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EAN : 9782917559420
208 pages
Editions Baker Street (06/03/2014)
2.5/5   2 notes
Résumé :
À la croisée de deux siècles, une femme suit une route qu’elle appelle la route aux étoiles. À ses yeux, les étoiles seront les éclats d’une culture, d’une époque, nées de l’antifascisme, de la guerre, de la Résistance, de l’après-guerre. Elle est jeune, et l’art, l’engagement, l’espoir, passent dans les mains de ces artistes, de ces intellectuels, qui forment une famille devenue la sienne.

Dans son nouveau livre, Yvonne Baby, qui a créé et dirigé pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
A chaque chapitre un prénom : Alberto, Louis, Henri, Georges... et des souvenirs, des rencontres de l'auteur avec eux. Des portraits de ce qu'ils furent, des artistes, des intellectuels. En racontant ces personnalités, l'auteur se raconte aussi d'une certaine manière, une façon de livrer à ses fils une vision de ce qu'elle a été durant ces années avec ces hommes et cette femme (oui, il y en a une dans le lot !) à ses côtés, constituant une large famille. On ressent son admiration pour chacun, la façon dont elle s'est inspiré de leur vision de l'art, de leurs oeuvres, ce qu'ils lui ont apporté. Certains ont été comme des membres de sa famille : Georges Sadoul, qui a été le premier à écrire une histoire du cinéma, Louis Aragon qui revêt comme une figure paternelle, et Paul-Marie de la Gorce, qui fut comme un frère, la laissant avec une seule injonction : écrire.

Si les premiers chapitres m'ont un peu déboussolée, j'ai vite été happée par la sérénité qui se dégage de l'ouvrage. La narration se fait à la troisième personne, afin de conserver une distance envers des évènements encore proches. Il n'en reste pas moins que la mélancolie transparaît. Il y a parfois un sentiment d'urgence, porté par un style plus haché, entrecoupé. J'ai été fascinée par ces portraits. J'ai eu un aperçu d'un autre époque, une vision vite brossée, partielle, mais suffisante pour me donner envie d'en savoir un peu plus.

J'ignorais ce que j'allais trouver en commençant ce récit. Il ne s'agit pas d'une autobiographie. Yvonne Baby a du avoir une vie riche, mais elle s'efface dans ce livre derrière les figures qu'elle invoque. Elle parle de ces personnes en décrivant des moments intimes, des travaux communs, des conversations. Il ne faut pas s'attendre à une analyse de leur pensée et de leur oeuvre ou même à une biographie. Ce format est un peu déroutant, mais il ne m'a pas déplu pour autant. L'auteur fait de nombreuses références à des oeuvres, des artistes ou des auteurs qui me sont encore inconnus. Je pense donc qu'un certain nombre d'éléments du récit m'ont échappé, mais je ne pense pas que ça m'aurait fait apprécier d'autant plus cette lecture.

C'est un roman difficile à conseiller, et j'ai même du mal à formuler un avis définitif à son encontre. Une connaissance préalable des auteurs et artistes évoqués et de leurs courants de pensée auraient peut-être enrichi d'avantage la lecture, et en permettrait une meilleure compréhension. Un minimum de connaissance et de curiosité envers cette époque doit tout de même être nécessaire pour y trouver un intérêt.
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Dans ce livre, Yvonne Baby nous raconte le passage de certains hommes dans sa vie, des figures de l'art comme Alberto Giacometti, Louis Aragon, Henri Cartier - Bresson, etc ...Ce sont presque toutes les formes de l'art qui y sont représentés : la sculpture, la peinture, le dessin, la littérature, le cinéma. Elle nous livre des anecdotes sur chacun d'eux mais aussi des façons de penser , des visions de l'art. Dans l'intimité d'une conversation dans un café ou dans le salon familial, nous sommes face à des instants de vie de chacune de ces personnes.
Parfois, lors de ce voyage à travers une époque riche en bouleversements, elle nous livre des parties de sa vie. Ce sont des passages très brefs qui nous laissent imaginer ce qu'a pu être son enfance. Un petit goût de "trop peu".

Chaque chapitre est dédié à une personne mais le tout forme comme une grande famille. On se rend compte que les personnes se rejoignent à un moment ou à un autre, sinon physiquement, du moins par la pensée. Il y a finalement un lien entre tous. Je pense à Georges qui pour moi est un pilier. Georges, le beau - père, grand historien du cinéma. Georges qui est présent presque tout le temps, à chaque chapitre. J'ai eu l'impression parfois que ce roman était un hommage à Georges. J'ai ressenti beaucoup de respect et d'amour de la part de l'auteure pour lui.

Lors de cette lecture, j'ai été gênée par la narration à la troisième personne. J'aurai préféré un "je" qui m'aurait permis, je pense, d'accrocher plus facilement. Il y a de plus, beaucoup de références, notamment cinématographiques, que je n'ai pas et qui m'ont empêché de suivre correctement certains passages. le récit es joliment écrit mais parfois, de très longues phrases, ponctuées de virgules m'ont fait perdre le fil.
Pour autant, je ne me suis pas ennuyée et j'ai aimé suivre ce voyage avec "Elle" et avec eux.

En somme, c'est un bel hommage à toutes ces personnalités mais qui m'a un peu laissée sur ma faim.

Lien : http://mychipounette.blogspo..
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A l'encre bleu nuit
Yvonne BABY

Ce récit se veut intimiste comme un témoignage que l'auteure veut laisser à ses deux fils.
En effet, Yvonne Baby veut montrer à ses enfants qu'elle n'a pas été qu'une mère, qu'elle a aussi été une enfant puis une femme.

Je m'attendais donc à un récit à la première personne, centré sur l'auteure.
J'ai découvert que la narratrice parle d'elle à la troisième personne, ce qui d'emblée, crée une distance.
De plus, le découpage en chapitres concentrés sur les personnes qu'elle a rencontrées renforce cette impression de distance. Yvonne Baby ne parle finalement que peu de sa vie, préférant mettre en avant les personnalités (très) connues qu'elle a côtoyées.
Le style d 'écriture, lui, donne une impression d'urgence. Les phrases sont courtes entrecoupées par plusieurs virgules comme s'il fallait dire beaucoup en peu de mots pour aller rapidement à l'essentiel.
Le découpage ressemble presque à celui d'un catalogue. Un chapitre = une personnalité = des oeuvres. Ces oeuvres, il est normal d'en parler puisqu'elles font partie de la vie de leurs auteurs mais quel besoin avait Yvonne Baby de pousser la précision jusqu'à mettre la maison d'édition et l'année de parution ?
La narratrice parle enfin d'elle dans le dernier chapitre.... Elle ne se consacre qu'une trentaine de pages sur presque deux cents de texte principal.Elle survole sa vie, ne donne que des « miettes ».
Finalement, avec ce livre, j'en ai découvert plus sur certaines personnalités comme Alberto Giacometti que sur Yvonne Baby elle-même. Si les enfants d'Yvonne Baby espéraient en connaître plus sur leur mère avec ce livre, ils seront peut-être déçus, comme je l'ai été. Je m'attendais réellement à un récit de sa vie, son enfance avec la guerre, son environnement politique et l'influence qu'il a pu avoir sur ses convictions, ses choix de femme (personnels mais aussi professionnels).
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