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EAN : 9791041400096
128 pages
Points (03/03/2023)
4.25/5   72 notes
Résumé :
« Vous entendrez la femme royale, la fille de la rue espiègle ; vous entendrez le prix de la survie de la femme noire et vous entendrez sa générosité. » James Baldwin
Longtemps, Maya Angelou a été méconnue du public français, avant d’être célébrée à sa juste mesure depuis 2008 pour ses romans autobiographiques, dont le célèbre Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage. Activiste et écrivaine, Angelou l’était bien sûr, mais elle se considérait aussi comme une p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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« J'ai beau être au bout de la queue des allocs
Ce lieu sans soleil derrière une crête
Me remettre debout reste dans ma tête
Bump d'bump bump d'bump »

Qui est Maya Angelou ? Assurément une femme phénoménale ...

« Les jolies femmes se demandent où se cache mon secret.
Je ne suis pas mignonne, je n'ai pas la taille mannequin
Mais quand je leur explique,
Elles pensent que je mens,
Je dis,
C'est dans l'ampleur de mes bras,
La taille de mes flancs,
L'allant de mes pas,
La moue de mes lèvres.
Je suis une femme
Phénoménalement.
Femme phénoménale,
C'est ce que je suis. »

Maya Angelou est tour à tour écrivaine, chanteuse, scénariste, poète, essayiste, actrice, documentariste, militante, professeure d'université. Une femme phénoménale, je vous dis …

« Les hommes eux-mêmes se sont demandé
Ce qu'ils voient en moi.
Mais ils ont beau essayer
Ils ne peuvent pas toucher
Mon mystère intérieur.
Quand je tente de leur montrer,
Ils ne voient toujours pas.
Je dis,
C'est dans l'arc de mes reins,
L'astre de mon sourire,
La prestance de mes seins,
La grâce de mon style.
Je suis une femme
Phénoménalement.
Femme phénoménale,
C'est ce que je suis. »

Maya Angelou, c'est une artiste totale, active sur les fronts politiques, culturels et artistiques. On lit ses poèmes dans les écoles de l'Amérique, et Michèle Obama elle-même y a puisé force et courage.

« Maintenant vous comprenez bien
Pourquoi je ne courbe pas la tête.
Je ne crie pas, je ne saute pas partout
Et je n'ai pas besoin de parler vraiment fort.
Quand vous me voyez passer
Ça devrait vous emplir de fierté . »

Son histoire est assez extraordinaire : violée à 8 ans elle entre dans le mutisme. Elle se met alors à lire de la poésie, mais son institutrice lui dit que la poésie ça se lit à voix haute, et c'est comme ça qu'elle retrouve la voix, et qu'on ne pourra plus l'arrêter … La musique, le pouvoir des rêves et de l'imaginaire et la littérature vont la sauver la petite fille.
Ses poèmes, écrits dans une langue très simple, sont proches de la musique, par le rythme (c'est très scandé) mais aussi par la langue, une langue empreinte de tristesse et de dérision aussi, très proche du blues … Elle y clame sa détermination à surmonter les épreuves, sa force et la fierté de ses origines. Elle traduit son vécu en un discours politique d'émancipation et d'unité (et c'est vrai que les USA en ont vraiment besoin), comme le très beau « Still I rise », que je vous invite à écouter : https://www.youtube.com/watch?v=JqOqo50LSZ0

Enfin, j'épinglerai aussi les notes très instructives et éclairantes du traducteur Santiago Artozqui, en fin d'ouvrage, qui nous livre une vue sur l'intérieur de son travail et illustre la difficulté d'une traduction la plus fidèle possible non seulement à l'esprit de la poétesse, mais aussi à la musique et au rythme des poèmes. D'ailleurs la traduction est ici tout simplement impeccable, je trouve, ce qui me réconcilie avec la poésie traduite, après ma petite déception avec la traduction des « romancero gitano » de Gabriel Garcia Lorca, chez Points.
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J'ai beau essayer de poursuivre mon initiation tardive à la poésie, ça ne passe pas toujours. Comme avec Et pourtant je m'élève, de Maya Angelou, traduit par Santiago Artozqui. C'est beau et profond, mais ça ne m'a pas beaucoup parlé alors que j'ai plutôt beaucoup d'admiration pour l'auteure et ses écrits biographiques.

Pas grave, passons. Car c'est l'occasion d'évoquer tout l'intérêt de l'édition bilingue de Seghers et le travail du traducteur qui m'a passionné et questionné tout au long de ma lecture.

Tantôt un oeil à gauche, sur le texte original ; tantôt à droite sur sa version française : les interprétations du traducteur sautent aux yeux, intriguent, voire inquiètent quant aux libertés prises par celui-ci.

Et puis arrive la délivrance et ce grand plaisir de lire la postface du traducteur où Artozqui s'explique sur son travail et ses choix, décortiquant étape après étape le cheminement de sa pensée (de sa méthode ?) et de son lien à l'esprit et à la fidélité du texte pour arriver à sa transcription finale.

Il y parle sémantique, rythme, musicalité, prosodie, tout ce qui fait que « The swing in my waist » deviendra « le swing de mes hanches » plutôt que « le déhanchement », ou que « And the joy in my feet » deviendra « Et la joie dans mes pieds » plutôt que « Et mes pieds si joyeux ».

Tout ce qui fait qu'on préfère parfois délaisser le « joli », au profit des « sens sous-jacents du texte source. »

« Dès lors, une oeuvre littéraire n'est plus uniquement le texte original, simple graine tombée sur un terreau fertile, mais la totalité de l'arbre qu'elle a engendré, et dont les traductions, les adaptations théâtrales, cinématographiques ou autres sont les branches et les feuilles. »

À tous ceux que le travail de traduction intéresse, précipitez-vous !
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D'étrange façon, c'est avec la citation d'un autre poète que j'ai envie de vous parler de ma découverte de Maya Angelou.
C'est Tahar Ben Jelloun qui écrit :
"Une fois qu'on a tiré une couverture de sable et de cendre sur des milliers de corps anonymes, on cultive l'oubli.
Alors la poésie se soulève."
Ces beaux mots décrivent si bien la poésie de Maya Angelou.
Elle écrit pour les corps anonymes.
Pour les Noirs maltraités, discriminés, tenus en esclavage.
Pour les femmes bafouées et violentées.
Pour les enfants sans espoir d'avenir.
Pour les personnes comme elle-même, qui ont tout vécu mais pas SUBI.
C'est pour tous ceux-là que sa poésie se soulève : une poésie extraordinairement puissante, pleine de beauté et de fierté, de fureur et de vitalité, de rébellion et d'espérance.
Des mots chantants, des mots qui claquent, des mots qui vont du gospel au rap.
Des mots qu'on peut ici lire en anglais page de gauche, et traduits par Santiago Artozqui page de droite, avec en fin de volume une note expliquant ses choix.
Une note qu'il termine avec cette phrase : "Bonne lecture, et si possible à haute voix."
Et moi qui lis beaucoup dans des lieux publics, transports en commun, cafés, j'ai eu presque envie de le faire, en ce Printemps des Poètes : lire Maya Angelou à voix haute.
Très, très fort.
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Et pourtant je m'élève... ce titre annonce beaucoup de choses. Il y est question de hauteur, de posture, d'une tête qui se relève, de liberté farouche. Et d'une voix qui se fait entendre. Plus forte que les autres.

Les éditions Seghers publient dans un petit format carré ce recueil de poèmes, où il est question de Maya Angelou en tant que femme noire américaine. de la société qui l'entoure. Des poèmes remplis d'une force de vie, d'une énergie. D'une page à l'autre, d'une langue à l'autre, on sent la puissance de cette autrice. Et des mots qui parfois se font chant, encore plus en anglais. Je me suis surprise à lire plus facilement à voix haute le texte original qui sonne plus fort. Et j'ai été emportée par une langue que je maîtrise si peu. Pour autant la traduction de Santiago Artozqui colle de très près au texte et il l'explique dans un cahier final qui d'une grande pertinence.

Si j'aime les romans politiques, j'ai toujours une préférence pour les poèmes amoureux. Maya Angelou ne fait pas exception, j'aime quand elle parle d'amour. Et je ne peux pas me résoudre à ne pas la citer, en VO, parce que c'est encore plus beau :

"Then you rose into my life
Like a promised sunrise.
Brightening my days with the light in your eyes.
I've never been so strong,
Now I'm where I belong."

Maya Angelou est une voix qui s'élève, ce qui pour une chanteuse n'est pas étonnant. Et je suis heureuse d'avoir fait connaissances avec ses textes à la musicalité si marquée. Et notamment avec ce poème "Femme phénoménale" qui me fait irrémédiablement penser à Nina Simone ou même à Aretha Franklin. Et là encore c'est en VO que ça chante le mieux :

"It's in the click of my heels,
The bend of my hair,
The palm of my hand,
The need for my care.
'Cause I'm a woman
Phenomenally
Phenomenal woman,
That's me."

Car je suis une femme phenoménalement. Femme phénoménale, c'est ce que je suis.
C'est dit.
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Autrice, poètesse, essayiste, actrice, professeure d'université, scénariste, productrice, documentariste et militante américaine.

Maya Angelou, née Marguerite Annie Johnson ( 1928 à Saint-Louis (Missouri) / 2014 (à 86 ans) à Winston-Salem (Caroline du Nord).


" À travers sa voix, c'est toute la force, la fierté et l'esprit indomptable de la communauté africaine-américaine qui s'expriment mais aussi la détermination des femmes à s'élever malgré l'adversité. "

Santiago Artozqui, traducteur.


"Tempête, souffle-moi hors d'ici

Avec ton vent le plus cruel

Laisse-moi flotter dans le ciel 

Tant que je ne peux me reposer. "


Depuis quelques semaines, sur ma table de nuit, est resté ce recueil de poèmes, lu et relu, il s'use, se raconte. J'aime relire les poèmes : Et pourtant je m'élève, Willie, La vie ne me fait pas peur, On déchire non?, Sur la vieillesse, L'aide sociale de maman, Proches, Travail de femme…


"J'ai beau être au bout de la queue des allocs

Ce lieu sans soleil derrière une crête 

Me remettre debout reste dans ma tête 

Bump d'bump bump d'bump. "


Paru aux États-Unis en 1978, c'est l'édition Seghers au format carré, c'est l'édition bilingue que j'ai choisie, à la couverture orangée qui m'apaise, qui est entre mes mains.

Maya Angelou rit, les yeux fermés, la tête inclinée légèrement en arrière.

Maya, est-ce que tu ris avec Willie ?


"Willie était un homme sans gloire 

Dont le nom n'était pas notoire 

Estropié et boiteux, il marchait de travers,

ll disait, « Je bouge toujours 

Je bouge tout pareil, »


La solitude, c'était le climat dans sa tête, 

Le vide, le partenaire dans son lit, 

La douleur, un écho dans sa démarche, 

Il disait, « J'emboite toujours 

Le pas des patrons.


"Je vais peut-être être pleurer et je vais mourir, 

Mais mon esprit est l'âme de chaque printemps, 

Faites attention à moi et vous verrez 

Que je suis dans les chansons que chantent les enfants."

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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant je m’élève

Tu peux me faire passer à l’Histoire
Avec tes mensonges pervers,
Et me trainer dans la poussière,
Mais, comme elle, je me soulèverai.

Mon exubérance t’irrite-t-elle ?
La tristesse te gagne, pourquoi ?
Parce que j’avance comme si j’avais
Des puits de pétrole chez moi.

Tout comme les lunes et les soleils,
Aussi sûre que les marées,
Tel un espoir qui se réveille,
Toujours, je m’élèverai.

Voulais-tu me voir brisée ?
La tête courbée les yeux baissés ?
Mes épaules tombant comme des larmes,
Par mon âme en pleurs, diminuées ?

Est-ce mon dédain qui t’offense ?
Tu peines vraiment à l’accepter ?
Car je ris comme si des mines d’or
Dans mon jardin étaient creusées.

Tire-moi dessus avec tes mots,
Saigne-moi donc avec tes yeux,
Tue-moi avec ta haine, mais
Pourtant, comme l’air, je m’élèverai.

Mon côté sexy te dérange ?
Et pour toi, est-ce une surprise
Que je danse comme si des diamants
Nichaient au croisement de mes cuisses ?

Des taudis honteux de l’Histoire
Je m’élève
D’un passé pétri de souffrance
Je m’élève
Tel un océan noir, bondissant et immense,
Débordant, grossissant, je porte la marée.

Abandonnant les nuits de terreur et d’effroi
Je me lève
Dans une aurore à l’éclat merveilleux
Je m'élève
Apportant les cadeaux offerts par mes aïeux,
Je suis le rêve et l’espoir de l’esclave ?
Je me lève
Je me soulève
Je m’élève.
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Shadows on the wall
Noises down the hall
Life doesn't frighten me at all
Bad dogs barking loud
Big ghosts in a cloud
Life doesn't frighten me at all.

Mean old Mother Goose
Lions on the loose
They don't frighten me at all
Dragons breathing flame
On my counterpane
That doesn't frighten me at all,

I go boo
Make them shoo
I make fun
Way they run
I won't cry
So they fly
I just smile
They go wild
Life doesn't frighten me at all.

Tough guys in a fight
All alone at night
Life doesn't frighten me at all.
Panthers in the park
Strangers in the dark
No, they don't frighten me at all.

That new classroom where
Boys all pull my hair
(Kissy little girls
With their hair in curls)
They don't frighten me at all.

Don't show me frogs and snakes
And listen for my scream,
If I'm afraid at all
It's only in my dreams.

I've got a magic charm
That I keep up my sleeve
I can walk the ocean floor
And never have to breathe.

Life doesn't frighten me at all
Not at all
Not at all.
Life doesn't frighten me at all.
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Willie était un homme sans gloire 

Dont le nom n'était pas notoire 

Estropié et boiteux, il marchait de travers,

ll disait, « Je bouge toujours 

Je bouge tout pareil, »


La solitude, c'était le climat dans sa tête, 

Le vide, le partenaire dans son lit, 

La douleur, un écho dans sa démarche, 

Il disait, « J'emboite toujours

Le pas des patrons.


"Je vais peut-être être pleurer et je vais mourir, 

Mais mon esprit est l'âme de chaque printemps, 

Faites attention à moi et vous verrez 

Que je suis dans les chansons que chantent les enfants."


Les gens l'appelaient « Tonton », « Mon gars» ou « Hé",

Ils disaient, « Tu ne peux pas vivre ça un jour de plus,

Puis ils attendaient pour entendre ce qu'il répondrait. 

Il disait, « Je vis 

Dans les jeux auxquels jouent les enfants. 


"Vous pouvez entrer dans mon sommeil, peupler mes rêves, 

Menacer mes petits matins sereins, 

Mais je viendrai je suivrai je rirai je pleureral, 

Aussi sûrement qu'une brise d'été.


"Attendez-moi, espérez-moi

Mon esprit est une vague en haute mer,

Cherchez-moi, demandez après-moi,

Je suis la rouille sur les feuilles d'automne. 


"Quand le soleil se lève 

Je suis le temps. 

Quand les enfants chantent

Je suis la rime."
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Tu peux me faire passer à l'Histoire
Avec tes mensonges pervers,
Et me traîner dans la poussière,
Mais, comme elle, je me soulèverai.

Mon exubérance t'irrite-t-elle ?
La tristesse te gagne, pourquoi ?
Parce que j'avance comme si j'avais
Des puits de pétrole chez moi.

Tout comme les lunes et les soleils,
Aussi sûre que les marées,
Tel un espoir qui se réveille,
Toujours, je m'élèverai.

Voulais-tu me voir brisée ?
La tête courbée les yeux baissés ?
Mes épaules tombant comme des larmes,
Par mon âme en pleurs, diminuées ?

Est-ce mon dédain qui t'offense ?
Tu peines vraiment à l'accepter ?
Car je ris comme si des mines d'or
Dans mon jardin étaient creusées.

Tire-moi dessus avec tes mots,
Saigne-moi donc avec tes yeux,
Tue-moi avec ta haine, mais
Pourtant, comme l'air je m'élèverai.

Mon côté sexy te dérange ?
Et pour toi, est-ce une surprise
Que je danse comme si des diamants
Nichaient au croisement de mes cuisses ?

Des taudis honteux de l'Histoire
Je m'élève
D'un passé pétri de souffrance
Je m'élève
Tel un océan noir, bondissant et immense, Débordant, grossissant, je porte la marée.

Abandonnant les nuits de terreur et d'effroi
Je me lève
Dans une aurore à l'éclat merveilleux
Je m'élève
Apportant les cadeaux offerts par mes aieux,
Je suis le rêve et l'espoir de l'esclave.
Je me lève
Je me soulève
Je m'élève.
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Indicatif : Mrs V. B.

Les voiliers?
Bien sûr que je les ferai naviguer.
Montre-moi le bateau,
S’il ne prend pas l’eau,
Je le ferai naviguer.

Les hommes ?
Oui je les aimerai.
S’ils sont assez stylés,
Pour me faire marrer,
Je les aimerai.

La vie ? évidemment que la vivrai.
Laissez-moi souffler,
Jusqu’à mon décès,
Et je la vivrai.

L’échec ?
Je n’ai pas honte de l’avouer,
Je n’ai jamais appris à l’épeler.
Pas l’échec.
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