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B.P.R.D. - L'Enfer sur Terre tome 1 sur 8
EAN : 9782756039640
288 pages
Delcourt (02/10/2013)
4.5/5   8 notes
Résumé :
Après la démission d'Hellboy, les enquêtes du B.P.R.D. continuent. Au programme : zombies, monstres, scientifiques nazis et révélations dramatiques sur Abe Sapien... Des enquêtes avec les ex-collègues d'Hellboy, dessinées par une excellente sélection de dessinateurs américains, dont Guy Davis. Une parfaite exploration de l'univers de Mike Mignola.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à le Roi de la peur. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie "New world", une histoire courte "BPRD - Hell on earth : Seattle" (8 pages), ainsi que 2 miniséries parues en 2011, à savoir Gods (3 épisodes) et Monsters (2 épisodes). Tous les scénarios sont de Mike Mignola et John Arcudi.

-
- "New world" - À Marekeos en Colombie Britannique, les habitants ont pris la fâcheuse habitude de se volatiliser, un à un, sans faire de bruit, sans laisser de trace. Dans le quartier général du BPRD, Kate Corrigan a du mal à faire face, elle n'est pas loin d'être franchement dépassée par ses responsabilités. le nouveau positionnement du BPRD l'oblige à enquêter sur tout un tas de signalements d'activité paranormale dont il est pourtant évident qu'ils ne déboucheront sur rien. Abe Sapien oriente le choix de sa mission de manière à pouvoir aller en Colombie Britannique où une feuille de choux se fait l'écho d'apparition évoquant Bigfoot. Andrew Devon devient de plus en plus difficilement gérable car il est persuadé que l'un des membres du BPRD est l'antéchrist. Johann Kraus reste obsédé par la possibilité de retrouver un corps. Panya semble profiter de l'hospitalité du BPRD, tout en évitant habilement de participer à l'effort collectif. L'interlude "Seattle" met en scène Carla Giarocco, à la fin d'une mission d'extermination à Seattle qui s'est avérée particulièrement destructrice.

Comme à leur habitude, Mike Mignola et John Arcudi conçoivent une intrigue bien ficelée qui laisse la part belle aux personnages. Kate Corigan donne tout ce qu'elle peut pour faire fonctionner le BPRD malgré des membres dont il devient de plus en plus évident qu'ils ont chacun leurs objectifs plus ou moins convergents avec ceux de cette organisation. Finalement Benjamin Daimio avait peut être raison, le BPRD ne peut être efficace qu'encadré dans une structure de commandement bien hiérarchisée. Abe Sapien a également droit à une bonne part des pages du récit pour que le lecteur puisse reprendre contact avec ce personnage et connaître son état d'esprit. Ils parsèment le récit de scènes révélatrices sur les activités de Kraus et de Panya qui promettent des moments compliqués, mais qui montrent aussi que chaque agent du BPRD est un individu à part entière qui ne se laisse pas gentiment embrigader pour le seul bien de l'humanité.

En bons conteurs, Mignola et Arcudi ne se contentent pas de décrire les manigances masquées des membres du BPRD, ils proposent également une bonne vieille histoire de disparitions avec un horrible monstre à la clef. Malgré le point de départ d'un classicisme éprouvé, le mystère tient bon et l'enquête recèle plusieurs horreurs qui fonctionnent.

Il faut dire qu'ils bénéficient une fois de plus des illustrations de Guy Davis (la dernière en l'occurrence, puisque Tyler Crook, un nouveau dessinateur, arrive sur la série dans le tome suivant), avec la mise en couleurs discrète et complémentaire de Dave Stewart. Alors que Davis poursuit avec son style un peu rugueux et esquissé, Stewart rehausse les illustrations par petites touches. Par exemple, dans la deuxième page du troisième épisode, la scène se déroule dans un de ces restaurants bon marché au bord d'une highway. Dans la deuxième case, un pot quelconque traîne sur une étagère en arrière plan. À l'aide d'une dizaine de touches de couleurs pales, Stewart transforme cet objet indistinct en un distributeur de chewing-gums. Cet exemple pris au hasard semble anodin, mais il met en lumière le soin avec lequel Stewart réalise son travail, tout en restant en retrait des dessins. On est très loin d'un individu découvrant les millions de couleurs possibles avec l'infographie, il s'agit plus d'un artiste à part entière.

Évidemment le travail de Guy Davis reste remarquable en lui-même. Les humains présentent tous des visages marqués par leur vie, pas vraiment beaux, mais expressifs, singuliers, vivants, naturels. Les clients du Dinner sont des gens ordinaires, banals, des gens tous différents, mais tous quotidiens. le visage d'Abe Sapien reste hermétique et étranger à l'humanité, malgré les émotions qui peuvent le traverser. Tous les individus ont des proportions raisonnables, il n'y a pas d'exagération des musculatures ou d'hyper-sexualisation. Guy Davis ne recherche jamais le plus petit dénominateur commun pour dramatiser les illustrations. C'est même son économie de moyens qui lui permet de rendre cette forêt de Colombie Britannique vraiment inquiétante. Ces hautes futaies dégagent un sentiment de désolation, et d'abandon assez impressionnant. Sa mise en page repose toujours sur des cases rectangulaires sagement juxtaposées, ce qui ne retire rien à l'efficacité de ses séquences d'action. Lors des 7 pages quasi-muettes de la course poursuite de l'épisode 3, les pages se tournent toutes seules, les mouvements coulent naturellement d'une case à l'autre.

La guerre contre les grenouilles semble bel et bien finie, mais les monstres sont plus que jamais présents sur terre. Mignola et Arcudi ont promis que le titre "Hell on earth" n'est pas là pour décorer. Ce premier tome de ce nouvel acte conserve ce qui fait la saveur du BPRD : des personnages aux motivations complexes, des monstres originaux qui sèment la destruction physique et psychologique, et des illustrations singulières et évocatrices.

-
- Gods (illustrations de Guy Davis, couleurs de Dave Stewart) - Après les bouleversements catastrophiques décrits dans le Roi de la peur, la vie quotidienne des américains (et des autres humains) s'est trouvée significativement modifiée. C'est dans ce contexte que débute le récit. 2 employés d'une société de gardiennage effectuent leur ronde dans une gare de trains de marchandises. Il tombe sur 2 squatteurs dans un wagon à bestiaux. L'interpellation dégénère rapidement car ils sont tombés sur une communauté organisée qui suit les prémonitions de Fenix, une mystérieuse jeune femme. Les services centraux du BPRD ont repéré l'espérance de vie remarquable de cette communauté et ils dépêchent Abe Sapien, Kate Corrigan et Andrew Devon pour essayer d'interroger Fenix.

Monsters (illustrations de Tyler Crook, couleurs de Dave Stewart) - Liz Sherman a décidé de se faire oublier ; elle habite dans un mobil home, au milieu d'un groupement de ces habitations précaires sur parpaings. Un soir elle retrouve 3 idiots en train de vider son frigo. C'est la fin de sa période d'isolement. Elle doit se faire une place dans cette communauté masquant d'étranges pratiques.

D'un coté, le lecteur ne peut que se réjouir du fait que la destruction engendrée dans le Roi de la peur ne soit pas qu'un événement comme ça en passant, aussi vite oublié que décrit. Ça signifie que Mignola et Arcudi vont prendre le temps de balader leurs personnages dans différents endroits pour montrer l'ampleur des dégâts et l'impact sur le commun des mortels. Mais je ne suis pas entièrement convaincu par cette forme de 2 courtes miniséries. Dans "Gods", les scénaristes s'attachent à un groupe itinérant de jeunes gens ayant foi en la bonne étoile que représente Fenix. Mais le premier épisode est consacré à ce groupe, le deuxième est consacré au BPRD, avec une interruption au milieu pour que le Professeur O'Donnell puisse délirer sur la race qui habitait la terre avant les êtres humains. Et le dernier épisode se concentre sur la confrontation inéluctable contre les monstres. Au fil des pages le lecteur a l'impression d'un patchwork assemblé uniquement pour que les scénaristes réussissent à caser des éléments qui ne vont pas fortement ensemble, mais qui sont indispensables pour décrire l'état du monde dans lequel évoluent les membres du BPRD.

Guy Davis assure le spectacle à lui tout seul par des illustrations au parti pris graphique très affirmé. Il sait trouver le juste équilibre entre l'aspect descriptif (grâce à des traits économes et très efficaces) et l'ambiance grâce à une forme de rendu brut de décoffrage, à la limite de l'esquisse pour certains visages. Les monstres sont toujours aussi réussis et bien conçus pour une inhumanité sans concession. Il n'y a qu'un ou deux visages qui semblent avoir été gribouillés un peu rapidement, et les cheveux de l'agent Andrew Devon figurés à grands coups de marqueur pour un résultat qui ressemble plus à un bas féminin mis sur le crâne, qu'à une véritable implantation capillaire. Comme d'habitude, le travail sophistiqué et intelligent de Dave Stewart complète les dessins en renforçant l'ambiance, tout en restant en arrière plan.

"Monsters" ne souffre pas d'une structure éclatée car l'unité de lieu est respectée du début jusqu'à l'avant dernière page. Par contre, Mignola et Arcudi ont toujours du mal à proposer une histoire substantielle dans un nombre de pages réduit. L'étude de caractère de Liz Sherman est très réussie, ce personnage développant sa propre personnalité en refusant les stéréotypes. le recours à un trailer park génère une ambiance particulière, sans être exagérément glauque. Mais les événements surviennent trop rapidement pour que le lecteur ait le temps d'apprécier cet environnement. D'un coté l'aspect horrifique frappe l'imagination par sa soudaineté et sa barbarie ; de l'autre l'histoire n'a pas le temps de s'appesantir sur les fondements de cet acte qui reste superficiel.

Cette histoire marque le début de Tyler Crook comme nouveau dessinateur de la série BPRD. Il conserve le style un peu esquissé de Guy Davis, mais avec un encrage moins sec, un peu plus gras. Il n'y a donc pas de hiatus stylistique, mais une évolution vers un style moins griffé. Il reste à voir comment le style de Crook évoluera dans le temps.

Cette deuxième partie est un peu décevante dans la mesure où elle ressemble à un assemblage d'éléments hétéroclites qui ne constituent pas une seule histoire. Mignola et Arcudi ont toujours du mal à densifier leurs intrigues pour que le lecteur trouve son compte dans ces formats plus courts. Guy Davis est toujours impressionnant de maîtrise, Tyler Crook s'annonce comme un artisan d'un niveau suffisant pour prendre sa succession. Dave Stewart reste le maître incontesté de la mise en couleurs discrète et essentielle.
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critiques presse (1)
Sceneario
07 août 2013
B.P.R.D.- L'Enfer sur Terre nous montre encore que l'univers créé par Mike Mignola n'a pas fini de nous étonner. Ce premier tome est une excellente surprise que je vous conseille fortement.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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