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EAN : 9782702154618
568 pages
Calmann-Lévy (30/09/2015)
3.94/5   49 notes
Résumé :
Novembre 1944. La guerre semble perdue pour une Allemagne prise en étau entre les Russes sur la Vistule et les Alliés à sa frontière occidentale. Hitler se convainc qu’une contre-offensive éclair en Belgique pourra faire éclater la coalition anglo-américaine et lui donner le temps de déployer ses armes secrètes.
Une concentration militaire de grande ampleur est organisée en secret dans les Ardennes belges, là où le front tenu par les Américains est le plus vu... >Voir plus
Que lire après Ardennes 1944 : Le va-tout de HitlerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Je dois avouer être un peu déçu par cet opus hyper analytique qui noie le lecteur dans des détails et manque de la vision stratégique qui est la marque des autres ouvrages d'Antony Beevor. D'autre part l'auteur occulte la contribution de l'armée britannique et caricature injustement Montgomery.
Un ouvrage inférieur (à mon avis) à celui de Jacques Nobécourt "Le dernier coup de dés de Hitler : 16 décembre 1944" qui présente les enjeux stratégiques ou à celui de Michel Hérubel "La Bataille des Ardennes : Décembre 1944-janvier 1945" qui est passionnant car l'écrivain a connu nombre d'acteurs de ces combats.
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Si j'avais mis 5 étoiles aux 2 autres ouvrages de Mr Beevor, en l'occurrence Stalingrad et la Chute de Berlin, l'étoile manquante ici n'est pas due à la moindre qualité de ce livre qu'à son essence même, je m'explique.
Stalingrad ne se contente pas de parler de cette bataille, mais d'une bonne partie de l'Opération Barbarossa, de même que la Chute de Berlin commence si mes souvenirs sont bons à l'entrée des Soviétiques en Prusse Orientale, expliquant en détails les grands offensives sur la Vistule notamment, jusqu'aux combats de rue dans "l'antre de la bête fasciste". L'ampleur du livre n'est donc pas du tout la même ici, puisque la bataille des Ardennes se concentre les quelques semaines qu'a duré la bataille.
J'ai vraiment bien ressenti que l'on se trouvait sur une échelle géographique et temporelle plus restreinte, et cela m'a à ce titre TRES légèrement moins transporté. Toutefois la férocité des combats est bien retranscrite, de même que le fanatisme des très jeunes soldats des divisions comme la Leibstandarte Adolf Hitler, ou celle des unités SS ivres de vengeance qui passeront par les armes nombre de prisonniers américains et de civils...
Un nouvel ouvrage incontournable pour tout passionné de la IIe Guerre Mondiale.
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« Qui lance ses derniers bataillons gagne la guerre ». Cette phrase de Frederik le Grand obsède Hitler lorsqu'il joue son va-tout dans les Ardennes entre décembre 1944 et janvier 1945.
Je connaissais les grands épisodes de la seconde guerre mondiale, mais peu de chose après la Libération de Paris, les événements restaient flous. A la lecture du livre de cet historien britannique, je me rends compte de mon ignorance du véritable enjeu de ce qui s'est réellement déroulé dans les Ardennes à cette époque. le territoire, situé entre le nord-est de la France, le Luxembourg, l'Allemagne et la Belgique était le verrou qu'Hitler cherchait à faire sauter en envoyant ces dernières forces affronter les troupes alliées (les Français de de Lattre, les Anglais de Montgomery, les Américains de Patton et Eisenhower).
Nous plongeons alternativement dans le camp allemand et le camp allié : les décisions, l'état d'esprit des chefs, de la troupe, les querelles de clocher entre l'égo des généraux…la vie des armées sur le terrain au jour le jour en temps de guerre, en plein hiver dans la boue ou par moins vingt degrés dans la neige.
Anthony Beevor nous fait revivre ces quelques semaines décisives pour la victoire alliée avec une multitude de détails techniques, géographiques et stratégiques, et des reconstitutions des échanges qui nous font vivre les combats comme si nous y étions, au milieu de la population civile, qui a beaucoup souffert, prise en sandwich au milieu des combats.
Ces combats furent parfois une telle boucherie, avec des exactions (assassinats de prisonniers de guerre, de civiles…), que des procès eurent lieu pour crimes de guerre. La bataille des Ardennes a atteint un degré de sauvagerie sans précédent sur le front de l'ouest. Beevor met le doigt sur une nouveauté de la seconde guerre mondiale. Après les pertes nombreuses dans les rangs des deux armées pendant la première guerre mondiale, les chefs militaires veulent réduire le nombre de victimes dans leurs rangs. Ils ont alors utilisé les obus d'artillerie et les bombes. Mais cela a causé bien des ravages sur les victimes civiles, notamment les bombes au phosphore.
Une guerre reste une sale guerre.
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Un compte-rendu très intéressant de la dernière conte-offensive allemande sur le front de l'Ouest : La bataille des Ardennes. le récit est très fouillé et nous permet d'appréhender l'ampleur de la bataille, ainsi que des impacts sur les soldats et les civils. Pour ceux qui sont intéressés à cette bataille, je conseille aussi le film "La bataille des Ardennes (Battle of the Bulge)" qui est très bon.

Antony Beevor est un spécialiste pour les essais sur les guerres, surtout la deuxième guerre mondiale. J'en ai lu quelques uns de lui; mon préféré, à date, est Stalingrad.
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La semaine dernière j'étais à Bastogne. J'ai visité le petit (et très bon) musée de la 101ème ainsi que le Bastogne war museum, je me suis promenée près des foxholes du Bois Jacques. Je suis ressortie de là avec le bouquin d'Anthony Beevor, histoire de comprendre un peu mieux ce qui s'est passé.
Et là en bon belge on dit "Oufti qué brol" !
La bataille des Ardennes, c'est une énorme boucherie que M. Beevor tente de nous expliquer avec force détails... voire trop de détails !
Jour après jour, il nous détaille par le menu les différents mouvements de troupe des deux camps, les stratégies suivies. Dit comme ça, ça a l'air indigeste mais ça passe bien. le récit est émaillé d'anecdotes croustillantes ou non, c'est selon.
L'animosité entre Montgomery et Eisenhower est aussi expliquée et décrite en long et en large.
Ce bouquin est une fameuse mine de renseignements et un formidable condensé de recherches. Il se lit encore assez facilement et je dois avouer avoir passe un bon moment sur le champ de bataille avec Mc Auliffe, Patton et consort.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Les gardes des barrages routiers américains et la PM mirent au point leurs propres questions pour s'assurer que les occupants d'un véhicule n'était pas des Allemands: un quiz sur le base-ball, le nom du chien du président, le nom du dernier mari de Betty Grable et "quel est le prénom de Sinatra?" Le Brigadier Général Bruce Clarke répondit mal à une question sur les Chicago Cubs. "Y a qu'un boche pour faire une erreur pareille", trancha le MP. Comme on lui avait dit de chercher "un Boche se faisant passer pour un général une étoile", il était convaincu de tenir son homme et Clarke fut arrêté une demi-heure. Le général Bradley lui-même fut arrêté et retenu un court instant alors même qu'il avait bien répondu à la question sur la capitale de l'Illinois. Le MP n'était pas du même avis.
Le personnel britannique sur les arrières de la 9e armée américaine suscita une méfiance considérable au cours de cette vague de panique. Une sentinelle américaine défia l'acteur David Niven, officier de reconnaissance Phantom en uniforme de fusilier: "Qui a remporté la World Series en 1940?"
-je n'en ai pas la moindre idée, aurait-il répondu avec son flegme habituel, mais je sais que j'ai tourné un film avec Ginger Rogers en 1938.
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Pour Thanksgiving, le 23 novembre, Eisenhower avait ordonné que chaque soldat relevant de son commandement reçût un repas complet avec de la dinde. Les cuistots de bataillon de la forêt de Hürtgen essayèrent, ne serait-ce qu'avec des sandwichs à la dinde, mais quand les hommes sortirent de leurs trous de combat pour faire la queue, ils furent la cible de l'artillerie allemande. Un chef d'escadron témoin des lourdes pertes de ce jour-là confia n'avoir plus jamais pu avaler un repas de Thanksgiving. "À chaque fois, il allait chialer comme un môme au fond du jardin."
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À la suite du massacre de Malmédy, la veille, le commandement américain lança un avertissement pressant à tous les personnels: "Il est dangereux en toutes circonstances de se rendre à des équipages de chars allemands, surtout à ceux de chars non accompagnés d'infanterie, ou de se livrer à toute unité progressant rapidement. Ces unités manquent de moyens pour prendre en charge les prisonniers et leur solution consiste à les tuer purement et simplement." La leçon était claire: "Ceux qui ont combattu ont essuyé peu de pertes. Ceux qui se sont rendus n'avait aucune chance."
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À Berlin, après l'annonce de l'offensive, observa Goebbels, toutes les rations de schnaps pour Noël furent consommées. Il ne manquait cependant pas de Berlinois sceptiques. Avec l'humour noir dont ils étaient coutumiers, ils plaisantaient sur les tristes fêtes de Noël qui s'annonçaient: "Faites un cadeau utile: offrez un cercueil!"
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Le Brigadier General McAuliffe, qui avait passé une nuit blanche, récupérait un peu dans la cave. Le chef d'état-major suppléant le réveilla pour lui annoncer que les Allemands avaient envoyé des émissaires demander aux défenseurs de Bastogne de capituler, sans quoi ils seraient anéantis par l'artillerie. "Nuts! Des clous!" marmonna un McAuliffe encore à moitié endormi.
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Videos de Antony Beevor (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antony Beevor
Extrait de "D-Day et la bataille de Normandie" de Antony Beevor. Parution numérique le 25 novembre 2020.
https://www.audiolib.fr/livre-audio/d-day-et-la-bataille-de-normandie
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