"Mauvais cheval veut l'éperon, mauvaise femme veut le bâton" dit-on en un temps où le mari peut à tout moment battre sa femme impunément. Non seulement il le peut, mais il le doit : la plupart des anciennes coutumes sont claires à ce sujet. Dans le Beauvaisis, l'homme agit ainsi envers son épouse "quand elle desnie son mari" ; à Bergerac, on lui permet même d'aller "jusqu'à effusion de sang" pourvu que ce soit "bono zelo", c'est-à-dire dans une bonne intention, pour "corriger" son épouse. L’Église évidemment approuve, puisque la femme est par définition la tentatrice et l'instrument du malin et que pour une femme, "vouloir gouverner en méprisant son mari, c'est péché mortel".
Les animaux sont d'ailleurs à ce point associés aux hommes que, longtemps, l'on n'hésite pas à leur intenter des procès aussi spectaculaires que ridicules. Le Dictionnaire de la bêtise en cite différents exemples, du XIIe au XVIe siècle. A tout moment, des animaux nuisibles sont condamnés -et excommuniés en bonne et due forme- pour avoir détruit les récoltes. On relève des cas de procès faits ainsi aux mulots, aux charançons, aux sauterelles, au chenilles même. En 1590, le juge d'un canton auvergnat leur fait nommer un curateur en les enjoignant de se retirer dans un "petit terrain pour y finir leur misérable vie", alors que cinq ans plus tôt le grand vicaire de Valence les a déjà condamnées à quitter son diocèse.
Jean-Louis Beaucarnot, généalogiste, écrivain et journaliste, confie aux utilisateurs de GeneaNet quelques règles de base pour démarrer leur généalogie (1ère partie).