La guerre d’Espagne, période charnière de l’histoire du XXème siècle, est aussi celle qui est la plus occultée, la plus déformée, la plus trahie. Les raisons en sont nombreuses et demandent un certain décryptage des nombreuses complicités participant à l’entretien de ce déni.
S’il est assez facile de comprendre l’action des franquistes pendant la dictature, qui avaient tout intérêt à effacer les traces de leurs crimes, l’attitude des « historiens » issus des différents partis du camp républicain mérite une analyse beaucoup plus approfondie.
Car ces partis, devenus institutionnels : sociaux-démocrates, libéraux, staliniens réformés, républicains et néo-divers sont ceux qui occupent encore le paysage de nos pseudo-démocraties. Leurs mensonges d’aujourd’hui ne sont pas très éloignés de ceux qu’ils déployèrent alors ; leurs motivations sont les mêmes, leurs bassesses similaires.
Les faits sont là : ils préférèrent laisser la victoire au fascisme plutôt que laisser la révolution se déployer et le peuple décider de son avenir par lui-même.
La guerre d’Espagne est un miroir historique où ils préfèrent donc ne pas se regarder.
Pour tous ceux qui ne se sentent nullement représentés par ces gens là et qui ont gardé le gout du vrai et l’espoir d’un devenir autre, les ouvrages réunis ici apporteront l’essentiel des éléments de compréhension.