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EAN : 9782070365142
310 pages
Gallimard (19/12/1973)
3.53/5   58 notes
Résumé :
"Adolphe, me dit-elle, vous vous trompez sur vous-même; vous êtes généreux, vous vous dévouez à moi parce que je suis persécutée; vous croyez avoir de l'amour, et vous n'avez que de la pitié. " Pourquoi prononça-t-elle ces mots funestes? Pourquoi me révéla-t-elle un secret que je voulais ignorer? Je m'efforçai de la rassurer, j'y parvins peut-être; mais la vérité avait traversé mon âme; le mouvement était détruit; ... et déjà il y avait en moi une pensée que de nouv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Adolphe ou la première grande histoire d'amour romantique française.

Avec cet ouvrage, Benjamin Constant inaugure un long siècle de romantisme, d'amours douloureuses et mortelles.


Résumée ainsi, l'histoire paraît insipide et classique (un homme lâche, une femme délaissée), mais je n'ai pas le talent de M. Constant! Il sublime cette histoire d'amour par une écriture magnifique -on savait écrire en ce début de XIX° siècle!- qui m'a tirée quelques larmes...

Sans citer Patrick Bruel, nul besoin pour cela, Adolphe est LE chef d'oeuvre absolu du romantisme français.
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Dur de noter ce roman car il nous renvoie des choses pas forcément très agréables à regarder... sur nos lâchetés, nos misères et nos petites bassesses!

Personnellement, j'ai eu un immense flash en lisant ce classique de la littérature française. Je me suis effectivement dit : et si le personnage principal n'était pas le miroir de l'homme contemporain? Assez lucide pour comprendre les rouages de ce qui se trame autour de lui... mais incapable d'infléchir quoi que ce soit sur la future déchéance qui s'annonce?

Ce type d'introspection peut irriter... et je le comprends! Moi, elle m'a désarçonnée, bousculée mais c'est ce que j'ai aussi aimé je crois : voir, non pas une belle histoire d'amour, mais la fin de ce qui fut une grande histoire sans que quiconque ne puisse changer quoi que ce soit!

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Adolphe, le narrateur du roman éponyme, se livre à une introspection très fine le temps de sa liaison avec Ellénore.
Très vite j'exècre ce jeune vaniteux qui prétend au sacrifice pour ne pas faire souffrir celle qu'il a courtisée plus par défi envers lui-même que par véritable envie. Pour autant il ne fait le bonheur de personne soufflant le froid et le chaud dans le coeur d'Ellénore se montrant tantôt odieux et distant, tantôt tendre et plein d'ardeur.
Très tôt j'exècre ce jeune égoïste qui nomme faiblesse là où il n'y a rien d'autre qu'au mieux de la pitié au pire une absence de courage retardant ainsi une rupture qu'il considère comme inéluctable afin de recouvrer la liberté qu'il pense avoir perdue. Et pendant qu'il se livre à une étude détaillée de sa petite personne rarement il ne considère la souffrance de celle pour laquelle il prétend avoir quelque tendresse. A la fin il n'en sortira pas grandi, ni libre.
Écrit en 1086 ce classique du courant romantique n'a pas pris une ride et pour cause ! Car s'il y a bien une chose immuable au fil des siècles, constituant la quintessence même de l'humanité ce sont les émotions qui nous traversent au cours d'une existence et la capacité de l'être humain à être de parfaite mauvaise foi !
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Très déçue de ce classique. le narrateur d'"Adolphe" et du "cahier rouge" est foncièrement antipathique, c'est un peu mieux dans "Cécile" même s'il agit toujours avec fausseté et lâcheté (ce dont il convient lui-même).
L'histoire d'Adolphe est d'une platitude extrême qui m'a rappelé la "Confession d'un enfant du siècle" De Musset.
Je ne doute pas qu'à l'époque ce type de récit ait pu être novateur, en revanche, après avoir lu, dans le style roman d'apprentissage les "Confessions" de Rousseau (qui sont pourtant antérieures) ou "Le rouge et le noir" de Stendhal, ces derniers me semblent bien plus intéressants tant sur le plan intellectuel qu'en terme de divertissement.
Néanmoins, c'est très bien écrit et de ce fait agréable à lire.
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Un livre bref d'une écriture classique. J'ai Particulièrement apprécié son égoïsme et la sincérité de ce personnage peu aimable. le courrier de l'auteure à son éditeur et la réponse de ce dernier sont très intéressantes. cela fait du bien de revenir à des classiques peu connus.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
L'amour supplée aux longs souvenirs par une sorte de magie. Toutes les autres affections ont besoin du passé : l'amour crée, comme par enchantement, un passé dont il nous entoure. Il nous donne, pour ainsi dire, la conscience d'avoir vécu, durant des années, avec un être qui naguère nous était presque étranger. L'amour n'est qu'un point lumineux, et néanmoins il semble s'emparer du temps. Il y a peu de jours qu'il n'existait pas, bientôt il n'existera plus; mais, tant qu'il existe, il répand sa clarté sur l'époque qui l'a précédé, comme sur celle qui doit le suivre.
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Pendant quelques mois je ne remarquai rien qui put captiver mon attention. J'étais reconnaissant de l'obligeance qu'on me témoignait; mais tantôt ma timidité m'empêchait d'en profiter, tantôt la fatigue d'une agitation sans but me faisait préférer la solitude aux plaisirs insipides que l'on m'invitait à partager. Je n'avais de haine contre personne, mais peu de gens m'inspiraient de l'intérêt; or les hommes se blessent de l'indifférence, ils l'attribuent à la malveillance où à l'affectation; ils ne veulent pas croire qu'on s'ennuie avec eux, naturellement.
Quelquefois je cherchais à contraindre mon ennui; je me réfugiais dans une taciturnité profonde: on prenait cette taciturnité pour du dédain.
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On lutte quelque temps contre sa destinée, mais on finit toujours par céder. Les lois de la société sont plus fortes que les volontés des hommes ; les sentiments les plus impérieux se brisent contre la fatalité des circonstances. En vain l'on s'obstine à ne consulter que son cœur ; on est condamné tôt ou tard à écouter la raison.
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je ne sais si cet abandon complet à la Providence n'est pas, au milieu de la nuit qui nous entoure, et avec l'insuffisance d'une raison douteuse et superbe, la plus sûre ressource de l'homme.
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j'adoptai pour règle de vivre au jour le jour, sans m'occuper ni de ce qui était arrivé, comme étant sans remède, ni de ce qui allait arriver
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Bélinda Cannone, Pourquoi aimez-vous Adolphe de Benjamin Constant ?
Bélinda Cannone nous parle de Adolphe de Benjamin Constant au théâtre de l'Odéon.
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