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EAN : 9782253016052
219 pages
Le Livre de Poche (02/08/1977)
4.16/5   509 notes
Résumé :
En tête des espèces recensées sur notre globe s'inscrit l'humaine, bien sûr, incarnée dans l'homo sapiens. De nos jours, un chœur de voix de plus en plus fortes proclame qu'il n'est pas l'unique représentant présentable de l’espèce, que sa compagne la mulier (la femme) est sapiens aussi et a le droit d'occuper une place au soleil égale à la sienne, même si par tradition il la considère comme sa « moitié ».
« La tradition, voilà le mot clef qui a servi à just... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (58) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne suis « Ni pute, Ni soumise »,
Ni M.L.F., ni Suffragette,
Cette lecture, je l'avais omise,
Benoîte Groult, femme de lettres.

Mais de tels livres, j'en ai plein mes valises.
Pour toutes ces femmes que l'on maltraite.
C'est par devoir : il faut que je les lise.
Chercher à comprendre de tout mon être.

M'interroger encore, encore et encore… 
De par le monde, depuis la nuit des temps
Quelques hommes malmènent leur corps ?
Inventent sans cesse de nouveaux tourments.

Ont ceinturé leur chasteté,
Ont amputé leur clitoris
Ont bandé leurs petits pieds
Ont infibulé leur orifice

Culture et traditions
Pour chaque fois plus de sévices
Tout ça autour du « con ».
Qui est porteur du vice ?

Ils ont empêché qu'elles avortent
Ils leur ont fermé bien des portes.

De Benoîte Groult à Simone Veil
De là-haut, c'est sur nous qu'elles veillent.

J'avais commencé à lire sur le sujet par ce livre très récent,
et ô combien instructif :
« Les femmes dans la société, une histoire d'idées reçues »
de Yannick Ripa
J'avais oublié de commencer par Elle.
Ainsi soit-elle.
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c'est le livre le plus important que j'ai lu, il y a ....des années, qui dépasse le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, qui pourtant lu des années aussi avant , aurait changé ma vie si je l'avais lu plus tôt encore..J'ai prêté ce livre, celui de Benoite, et il ne m'a pas été rendu. J'espère qu'il a été profitable à l'emprêteuse, C'est deux livres de femmes, pour les femmes et non contre les hommes, m'ont aidée à éduquer mes deux filles, en les mettant en garde contre tous les préjugés qui auraient pu les empêcher de vivre dans une liberté respectée et respectable.Je crois avoir profité sainement des leçons de Benoite Groult, Que les jeunes femmes d'aujourd'hui, lisent encore, ce texte plein d'intelligence, de drôlerie impayable, qui se lit avec le plus grand plaisir, et surtout qu'elle mette à profit ses conseils, toujours d'actualité.
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Une magnifique déculotté .. 12 ETOILES

Ce livre est l'exemple même de ce que peut générer le bon sens , la rigueur , l'art de bien dire et de finement penser.

Excessivement bien documenté avec une finesse d'analyse irréprochable .
Une analyse d'envergure marquée par une démarche éthique qui respecte tous et toutes et qui réclame la justice en dénonçant sans haine ni aigreur

Une oeuvre magistrale qui dépasse même son sujet et qui enseigne tout simplement à penser et écrire sa pensée sans s'empêtrer dans la subjectivité revendicative ou celles la dictature des idéologies ou des pratiques socio-culturelles .
Un livre utile et malheureusement toujours d'actualité ( PLUS OU MOINS SELON LES AIRES CULTURELLES , mais toujours d'actualité HELAS !! )

Pour la forme je dirais quand même que les faits objectivement décris dans ce livre se rapportent très souvent à un véritable film d'horreur et qu'il y a des situations ou le relativisme culturel ne s'applique pas et qu'il faut savoir appeler un chat un chat .
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"J'imagine les lecteurs de bonne volonté que leurs femmes auront décidés à parcourir ce livre…" Ainsi s'engage le chapitre V d'Ainsi soit-elle.

Hé bien moi, je vous le dis Madame Benoîte Groult, il y a des hommes qui auront lu votre ouvrage de leur propre initiative. Je suis de ceux-là. Ce n'est en outre pas la première fois que je lis un ouvrage féministe. J'avais commencé par le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, voilà bientôt deux ans. Vous me rétorquerez que c'est un peu tard. Je vous donnerai la réplique que l'on fait toujours à pareille admonestation. Mieux vaut tard que jamais. Je prendrai toutefois mes distances en déclarant ma neutralité. Je ne suis ni féministe ni misogyne. J'ai sur la nature humaine un regard asexué qui me fait parfois déplorer que la physiologie animale, qui est à la base de sa constitution, se soit vue affublée d'une intelligence laquelle la fait souvent agir en sa défaveur, quand ce n'est pas contre nature. Nature dans laquelle je confonds les deux sexes.

Benoîte Groult publierait son ouvrage en 2021, qu'y retrancherait ou ajouterait-elle ? Quel progrès ou quelle régression y ferait-elle valoir ?

Il y certes de nos jours une présence féminine plus importante à la représentation nationale. 8 femmes députées lors de la publication d'Ainsi soit-elle en 1975, 224 aujourd'hui. Mais serait-ce un progrès suffisant pour faire admettre à Benoîte Groult que la position de la femme a évolué dans le bon sens en notre pays, avant d'élargir le débat à la condition féminine de par le monde. Je suis un homme, j'aurais tendance à dire oui. Mais je suis aussi quelqu'un de prudent, qui se sait progresser en terrain glissant et ne veut pas se prononcer à la place d'autrui (substantif neutre fort heureusement). Allons-y donc à pas comptés.

Car j'ai lu en effet à la page 212 de l'édition le Livre de Poche toutes les occasions édictées pour un homme d'être taxé de misogynie, selon Benoîte Groult. J'ai donc peur d'aller plus avant dans cette chronique, au risque de faire un faux pas et être vertement recadré par les contributeurs de Babelio, dont on sait que la grande majorité est constituée de contributrices.

Je me suis risqué à lire Ainsi soit-elle. le risque étant, en qualité de représentant de la partie incriminée que je suis, de s'entendre dire des vérités quelque peu dérangeantes. Plongé dans cet ouvrage, j'avais l'impression d'être ce jeune homme que Benoîte Groult avait rencontré dans la Librairie des femmes, rue des Saints-Pères à Paris. Un intrus, un égaré ? Peut-être pas. Il avait osé franchir la porte de cette boutique qui n'affiche que des ouvrages d'auteures (ou autrices, que je trouve moins heureux) dans ces rayons. J'allais préciser auteures féminines. Mais je me suis rendu compte à temps que notre contexte linguistique ayant évolué – dans le bon sens ? – je m'empêtrais dans le pléonasme puisque le substantif se suffit désormais à lui-même pour indiquer le genre de celui ou celle qui tient la plume, plus souvent le clavier de nos jours. Il y a toujours des exceptions qui confirment la règle. Je ne me risquerai pas à féminiser sapeur-pompier.
Je me rappelle mon passage sous les drapeaux à une époque où les femmes faisaient leur entrée dans le métier. Jeunes enorgueillis de notre triomphante virilité sous l'uniforme, nous nous sommes entendus dire par un gradé qu'il y aurait désormais des femmes hommes du rang. L'institution a mis quelques mois à corriger le discours par une directive officielle. Il s'agissait alors de dire des femmes militaires du rang, et que cela valait pour les hommes.

Je n'étais donc plus vierge de lecture traitant du féminisme après m'être ouvert au sujet avec l'ouvrage de Simone de Beauvoir comme je l'ai déjà dit. Ouvrage qui m'avait ouvert à ce que mon éducation de garçon m'avait laissé concevoir comme naturel de traiter l'Autre avec morgue, avant que ce ne soit avec convoitise - l'Autre étant la femme et représentant quand même la moitié de l'humanité nous dit Simone de Beauvoir – que cette vision de la femme était le résultat d'une histoire datant de l'origine des temps depuis que l'homme s'est octroyé un statut de supériorité sur la femme. Statut dont elle peine encore à démontrer le caractère infondé, usurpé. Je ne vais pas dire que je tombais de haut. Mais s'entendre clamer des vérités propres à déchoir son acquit, inculqué, gravé dans la personne par une éducation ad' hoc - puisqu'il ne saurait être question d'inné en ce domaine - est toujours un peu déstabilisant. Il s'agissait donc d'une remise en question fondamentale.

Et pour ce qui est des vérités déstabilisantes, il y a ce qu'il faut dans l'ouvrage de Benoîte Groult. Elle nous les assène avec un langage certes moins policé que celui de Simone de Beauvoir dont le propos est aligné sur le registre philosophico-historico-sociologique édulcoré. Benoîte Groult n'hésite à renvoyer le mâle à ses insuffisances, à lui faire constater l'assoupissement de ses attributs virils à peine a-t-il volé un plaisir égoïste à celle à qui il n'a pas été capable de faire partager son extase fugace. Laquelle a quant à elle l'indulgence coupable de ne pas faire état de sa frustration. le verbe est cru avec Benoîte Groult. L'inventaire des motifs d'usurpation de supériorité est exhaustif. Et de déplorer que des millénaires d'injustice ne se corrigeront pas en quelques années, qu'il faudra encore attendre des générations avant le complet mea culpa masculin et espérer obtenir l'égalité des sexes. Au constat de l'inertie masculine, le compte n'y est donc pas encore en 2021 alors que je prête une oreille distraite à ce phénomène culpabilisant que quelques courageuses s'époumonent à clamer parfois au péril de leur vie.

On ne naît pas femme, on le devient nous a dit Simone de Beauvoir. Vous naissez hommes et voulez le rester et ne rien lâcher de votre statut usurpé nous dit Benoîte Groult. À quand ce que nous a promis la grande Révolution gravant sur le fronton de nos édifices publics une devise nationale qui peinent à se réaliser : Liberté Égalité Fraternité. D'autant que les Jacobins et autres Montagnards de service au pied du rasoir national s'étaient rendus compte, entre deux charrettes en chemin vers le supplice ultime, s'être quelque peu avancés quant aux prétentions égalitaires, réalisant ce qu'ils avaient à perdre. Dans leur esprit la devise n'incluait donc pas forcément nos consoeurs et il convenait de rabaisser les prétentions d'une Olympe de Gouge, pionnière du féminisme, à déclarer à la face des badauds avides de voir sa tête rouler dans la sciure que si la femme peut monter à l'échafaud, elle doit avoir le droit de monter à la tribune.

Même prévenu du blâme qui planait au dessus de mon incrédulité masculine, que d'aucunes pourront déclarer feinte, je dois quand même avouer être quelque peu abasourdi, si ce n'est effaré, par ce qui a pu être dit ou écrit par des personnes éminentes - des hommes bien entendu mais pas seulement lorsqu'on lit les propos de certaines femmes dont la reine Victoria - et dont Benoîte Groult nous fait l'inventaire dans son ouvrage, sans parler des mutilations sexuelles qui cantonnaient les femmes à la seule procréation les privant de toute sensualité . Écrivains, hommes politiques, psychanalystes (Freud a particulièrement les faveurs de notre auteure féministe), médecins et hommes de sciences et autres marabouts, tous y ont contribué, sans parler des hommes d'église qui bien entendu intervenaient quant à eux qu'en porte parole de Dieu, tous à proférer ignominies, insanités et menaces qui leur vaudraient aujourd'hui la saisine des tribunaux mais qui en leur temps ont conforté l'idée que "l'absence de pénis, c'est con". Dixit Benoîte Groult qui n'y va pas par quatre chemins pour dénoncer ce postulat faisant de la misogynie un racisme encore plus tenace, plus universel et surtout plus facile à exercer que tous les autres.

Voilà donc avec Ainsi soit-elle de quoi déchoir qui pêche par mâle attitude. Cette survivance d'un passé encore présent que n'ont pas encore nivelée les lois sur la contraception et l'interruption volontaire de grossesse chèrement acquises par celles qui ont eu le courage d'affronter des assemblées très majoritairement masculines. Ces dernières légiférant sans vergogne sur des questions spécifiquement féminines auxquelles ils ne pouvaient par nature rien comprendre puisqu'affaires de femmes. Femmes dans leur vécu intime, leurs entrailles comme le veut la physiologie mais plus surement dans leur coeur tant ces questions ont fait couler de larmes.

Et Benoîte Groult de secouer le cocotier, y compris la variété femelle de l'espèce, pour faire comprendre à ses consoeurs qu'elles ont leur part de responsabilité à se laisser enfermer dans le statut de dominées. J'espère Madame Groult que l'observation de votre postérité vous laisse quelque espoir, si cette notion a un sens dans l'au-delà, pour que ce cri de colère gravé dans les pages d'Ainsi soit-elle et abandonné à notre entendement désormais éclairé fasse enfin accéder la femme à cet état psycho-affectif que vous briguiez pour elle, en forme d'un idéal qui ne serait finalement que normalité : l'accomplissement de la personne enfin déconnectée de la notion de genre.

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OYEZ OYEZ braves gens, lecture indispensable, inévitable à l'horizon !!!
Voilà une lecture féministe à mettre dans toutes les mains, de tous les sexes, dès l'âge de 15 ans !!!
Mon compagnon a dû s'y soumettre, et mon fils aîné va le commencer très bientôt.
Comment faire comprendre, autant aux femmes/filles elles-mêmes qu'aux hommes/garçons d'ailleurs, la question de la condition féminine et ses enjeux au cours de l'histoire, et pour les sociétés / civilisations ! D'une grande actualité, malgré les petites touches culturelles un peu désuettes mais qui font aussi le charme de l'ouvrage. Un style d'une grande modernité, une liberté de ton, un humour où l'ironie n'est jamais loin, j'aurais aimé être de son temps, à cette Madame Benoîte Groult, elle aurait fait partie, pour sûr, de mes personnes "have to be met with" !!!
Vraiment, mesdames, melles messieurs, n'hésitez pas une seconde à découvrir cet ouvrage, vous découvrirez des faits ahurissants, choquants, révoltants même, mais varis, et hélas pas encore éradiqués pour certains...
Lecture idéale comme mise en bouche, euh, en tête plutôt, d'une discussion, d'un dialogue familial sur la condition de la femme.
FONCEZ !!!
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Citations et extraits (147) Voir plus Ajouter une citation
C'est dur, mais y a pas d'os dedans. Ça bouge tout seul, mais ça n'a pas de muscles. C'est doux et touchant quand ça a fini de jouer, arrogant et obstiné quand ça veux jouer. C'est fragile et capricieux, ça n'obéit pas à son maître, c'est d'une susceptibilité maladive, ça fait la grève sans qu'on sache pourquoi, ça refuse tout service ou ça impose les travaux forcés, ça tombe en panne quand le terrain est délicat et ça repart quand on n'en a plus besoin ; ça veut toujours jouer les durs alors que ça pend vers le sol pendant la majeure partie de son existence...
Il parait que nous aurions adoré avoir un truc comme ça. Il paraît que quand on n'en a pas, c'est bien simple, on n'a RIEN.
Et puis ce n'est pas fini : à côté du machin, il y a les machines. Et là c'est nettement pire............ Où elles sont placées, pauvres minouchettes, on dirait deux crapauds malades tapis sous une branche trop frêle. C'est mou, c'est froid, ni vide ni plein ; ça n'a aucune tenue, peu de forme, une couleur malsaine, le contact sépulcral d'un animal cavernicole ; enfin c'est parsemé de poils rares et anémiques qui ressemblent aux derniers cheveux d'un chauve. Et il y en a deux !
.........Disons le tout net : votre panoplie, mes chéris, même si vous ennoblissez la pièce maîtresse de phallus ne forme pas un ensemble extraordinaire........... Et pourtant nous l'aimons, cette trinité, avec humour parce qu'elle est objectivement laide, avec amour parce qu'elle est subjectivement émouvante. Mais qu'on ne nous empoisonne plus avec cette prétendue envie de pénis, qu'on ne nous définisse plus, au physique et au moral, par rapport au pénis et qu'on nous soulage de tous ces psychanalystes et sexanalystes qui s'acharnent à réanimer nos vieux conflits au lieu de nous apprendre à nous aimer nous mêmes, ce qui est une condition essentielle pour aimer l'autre. Sinon, nous allons le prendre en grippe, l'objet, comme certaines ont commencé à le faire. Ce serait dommage pour tout le monde.
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Alors qu'on nous fasse grâce de la galanterie, brandie comme le privilège exquis de notre condition féminine : il ne s'agit que d'une manifestation de l'instinct sexuel. La vraie chaleur humaine naît d'un sentiment plus franc et plus rare et qui n'a rien à voir avec le sexe.
Nous continuons pourtant à nous laisser attendrir par les hommages, comme s'ils signifiaient autre chose que le désir (qui est d'ailleurs une chose fort plaisante, la question n'est pas là), et à nous laisser entortiller par le dernier en date des arguments masculins : "Vous êtes très bien en avocate, en P.D.G., en exploitante agricole, en déléguée syndicale, en informaticienne, en tout ce que vous voudrez. Très très bien même. Mais vous oubliez le principal : vos enfants ne peuvent se passer de vous et nous non plus."
Et scroutch ! Le tour est joué, nous quittons tout émues nos études, notre métier, notre liberté et nous nous laissons enfoncer la sublime auréole sur la tête. Elle nous serre les tempes ; elle nous gêne pour étudier, pour voyager, pour réfléchir et même pour aimer tranquillement. Et s'il nous prend l'envie de mettre l'auréole au vestiaire parce que ce n'est pas une coiffure commode, alors la société se dresse, furibonde et prête à tout. Dans notre pays soi-disant moderne et libre, Gabrielle Russier est morte des préjugés antisexuels et antiféminins, tout comme les héroïnes du XIXème, "déshonorées" par une faute, qui n'est jamais mortelle pour l'autre sexe.
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« Qu’est-ce qui leur prend, soudain aux femmes ? Voilà qu’elles se mettent à écrire des livres. Qu’ont-elles donc à dire de si important ? » demandait récemment un hebdomadaire qui ne s’était jamais posé la question de savoir pourquoi les hommes écrivaient, eux, depuis deux mille ans et ce qui leur restait encore à dire !

P.37 Livre de 1975
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Il est vrai que j'ai un cerveau de femme, j'aurais dû vous l'avouer plus tôt. C'est un ordinateur plus rudimentaire, dame! Et qui comporte peu de circuits et absorbe moins de données. Je suis née comme ça et j'ai beau avoir fait des études dites supérieures parce que j'ai eu la chance de naître au XXè siècle où par suite du relâchement des mœurs, on a fini par nous ouvrir les portes des lycées et des facultés, comme on permet de guerre lasse à l'enfant qui vous a enquiquiné toute la journée de jouer avec la boîte à outils de papa, je ne parviens pas à me sentir l'égale de l'homme.
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Les femmes imaginent mal le soulagement, le défoulement qu'elles éprouveraient en contractant le goût de la... rigolade. Le mot déjà leur fait peur, il n'est pas "féminin". Les dîners d'anciens combattants, les parties de chasse, les sorties entre hommes n'ont souvent pas d'autre utilité. Mais les femmes se sentiraient coupables de se réunir simplement pour s'amuser, pour dire des bêtises, pour se retrouver. Elles emmèneraient leurs enfants, leur tricot, ou tout simplement leurs complexes ou leurs horaires et tout serait perdu.
Car un phénomène marque profondément l'existence des femmes : l'infiltration maligne des travaux domestiques dans tous les actes de leur vie. Une femme a toujours un paquet de linge sale à déposer en partant au cinéma, le pain à ne pas oublier en rentrant du travail et, si elle a un amant qui habite en face du Bon Marché, je la crois capable "d'en profiter" pour acheter à son mari le thé de Chine qu'il aime et qu'on ne trouve que là.
La pesanteur, parfois incompréhensible pour les hommes, des travaux féminins, c'est çà, c'est ce constant souci de faire ce qu'on attend de vous. Jeter son bonnet par dessus les moulins, peut-être... mais la liste des courses à faire, jamais !
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Videos de Benoîte Groult (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Benoîte Groult
“Notre amitié était allée au-delà des mots et des cases” se remémore Catel, l'invitée de cet épisode, lorsqu'elle évoque sa relation avec Benoîte Groult, dont elle a retranscrit la vie dans sa bande dessinée Ainsi Soit Benoîte Groult (Grasset).
Catel nous a reçu dans son atelier parisien pour raconter les prémices de cette bande dessinée sur Benoîte Groult, icône féministe qui s'est battue toute sa vie en faveur des droits des femmes.
C'était la première fois que la scénariste de bande dessinée spécialisée dans les biographies, racontait l'histoire d'une personnalité toujours en vie. Une mission qui s'est avérée périlleuse pour Catel, qui a dû lutter contre les quelques réticences de la femme de lettres à l'égard du 9ème art…
L'histoire de Catel a été recueillie au micro de Camille Bichler. Ce podcast a été produit par Johanna Bondoux pour le Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême et parrainé par l'Institut René Goscinny (https://www.institut-goscinny.org/).
Montage et Mixage : Adrien Leblond Assistante de production : Morgane Mabit
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