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MICROCOSME URBAIN : L 'IMMEUBLE
Liste créée par wellibus2 le 16/04/2016
45 livres. Thèmes et genres : sociologie , Sociologie urbaine , témoignage , histoires de famille , histoires de vie

Microscope sous lequel s'agite l'humanité, L'immeuble est une allégorie politique, la caisse de résonance d'un rire contagieux, libérateur, inattendu.



1. Passage de Milan
Michel Butor
3.93★ (124)

Avis "éclairé" de Fifibrinda.................................CHEF D OEUVRE C'est au 15, passage de Milan, que se joue l'action du livre, comme si celui-ci se confondait à la fois avec son titre,. l'anecdote (« dans le haut de l'air, ailes déployées, si ce n'est un avion, c'est un milan »), le lieu, la conjonction des groupes de personnes, et le temps. Nous sommes dans un immeuble de sept étages, aux prises avec une intrigue qui va se développer de sept heures du soir à sept heures du matin, tout au long de sept chapitres. L'action est centrée sur les agissements des différents habitants, dont certains sont conviés à une fête donnée par les Vertigues en l'honneur de la majorité de leur fille Angèle. Toute la construction du livre est placée en abyme : le « roman » s'apparente à la musique, celle de la fête, qui traverse planchers et cloisons, en lui donnant comme une nouvelle structure, et à la peinture, par l'entremise de l'un des habitants de l'immeuble, le peintre Martin de Vere, dont le tableau, véritable miroir de la fiction, va déterminer les événements de la nuit au fur et à mesure qu'il s'élabore sous nos yeux. Voilà comment l'art du roman est porté à l'incandescence : des dessins qui s'enflamment au contact d'un radiateur mettent le feu au centre du tableau, de la même façon qu'un chandelier imprudemment manié par un jeune homme transformera Angèle, à la fin de la fête, en torche vivante. Source : Points, Seuil
2. Les transparents
Ondjaki
3.76★ (106)

Une source d'eau douce, ou une fuite intarissable, s'est ouverte au premier étage d'un vieil immeuble du centre de Luanda. Les habitants s'y retrouvent pour un moment de conversation et de repos. Ce sont des gens simples qui partagent leurs vies et leurs souvenirs, ce sont des personnages surprenants et complexes qui ont des désirs, des rêves, des peines. Ils racontent leurs histoires, la guerre, et pensent à l'avenir. Il y a Odonato qui a la nostalgie de la Luanda d'autrefois, il a cessé de manger pour laisser la nourriture à ses enfants et est en train de devenir transparent. Il y a Amarelinha sa fille, la brodeuse de perles, qu'aimerait approcher le jeune MarchandDeCoquillages, toujours accompagné du bruit de son sac de marchandise et de l'Aveugle qui le suit. Il y a MariaComForça, qui vend du poisson grillé, et son mari le débrouillard qui monte une salle de cinéma sur le toit de l'immeuble. Le Facteur qui distribue ses lettres de protestation et réclame une mobylette à tous les représentants d'une autorité quelconque. Et Paizinho, le jeune garçon qui cherche à la télévision sa mère dont il a été séparé par la guerre. L'immeuble abrite aussi des journalistes, des chercheurs, des contrôleurs, tous intéressés par les richesses naturelles du pays et le développement de la grande ville africaine : pétrole ou eau potable, corruption ou bien public. Toutes ces histoires tissent la toile de fond d'une Angola en cours de transition brutale entre sa culture traditionnelle et la modernité. L'écriture d'Ondjaki, entre ironie tranquille et critique intelligente, imagination poétique et habileté narrative, emporte le lecteur séduit dans cette aventure.
3. L'Immeuble Yacoubian
Alaa El Aswany
3.99★ (3239)

Construit en plein coeur du Caire dans les années 1930, vestige d'une splendeur révolue, l'immeuble Yacoubian constitue un creuset socioculturel très représentatif de l'Egypte du XXI° siècle naissant. Dans son escalier se croisent ou s'ignorent Taha, le fils du concierge, qui rêve de devenir policier ; Hatem, le journaliste homosexuel ; le vieil aristocrate Zaki, perdu dans ses souvenirs ; Azzam, l'affairiste louche aussi bigot que lubrique ; la belle et pauvre Boussaïna, qui voudrait travailler sans avoir à subir la convoitise d'un patron... Témoin d'une époque, Alaa El Aswany pose, sans juger, un regard tendre sur des personnages qui se débattent tous, riches et pauvres, bons et méchants, dans le même piège, celui d'une société dominée par la corruption politique, la montée de l'islamisme, les inégalités sociales l'absence de liberté sexuelle, la nostalgie du passé. Mais ce roman n'aurait pas conquis un tel nombre de lecteurs dans le monde entier s'il se contentait d'évoquer l'Egypte au tournant du millénaire : en digne héritier d'un Dostoïevski comme d'un Zola ou d'un Mahfouz, c'est bien de l'homme que nous parle Alaa El Aswany, de ses vices et de ses faiblesses, de ses rêves et de ses échecs, et le miroir qu'il tend, pour indulgent qu'il soit, n'en est que plus effrayant.
4. Les beaux jours de Firozsha Baag
Rohinton Mistry
4.22★ (58)

Firozsha Baag, c'est un bloc de HLM de Bombay dont la plupart des habitants sont parsis (religion minoritaire en Inde). L'auteur nous guide dans la visite indiscrète non seulement des appartements, des garages, de la cour, mais aussi, et surtout, des habitants de leurs moeurs et de leurs secrets. Dans un style à la fois sobre et claquant, parfois drôle et toujours émouvant, chaque épisode raconte l'histoire d'un personnage qui rejoint celle des autres, polyphonie d'un monde en mutation. C'est la vie elle-même qui explose à chaque page de ce livre.
5. La Vie mode d'emploi
Georges Perec
4.12★ (3859)

Quatrième de couverture - La Vie mode d'emploi est un livre extraordinaire, d'une importance capitale non seulement dans la création de l'auteur, mais dans notre littérature, par son ampleur, son organisation, la richesse de ses informations, la cocasserie de ses inventions, par l'ironie qui le travaille de bout en bout sans en chasser la tendresse, par sa forme d'art enfin : un réalisme baroque qui confine au burlesque. Jacqueline Piatier, Le Monde L'ironie, très douce, imperceptible, fantomatique, moirée, faite d'un détachement extrême, d'une méticulosité et d'une patience qui deviennent de l'amour... En résumé, c'est un prodigieux livre-brocante, qu'on visite sans se presser, à la fois livre fourre-tout, livre promenade. Jacques©Pierre Amette, Le Point Et cela donne des romans exotiques, extravagants, des crimes parfaits, des fables érudites, des catalogues, des affaires de moeurs, de sombres histoires de magie noire, des confidences de coureurs cyclistes... Jeux de miroirs et tables gigognes, entrez dans cet immeuble et vous ferez le tour du monde. Un vertige majuscule. Quand on en sort, on est léger comme une montgolfière. Catherine David, Le Nouvel Observateur En quelques centaines de pages, fruits de neuf années de travail, Perec opère le ratissage délibéré, systématique, hallucinant du champ romanesque contemporain. Son livre est, sans doute, à la littérature ce que le Robert est à la lexicographie. Oatrick Thévenon, L'express
6. L'immeuble
Mario Capasso
4.25★ (5)

Dans cet immeuble, les couloirs sont lunatiques, les escaliers joueurs et les toilettes, psychorigides. Si la salle de réunion est manipulatrice et la trésorerie, névrosée, toutes les portes sont conformistes et les bureaux, taciturnes. Se nourrir, se mouvoir, déféquer, désirer, jouir et parfois travailler, voilà le défi de l'homo bureaucraticus : pour plaire et devenir performant, il se prête à toutes les contorsions, mais quand il s'agit d'assouvir les plus animales de ses pulsions, quel farouche combattant ! Mario Capasso transforme un lieu de travail en feu d'artifice de fantasmes et de vagabondages. Dans ce dédale transgressif et joyeux, les conventions explosent, les normes perdent pied, le corps et ses besoins exultent : un corps libéré du polissage de l'éducation, du désir de bien faire et du souci de passer le temps. Microscope sous lequel s'agite l'humanité, L'immeuble est une allégorie politique, la caisse de résonance d'un rire contagieux, libérateur, inattendu.
7. Les temps perdus
Juan Pablo Villalobos
3.28★ (53)

Après une dure vie de labeur à vendre des tacos douteux dans le centre de Mexico, Teo coule une retraite pittoresque dans un vieil immeuble délabré qu'il partage avec une dizaine de congénères et une impressionnante légion de cafards. Indépendant et fantasque, il refuse obstinément d'intégrer le cercle de lecture du troisième âge initié par la sémillante Francesca, objet de tous ses fantasmes. Il n'a pourtant échappé à personne qu'il est probablement écrivain, puisqu'il passe son temps à noircir des carnets. Converti en ennemi public no 1, il détient, fort heureusement, une arme imparable : la Théorie esthétique d'Adorno, véritable bijou multi-usage, paradigme vital tout aussi efficace pour chasser les vendeurs importuns et exterminer les blattidés hostiles que pour river le clou à des vieillards décatis obnubilés par leurs ateliers de macramé, de modelage en mie de pain ou d'analyses de haute volée sur La Recherche du temps perdu. Entre querelles de voisinage hilarantes et pulsions érotiques déjantées, l'auteur embrasse trois quarts de siècle de l'histoire du Mexique avec révolution et contre- révolution, crimes d'État, corruption, assassinats, disparition et marginalité. Une irrévérence affirmée, instructive et salutaire.
8. L’immeuble
Patrick Cauvin
3.64★ (30)

« Lorsque je me suis trouvé devant une centaine de portraits, certains en pied, d'autres en buste, quelques-uns en couple, j'ai eu le sentiment que s'ils étaient tous différents, ils avaient quelque chose de commun et que je devais savoir ce qui les reliait d'assez inexplicable façon. Après examen, je pense avoir résolu le mystère : tous ces gens habitaient dans le même immeuble. Rien de bien rationnel dans tout cela mais il m'a vraiment semblé que ces personnages devaient se croiser à un moment ou à un autre, dans l'ascenseur, chez les commerçants du quartier, dans le hall... Et à partir de leurs visages, de leurs silhouettes, il me fallait reconstituer la vie qu'avait été la leur, leur histoire, raconter une existence, un parcours... Cela fut facile pour certains, l'image me renseignait sur l'âge, un trait de caractère, un milieu social, d'autres étaient plus hermétiques et il me fallait avoir recours à d'avantage d'invention... Percer en même temps un secret et imaginer une vie à partir de ces étranges locataires dont les uns devaient certainement occuper les quelques mètres carré d'une chambre de bonne sous les toits avec WC sur le palier et d'autres 200 mètres carré sur la rue... Certains heureux, amoureux, furieusement vivants, d'autres traînant leur destin comme un sac trop lourd, rigolos, pitoyables, attendrissants, cinglés, bref, ce condensé urbain d'une société d'aujourd'hui que l'on appelle un immeuble »
9. L'immeuble d'en face
Jean-Pierre Andrevon
3.35★ (38)

Vous êtes tous un jour ou l'autre passés devant l'immeuble d'en face. Peut-être même est-il en face de chez vous, précisément. C'est un immeuble de cinq étages, banal en apparence, sans histoires. Sans histoires ?... Mais quelles sont ces inquiétantes lueurs qui filtrent à travers les volets du célibataire du rez-de-chaussée ? Où est passé son voisin, le gendarme retraité ? Que va découvrir Georges, l'infirme du second, en voulant monter à l'étage du dessus ? A quelle guerre impossible se livre la famille Goulot ? Pourquoi la petite Amélie, du quatrième, est-elle irrésistiblement attirée par l'évier de sa cuisine ? Et que fabrique donc l'Australien, le dingue du cinquième, avec ses planches et ses clous ? Oui, il s'en passe de belles, dans l'immeuble d'en face ! Mais au fait, si c'était chez vous ?
10. Échec à la concierge et autres textes
André de Richaud
4.30★ (12)

Au Panthéon des maudits, André de Richaud s'est taillé une place de choix. Ne réclamant rien à la gloire, il a droit à celle, posthume et étriquée, des écrivains de haut style qui négligèrent de consolider leur statue. Reste pourtant une gerbe de livres splendides et des éclats de talent disséminés dans les revues et les journaux. Le prouvent les onze textes rassemblés dans ce volume qui couvrent sa large palette d'inspiration, des chroniques parisiennes aux nouvelles rurales ou fantastiques. On y retrouve le Richaud lunaire parfois fantaisiste, le tendre, le poignant qui cachait sous son humour une sourde violence que la difficulté d?être lui imposait. Derrière sa concierge ignoble et drôle apparaissent des personnages d'une humilité héroïque ou d'un héroïsme mordant. Un livre pour les nuits blanches et les jours sombres.
11. L'immeuble
Caroline Tiné
2.86★ (31)

Sur la fenêtre entrouverte de la loge, une affiche disait, en caractères élégants: "Recherchons gardienne. Références sérieuses exigées." Ingrid Gnoti n'aurait jamais dû se laisser séduire par cette annonce. Après vingt-sept ans d'une vie d'errance, elle pensait pouvoir trouver dans une loge de concierge la paix, sinon le bonheur. Oublier son passé, ses parents, l'orphelinat; se construire une nouvelle identité... Mais c'était compter sans la troublante Inès, l'une des copropriétaires de cet étrange immeuble. Devant cette femme ensorcelante, Ingrid se sent soudain en danger... Un combat singulier s'engage.
12. L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes
Karine Lambert
3.20★ (2254)

Les hommes sont omniprésents dans cet immeuble de femmes, dans leurs nostalgies, leurs blessures, leurs colères et leurs désirs enfouis. Cinq femmes d'âges et d'univers différents unies par un point commun fort : elles ne veulent plus entendre parler d'amour et ont inventé une autre manière de vivre. Jusqu'au jour où une nouvelle locataire vient bouleverser leur quotidien. Juliette est séduite par leur complicité, leur courage et leurs grains de folie. Mais elle, elle n'a pas du tout renoncé ! Et elle le clame haut et fort. Va-t-elle faire vaciller les belles certitudes de ses voisines ? Ce roman vif et tendre oscille entre humour et gravité pour nous parler de la difficulté d'aimer, des choix existentiels, des fêlures des êtres humains et de leur soif de bonheur. On s'y sent bien.
13. L'immeuble d'en face - Intégrale
Vanyda
3.78★ (89)

Dans L'Immeuble d'en face, se trouvent trois appartements, un à chaque étage. Au premier vit Béatrice, une maman célibataire, enceinte de son second enfant. Au second, un couple d'une bonne quarantaine, Fabienne et Jacky, qui n'a pas d'enfant mais un gros chien Gipsy ! Enfin au troisième logent deux jeunes tourtereaux, Claire et Louis, étudiants tous les deux. Chacun de ces groupes mène son existence propre, avec ses joies, ses lassitudes, ses jalousies, ses drames (perte d'une grand-mère, accident du chien). Et les hasards de la vie les font se croiser, s'entraider, se désirer. Une chronique d'une subtilité rare. en version intégrale avec 16 pages inédites !
14. New York Trilogie, Tome 2 : L'Immeuble
Will Eisner
4.20★ (149)

Muets ou diserts, instantanés ou développés en plusieurs planches, les portraits que dresse Will Eisner dans New York Trilogie révèlent toute la finesse et l'intelligence de ce grand maître de la bande dessinée contemporaine. Après La Ville, premier tome dans lequel Will Eisner observe New York comme un tout vivant et fascinant, L'Immeuble rapproche un peu plus la caméra de son sujet pour suivre le récit de quatre fantômes, anciens habitants d'un bâtiment ressemblant à s'y méprendre au Flatiron Building, mythique immeuble triangulaire du coeur de New York. En fin d'album, Eisner nous ouvre également son carnet de croquis, drôle et malicieux. C'est une véritable déclaration d'amour qu'il adresse à sa ville natale. Drôles, émouvantes, ses chroniques sont également saisissantes de réalisme. Un incontournable de la bande dessinée américaine.
15. Madame Hiramabbi : La concierge de la rue des trois frères
Philippe Benhamou
4.75★ (6)

Julien le héros du roman est un jeune homme en quête de réponses sur le sens de sa vie. Il arrive des choses bizarres dans l?entourage de Madame Hiramabbi, la concierge de l?immeuble de la rue des Trois Frères. Julien, va, grâce à elle, aller de découvertes en découvertes, toutes plus surprenantes les unes que les autres. Madame Hiramabbi va lui faire rencontrer les étonnants locataires de ce vieil immeuble parisien et amener Julien à une véritable conversion du regard sur le monde et la vie. Au cours d'un voyage initiatique, entre rêve et réalité, Julien va croiser un drôle de tapis volant, une sphère en or massif, un serpent qui se mord la queue, un aveugle et un paralytique, un opticien navigateur, une clef en ivoire et le chat Salomon qui a vu la vérité au fond d'un puits et qui lui raconte des histoires vieilles comme le monde.
16. Les Bidochon, Tome 3 : Les Bidochon en habitation à loyer modéré
Christian Binet
3.88★ (334)

Lui, c'est Robert. On le reconnaît facilement: béret, bretelles, bedaine. Elle, c'est Raymonde, sa femme. À eux deux, ils forment un couple déprimant: les Bidochon. Déprimant, mais furieusement drôle. Depuis que Binet, l'un des auteurs du magazine d'humour Fluide glacial, raconte leur quotidien conjugal dans ses bandes dessinées, ils ont goûté à toutes les expériences du français moyen contemporain. Soit, entre autres, les habitations à loyer modéré, l'accession à la propriété, les voyages organisés ou la sacro-sainte télé. Cette fois, les voilà qui se mettent au téléphone portable. Et, comme d'habitude, c'est hilarant sur toute la ligne. Il faut avoir vu Robert expliquer à Raymonde, vaguement réticente à la modernité, que la seule chose qui compte, avec un portable, ce n'est pas de téléphoner : c'est d'user le forfait... Caricaturaux, les Bidochon? Bien sûr, bien sûr. Mais tout de même, en réfléchissant bien, le lecteur finit par se demander s'il n'a pas, certains jours, quelque chose en lui des Bidochon...
17. L'assassin habite au 21
Stanislas-André Steeman
3.82★ (1298)

Une idée de Fifibrinda Sept victimes en deux mois et demi - sept crânes fracassés. Et l'assassin a signé tous ses meurtres en abandonnant un bristol sur les lieux : il s'appelle Smith... Smith... La police londonienne est sur les dents, et les milliers de Smith de la capitale connaissent des moments difficiles. Jusqu'au jour où une piste fortuite conduit le Yard du côté de Russel Square. C'est là qu'habiterait l'assassin, au 21. Mais lequel de tous les hurluberlus - plus étranges et plus pittoresques les uns que les autres - qui peuplent la pension Victoria pourrait bien être Mr. Smith ? Véritable chef-d'oeuvre policier, L'Assassin habite au 21 inspirera Henri-Georges Clouzot, dont le film reste dans toutes les mémoires. Source : Le Livre de Poche
18. L'élégance du hérisson
Muriel Barbery
3.84★ (46229)

Une "émanation" de Crapette Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants. Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision: à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai
19. Fenêtre sur cour et autres histoires
William Irish
3.71★ (111)

Suggestion de Pecosa Une lampe allumée toute la nuit, un store qui ne se relève pas, un regard investigateur ; des riens si l'on veut. Mais autant d'anomalies qui imposent chez Hal Jeffries une conviction : le locataire du quatrième a tué sa femme. Reste à tendre un piège pour obtenir une preuve qui persuadera la police. Et Hal (que l'on n'imagine plus autrement que sous les traits de James Stewart) va se retrouver dans la situation du chasseur chassé. Cloué sur place par sa jambe plâtrée, à la merci d'un assassin... C'est ainsi que, d'un menu détail à l'autre, va se tendre l'atmosphère de Fenêtre sur cour, cette nouvelle qui a fourni à Alfred Hitchcock le sujet de l'un de ses plus fameux films. Histoires de vengeance et de malchance ; humour rieur ou noir ; histoires de fatalité : tous les talents de William Irish sont représentés dans les huit nouvelles qui forment ce recueil
20. Cabinet portrait
Jean-Luc Benoziglio
3.66★ (158)

Suggestion de Pecosa Un homme solitaire entretient de curieuses relations avec une Encyclopédie en vingt-cinq volumes qu'il a entreposée dans les toilettes communes, à l'étage de l'immeuble dans lequel il vient d'emménager. En ce « havre de paix », il cherche à redonner vie à son passé, s'interroge sur la maladie dont il se croit atteint et les guerres qui déchirent le monde. - Mais bientôt, le temps qu'il passe aux cabinets devient source de quiproquos, et les conflits avec ses voisins de palier vont se multiplier... - Dans cet hymne au dérisoire, sarcastique et désespéré, provocateur, drôle et tendre à la fois, Jean-Luc Benoziglio décortique notre quotidien.
21. Faits d'hiver
Alice Moine
3.33★ (48)

Apport d' Okta J'ai pris la main de l'homme dans la mienne. Au loin, je lui ai indiqué du doigt la silhouette de mon immeuble." C'est ici que j'habite sans homme ni enfants : un petit rez-de-chaussée séparé du hall par une simple porte-fenêtre d'où je vois déambuler tous les visages de ceux qui habitent au-dessus de ma tête, sans jamais en reconnaître aucun. Quelle importance ? m'a-t-il dit en caressant ma main. Tu m'as reconnu, moi ?" Quelque part dans la ville, un immeuble se tient droit sur ses fondations. Plus pour longtemps si l'on en juge par la forte odeur de gaz qui s'échappe d'un appartement. Avant que la flamme d'un briquet n'embrase les cinq étages, dix histoires d'hommes et de femmes s'y entrecroisent. Qui sont-ils ? Par quels hasards et coïncidences échapperont-ils à ce rendez-vous fatal ? Alice Moine nous offre un premier roman tout en délicatesse, dessinant grâce à un claquement de porte ou un bruit de talon le microcosme d'un immeuble, avec ses joies et ses peines.
22. I.G.H.
James Graham Ballard
3.73★ (266)

Une proposition de Lianne Dernier cri du modernisme, l'I.G.H., l'Immeuble de Grande Hauteur, se retrouve sous toutes les latitudes mais cette véritable « ville verticale » capable de se suffire à elle-même est-elle bien comme le proclament les urbanistes la solution miracle au problème de l'habitat ? Est-ce ce que souhaitent les utilisateurs ? Le docteur Robert Laing s'en est laissé persuader après son divorce et s'est installé à trois kilomètres de Londres dans la première tour achevée du complexe de cinq I.G.H. conçu par l'architecte Anthony Royal. Laing est au vingt-cinquième étage de cette tour qui en compte quarante, Royal est au sommet. Plus important le revenu, plus élevé le niveau, encore que les logements soient si coûteux que même les habitants du bas doivent avoir un certain standing, tel Richard Wilder, producteur de télévision. Des gens aisés, une ambiance de confort et de luxe mais aussi de tension sous-jacente jusqu'au jour où le millième et dernier logement est vendu, où la « masse critique » est atteinte - et c'est l'explosion, la mise à nu des désirs secrets, le défoulement, le retour à l'état primitif des troglodytes de cette falaise artificielle qu'est l'I.G.H. Dernier cri du modernisme, l'I.G.H., l'Immeuble de Grande Hauteur, se retrouve sous toutes les latitudes mais cette véritable « ville verticale » capable de se suffire à elle-même est-elle bien comme le proclament les urbanistes la solution miracle au problème de l'habitat ? Est-ce ce que souhaitent les utilisateurs ? Le docteur Robert Laing s'en est laissé persuader après son divorce et s'est installé à trois kilomètres de Londres dans la première tour achevée du complexe de cinq I.G.H. conçu par l'architecte Anthony Royal. Laing est au vingt-cinquième étage de cette tour qui en compte quarante, Royal est au sommet. Plus important le revenu, plus élevé le niveau, encore que les logements soient si coûteux que même les habitants du bas doivent avoir un certain standing, tel Richard Wilder, producteur de télévision. Des gens aisés, une ambiance de confort et de luxe mais aussi de tension sous-jacente jusqu'au jour où le millième et dernier logement est vendu, où la « masse critique » est atteinte - et c'est l'explosion, la mise à nu des désirs secrets, le défoulement, le retour à l'état primitif des troglodytes de cette falaise artificielle qu'est l'I.G.H.
23. La maison qui glissait
Jean-Pierre Andrevon
3.09★ (148)

« Mon Dieu... c?est la fin du monde. » Un immense fracas le réveille. Le tonnerre ? Peut-être... Le jour pointe, la chaleur est déjà étouffante dans l?appartement minuscule occupé par Pierre au 13e étage de sa tour de banlieue. Ensommeillé, il entrouvre le rideau de la fenêtre depuis son lit... et demeure pétrifié par le panorama qui se révèle à lui. Un brouillard poisseux bouche l?horizon, c?est à peine s?il distingue la silhouette de la tour des Tilleuls à quelques dizaines de mètres de là. Le brouillard, avec une telle canicule ?... Ainsi débute le cauchemar pour tous les résidents de cette barre HLM coupée du monde par un mur cotonneux qui semble abriter de terrifiantes créatures, une réclusion forcée qui va contraindre les habitants à s?organiser pour faire face à l?indicible et révéler la vraie nature de chacun. Car après tout, le pire n?est peut-être pas dans la brume... Et d?ailleurs, d?où vient-elle, cette brume ? Jean-Pierre Andrevon, né à Bourgoin-Jallieu en 1937, est l?une des plus incontournables figures de la science-fiction française contemporaine. Après une intense collaboration à la mythique revue Fiction (auteur, critique, essayiste), il publie son premier roman, Les Hommes-Machines contre Gandahar, en 1969 (adapté par René Laloux en long-métrage d?animation sur des dessins de Philippe Caza). C?est le début d?un parcours littéraire aussi dense (plus de quatre-vingts romans) qu?engagé, une ?uvre traduite dans une dizaine de langues, plusieurs fois adaptée à la télévision et saluée par le Grand Prix de l?Imaginaire à deux reprises. Quatre ans après la parution du Monde enfin, La Maison qui glissait, roman SF aux échos picaresques et aux implications sociales tranchantes, signe le grand retour de Jean-Pierre Andrevon sur le devant de la scène éditoriale.
24. L'immeuble qui avait le vertige
Coline Pierré
2.92★ (15)

Hannah et sa famille viennent d'emménager dans un immeuble tout neuf, très haut, très beau. Mais cet immeuble est aussi très bizarre. Il tremble, et certaines fois même, il projette plein de choses par les fenêtres, des meubles, des objets. C'est la panique parmi les habitants, et aussi parmi les voisins, qui n'aiment vraiment pas cet immeuble dangereux. Pourquoi ces bruits et ces tremblements permanents ? Avec son amie Louise, Hannah va se mettre à l'écoute de l'immeuble étrange? Une très belle fable poétique, pleine de fantaisie.
25. L'Immeuble qui pêchait
Évelyne Reberg
4.25★ (5)

Un album aux belles illustrations colorées et fantaisistes dans lequel des enfants inventent un système de communication et d'échanges amusant dans leur immeuble...
26. L'immeuble des célibataires
Isaïe Biton Koulibaly
3.30★ (15)

Plus que de simples nouvelles, ces textes sont de véritables fresques destinées à projeter à nos yeux et à nos oreilles le monde actuel dans sa marche quotidienne. Et puis, il y a ce souffle puissant d'optimisme qui parcourt tout le recueil comme pour dire qu'aucune situation ne semble tout à fait inextricable. Il existe toujours une issue à portée de main pour qui sait croire et lire les signes des temps. Isaïe Biton Koulibaly montre une fois de plus la maturité de sa plume, de son aise à simplifier la langue de Molière pour l'adapter à tous et surtout de la précision de son observation.
27. La Chute de la Maison Usher
Edgar Allan Poe
3.68★ (733)

Avis "éclairé" de Fifibrinda Le nom primitif du domaine s'était fondu dans la bizarre et équivoque appellation de Maison Usher. Appellation usitée parmi les paysans, et qui semblait dans leur esprit, enfermer la famille et l'habitation de la famille.
28. Les Rougon-Macquart, tome 10 : Pot-Bouille
Émile Zola
4.01★ (5784)

En direct de chez Gwen Zola est entré partout, chez les ouvriers et chez les bourgeois. Chez les premiers, selon lui, tout est visible. La misère comme le plaisir saute aux yeux. Chez les seconds tout est caché. Ils clament : « Nous sommes l'honneur, la morale, la famille. » Faux, répond Zola, vous êtes le mensonge de tout cela. Votre pot-bouille est la marmite où mijotent toutes les pourritures de la famille. Octave Mouret, le futur patron qui révolutionnera le commerce en créant Au Bonheur des Dames, arrive de province et loue une chambre dans un immeuble de la rue de Choiseul. Beau et enjoué, il séduit une femme par étage, découvrant ainsi les secrets de chaque famille. Ce dixième volume des Rougon-Macquart, retraçant la vie sous le Second Empire, c'est ici la bourgeoisie côté rue et côté cour, avec ses soucis de filles à marier, de rang à tenir ou à gagner, coûte que coûte. Les caricatures de Zola sont cruelles mais elles sont vraies.
29. La tour des damnés
Brian Wilson Aldiss
3.60★ (111)

Vu et conseillé par Glesker En 1968, Brian Aldiss imagine une expérience aux proportions babyloniennes pour mesurer les effets de la surpopulation. Début du XXIe siècle. La terre semble avoir résolu ses problèmes de surpopulation et de famines. Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, s il n y avait « la Tour ». Mélange de plastique, de béton et d acier, le fameux édifice dix niveaux de cinq étages chacun a été érigé en Inde en 1975 dans le cadre d une expérience. À l origine, 1 500 volontaires dont 500 couples de moins de 25 ans y furent introduits afin d étudier le comportement d individus soumis au confinement. 25 ans plus tard, 75 000 personnes pullulent à l intérieur. Le conditionnement a si bien fonctionné que personne ne semble vouloir sortir, ni même imaginer qu une autre réalité extérieure soit possible. Pourtant, un certain Thomas Dixit est chargé de mesurer l intérêt de poursuivre l expérience de La Tour... La Tour des damnés (Total Environment en anglais) explore aussi bien la faculté de l humanité à chercher infatigablement des solutions à sa survie, que la puissance de la science et les problèmes d éthique qui en découlent. Il évoque la capacité d adaptation de l homme face à son environnement, ainsi que son absolu besoin de pouvoir, de croyance et de domination. En 1968 (date de parution de la nouvelle d'Aldiss) paraissait aux Etats-Unis The Population Bomb. Le livre s'est vendu à plus de 2millions d'exemplaires et a contribué à la prise de conscience collective des problématiques de population et d'environnement. « Dyschroniques » exhume des nouvelles de science-fiction ou d anticipation, empruntées aux grands noms comme aux petits maîtres du genre, tous unis par une même attention à leur propre temps, un même génie visionnaire et un imaginaire sans limites. À travers ces textes essentiels, se révèle le regard d auteurs d horizons et d époques différents, interrogeant la marche du monde, l état des sociétés et l avenir de l homme. Lorsque les futurs d hier rencontrent notre présent...
30. Scènes de la vie de banlieue, tome 3 : Hachélème que j'aime
Caza
3.12★ (9)

Bonne idée de Beatson Explorateur avisé de la vie occidentale moderne, Caza en scrute les méandres. Au travers d'histoires courtes, Scènes de la vie de banlieue est la chronique d'une époque prise entre conformisme ambiant et désir de changer le monde. On y croise des flibustiers à la barre de leur pavillon de banlieue arborant l'étendard noir de la révolte, des nymphettes au bord du suicide sauvées in extremis par des VRP de l'amour et des beaufs au regard triste qui cherchent une sortie de secours. En vain. Un univers formidablement mis en valeur par la dextérité graphique et le ton corrosif de Caza.
31. Scènes de la vie de banlieue - Intégrale
Caza
4.38★ (20)

Bonne idée de Beatson La nuit, tous les hachélèmes sont gris [le jour aussi, d'ailleurs]. Chaque soir, Marcel Miquelon, le balai en main, frappe les trois coups de son petit théâtre de banlieue. Des talons aiguilles marchent au plafond avec un bruit de mitraillette. Pourtant j'habite au dernier étage. Debout à ma fenêtre, je regarde passer les hachélèmes, pensant, à l'instar du général Custer, " le seul bon Miquelon est un Miquelon mort ". J'hésite entre la prise d'étage, la bombe à l'entresol et le détournement de palier avec crash de tour. Mais sera-ce efficace ?...
32. Le dernier homme de la tour
Aravind Adiga
3.66★ (79)

Une offre bienvenue de Day-Sy À Mumbai, tout le monde sait que la Tour A de la société coopérative immobilière Vishram est un immeuble de bonne qualité, absolument, irrévocablement de bonne qualité? Et ce depuis cinquante ans qu?il existe, malgré les bidonvilles qui l?environnent et la proximité de l?aéroport. Mais la ville a changé en un demi-siècle, et pas seulement de nom. Bombay, devenue Mumbai, est aujourd?hui une ville vouée au développement et à l?argent, où ceux qui ont fait fortune à l?étranger sont de retour. Et voilà qu?un promoteur plein d?ambition, Dharmen Shah, projette de construire en lieu et place de la Tour A un immeuble de grand luxe, qui nécessite bien sûr l?expropriation des copropriétaires actuels. Même s?il se montre très généreux envers eux, certains montrent de la réticence à partir. Et comme personne ne touchera rien tant que l?unanimité ne sera pas obtenue, la tension monte, les pressions s?intensifient. Bientôt un seul résiste encore, Masterji, un instituteur à la retraite autrefois respecté de tous, et contre lequel ses voisins et amis, aveuglés par la cupidité et la fausse promesse d?un avenir radieux, vont se liguer, prêts à tout pour empocher leur argent? Un roman à suspense, dans un monde écartelé entre valeurs ancestrales et modernité où se confrontent l?argent, le luxe et la misère sociale. Bouleversements immobiliers, pratiques mafieuses des promoteurs, corruption généralisée, rêves illusoires de promotion sociale ? Aravind Adiga décrit les désordres qui secouent la société indienne actuelle. À travers la destinée de personnages hauts en couleur se dessine le portrait sans concession d?une ville d?exception, Mumbai-Bombay, ville sans limites, où des gens ordinaires vont être poussés au bout des leurs?
33. Les bonnes intentions
Agnès Desarthe
3.04★ (106)

Plein cadre de Mandarine43 L'enfer est pavé de bonnes intentions. C'est un air connu, mais dont certains n'ont pas retenu la chanson. Certains, comme Sonia, nouvellement propriétaire avec son mari, qui emménage "pleine d'espoir et de détermination" au 116/118 d'un boulevard parisien. Un premier enfant puis un second remplissent de bonheur le couple bien tranquille. Mais bientôt la jeune femme va répondre aux sollicitations d'un voisin, vieil homme démuni, esseulé au fil des années, après la mort de son chien, de sa femme puis de son fils. À la générosité de Sonia, aux bonnes intentions, s'oppose alors la cruauté des concierges, chargés de s'occuper du vieillard, qu'ils maltraitent plus qu'ils ne traitent, jusqu'à faire régner la terreur. C'est une lutte qui s'engage, essaimée de coups de poing et de coups de gueule, de menaces entre les bons et les méchants, les Thénardier et Jean Valjean. C'est aussi l'occasion pour la narratrice d'évoquer tout un univers dans le lieu clos d'un immeuble, son quotidien, avec ses forts et ses faibles, ses lâches, sa dame au petit chien, ses vieux couples décharnés, son président du conseil syndical.. . Chronique d'un immeuble, Les Bonnes Intentions, déroulé dans la simplicité des gestes et des mots, revêt les allures d'un fait divers, à la fois cruel et banal, où la candeur se heurte à l'injustice des "salauds". --Céline Darner
34. Journal d'une vieille sournoise et vilaine, en plus...
Chantal Portillo
3.70★ (8)

Dans le sujet via Mandarine43 Au 6e droite, la fille au crâne rasé et aux jeans déchirés, 24 ans, qui ne veut déjà plus du bonheur et qui "un jour escaladera les nuages pour aller chercher le soleil et l'embrasser sur la bouche" ; en face, le solitaire rempli de la grisaille de la ville, qui "plonge dans les chambres à coucher pour voler le sourire d'une amante endormie" ; au dessous, la coquette de l'immeuble, 80 ans, "délicate comme un tanagra", qui n'a pas eu de métier mais un mari et vit dans la nostalgie d'un monde propre comme dans les histoires de Nous deux. Et ce veuf, au 3e - veuf de qui ? veuf de quoi ? - qui attend la nuit pour aller zoner avec "les paumés aux mines déconfites d'assassins refoulés" et qui fait si peur à la petite d'en face, mignonne et pataude, toujours son chat dans les bras, toujours sur ses gardes, parce qu'à Paris, c'est tellement grand. Et aussi ce couple d'enseignants, revenus du Sénégal ; elle, qui a perdu le goût de vivre parce que son pays c'était là-bas ; lui, éperdu d'amour, qui ne reconnait plus cette femme lasse, "les larmes toujours au bord des paupières". Et la famille de Sicile, le père, la mère, la fille, et Paolo qui proclame fièrement comme son grand-père qu'il est un Rital et grimpe sur les toits pour soigner les oiseaux et lâcher son cerf-volant aussi haut que les nuages... Et les autres... Les vies qui s'achèvent, les vies qui commencent, les vies arrêtées, qui se croisent, s'évitent, se cherchent, se devinent... Et puis, la vieille au fond de la cour, celle qui habite derrière les poubelles, qu'on prend pour la concierge, mais qui n'est pas la concierge - trop fière et trop libre. La vilaine, la sournoise, la rebelle, enveloppée dans ses châles comme une indienne, qui joue son rôle de folle du village, mais pas dupe, car elle connaît le prix de la liberté et sait déchiffrer au-delà des masques les stigmates de la comédie humaine. Courageuse et émouvante apache, dont le coeur est si grand qu'il vous donne envie d'aimer. Livre après livre, Chantal Portillo construit une oeuvre à l'eau-forte. Après les fulgurances émotionnelles de La femmepluie, elle porte, avec ce roman écrit comme une danse légère et précise, un regard singulier, quasi amoureux, sur ses frères humains et leurs destinées.
35. Les Monades urbaines
Robert Silverberg
3.95★ (2816)

A la demande de Gabysensei La planète Terre en l'an 2381 : la population humaine compte désormais plus de 75 milliards d'individus, entassés dans de gigantesques immeubles de plusieurs milliers d'étages. Dans ces monades, véritables villes verticales entièrement autosuffisantes, tout est recyclé, rien ne manque. Seule la nourriture vient de l'extérieur. Ainsi, l'humanité a trouvé le bonheur. Des bas étages surpeuplés et pauvres aux étages supérieurs réservés aux dirigeants, tous ne vivent que dans un but : croître et se multiplier. Plus de tabous, plus de vie privée, plus d'intimité. Chacun appartient à tout le monde. La jalousie et le manque n'existent plus. Contentez-vous d'être heureux. La monade travaille pour vous et maîtrise tout. Quand à ceux qui n'acceptent pas le système, les anomos, ils seront eux aussi recyclés. Pour le bien-être du plus grand nombre... L'utopie futuriste est une entreprise délicate, tant ce genre compte de chefs-d'?uvre indépassables, souvent fondateurs de la science-fiction. Loin de recycler de vieilles idées, Silverberg (Le château de Lord Valentin, les Chroniques de Majipoor) en renouvelle le genre avec intelligence et subtilité. Un grand classique à ranger aux côtés de 1984 d'Orwell ou du Meilleur des mondes de Huxley. --Georges Louhans
36. Escalier C
Elvire Murail
3.76★ (126)

De VIP Un immeuble new-yorkais... Un escalier. Les locataires de l'Escalier C se croisent, se parlent ou s'ignorent, s'aiment ou se méprisent. Forster, le narrateur, porte sur eux son jugement dur et sarcastique. Des événements dramatiques, drôles, macabres, par là même grotesques vont enfin bouleverser Forster. Le petit monde de l'Escalier C se transforme malgré lui. Comme un gamin insupportable, Forster attend la gifle qu'il mérite. Elle arrivera, plus forte que prévue, et lui remettra les idées en place d'une manière tout à fait inattendue. Avec son écriture rapide, percutante, remplie de vie, d'humour et de tendresse, Escalier C, premier roman d'Elvire' Murait, est un coup de maître, salué unanimement. Source : Le Livre de Poche, LGF
37. La maison de la mort certaine
Albert Cossery
4.09★ (106)

Suite au conseil de Day-Sy Les habitants d'une bâtisse branlante attendent avec angoisse le moment où celle-ci rendra son dernier soupir et s'écroulera sur leur tête. Le suspens et le désespoir que peut susciter une telle attente, laissent peu à peu la place à une révolte sourde et légitime. Une révolte contre l'odieux propriétaire Si Khalil qui refuse de mettre une piastre dans des travaux de rénovation. Une lutte des classes se dessine dans cet univers miséreux où l'on découvre que l'union fait la force et que la solidarité entre pauvres peut faire plier les puissants. Tandis qu'ils observent avec appréhension une énorme fissure qui, de jour en jour, prend des "proportions indécentes" et menace l'équilibre fragile de la maison, les habitants tentent de ne pas penser à leur vie sans but à part celui de survivre. Habitants d'une "avalanche en suspens", il ne leur reste plus qu'à attendre le dénouement final, à l'image de Chéhata le menuisier : "Depuis que je sais qu'elle va s'écrouler, je n'ai plus peur. Avant, il y avait un tas de malheurs qui me poursuivaient. Mais maintenant, il n'y en a plus qu'un seul. C'est moins pénible à supporter. Un seul malheur, un formidable, et puis ce sera la mort."
38. Bonbon palace
Elif Shafak
3.32★ (457)

Bienvenue à Bonbon Palace ! Elif Shafak nous ouvre grand les portes de cet immeuble d'Istanbul, jadis bâti par un riche Russe pour son épouse dont le regard vide ne s'allumait plus qu'à la vue de friandises... Si l'édifice a gardé une élégance surannée, il est aujourd'hui infesté par la vermine et les ordures, au grand dam de ses habitants. Les coups de sang ne sont pas rares à Bonbon Palace ! Appartement après appartement, nous sommes invités à rencontrer les membres aussi excentriques qu'attachants de cette petite communauté d'un quartier populaire : le religieux gérant Hadji Hadji ; la desperate housewife Nadja ; la cafardeuse Maîtresse bleue ; Meryem, mère de famille portant la culotte ; Hygiène Tijen, qui n'a pas volé son surnom ; les jumeaux coiffeurs Djemal et Djelal, au centre de tous les commérages ; notre narrateur, philosophe dépassé par les femmes... Géniale conteuse. Elif Shafak nous fait découvrir dans ce roman choral pimenté les petits secrets, les menus drames et les grandes espérances de chacun. Ses personnages hauts en couleur composent une véritable mosaïque de la société turque actuelle, reflétant ses aspirations, ses tensions et ses contradictions.
39. Sens dessus dessous
Milena Agus
3.39★ (373)

De gavarneur Les faits. Juste les faits. C'est à ça que la narratrice, jeune étudiante, voudrait s'en tenir à travers les allées et venues des voisins de l'immeuble où elle vit à Cagliari. Un immeuble bi-face. Côté port, les beaux appartements résidentiels. Côté rue, les appartements modestes. Tout en haut les Johnson, qui occupent la totalité du dernier étage, surnommé Buckingam Palace par certains. Un lieu qui fait rêver, d'autant que le propriétaire, monsieur Johnson, y joue du violon...Tout en bas Anna, une femme de ménage débordante de gentillesse. Et au milieu Alice, Giovannino et les autres. Chacun avec son grain de folie. Ils se croisent, échangent leurs rôles. Pour affronter les turbulences de la vie et les amours compliquées, ils montent et descendent l'escalier qui les sépare. Difficile donc de démêler les faits, juste les faits, dans ce monde qui est sens dessus dessous.
40. La comtesse de Ricotta
Milena Agus
3.21★ (402)

De gavarneur La splendeur ancienne n?est plus, le palazzo familial se délabre, la plupart des appartements ont été vendus et les trois soeurs se partagent ceux qui restent. Seule l?aînée, Noemi, rêve de reconquérir le faste perdu et de restaurer la demeure sur les hauteurs de Cagliari. Les deux autres s?accommodent de la déchéance. Le sujet sur lequel en revanche toutes les trois s?accordent est l?amour imparfait. Toujours imparfait. Pour Maddalena, qui s?adonne avec persévérance à une sexualité fiévreuse, le désir d?enfant n?est pas satisfait. Pour Noemi, l?objet de l?amour est fuyant et dédaigneux. Quant à la plus jeune, la fragile comtesse de Ricotta, on dirait que la vie entière lui échappe. Comme les objets de ses mains maladroites. Comme l?étrange petit garçon qu?elle élève seule. Mais peut-être que l?espoir se cache tout près, juste de l?autre côté du mur? Milena Agus nous emporte à nouveau dans son univers si particulier où se côtoient désenchantement et magie lumineuse.
42. Moonbloom
Edward Lewis Wallant
3.29★ (83)

Apport de
44. Les Contes de Murboligen
Frode Grytten
3.17★ (15)

Sur les conseils avisés de Jeronimus
45. La grande femme des rêves
Yehoshua Kenaz
3.83★ (9)

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