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EAN : 9782352830788
Mosquito (09/02/2012)
4/5   1 notes
Résumé :
Avec son immense talent, Frezzato revient à la bande dessinée...
Un régal graphique !
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quatre nouvelles, quatre histoires sans texte, telle est la mise en page de cet ouvrage. C'est un très bel album au format à l'italienne qu'on feuillette avidement, complètement décontenancé par les images, par les formes, par la densité des histoires. La rose, première nouvelle, est la fleur posée sur le sexe d'une demoiselle, elle-même allongée sur une mini-planète colorée. Un homme vole, plane à toute allure et plonge voire dégringole dans un abime doucereux. C'est la fleur au loin qui lui donne des ailes, quel plus bel atterrissage que de se poser entre ses pétales? Cette escapade parait être sans fin car la terre ne fait pas blocage et que les obstacles sont minces. Il n'y a que la rose qui attire l'homme telle un aimant, passage obligé vers une autre sphère onirique.
Deuxième nouvelle, La clef. Une montagne avec un arbre à son sommet, dans son ombre c'est un sanglier monté d'une demoiselle qui siègent. La voilà qui semble actionner un mécanisme et dont la poitrine s'ouvre pour en laisser sortir un petit homme ensommeillé. Il sort une photo qui réveille des souvenirs. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises dans cette histoire à tiroirs où les êtres renferment d'autres êtres miniatures, bien vivants. C'est en somme le jeu des poupées russes où on ne sait pas où s'arrête infiniment petit.
Dans le parapluie, troisième nouvelle, on change de ton avec des couleurs plus sombres, plus tourmentées. Un homme, tout de rouge vêtu, se balade sur son monocycle. Sur sa route, il rencontre une pluie de cartes puis une jeune femme qui semble attirer les trombes d'eau. Ni une, ni deux, il l'enlève pour la déposer dans la verdure d'une forêt inoffensive. Tout est bien qui finit bien et le parapluie peut lui être laissé au bord de la route.
Dans la quatrième et dernière nouvelle intitulée le petit cochon, il y a effectivement un cochon, et pas qu'un ! Que font-ils? A quoi servent-ils? Je vous laisse le découvrir. Quoi qu'il en soit, liberté aux cochons !

Cet album m'a procuré des sensations étranges ! D'une part j'ai été intriguée voire hypnotisée par certains dessins où les personnages évoluent torse nu, montant sangliers ou cochons dans des paysages insaisissables. J'ai trouvé original le traitement réservé aux êtres, à la nature. au temps et surtout à la symbolique de l'amour. Car en cherchant bien un dénominateur commun, vous verrez que c'est l'amour qui relie les récits bien qu'il prenne des formes variées, tantôt frôlant l'érotisme, tantôt teinté de solitude ou de silence. Les récits nous livrent des dessins se suffisant à eux-mêmes. le texte aurait été superflu et cela donne à réfléchir sur l'imaginaire toujours plus étendu grâce à la force des illustrations. Par ailleurs, la première nouvelle m'a tout à fait rappelé le film d'animation Des idiots et des anges de Bill Plympton, film où un homme imbus de lui-même se voit pousser des ailes. Et que de chevauchées dans la ville de nuit. (Tout comme le film) j'ai beaucoup aimé !
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Un OVNI complet, voila la première impression que laisse cet album de Massimiliano Frezzato. Quatre nouvelles graphiques sans lien apparent et surtout sans aucun texte. On le feuillette d'abord, incrédule. Puis on s'y attarde davantage pour tenter de comprendre où l'auteur veut nous emmener.

La première histoire m'a rappelé une nouvelle de Bukowski et j'ai vu dans la dernière une parabole sur l'amour et le terrorisme. Je n'ai pas compris grand-chose à la seconde quant à la 3ème, elle m'a semblé fortement inspirée par les univers de Lewis Caroll et de Tim Burton. Mais d'autres lecteurs pourront avoir des interprétations tout à fait différentes. C'est à la fois l'intérêt et la limite de l'exercice. Certains y verront une forme de facilité. Faire tout et n'importe quoi en laissant chacun décider du sens du message diffusé peut relever de la fumisterie. Personnellement, je pense le contraire. Si je devais faire un parallèle avec la littérature, je dirais qu'un auteur se mérite. Pour qu'il y ait littérature, il faut que le texte résiste, que le lecteur travaille. Et là, pour le coup, il a du boulot, le lecteur !

En fait, je crois que cet album est idéal pour aborder la question de la compréhension en lecture et de son lien avec les inférences. Kézaco les inférences ? Ce sont des « interprétations qui ne sont pas littéralement accessibles, des mises en relation qui ne sont pas explicites. La signification n'est pas donnée par le texte, elle est construite par le lecteur et varie donc autant en fonction de la base des connaissances et des stratégies du lecteur-compreneur qu'en fonction de l'information apportée ». Ces définitions tirées d'ouvrages portant sur l'apprentissage et le fonctionnement de la compréhension en lecture correspondent parfaitement à mon ressenti par rapport à cet album car j'ai dû mobiliser mes propres références pour donner du sens aux histoires proposées. Bon, pas la peine non plus de se la raconter et de disserter des heures sur la psychologie de la lecture (même si c'est un sujet qui me passionne). Disons seulement que cet ouvrage est un véritable « remue-méninges » qui ne laissera personne indifférent.

Graphiquement parlant, c'est très beau. Peinture, encrage épais ou plus fin, couleur flashy ou plus ternes, illustrations pleine page ou découpage plus serré, la variété des styles et des techniques est assez impressionnante.

Voila donc un titre étrange, à la limite entre la BD et l'album d'illustrations. Personnellement, j'ai été séduit sans être totalement conquis. Si vous voulez vous faire votre propre idée, je peux transformer ce Memories of Sand en livre voyageur, il suffit de m'envoyer vos coordonnées par mèl.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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critiques presse (3)
BDGest
27 mars 2012
Au service de la narration, un découpage audacieux marie l'illustration pleine page à quelques strips plus classiques, aux contours à bords perdus ou estompés.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
20 février 2012
Ces quatre histoires deviennent donc quatre contes fantastiques ou se mêlent le désir, le regard ou simplement l'amour sous toutes ses formes, un regard d'artiste en pleine possession de son art, des références.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
20 février 2012
En s’offrant au lecteur comme une parenthèse acidulée, sans prétention narrative ni effet de style pétaradant, mais au picotement léger et doucement proustien, Memories of Sand inscrit –l’air de rien- les créations de Max Frezzato au menu des nécessités épicuriennes.
Lire la critique sur le site : ActuaBD

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