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Critique de l'urbanisme et politiques de la domination
Liste créée par steka le 05/08/2013
44 livres. Thèmes et genres : société , sociologie , politique , psychologie sociale , architecture

Depuis toujours, la cité fut terrain d'affrontement historique et stratégique entre dominants et ceux qui voulaient qu'elle soit espace de liberté et de rencontre, de dialogue et de démocratie directe.

" Le développement du milieu urbain est l’éducation capitaliste de l’espace. Il représente le choix d’une certaine matérialisation du possible, à l’exclusion d’autres. Comme l’esthétique, dont il va suivre le mouvement de décomposition, il peut être considéré comme une branche assez négligée de la criminologie. Cependant, ce qui le caractérise au niveau de « l’urbanisme » par rapport à son niveau simplement architectural, c’est d’exiger un consentement de la population, une intégration individuelle dans le déclenchement de cette production bureaucratique du conditionnement." ( Attila Kotanyi, Raoul Vaneigem )

"Actuellement, ce qu’ils nomment “ville” est seulement un “non-lieu” habité. "

"Le système capitaliste dans lequel nous vivons essaie de détruire les liens sociaux. (...) L’absence de lien est un objectif programmatique de la société qui se définit par son ordre économique. " (Oscar Negt)

Image : Une vue extrêmement partielle du mégabidonville "Nezal/Chalco/Izta" à Mexico où survivent environ 4 millions de personnes.



2. Rues de Berlin et d'ailleurs
Siegfried Kracauer
4.40★ (20)

Les différents textes de cet ouvrage ont été rédigés entre 1925 et 1932. "La valeur des villes se mesure au nombre des lieux qu'elles réservent à l'improvisation."
4. Les grandes villes et la vie de l'esprit
Georg Simmel
3.88★ (32)

Quelle est la psychologie de l'habitant des grandes villes ? Son rythme de vie est-il à l'origine de son individualisme ? Comment s'adapte-t-il aux normes de la société ? Et surtout : que ressent-il ?
5. La cité à travers l'histoire
Lewis Mumford
4.32★ (76)

"Notre univers technologique en expansion emmène notre existence quotidienne toujours plus loin de son noyau humain, pendant que l'extension de la cité disperse des constructions fragmentaires détachées du centre, laissant les individus plus dissociés sans doute et plus désespérément solitaires qu'ils ne le furent à aucune autre époque de l'histoire. La mobilité obligatoire laisse encore moins de chance à la coopération sociale que la stabilité obligatoire dans l'enceinte de la ville fortifiée. "
6. Architecture et liberté
Giancarlo de Carlo
5.00★ (3)

Né à Gênes en 1919, l'auteur est un des architectes italiens les plus connus et appréciés dans le monde, notamment pour la finesse de l'insertion de ses réalisations moderne dans des centres ancien comme ceux d'Urbino, Pavie, Catane et Venise. Témoin attentif et critique du Mouvement moderne en architecture, il est resté fidèle à son esprit mais en étudiant toujours préalablement et minutieusement le contexte social et géographique dans lequel il intervient et en y adaptant ses projets, ce qui l'en a fait bannir par les " gardiens du temple". Rigoureux et ouvert comme peuvent l'être ceux qui approchent de la pensée anarchiste, il est l'auteur d'innombrables essai et articles. Il livre ici sa réflexion sur le métier d'architecte, indissociable selon lui, de son engagement social.
7. Critique de la vie quotidienne. Fondements d'une sociologie de la quotidienneté, tome 2
Henri Lefebvre
5.00★ (20)

" Toute vie humaine est marche ou démarche vers un possible, ouverture ou fermeture des possibles, supputation et option tenant compte des aléas et de l'intervention des "autres". "
8. L'arpenteur de la ville : L'utopie urbaine situationniste et Patrick Straram
Marc Vachon
3.50★ (2)

Cet essai explore la vision architecturale et urbaine de l'Internationale situationniste, l'une des dernières avant-gardes du vingtième siècle, et de son principal représentant au Québec, Patrick Straram. Le mouvement situationniste rejette la planification rationnelle et fonctionnelle de la ville moderne. Il développe une vision utopique de la ville ainsi qu'une nouvelle forme d'urbanisme. La cité devient alors un vaste terrain de jeu où se déroulent les expérimentations situationnistes (dérive, psychogéographie) qui déterminent les éléments de l'espace physique et émotionnel de la ville future. L'aventure situationniste, à la fois culturelle, politique et urbaine, ne se limitera pas aux villes européennes. Patrick Straram, autodidacte passionné de littérature, de cinéma et de jazz, introduit à Montréal dès 1960 les idées du mouvement avec la publication de Cahier pour un paysage à inventer.
9. Architecture sans architectes : breve introduction a l'architecture spontanee 121997
Bernard Rudovsky
4.75★ (10)

1964 - Bernard Rudofsky (1905-1988) "Ce qu'il nous faut, ce n'est pas une nouvelle technologie, mais un nouveau mode de vie."
10. L'internationale situationniste
Guy Debord
4.71★ (41)

" Si l’on accepte cette spécialisation de l’urbanisme, on se met du même coup au service du mensonge urbaniste et social existant, de l’État, pour réaliser un des multiples urbanismes « pratiques » possibles, mais le seul urbanisme pratique pour nous, celui que nous avons appelé urbanisme unitaire, est par là abandonné, puisqu’il exige la création de conditions de vie tout autres." " La contestation de la société actuelle dans son ensemble est le seul critère d’une libération authentique sur le terrain des villes, comme à propos de n’importe quel autre aspect des activités humaines. Autrement, une « amélioration », un « progrès », sera toujours destiné à huiler le système, à perfectionner le conditionnement qu’il nous faut renverser dans l’urbanisme. "
11. L'assassinat de Paris
Louis Chevalier
4.20★ (12)

"En 1977, se jeter aux pieds de la ville, c'était se jeter dans un trou, celui des Halles. En quelques années, Paris venait de passer, d'être passé de vie à trépas."
13. City of Quartz : Los Angeles, capitale du futur
Mike Davis
4.47★ (114)

LE DÉPOTOIR DES RÊVES " Les géographies mentales trahissent les préjugés de classe. (...) Dans la topographie consciente des yuppies, entièrement dessinée par leurs habitudes de consommation, les paysages ont tendance à rétrécir de façon exponentielle dès que l'on quitte le territoire du luxe."
15. Le pire des mondes possibles : De l'explosion urbaine au bidonville global
Mike Davis
3.92★ (77)

DE L'EXPLOSION URBAINE AU BIDONVILLE GLOBALE " La majorité de la population urbaine pauvre ne vit plus dans les centres-villes. Depuis 1970, ce sont les communautés de bidonvilles de la périphérie des villes du tiers monde qui ont absorbé la plus forte proportion de la croissance urbaine mondiale. " Les plus grands mégabidonvilles (en millions d'habitants) 1. "Nezal/Chalco/Izta" à Mexico 4,0 2."Libertador" à Caracas 2,2 3. "El Sur/Ciudad Bolivar" à Bogota 2.0 4. "San Juan de Luringancho" à Lima 1,5 5. "Cono Sur" à Lima 1,5 6."Ajegunie" à Lagos 1,5 7. "Sadr City" à Bagdad 1,5 8. "Soweto" à Gauteng 1,5
19. Psycho-géographie ! : Poétique de l'exploration urbaine
Merlin Coverley
3.50★ (19)

Le destin du flâneur est lié à la ville qu'il habite, et son existence même sert de point de repère pour les luttes que les générations suivantes de marcheurs urbains auront à mener, au sein d'une cité redéveloppée d'une manière de plus en plus hostile à leurs activités.
21. L'invention de Paris
Éric Hazan
3.85★ (246)

une suggestion de petitours
22. Petit manuel de travail dans l'espace public
Jérôme Guillet
4.00★ (5)

Dans la rue, on évite les corps, on évite les regards, on s’assoit à l’autre bout du banc… L’indifférence organisée est la règle et ne tolère que de rares exceptions. Jérôme Guillet a passé 20 ans à déjouer ces usages, à inventer des prétextes pour que se multiplient dans l’espace public des échanges entre inconnus. Il est notamment à l’origine du "Porteur de paroles", un dispositif d’éducation populaire très utilisé pour amorcer des discussions en pleine rue. Ce livre rassemble les enseignements tirés de ses expérimentations et propose une grammaire des interactions dans l’espace public, portée par le goût de la rencontre et les plaisirs de l’observation.
24. Lewis Mumford, pour une juste plénitude
Thierry Paquot
3.50★ (5)

Mumford possède un incroyable esprit critique, une culture transdisciplinaire et une volonté de changer le monde qui lui permettent d’élaborer de nombreuses alternatives. Il milite pour un régionalisme décentralisé, une ville à « taille humaine », un équilibre entre l’industrie et l’agriculture, et surtout il adhère à cette idée neuve à l’époque d’une démocratie de l’entraide et de la plénitude. Son œuvre s’inscrit dans le prolongement d’une tradition méconnue de pensée communautaire qui débute avec les œuvres des géographes anarchistes Pierre Kropotkine et Élisée Reclus. Critique d’une organisation économique qui sacrifie le progrès de l’humanité au perfectionnement des machines, l’auteur revient au souci du bien public, à la recherche d’un équilibre écologique et à la coopération sociale comme base de notre milieu de vie.
25. Les métropoles barbares
Guillaume Faburel
4.04★ (63)

La métropolisation implique une expansion urbaine incessante et l'accélération des flux et des rythmes de vie. Elle transforme les villes en véritables firmes entrepreneuriales conçues pour peser dans la compétition urbaine planétaire. Ce livre, fruit de vingt-cinq ans de recherche et d'engagement sur le terrain, nous montre comment ces villes génèrent exclusion économique, ségrégation spatiale et souffrance sociale, tout en alimentant la crise écologique. Fers de lance de la start-up nation et pivots de l'organisation territoriale moderne, les métropoles concentrent tous les pouvoirs et dictent leurs lois.
27. L'oeil de l'État
James C. Scott
4.36★ (55)

https://lavoiedujaguar.net/L-OEil-de-l-Etat-Moderniser-uniformiser-detruire
28. Barcelone contre ses habitants 1835 - 1937
Chris Ealham
3.50★ (5)

"J'ai réalisé l'importance spatiale du mouvement, le rôle joué par l'espace public et la géographie urbaine, et comment ils influencent les mouvements sociaux, alors qu'ils luttent non seulement pour augmenter leur pouvoir social mais aussi pour conquérir les espaces."
29. La lampe hors de l'horloge
Miguel Amorós
4.17★ (7)

"Ainsi donc,nous rencontrerons, dissimulé sous un jargon scientifique et technique, quelque chose de similaire à l’idée d’“environnement”. La définition du “territoire” a été par conséquent contaminée par les intérêts économico-politiques qui se dissimulent sous elle pour tendre généralement à la réduire à un espace physique, à un vide géographique, un support, un épiderme, un paysage, un monde extérieur, et, en définitive à ce que le sociologue Marc Augé appelle un “non-lieu”, même si on peut aussi le nommer “déguisement” ou “décor”, à savoir : une portion d’espace sans véritable identité et sans réels habitants, où tout séjour est provisoire puisqu’en son sein tout le monde est un passant ou un client et se comporte de manière codifiée et contrôlée. " "Au long du XXème siècle, la logique de concentration a produit une civilisation urbaine sans villes véritables; dans les agglomérations se trouve un centre inhabité où tout le pouvoir est concentré dans les mains d'une élite industrielle, financière et immobilière, entouré d'aires suburbaines de plus en plus étendues et peuplées par des masses salariées.(...) C'est un produit de la décomposition de la réalité urbaine qui est apparu avec l'émergence de l’État moderne; constitué d'un ensemble de fragments dénaturés et disséminés dans l'environnement, sans vie publique, sans communication normale, un espace brisé où est malheureusement entassée la population massifiée et uniformisée.
30. Villes rebelles: Du droit à la ville à la révolution urbaine
David W. Harvey
"Aucune alternative à la forme contemporaine de la mondialisation ne nous sera fournie d’en haut . Elle devra arriver par le biais de multiples espaces locaux – espaces urbains en particulier – se coordonnant en un mouvement plus grand." "Des outils démocratiques alternatifs (…) comme les assemblées populaires doivent être construits pour que la vie urbaine connaisse un renouveau."
31. Le cauchemar pavillonnaire
Jean-Luc Debry
3.45★ (35)

Les zones pavillonnaires, affublées à l'occasion du joli nom de lotissement, envahissent inexorablement les abords des villes et des villages, selon un modèle administratif et économique qui, indifféremment du lieu, se reproduit à l'identique. Elles incarnent un idéal et un mode de vie fondés sur l'aliénation désirée. Les enjeux de pouvoir se sont toujours traduits dans l'organisation de l'espace social. Tout système politique peut être analysé au travers de son architecture.
33. Paris sans le peuple
Anne Clerval
3.00★ (24)

La géographe Anne Clerval propose une analyse de la gentrification dans la capitale dans un livre récent. Cette universitaire s’inspire de la géographie radicale anglo-saxonne et notamment de Neil Smith, ancien élève de David Harvey. Ce mouvement intellectuel renouvelle les analyses marxistes pour les appliquer à l’urbanisme. Ce courant « fait le lien entre les mutations contemporaines du système capitaliste mondial et la gentrification des centres-villes », précise Anne Clerval.
34. L'espace public oppositionnel
Oskar Negt
4.00★ (5)

Trois mouvements scandent l'analyse d'Oskar Negt : D'abord, la mise en lumière de la dégénérescence de la sphère publique bourgeoise qui, sous l'influence des médias, constitue un théâtre d'illusion, créateur d'une réalité seconde et conduit, de par cette inversion, à un dépérissement de l'expérience. Puis, l'affirmation de la pleine altérité de l'espace public " prolétarien ", qui renvoie à une expérience non-identique, au sein du capitalisme tardif, et fonctionne comme un concept symbolique : loin d'être associé à la seule classe ouvrière, il concerne tous les groupes sociaux, en proie au système de domination qui contrôle le déploiement de l'existence dans l'espace et le temps. Enfin, l'élaboration d'une nouvelle catégorie, l'espace public oppositionnel qui désigne la rencontre de toutes " les subjectivités rebelles ", en situation de résister à l'intégration à une totalité non vraie (Adorno). Cette nouvelle forme manifeste l'opposition morale au caractère manipulateur de l'espace public établi, travaille à un nouveau partage du sensible et ne cesse de se différencier, grâce à une distinction des formes d'opposition et des visées d'émancipation.
35. Suburbia
Bruce Bégout
4.10★ (24)

" L’urbanisme a supplanté la cité, c’est pour mieux nous opposer à nous-mêmes et à notre destin." " La culture de la seconde moitié du XXe siècle est avant tout un enfant de la suburbia : elle a grandi dans son espace hétéroclite et bon marché, fait de centres commerciaux, de stations-service, de motels, de magasins discount, de zones géantes d'activité, de quartiers résidentiels, d'échangeurs d'autoroutes et de terrains vagues."
38. Le Corbusier - Une froide vision du monde
Marc Perelman
3.00★ (4)

Le Corbusier, l'homme qui considérait les hommes comme des insectes sociaux, à l'équivalent des abeilles, fourmis et termites. voir : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Le_Corbusier.pdf
39. L'espace public comme idéologie
Manuel Delgado
5.00★ (6)

Cela fait longtemps que les architectes et les urbanistes ont pour fonction d’éviter que la vie urbaine ne soit la vie tout court.
40. Misère de l'espace moderne
Olivier Barancy
3.83★ (3)

Il est enfin admis ouvertement que Le Corbusier était un fasciste bon teint. On tolère ses mensonges et sa mégalomanie. On sourit en le voyant mépriser ses (riches) clients. Un observateur impartial découvrira vite qu’il n’a rien inventé, gommant les auteurs dont il s’est attribué les idées. La seule réelle compétence de Le Corbusier fut la promotion de son image publique au détriment de la qualité de son œuvre construite – catastrophique. Mais de tout cela on ne tire aucune conséquence, la plupart des critiques refusant de voir le monde cauchemardesque qu’il voulait édifier. Ce qui n’aurait aucune importance si Le Corbusier n’était devenu le modèle pour les architectes de l’après-guerre qui ont couvert la France de barres et tours en béton. Et si, aujourd’hui, ses théories ne faisaient les affaires des bureaucrates de Chine et de Russie.
41. The Housing Monster - Travail et logement dans la société capitaliste
Prole.info
4.00★ (9)

"Le capitalisme entraîne l’existence de banlieues et de bidonvilles, de copropriétés et de ghettos. Cela veut dire expulsions et dépôts de garantie, appartements froids, moisis, infestés et loyers élevés. Cela veut dire travail répétitif, ennuyeux, dangereux ; chômage et sans domiciles. Cela veut dire isolement, fausse intimité et vraie communautés conservatrices ; préjugés, racisme et politiquement correct. C’est la spéculation, la réglementation, la croissance et la stagnation, la crise et la guerre. C’est des propriétaires et des usuriers, des policiers et des politiciens, des bureaucrates et des patrons."
42. Géographie et capital : Vers un matérialisme historico-géographique
David W. Harvey
3.00★ (9)

David Harvey développe ici une théorie de la production de l'espace au sein de laquelle la question spatiale est inséparable des enjeux et des luttes politiques, ainsi que de la reproduction des rapports de production capitalistes. On apprendra dans cet ouvrage comment les crises capitalistes s'incarnent physiquement dans les espaces qu'elles produisent. Sa pensée s'inscrit dans la continuité des problématiques inaugurées par Henri Lefebvre, dont elle constitue tout à la fois l'actualisation et la systématisation au travers de la formulation d'une théorie du développement géographique inégal à l'ère de la mondialisation néolibérale.
44. Du taudis au airbnb: Petite histoire des luttes urbaines à Marseille
Victor Collet
Boucle vertueuse pour les spéculateurs, cercle vicieux pour les habitants, la ville Airbnb a le goût de l’amertume et la couleur du sordide.
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