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EAN : 9782221110188
234 pages
Robert Laffont (28/02/2008)
2.79/5   12 notes
Résumé :
- C'est un truc de filles ?
- Non, messire, c'est une révolution.

Il était une fois la révolution. Drôle de révolution. Sans arme, sans mort et sans violence. Sans nom, sans reconnaissance et sans célébrations. Pas de jour férié, pas de monuments, pas de plaques aux coins des rues...Pourtant, à la manière des continents qui se déplacent sans mouvement perceptible jusqu'à changer la face du monde, cette révolution bouleverse la société, impose u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
lorsque on me dit que je dois être féministe j'ai l'impression qu'on m'insulte parce que je pense de suite à isabelle Alonso qui m' énerve... je n'ai pas acheté ce livre on me l'a offert et je suis contente de ne pas l'avoir fait parce que ce livre est une rengaine... alonso n'évolue pas ...
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Je ne connaissais pas vraiment Isabelle Alonso, un vague visage vu parfois à la télé. J'ai adoré ce livre, drôle, léger et tellement vrai. Heureusement qu'il est drôle d'ailleurs car il évoque toutes les petites injustices de la vie et si il n'y avait pas une touche d'humour pour les faire passer...
Après cette lecture, j'ai décidé de lire quelques romans d'Isabelle Alonso.
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Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
On parle beaucoup de la supposée inertie des femmes à porter plainte. Mais que se passe-t-t-il sur le terrain judiciaire ? La loi, et surtout son application, tient-elle compte du point de vue des femmes ou de celui des cogneurs ?

Si on se place du point de vue des femmes, les choses sont claires. Un homme qui frappe la mère de ses enfants devraient perdre ses droit paternel automatiquement. Point. Et qu'on vienne pas nous agiter sous le nez des histoires de figures paternelles manquantes.
Un enfant qui voit son père battre sa mère n'a pas une bonne image de son père.
Dans la vraie vie, ce n'est pas comme ça que ça se passe...Un exemple ?
C'est un beau roman, c'est une belle histoire, c'est une romance d'aujourd'hui...
Journal télévisé, LCI, le jeudi 26 juillet 2007, vers 21 heures.
La présentatrice du journal a un petit air douloureusement étonné quand elle raconte. Elle n'en revient pas apparemment. C'est déjà ça. L'histoire se passe à Dunkerque, au tribunal. Une mère de famille a été condamnée aux dépens à 800 euros d'amande et à trois mois de prison avec sursis.
Qu'a donc commis cette gueuse ? Elle a enfreint la loi. La chose judiciaire s'est mise en branle et l'a sanctionné comme il se doit.

Cette femme a été battue par son mari au point que, elle a du être hospitalisée. Puis elle s'est enfuie dans un refuge pour femme battues mis à sa disposition par une association féministe. Le mari violent s'est refugié à l'étranger en attendant la prescription. Quand il est revenu, il a porté plainte contre elle pour pour - soustraction d'enfant -. En effet, elle avait omis de communiquer son adresse au père de ses enfants. Il a gagné.
À elle de se voir infliger une peine de prison - avec sursis, les magistrats sont trop bons... - et de payer amande et frais d'avocat du mari cogneur...
Les avocates de l'épouse expliquent : - Elle est condamnée au silence... à partir du moment où il y a lien de conjugalité, la loi de la République ne la protège plus. - Vous avez bien lu. Voila une phrase qu'on devrait afficher au néon dans les boutiques de robes de mariée, histoire d'informer la consommatrice.
Qui aurait une chance de comprendre la fonction de la fameuse - défense de la vie privée -.
Si les journalistes qui présentent cette info fréquentaient les associations féministes, ils ne prendraient pas un ton mi- surpris mi- scandalisé pour commenter cette affaire. Ils sauraient qu'elle n'a rien d'exceptionnel.
Que tous les jours en France la loi de la république protège les harceleurs, les tabasseurs, les violeurs. Que des femmes sont condamnes à verser des dommages et intérêts à leur agresseur. Que dans ce pays un agresseur s'en sort mieux qu'une victime.
Mais ce n'est pas ça qu'on entend habituellement sur les ondes. Les journalistes reproduisent le credo officiel.
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Le foyer reste le terrain premier d'un rapport de force ancestral qui a la vie dure. Les hommes étaient les chefs de famille et les femmes leur servante.
Ça laisse des traces, et des profondes. Le prince charmant passe en mode infirme domestique. La princesse vire mégère. Ça a l'air d'une affaire privée et c'est un enjeu politique fondamental.
Mais imagine-t-on un débat à l'Assemblée nationale, les députés fixant les normes, entre l'évier et la corde à linge, de la juste répartition des responsabilités ménagères ?
Surtout si on considère que 80% des élus sont par privilège de naissance dispensés de cette préoccupation.
Eux , ils nagent dans la grandeur, pas dans l'eau de vaisselle. Leurs chemises se repassent par l'opération du Saint-Esprit, leurs chaussettes apparaissent dans les tiroirs par génération spontanée et leur stock de caleçons se renouvelle par parthénogenèse.
Ils vivent entre Mary Poppins et l'Enchanteur Merlin, loin de la croute terrestre.
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Un soir de campagne électorale, enfants couches, cuisine rangée, dossiers repliés, la ménagère de moins de cinquante ans allume la télé, histoire de se détendre.
Un candidat à la présidentielle promet alors que, grâce à lui, on va pouvoir - travailler plus, pour gagner plus ! -. C'est vrai, ça, entre trois et cinq du matin, elle fait rien, cette flemmarde.
Pendant ce temps là, les Chinois pédalent et les Indiens phosphorent. Loose totale. Bande glandeuses. La ménagère de moins de cinquante ans a comme une envie de mordre. Mais elle est trop fatiguée pour réagir. Ah ! Y a une femme aussi ! Une candidate ! Pas trop tôt! Une candidate qui a quatre enfants, et qui travaille. Elle va le dire, elle. Elle va en parler. C'est sûr ! Elle connait la question, l'a affrontée personnellement. L'espoir revient. -Votez pour moi parce que je suis différente, à ça saute aux yeux. Et je saurai faire aussi bien ! Une femme ou un homme, je ne vois pas ce que ça change ! -
Les hommes n'ont rien fait. Si ça change autant voter pour un homme.
Parce que faire l'homme, les hommes le font mieux que nous. Y a rien à attendre de la réalité. La ménagère zappe. Ailleurs, y a des - beautiful people, riches et pleins d'enfants rieurs. Au moins, ça fait rêver.
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La violence machiste, on ne veut tellement pas la voir qu'on fait comme si ça 'existait pas. En parler est sujet à caution.
Pendant l'été 2003, Bertrand Cantat tua Marie Trintignant à coups de poing.
La presse fit de cette tragédie un - drame passionnel -lié à l'intensité des sentiments, à la fougue, au tempérament tourmenté des amants. Les médias en rajoutèrent dans la larmouille compassionnelle, soulignant le coté exceptionnel, limite grandiose, de l'évènement. Les quelques féministes qui osèrent faire le rapprochement avec le sort de femmes moins célèbres furent accables de sarcasmes.
Elles ont vraiment l'esprit tordu, ces pauvres filles ! C'est pas une femme battue puisque c'est une femme morte !
Elles furent accusées de - récupération -, d'opportunisme, d'obscénité. Il y a des choses qu'on ne dit pas. Prétendre qu'il existe une violence machiste quotidienne, banale, qui frappe partout et tout le temps, vous range d'emblée dans les victimistes qui racontent n'importe quoi. On vous fais taire.
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Une femme sans enfant est une infirme sociale. Une marginale. Il lui manque un truc. Un membre, oui, ça doit être ça. On la questionne sans cesse, sans discrétion et sans ménagement sur le pourquoi d'une telle incongruité.
Les célébrités qui n'ont pas enfanté, et à qui on demande systématiquement de se justifier sur si déroutante lacune, déclarent que c'est leur rêve absolu, et qu'elle guette la première occasion de le réaliser, l'occasion en question présentant l'aspect d'un géniteur en état marche.
Pas une pour dire je m'en fous, ou les enfants me dépriment, ou je préfère les étreintes sans conséquences... Ca doit exister , pourtant des femmes que faire des enfants ne branche pas plus que ça. Mais pas folles, elles se tiennent coites, un tel discours les rangerait illico dans le desséché, le subversif et l'infréquentable. Pas bon pour l'image...
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Vidéo de Isabelle Alonso
La peau de l'ours, on la vend sans l'avoir, comme le capitalisme déchaîné pille les ressources d'une planète qui ne lui appartient pas. Qui n'appartient à personne. le néolibéralisme, à bout de souffle, génère des milliardaires, riches jusqu'à l'absurde, et des pauvres, de plus en plus démunis. Il détruit les équilibres naturels, génère de la violence sociale, cultive la cupidité. Triste bilan. Quel est le point commun entre un ours blanc sur son reste de banquise et une fille de rouge dans une gauche morcelée ? La déconfiture. Dans un monde en décomposition qui a désespérément besoin de valeurs humanistes, Isabelle Alonso se désole des incapacités d'une gauche qui oublie son devoir, son histoire, son héritage. Dans un plaidoyer pour l'union, elle tente de trouver des raisons d'espérer. Et reste de gauche, contre vents et marées.
Romancière, essayiste, chroniqueuse, féministe et femme de gauche, Isabelle Alonso publie ici son septième essai. Ses romans sont le plus souvent inspirés par sa propre histoire. Ses essais par son engagement citoyen, féministe et humaniste.
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