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Philip Marlowe tome 2 sur 9

Geneviève de Genevraye (Traducteur)
EAN : 9782070410415
304 pages
Gallimard (06/06/2000)
3.88/5   230 notes
Résumé :
Devant une boîte de Los Angeles, le privé Philip Marlowe se heurte à Moose Malloy. Ce colosse, qui vient de purger huit ans de prison, est en quête de son amie Velma, jadis chanteuse dans l'établissement. Il saccage la boîte et tue le directeur avant de s'enfuir. La police fait appel à Marlowe pour le retrouver.
Utilisant le vieux précepte "cherchez la femme", le détective se lance à la poursuite de la fameuse Velma. En parallèle, il joue au garde du corps po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Je me suis lancé dans la lecture des romans de Raymond Chandler pour compléter ma culture polar. Je pensais y trouver ce même cliché du détective solitaire et invincible faisant la loi dans les rues de Los Angeles. Alors oui, c'est en partie vrai, mais le roman ne se résume pas à une simple histoire de gangsters ; l'essentiel réside dans le talent de Chandler : l'ambiance, l'intrigue et l'écriture sont remarquables.

L'histoire débute par une rencontre insolite. Marlowe croise un homme qui se distingue par une carrure « pas plus large qu'un camion citerne ». le mastodonte pénètre dans un bar fréquenté par des Afro-américains et en moins d'une minute, un des clients est éjecté de l'établissement. Un joli vol plané. le détective, intrigué, entre à son tour dans le bar. Et le voilà entrainé dans une histoire tortueuse qui le mènera dans les salons d'un millionnaire, d'un médium ou d'une souillon alcoolique, dans une clinique clandestine ou dans les cales d'un bateau transformé en casino…

Chandler dénonce le gangstérisme et la corruption. Dans les romans de Hammett, les « bootleggers » tenaient le haut du pavé mais depuis la fin de la prohibition, les truands ont pris l'aspect d'hommes d'affaires respectables, utilisant la violence en dernier recours. Ils n'en continuent pas moins à faire élire des maires et des chefs de la police sans scrupules qui sauront fermer les yeux aux moments opportuns. Dans cette Amérique, les moeurs des pauvres comme des riches ne sont pas très reluisantes même si parfois, on rencontre des personnages positifs. Chandler dénonce aussi le racisme latent qui vise les Noirs. L'assassinat d'un Afro-américain intéresse très peu la police et n'est même pas mentionné par la presse. Comme dans le « Grand sommeil », Marlowe se montre opiniâtre, désintéressé et poursuit son enquête par principe, dans le seul but de déceler le fond de l'affaire. Il cite à nouveau Sherlock Holmes (et Philo Vance, un héros de littérature policière, inconnu au bataillon) pour mieux s'en distinguer. Marlowe est un intuitif, qui mise sur les probabilités et qui sait tenter sa chance par un coup de Trafalgar.

J'ai particulièrement aimé le style de Chandler. Il sait se montrer lyrique et utilise des images comme celle d'un scarabée coincé dans un immeuble de la police pour illustrer l'état d'esprit de Marlowe. Et puis il y a ces images que je trouve formidables. En voici deux exemples : « L'air moite était froid comme les cendres d'un amour défunt » et « la voix devint aussi froide qu'un repas de cantine ». le roman est très bien écrit et possède une touche surannée (blondes plantureuse, policiers véreux, truands italiens) qui lui donne un vrai charme. Un coup de coeur !
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Mais ? Voilà toute l'utilité de participer à des challenges...
Le challenge "Enquêteurs" vient de me faire découvrir un auteur qui en vaut la peine ! Je me demande encore comment ça se fait que je ne le connaissais pas, et que je n'en ai jamais vu dans la bibliothèque de mon père.
Bizarre autant qu'étrange !

Parce que quand même, quel style ! Je dirais même plus "quel staïle" ! Si ça a pris quelques rides avec des expressions un peu passées, ça ajoute au charme ! En plus, j'ai bien rigolé par moments, c'est juste savoureux, cet humour, parfois potache, parfois total décalé !

L'intrigue est intéressante, quoi qu'un brin touffue du fait de très nombreux personnages, de fausses pistes et de voies de garage diverses, mais c'est quand même un vrai plaisir à lire. Une bien agréable découverte !
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Ce roman noir, une pure référence des polars hard boiled. Bien que Raymond Chandler soit de la même école que Dashiell Hammett, je préfère Chandler par ses dialogues, son vocabulaire avec plein d'humour. le scénario est plus brouillon mais quelle force pour ses personnages et leurs caractères. D'ailleurs, on peut critiquer globalement la logique du scénario, comme l'auteur l'avoue lui même, mais les passages principaux du roman sont des pépites avec les descriptions des lieux, actions dans une ambiance noire et pleine de suspense. La chute est géniale et confirme bien la valeur de ce roman culte. La seule critique négative s'adresse à l'édition et la traduction française qui massacre un peu la version originale. Cela est réparé avec l'édition "Quarto" de Gallimard de 1312 pages au titre de "Les enquêtes de Philip Marlowe" (que je me suis pressé d'acheter).
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Moose Malloy, un colosse tout juste sorti de prison, cherche sa petite-amie, Velma, ex-chanteuse au "Florian". Mais en huit ans, les choses ont bien changé, "Le Florian" est maintenant tenu par de nouveaux propriétaires et personne ne semble connaître Velma. Passablement énervé, Moose Malloy - qui ne connaît pas sa force - fait un scandale et tue le patron du casino-restaurant-tripot avant de déguerpir. Phillip Marlow assiste à la scène (un peu malgré lui, il faut le dire) mais décide d'enquêter sur cette affaire qui ne semble pas être ce qu'elle paraît au premier abord... Il se rend chez la veuve de l'ancien tôlier du Florian mais n'obtient aucune information.
C'est alors qu'il est embauché par un dénommé Marriott qui souhaite racheter un collier de jade volé à une de ses amies. Marriott a rendez-vous avec les voleurs mais veut que Marlow lui serve de garde du corps... cette histoire n'est pas très claire et d'ailleurs, Marriott y laisse sa peau. Commence alors pour Marlow une enquête bien étrange où des faits à priori sans rapport se trouvent bel et bien liés...

Totalement conquise après ma lecture de son premier roman, le Grand Sommeil, je ne pouvais pas ne pas m'attaquer aux autres opus de cette série savoureuse !
Et de fait, cette lecture a été des plus agréables : Philippe Marlow est un narrateur extrêmement drôle, subtil, irrésistible, improbable, bourré de défauts mais tellement attachant ! J'ai suivi ses aventures avec passion, consternation parfois tant tout paraît bien décousu au premier abord, voire alambiqué mais toujours le sourire aux lèvres et proche de l'éclat de rire tant les pensées de Marlow ou les situations sont cocasses parfois.

J'ai retrouvé dans ce deuxième tome l'ambiance très particulière (noire, désabusée, dans une époque en demi-teinte) qui m'avait tant plus dans le Grand Sommeil. J'ai aimé :
- le petit côté suranné du roman,
- les personnages variés et justes : femme fatale, femme-enfant, hommes sans scrupule, imbéciles amoureux, mauvais garçon charmeur de ses dames scotché à son verre d'alcool,
- l'accumulation de situations incompréhensibles de prime abord mais qui se révèlent pièces essentielles du puzzle la dernière page tournée,
- et l'humour grinçant qui se dégage de chaque page du roman...

Bref, je suis sous le charme de Philipp Marlow...
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Adieu, ma jolie, publié en 1940, est le deuxième roman de la série Philip Marlowe.
Alors que Marlowe, dans le cadre de son activité de détective privé recherchait le mari d'une de ses clientes, croise un personnage "un mètre quatre vingt quinze, large comme un camion citerne" dénommé Moose Malloy. Malloy sort de prison ayant pris huit ans pour attaque d'une banque.Il est à la recherche de Velma, son ex-petite amie, chanteuse de cabaret.
Sans affaire en cours Marlowe décide de rechercher Velma " je ne faisais rien depuis un mois si bien qu'un travail, même à l'oeil, était le bienvenu". La recherche ne va pas être simple et "ça va même pas mal secouer" pour le détective !

Ce roman a plus de 80 ans., cela se sent dans l'écriture. Bien qu'un peu vieillie l'histoire se lit sans déplaisir, de la violence, mais pas trop, du suspens, de l'humour, et de nombreux personnages bien dessinés. Marlow est un détective un peu désabusé, sympathique, courageux , peut-être un peu trop porté sur l'alcool.

En lisant j'imaginais Bogart dans le rôle ... Dans le film tiré de ce roman (1975) c'est Mitchoum qui joue Marlowe.(normal Bogart est mort en 1957 !)
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
"O.K., Marlowe, dis-je entre mes dents, tu es un coriace. Six pieds d'acier trempé. Quatre-vingt-quinze kilos à poil et débarbouillé, tout en muscles et pas du toc. Capable d'encaisser. Tu t'es fait sonner deux fois, étrangler une, écrabouiller la gueule à coups de crosse de revolver... enfin, de quoi faire tourner n'importe qui en bourrique. Après ça, on t'a filé assez de came dans la peau pour que tu te prennes pour une paire de souris valseuses. Et après? En voilà une histoire ! C'est les petits ennuis du métier, du tout-venant."
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- La plupart des hommes ne sont que des porcs. D'ailleurs, entre nous, le monde où nous vivons est assez peu ragoûtant.
- L'argent doit l'embellir.
- C'est ce qu'on croit, quand on en a pas toujours eu. En réalité, ça ne fait que créer de nouveaux tracas. Ce qui vous aide à oublier les anciens ajouta-t-elle avec un sourire ambigu.
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Je m'assis près d'elle sur le canapé de cuir havane.
- Est-ce que vous n'êtes pas un peu entreprenant ? fit-elle, d'une voix paisible.
Je ne répondis pas.
- Vous pratiquez couramment ce genre d'exercice ? reprit-elle avec un long regard en coin.
- Rarement. A mes moments perdus, je suis moine tibétain.
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C'est une femme charmante, entre deux âges, avec un visage qui ressemble à un paquet de merde, et si elle s'est lavée les cheveux depuis la réélection de Coolidge*, je veux bien bouffer mon pneu de secours et la roue avec.

* Coolidge a été réélu en 1924, le roman a été publié en 1940.
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Le dîner à 85 cents avait un goût de sac postal hors d'usage et me fut servi par un garçon qui ressemblait à Robert Macaire, à Jack l'éventreur et à Jojo-les-Grandes-Lattes, avec un soupçon de crème pâtissière.
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Vidéo de Raymond Chandler
Chronique animée par Fabien Delorme, consacrée aux grands noms de la littérature policière, dans le cadre de l'émission La Vie des Livres (Radio Plus - Douvrin). Pour sa seizième chronique, le 08 novembre 2017, Fabien présente l'auteur Raymond Chandler. Fabien Delorme est aussi conteur. N'hésitez pas à vous rendre sur son site : http://www.fabiendelorme.fr/ ou sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/fabiendelormeconteur La page Facebook de l'émission La Vie des Livres : https://www.facebook.com/laviedeslivres62
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