La monade travaille pour vous et maîtrise tout. Quand à ceux qui n'acceptent pas le système, les anomos, ils seront eux aussi recyclés. Pour le bien-être du plus grand nombre... L'utopie futuriste est une entreprise délicate, tant ce genre compte de chefs-d'oeuvre indépassables, souvent fondateurs de la science-fiction. Loin de recycler de vieilles idées, Silverberg (Le château de Lord Valentin, les Chroniques de Majipoor) en renouvelle le genre avec intelligence et subtilité. Un grand classique à ranger aux côtés de 1984 d'Orwell ou du Meilleur des mondes de Huxley. --Georges Louhans
37. Fahrenheit 451
Ray Bradbury
4.05★ (36348)

LE ROMAN Montag est un pompier du futur d'un genre particulier : il brûle les livres. Jusqu'au jour où il se met à en lire, refuse le bonheur obligatoire et rêve d'un monde perdu où la littérature et l'imaginaire ne seraient pas bannis. Devenant du coup un dangereux criminel... LE DOSSIER Quatre textes de Ray Bradbury réunis pour la première fois ( deux nouvelles qui ont préparé le roman, deux essais sur sa genèse et les formes diverses que peut prendre la censure ) et des commentaires pour une lecture raisonnée d'un des plus beaux livres sur les livres et la mémoire des hommes. L'auteur Ray Bradbury, né en 1920, est l'écrivain de science-fiction le plus connu au monde. Ses romans et ses nouvelles ont été lus à des millions d'exemplaires dans presque toutes les langues de la planète. Passionné par l'image, il est aussi l'auteur de plusieurs scénarios pour le cinéma, dont celui de Moby Dick (John Huston), et a adapté nombre de ses récits pour la scène et la télévision.
38. Le meilleur des mondes
Aldous Huxley
3.98★ (54166)

Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d'oeuvre de la littérature d'anticipation, a fait d'Aldous Huxley l'un des témoins les plus lucides de notre temps. « Aujourd'hui, devait écrire l'auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s'abatte sur nous dans le délai d'un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d'ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n'avons le choix qu'entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique. » Bienvenue au Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. À gauche, les couveuses où l'homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. À droite : la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel f?tus sera Alpha ? l'élite ? tel autre Epsilon ? caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle... La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu'avant l'avènement de l'État Mondial, l'être humain ait été issu d'un père et d'une mère ? Incroyable, dégoûtant... mais vrai. Dans une réserve du Nouveau Mexique, un homme Sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir : intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence...
39. Le monde inverti
Christopher Priest
4.02★ (2020)

J'avais atteint l'âge de mille kilomètres. De l'autre côté de la parte, les membres de la guilde des Topographes du Futur s'assemblaient pour la cérémonie qui ferait de moi un apprenti. Au-delà de l'impatience et de l'appréhension de l'instant, en quelques minutes allait se jouer ma vie. Helward Mann est l'un des habitants de la cité Terre, une mégalopole progressant sur le sol inconnu d'une planète effrayante. Il ne sait rien de l'extérieur et doit maintenant jurer qu'il ne révélera jamais ce qu'il y découvrira. Mais le long des rails qui mènent à l'optimum, Helward découvrira un monde dominé par le chaos et la barbarie, des paysages déformés, éclairés par l'hyperbole du soleil. C'est avec ce roman, où se mêlent sense of wonder et spéculations scientifiques, que Christopher Priest s'imposa en 1974 comme l'un des plus talentueux auteurs de la science-fiction britannique.
40. 1984
George Orwell
4.28★ (92171)

Quatrième de couverture - « De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée. »
41. Ces Français Qui Ont Ecrit Demain. Utopie, Anticipation et Science-Fiction au Xxe Siecle
Natacha Vas-Deyres
5.00★

L?écriture de nos futurs possibles appartient aux littératures de l?imaginaire, aux récits utopiques, à l?anticipation et à la science-fiction. En France, ces visions souvent pessimistes ou inquiètes se sont développées depuis la fin du XIXe siècle par l?invention d?une veine littéraire dont l?héritage touche et structure les ?uvres les plus actuelles. De Jules Verne à Serge Lehman, en passant par Rosny Aîné, Régis Messac, Pierre Boulle ou Michel Jeury, cette littérature française conjecturale selon le mot de Pierre Versins, révèle un imaginaire collectif complexe, vecteur de contextes technologiques en évolution constante depuis l?advenue des sociétés industrielles. Comment appréhender un progrès technique et scientifique annoncé comme inéluctable mais insaisissable ? Seule la science-fiction ou l?anticipation déploient des images virtuelles suffisamment diversifiées pour s?approprier ou explorer une histoire moderne confrontée aux désirs d?alternances, de révoltes ou d?alternatives. Plusieurs générations d?écrivains français, issus de la littérature populaire, générale ou spécialisée, ont travaillé depuis un siècle à l?invention ou à la réinvention de nos sociétés contemporaines ; la projection vers ces univers politiques, sociaux ou technologiques n?existe que pour nous prévenir : élaborer le futur nécessite de l?écrire dès aujourd?hui.
42. Le Médecin de campagne
Honoré de Balzac
3.65★ (1009)

Suggestion de Patsales En 1829, par une jolie matinée de printemps, un homme âgé d'environ cinquante ans suivait à cheval un chemin montagneux qui mène à un gros bourg situé près de la Grande-Chartreuse. Cet homme, le commandant Genestas en recherche un autre: Monsieur Benassis, médecin de campagne et maire de ce bourg. La rencontre a lieu, mais pourquoi le commandant se présente-t-il sous une fausse identité ? Pourquoi un homme aussi brillant que le médecin, étranger à cette région, est-il venu s'enterrer ici ? Au fur et à mesure qu'une indéfectible amitié unira ces deux hommes, chacun finira par se dévoiler et racontera l'histoire de sa vie. Balzac nos fait ici une de ses plus belles fresques rurale et économique. Émotions et sentiments sont au rendez-vous. Quatrième de couverture Le fantassin se leva de dessus sa botte de foin, promena sur l'assemblée ce regard noir, tout chargé de misère, d'événements et de souffrances qui distingue les vieux soldats... Après avoir repoussé ses cheveux gris d'un seul côté de son front pour le découvrir, il porta la tête vers le ciel afin de se mettre à la hauteur de la gigantesque histoire qu'il allait dire. - Voyez-vous, mes amis, Napoléon est né en Corse, qu'est une île française, chauffée par le soleil d'Italie, où tout bout comme dans une fournaise, et où l'on se tue les uns les autres, de père en fils, à propos de rien : une idée qu'ils ont. Pour vous commencer l'extraordinaire de la chose..
43. Les 500 millions de la Bégum - Les révoltés de la 'Bounty' - Un drame au Mexique
Jules Verne
3.00★ (17)

Très honnête proposition de Patsales Les 500 millions de la Begum Un Français, le docteur François Sarrasin, et un Allemand, le professeur Schultze sont tous deux héritiers d'une fortune de 500 millions de francs d'une richissime Bégum. Avec sa part, Sarrasin construit en Amérique une ville idéale, basée sur les plus récentes techniques d'urbanisme et d'hygiène (techniques strictes aux allures utopiques) : France-Ville. Schultze, lui, choisit de construire Stahlstadt ? la cité de l'acier, une gigantesque usine à canon. Marcel, le courageux fiancé de la fille de Sarrasin, part espionner la ville en tant que simple ouvrier mais ses talents le feront gravir l'échelle sociale de la ville, jusqu'à devenir le confident de Schultze, qui lui expliquera son projet de détruire Franceville avec son gigantesque canon. Dans cet ouvrage ,en particulier. Jules Verne se révèle comme le grand précurseur des inventions modernes telles que la bombe atomique et les satellites artificiels. Les Révoltés de la Bounty Verne commence in medias res par la prise du navire par les mutins et l'abandon du capitaine, William Bligh, avec un certain nombre de membres d'équipage et du matériel de navigation. Bligh réussit à atteindre Timor à 6 710 kilomètres de son point de départ, en quarante-sept jours, à bord d'une petite embarcation surpeuplée. La nouvelle consacre les deux derniers chapitres au bilan de la mutinerie et un aperçu de la colonie de Pitcairn, fondée par Christian Fletcher, une poignée d'anglais et de tahitiens. Un Drame au Mexique En octobre 1825, une mutinerie éclate à bord de deux navires espagnols. Elle est menée par le lieutenant Martinez et le gabier José. Leur but est de livrer ces navires au gouvernement mexicain, qui n'en possède encore aucun. Paradoxalement, l'aspirant Pablo et le contremaître Jacopo, pourtant dévoués aux deux capitaines assassinés, rejoignent les rangs des mutins.
44. Cahiers Georges Perec, n°2 : W ou Le souvenir d'enfance
Georges Perec
3.81★ (3598)

Le "Plaisir" selon Patsales l y a dans ce livre deux textes simplement alternés; il pourrait presque sembler qu'ils n'ont rien en commun, mais ils sont pourtant inextricablement enchevêtrés, comme si aucun d'eux ne pouvait exister seul, somme si de leur rencontre seule, de cette lumière lointaine qu'ils jettent l'un sur l'autre, pouvait se révéler ce qui n'est jamais tout à fait dit dans l'un, jamais tout à fait dit dans l'autre, mais seulement dans leur fragile intersection. L'un de ces textes appartient tout entier à l'imaginaire : c'est un roman d'aventures, la reconstitution, arbitraire mais minutieuse, d'un fantasme enfantin évoquant une cité régie par l'idéal olympique. L'autre texte est une autobiographie : le récit fragmentaire d'une vie d'enfant pendant la guerre, un récit pauvre d'exploits et de souvenirs, fait de bribes éparses, d'absences, d'oublis, de doutes, d'hypothèses, d'anecdotes maigres. Le récit d'aventures, à côté, a quelque chose de grandiose, ou peut-être de suspect. Car il commence par raconter une histoire et, d'un seul coup, se lance dans une autre: dans cette rupture, cette cassure qui suspend le récit autour d'on ne sait quelle attente, se trouve le lieu initial d'où est sorti ce livre, ces points de suspension auxquels se sont accrochés les fils rompus de l'enfance et la trame de l'écriture.
45. Archaos ou le jardin étincelant
Christiane Rochefort
3.75★ (88)

Proposition de Florellia Ce roman, rigoureusement extravagant pourrait débuter comme un conte : "Il y avait dans le pays d'Archaos un roi nommé Avatar"... Tyran grotesque et dévot, Avatar, coupable d'inceste, sera contraint d'abdiquer, laissant sa place à son fils, Govan, fantoche plus sympathique, quoique incapable. Secondé par sa mère, la reine Avanie, le rejeton indigne sabote les bases du régime dictatorial. Les Archaotes découvrent les vertus du désordre. L'on produit moins mais mieux, les corps exultent, les imaginations se libèrent, l'intuition fait loi. C'est l'Age d'or et le début d'un long rêve de béatitude... Avec la complicité fantasque d'une centaine de personnages, Christiane Rochefort réinvente le monde à son image : rebelle, imprévisible, toujours en question.
46. Les communautés utopistes au XIXe siècle
Jean-Christian Petitfils
4.00★ (9)

Créer la cité harmonieuse et parfaite où tous les hommes pourraient vivre dans une idyllique fraternité a toujours été le grand rêve des théoriciens de l'utopie : Platon, Thomas More, Campanella ou Saint-Simon... Les uns préconisaient un communisme de caserne, d'autres un socialisme autogestionnaire, d'autres encore l'anarchie. Au XIXe siècle, devant la misère née de la révolution industrielle, des milliers d'hommes décidèrent de réaliser ce rêve en créant de petites colonies appelées, selon eux, à essaimer rapidement par la contagion de l'exemple. Partisans de Owen, de Fourier, de Cabet et autres prophètes utopistes édifièrent ainsi en Europe, mais surtout en Amérique, terre de pionniers, plusieurs dizaines de communautés, ancêtres de nos "communes hippies". Commencées dans l'enthousiasme, ces expériences s'achevèrent le plus souvent dans d'affreuses convulsions. La vie quotidienne de ces communautés, que retrace ici Jean-Christian Petitfils, à partir d'une documentation abondante mais peu connue, est la chronique d'un espoir intense, la quête d'un monde exaltant et absolu, une sorte de raccourci de la destinées humaine en ce qu'elle peut avoir de tragique et de pathétique.
47. L'utopie de Charles Fourier
Simone Debout-Oleszkiewicz
5.00★ (3)

Simone Debout, chargée de recherches au CNRS, a consacré sa vie, depuis plus de trente ans à révéler Charles Fourier, ce penseur singulier, ce visionnaire exemplaire, salué par Balzac, Baudelaire, Stendhal, Proudhon, Marx, Flora Tristan et André Breton. Elle s'est chargée de l'édition de son oeuvre complète en douze volumes (1966-1968, éditions Anthropos), a réalisé l'édition critique de son premier ouvrage, La Théorie des quatre mouvements (1808) et a rendu publique une suite de cahiers occultés pendant plus d'un siècle, constituant le pivot de son oeuvre : Le Nouveau Monde amoureux. Par ses articles et ses essais, Simone Debout a démontré le rôle fondamental de Fourier pour l'émancipation de la femme et la transformation sociale, pour la reconnaissance de l'imagination et de l'attraction passionnée pour l'interaction permanente entre la sensibilité et la raison, l'intuition et le calcul.
49. La Commune de 1871 : utopie ou modernité ?
Gilbert Larguier
5.00★

Est-il encore utile de s'interroger sur la Commune de 1871 ? Peut-on le faire sereinement en dépassant les clivages idéologiques ? C'est ce qui a été tenté lors des rencontres tenues à Perpignan par des historiens confirmés, des étudiants et des doctorants, des juristes, des anthropologues, des géographes, des gens de lettres et de théâtre autour du thème La Commune de 1871 : utopie ou modernité ? Cet ouvrage rassemble leurs contributions ainsi que les riches discussions qu'elles ont suscitées. Il apporte des aperçus neufs, une réflexion renouvelée sur la nature et le contenu d'un des mouvements qui a le plus influencé les idéologies progressistes du XXe siècle. Il replace la Commune de Paris et l'ensemble du mouvement communaliste au rang de chantier prometteur pour les historiens et les chercheurs en sciences humaines.
50. Le développement durable, de l'utopie au concept. : De nouveaux chantiers pour la recherche
Marcel Jollivet
5.00★

Comment la recherche peut-elle, à travers ses démarches propres, contribuer à donner un contenu précis à la notion - à forte connotation politique - de développement durable ? La question intéresse un éventail très étendu de disciplines allant des sciences physiques aux sciences de l'homme et de la société, en passant par les sciences de la vie et les sciences de l'ingénieur. De la réponse que chacune d'elles apportera dépendra la mise en ?uvre de la nécessaire interdisciplinarité qui doit s'instaurer entre elles pour prendre en charge la complexité de cette notion et, par là même, la capacité réelle la recherche à contribuer à la faire passer dans l'action.
51. Escales en utopie
Michel Jeury
3.40★ (11)

Vincent Blaise est un voyageur temporel et l'allié de Joseph Poney, le Hitler du futur ; mais aussi agent double au service d'un obscur mouvement de résistance.Avant la naissance de l'Empire, Terrego était une société écologique permettant à chacun de vivre ses rêves. Mais un visiteur de la Terre surgit, tente de rejoindre la Syris et de réveiller le pouvoir qui refoulera les Impériaux.En 1960, un avion de ligne est percuté par un vaisseau extraterrestre. Deux survivants sont emmenés dans le vaisseau vers une civilisation utopique. Très vite, ils font face au péril mortel qui guette toute vie dans l'univers...
52. Histoire de l'utopie
Jean Servier
3.75★ (32)

Proposition intéressante de Apoapo Abordant l'étude des utopies en préparant un cours de sociologique pour ses étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines de Montpellier, Jean Servier a découvert, grâce à sa formation première d'ethnologue, qu'il y avait là autre chose qu'une anthologie des voyages imaginaires. Pour lui, le thème de la Cité radieuse, repris à toutes les époques de l'histoire, exprime, en symboles à peine voilés, les rêves de l'Occident, ou plutôt un rêve unique, apaisant, de retour à la quiétude des origines - au sein maternel -, le refus d'un présent angoissant. Dans l'ombre, les mouvements millénaristes, plus tard les révolutions, marquent par d'autres symboles l'espoir de ceux qui attendent de la violence la vraie Cité des Égaux enfin réalisée sur Terre. Mieux qu'une histoire, ce livre est une réflexion sur l'histoire, une clef pour comprendre notre monde moderne.
53. Le voyage imaginaire
Léo Cassil
3.77★ (32)

Lumineuse idée de Apoapo Deux enfants conçoivent un pays imaginaire, la Schwambranie, avec son histoire, ses îles, sa faune de héros et d?ennemis... dont les noms sont choisis dans les ordonnances de leur père, médecin. Nous sommes en Russie, en 1917. Un jour éclate la révolution russe. Le livre alterne alors entre les récits du pays imaginaire et les changements apportés par le nouveau pouvoir à l?école. Nouveaux Don Quichotte et Sancho Pança, Lolia et son frère Osska sont des défenseurs acharnés, à la fois de la république schwambranienne et de la Révolution... tout en confondant les mots au point de ne s?exprimer qu?en mots valises. Mêlant la vie quotidienne d?une famille russe en 1917 et des extraits délirants des archives schwambraniennes, ce livre culte pour les situationnistes, découvert par Malraux, constitue une ode à l?enfance et un classique d?une totale liberté, à ranger entre Gulliver et Alice au pays des merveilles. Publié à Moscou en 1933, juste avant le resserrement imposé par le pouvoir bolchevik aux intellectuels, Le Voyage imaginaire sera interdit de réimpression pendant vingt ans, et ne ressortira (après quelques coupures) qu?à la faveur de la déstalinisation en 1957.
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