Terrible coïncidence...
Alors qu'une certaine forme d'extrémisme s'abattait sur la presse parisienne, j'entamais sur les conseils d'une amie qui connaît le scénariste, l'exploration d'un autre...
Burt Douglas a pris le bus pour les neiges de l'Idaho, pour recommencer une autre vie. Pour recommencer une nouvelle vie, mais pas pour en perdre les mauvais penchants. Car Douglas a pris le bus car il est en cavale. Évadé d'un cachot où on l'a emprisonné pour activisme politique. Activisme politique dans les mouvances d'Extrême-Droite de la nébuleuse Klanique, activisme armé pour avoir abattu un pasteur noir.
C'est sans difficulté qu'il est recruté pour rejoindre le Wolstadt, sorte de camp d'entraînement paramilitaire pour les nostalgiques des chemises brunes partisans d'une Amérique blanche et pure. Il commence sa longue formation – endoctrinement ? - pour devenir le parfait fantassin nazillard. Entre les prêches délirantes du Pasteur Bowers et les opérations coup-de-poing, Douglas évolue patiemment dans la hiérarchie de cette nauséabonde armée.
Sauf que...
Sauf que Burt Douglas est mort... La séropositivité a fait oeuvre de salut public. C'est en réalité
Steve Ryan qui a pris son identité.
Steve Ryan est un enquêteur chevronné de l'Anti-Klan Network, un mouvement particulièrement actif contre l'Ultra-Droite Made in USA. Aidé de sa compagne afro-américaine Angela Freeman, il s'enfonce dans les tripes de la Bête pour lui extirper le coeur. Steve a la conviction chevillée au corps pour ne pas succomber : Son père, l'un des premier militant blanc à avoir combattu pour les Droits Civiques a été enlevé et exécuté alors qu'il n'était qu'un très jeune enfant. Quant à Angela, elle est dépositaire de son oncle, militant noir, mort dans l'incendie d'une église...
Sauf que...
Sauf que ces glorieux aïeux ne sont pas que des inventions de papiers – que certains s'imaginent dangereuses... - Ces aïeux s'inspirent de personnages réels, mis en lumière par Roger Martin, grand expert du Klu-Klux-Klan en France...
Au travers de la série AmeriKKKa, , il nous montre l'étendue de l'influence du monstre aux quatre coins des USA. Simplement par les titres de ces albums : Idaho, Chicago, Atlanta, Philadelphie ( première capitale des Etats-Unis...) et son influence dans tous les milieux : politiques, religieux, affairistes, sympathies policières, protection des valeurs familiales ou des la cause animale, militaires...
Au pays de la liberté d'expression par excellence et de la prérogative de pouvoir posséder une arme, on a froid dans le dos...
Si graphiquement, j'avoue que je rechigne un peu, l'action, menée tambour-battant démontre qu'on ne peut lutter contre le Mal qu'avec ses propres armes...
Ceux qui me connaissent pourraient penser que je vais ici citer Burke en conclusion... Mais il m'a parut plus à-propos de citer quelqu'un d'autre.
Martin Luther King à dit : " Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous mourrons ensemble comme des idiots "