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Éric Beaumatin (Traducteur)
EAN : 9782264036131
218 pages
10-18 (04/09/2003)
4.01/5   92 notes
Résumé :
Vingt-cinq ans après avoir écrit un roman d'amour, un commis aux écritures revient sur ce traumatisme ancien et démarre une sorte de journal, à la recherche de ces innombrables écrivains négatifs qui emplissent de leur assourdissant silence l'histoire de l'écriture. Livres inachevés ou inachevables, échecs éditoriaux, succès posthumes, auteurs d'un seul livre, confession tardives d'une vocation inaboutie, maniaque du pseudonyme, incapables majeurs, désespérés a prio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Bartleby et compagnie est un roman bizarre. Une recherche litteraire deguisee en roman. C'est le journal que tient Marcelo, un ecrivain que les muses ont abandonne depuis 25 ans. Il decrit ses journees, ses sensations, et en pied de page des notes sur la negation de l'ecriture. Sur des ecrivains qui se sont nies a ecrire, qui n'ont pas su, qui n'ont pa pu, continuer a ecrire. Sur certains qui se sont caches derriere un anonymat opiniatre. Sur d'autres, qui n'ont rien ecrit, malgre l'aura de talent que tout le monde leur accordait. Des disciples du heros de Melville, le scribe Bartleby, et sa reponse a tout et a tous: “je prefererais ne pas". La vanite et la modestie. La perte de foi, le manque de conviction, ou la reaffirmation d'une conviction. La paresse et l'inertie, ou des fois l'hyperactivite. Toutes raisons qui peuvent amener un ecrivain au syndrome de Bartleby, au refus de s'y mettre, au refus de continuer.


En derniere instance ce “roman" est un voyage au pays de la litterature. Une reflexion sur la valeur de la litterature. Pourquoi refuser d'ecrire? Parce que tout a deja ete dit? Qu'il n'y a rien a rajouter? Parce que le langage ne peut vraiment exprimer la vie? Parce que ca ne vaut pas le cout d'arreter de vivre pour ecrire sur la vie? Et la question devient vite pourquoi ecrire? le narrateur se presente comme un non-ecrivain, mais en fait il ecrit. Il est un continuateur malgre lui, et bien qu'il s'en dedise il comprend que ses notes au pied de page peuvent avoir de la valeur, et pas que pour lui. Il est important de parler bien qu'il fasse bon de se taire. Ne serait-ce qu'une fois. “Traven se cachait, et moi, je vais me cacher, demain le soleil se cachera, ce sera la dernière éclipse totale du millénaire. Et ma voix, déjà, commence à se faire lointaine tout en se préparant à annoncer qu'elle s'en va, qu'elle s'en va goûter à d'autres lieux. Je n'aurai existé, dit la voix, que si en parlant de moi c'est de vie que l'on peut parler. Et elle dit qu'elle s'éclipse, qu'elle s'en va, que ce serait parfait de finir ici, mais elle se demande si c'est bien souhaitable. Et elle se répond à elle-même que c'est souhaitable, en effet, que ce serait merveilleux de finir ici, ce serait parfait, qui qu'elle soit, où qu'elle soit”.


Avec beaucoup d'ironie, une attitude un peu espiegle, Vila-Matas nous propose un regard frais (neuf? que de plus erudits tranchent) sur la litterature. Un voyage original dans ces contrees. Par de petites routes delaissees, par des chemins detournes. Pour rompre les habitudes. Pour changer d'air. Ca fait du bien.
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Attirée, voire captivée par les écrivains du renoncement, parmi lesquels Rimbaud et Walser que j'affectionne particulièrement, j'ai plongé avec délice dans le facétieux "roman" Bartleby et compagnie.
S'agit-il vraiment d'un roman ? Il nous narre, à la première personne, l'histoire de Marcelo, modeste employé de bureau, bossu, malheureux avec les femmes, auteur, il y a plus de vingt ans, d'un unique roman, qui se lance dans des recherches sur les écrivains ayant fait le choix d'arrêter d'écrire, de renoncer à l'écriture, marchant sur les traces de Herman Melville après les échecs de ses livres, et de son héros Bartleby, clerc de notaire qui "préférait ne pas" (I would prefer not to) exécuter les travaux d'écriture demandés.
Les recherches de Marcelo sur ces écrivains, les "bartleby" comme ils les appellent, prennent la forme de 86 notes de bas de pages, censées accompagner un livre dont le projet ne se concrétise pas.
Nous sommes confrontés à la subtile construction d'un livre à tiroirs, écrit par Vila-Matas se projetant dans le personnage d'un confrère en échec qui se passionne pour Melville et sa fameuse créature, son reflet Bartleby. Un fascinant jeu de miroirs nous est ainsi offert.
Les écrivains ont plusieurs façons de renoncer. Certains cessent d'écrire après un ou plusieurs ouvrages ou ne les achèvent pas, d'autres n'écrivent aucun des livres qu'ils auraient pu écrire, d'autres encore disparaissent, s'évanouissent dans la nature, s'invisibilisent, tels J.D.Salinger, T.Pynchon ou B.Traven.
Marcelo passe en revue l'ensemble des raisons qui conduisent les "Ecrivains négatifs" à agir de la sorte. Il y a ceux qui estiment qu'ils n'ont plus rien à dire, ceux qui deviennent fous et terminent à l'asile, comme Walser, ceux qui sont envahis par leurs hallucinations, comme Rimbaud. "Ils ont sur la pupille une vision terrible qui ne les quitte jamais" disait Victor Hugo.
Certains sont paralysés devant la dimension d'absolu de toute création. D'autres considèrent qu'ils ne peuvent écrire car ils ne sont personne, dépourvus en tant que poètes d'êtres en soi, ou que tout a été dit et qu'ils n'ont rien de nouveau à proposer.
Nombreux sont les artistes qui estiment que les mots ne suffisent pas à exprimer ce qu'ils ont à dire, ou à traduire leurs visions. Selon von Hofmannsthal, les mots forment à eux-mêmes un monde et ne disent pas la vie. La parole a failli et le langage ne sait désormais nommer, ni dompter le flux convulsif des choses.
Vila-Matas fait preuve d'une grande érudition et d'un solide sens de l'humour. A l'instar de Pessoa dont la personnalité se démultipliait grâce à ses personnages hétéronymes, il crée quantité d'auteurs fictifs à qui il prête des propos et des positions sur la création littéraire et le refus d'écrire.
Au travers de ses petites notes de bas de page au ton souvent badin et humoristique, Vila-Matas nous invite à interroger la relation que les romanciers et les poètes entretiennent avec les mots et le langage, ainsi que les différentes raisons qui peuvent les amener à y mettre fin, privilégiant ainsi la vie au détriment de l'art.


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Certainement, le livre le moins accessible de Vila-Matas parmi ceux que j'ai lus jusqu'à présent.

L'auteur d'un livre unique, écrit il y a déjà vingt-cinq ans, entreprend de rassembler sous la forme de notes tous les écrivains qui comme lui, pour une raison ou pour une autre, ont arrêté d'écrire à un moment donné. le plus célèbre est certes Rimbaud, mais Vila-Matas nous livre, sous la plume de son protagoniste, une pléthore d'auteurs qui ont renoncé à l'écriture. Le titre se réfère au Bartleby de Melville, qui devient la figure de proue du négativisme version Vila-Matas.

On retrouve dans ce livre toutes les marottes de l'écrivain, car pour ceux qui le connaissent, il commence très vite à rappeler Robert Walser à notre bon souvenir. Surgissent également des éléments qui réapparaîtront dans le Docteur Pasavento. Mais j'ai de loin préféré ce dernier qui, sous sa forme romancée, contenait une histoire qui permettait davantage de suivre le chemin où nous emmenait Vila-Matas. Ce livre-ci m'est véritablement apparu plus ardu.
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« I would prefer not to. »

Le narrateur de Bartleby et compagnie a renoncé à la littérature depuis vingt-cinq ans, suite au traumatisme de la réaction de son père à la publication de son premier roman, un roman sur l'impossibilité de l'amour. Il commence en ce jour de Juillet 1999 un nouvel écrit consacré aux écrivains qui ont renoncé à la littérature, sous l'ombre du Bartleby de Melville et grâce aux notes sur les "écrivains négatifs" qu'il a accumulées au cours de toutes ces années de silence littéraire.

« Je m'apprête donc à partir en promenade à travers le labyrinthe de la Négation, sur les sentiers de la plus troublante et de la plus vertigineuse tentation des littératures contemporaines : une tentation d'où part le seul chemin encore ouvert à la création authentique ; la tentation de s'interroger sur ce qu'est l'écriture et de se demander où elle se trouve, et de rôder autour de son impossibilité – mais aussi quant au caractère on ne peut plus stimulant – du pronostic que l'on peut porter sur la littérature en cette fin de millénaire. »

Renoncer à l'écriture par folie comme Walser, par vanité comme Maupassant, parce que les mots l'abandonnent comme Tolstoï, parce qu'un autre (Saramago) publie vos romans avant vous, comme ce personnage d'une nouvelle d'Antonio de la Mota Ruiz, par escroquerie, par imposture, parce que, ayant compris le sens de la vie, on n'a plus rien à écrire, comme Wilde, parce qu'on cherche indéfiniment un mot ou un lieu pour écrire, ce livre est comme un immense labyrinthe qui n'aurait pas de centre.

« Je suis comme un explorateur qui avance vers le vide. C'est tout. »

Bartleby et compagnie nous emporte dans un tourbillon d'érudition sur la littérature. Mais il n'est jamais trop savant, jamais excluant grâce à sa forme - les notes, car il ne nous parle que de cet art de l'égarement, de ces grands livres absents, en suspension dans l'histoire des Arts Négatifs, car il n'est ni pompeux ni condescendant, et car il est écrit du point de vue de celui qui se présente sous les traits d'un modeste dénicheur de Bartlebys.

Un livre sur la non-littérature qui donne envie de ne jamais cesser de lire.
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Cette enquête fantaisiste se fonde sur l'interrogation suivante : pourquoi certains écrivains cessent-ils à un moment d'écrire ? Pourquoi écrit-on plutôt que rien ? pourrait-on pasticher.
Pour mener l'enquête, le narrateur déploie un journal-catalogue d'anecdotes et d'extraits littéraires sur cette nébuleuse d'écrivains sans liens entre eux, si ce n'est leur modernité ; catalogue auquel s'ajoute une mise en abyme, le narrateur étant supposé aussi faire oeuvre d'une non-oeuvre en nous proposant ses notes de travail sur les écrivains dits du « refus ».
Tant pour le côté critique que le côté fiction j'ai été assez déçu.
Du point de vue critique, bien sûr, la question « pourquoi n'écrivez-vous plus ? » est encore moins intéressante que l'enquête parue dans la « Révolution Surréaliste » : « pourquoi écrivez-vous ? » (question métalittéraire passée dans les moeurs du journaliste désormais). le constat final est par ailleurs le même : mystère et silence. Nihi novi... comme disait Qohélet.
Les raisons si variées que convoque le narrateur peinent à faire sens, unité, comme peut le faire un recueil fragmentaire, ou une suite d'aphorisme. Refus, négation, silence, renoncement ; assentiment, prolixité, tout cela n'est évidemment pas travaillé (certes ce n'est pas un ouvrage fait pour ça me dira-t-on) mais pas non plus mis en scène.

Pour le coup Bartleby est bien un syndrome si on accepte la définition du Vulgaris Médical : « syndrome : ensemble de symptômes (signes) sans cause spécifique, que le malade est susceptible d'avoir en même temps lors de certaines maladies. » Ce vague au niveau conceptuel m'a gêné, tandis que je suis passé à côté de la fantaisie supposée de l'anecdote littéraire à la Umberto Eco. Un manque de profondeur, peu de découvertes (toujours Rimbaud, Sallinger, Gracq, les lettres de Lord Chandos...) et même des contresens m'ont gâché la lecture. Ainsi à citer Pessoa en oubliant le fragment 14 du « Livre de l'intranquillité » : « Savoir que sera mauvaise l'oeuvre que nous ne réaliserons jamais. Plus mauvaise encore, malgré tout, serait celle que nous ne réaliserions jamais. Celle que nous réalisons a au moins le mérite d'exister. Elle ne vaut pas grand-chose, mais elle existe, comme la plante rabougrie du seul et unique pot de fleurs de ma voisine infirme. »
Certes, ce livre a a le mérite de pouvoir un pied de nez à des analystes comme Todorov et sa compagne, mais tout de même : c'est bien un livre raté...

Lien : http://www.senscritique.com/..
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Kafka parvient toujours à me surprendre. Aujourd'hui, en ce premier dimanche d'août, dimanche humide et silencieux, Kafka a encore réussi à m'inquiéter et en a impérieusement appelé à mon attention par ce texte, où il laisse entendre que de se marier comporte une condamnation au mutisme, à aller grossir les effectifs des Négatifs et, plus impressionnant encore, un risque de devenir chien.
Il m'a fallu interrompre il y a quelques instants mon journal en raison d'une forte migraine, un mal de Teste, comme dirait Valéry. L'irruption de cette douleur est très probablement due à 'l'exercice d'attention' auquel vient de me contraindre Kafka avec sa théorie inattendue de l'art négatif.
Il n'est pas inutile de rappeler ici, en effet, ce que suggérait Valéry, à savoir que le mal de Teste a, en quelque manière fort complexe, partie liée avec la faculté intellectuelle de l'attention. Il y a là une notable intuition.
Peut-être cet exercice d'attention m'a-t-il conduit à évoquer une figure de chien, peut-être a-t-il quelque chose à voir avec mon mal de Teste. Maintenant qu'il est passé, je pense à ma douleur vaincue, et je trouve extrêmement agréable cette sensation que nous éprouvons à la disparition du mal, parce que nous assistons là à une reprise de la représentation du jour où pour la première fois nous nous sommes sentis vivants, nous avons eu cette conscience d'être humain, né pour mourir mais vivant en cet instant. (p.148)
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De ce croisement entre le Célibataire de Kafka et le copiste de Melville naît un être hybride que je suis en train d'imaginer, que j'appellerai Scapolo (célibataire en italien) et qui n'est pas sans parenté avec cet animal singulier - "mi chaton, mi agneau" - que Kafka avait reçu en héritage.
Sait-on aussi à quoi s'en tenir à l'égard de Scapolo ? Eh bien je dirais qu'un souffle de froideur émane de l'intérieur de son être, d'où on le voit passer la tête par le côté le plus triste de son double visage. Ce souffle de froideur lui vient d'un désordre inné, incurable, de l'âme. Un souffle qui le met à la merci d'une pulsion négative extrême, laquelle le conduit à toujours prononcer un NON retentissant que l'on dirait dessiné en majuscules dans l'air tranquille d'un quelconque dimanche après-midi de pluie.
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La présence du Keats visionnaire de la dissolution du moi (alors que ce n'était pas encore un lieu commun) est presque palpable dans les pages centrales de La mort de Virgile, où le héros moribond, persuadé d'avoir échappé à l'informe, voit l'informe fondre de nouveau sur lui, non comme l'indistinct des origines du troupeau, mais tout immédiat, presque tangible, même, comme le chaos d'une individualisation, une dissolution que ni l'attention, ni la rigidité ne sauraient restituer à l'unité : "Le chaos démoniaque de chaque voix isolée, de toute connaissance et de toute chose, ce chaos l'assaillait maintenant, il en était la proie. Oh, chacun est sous la menace des voix indomptables et de leurs tentacules, du ramage des voix, des voix branchues qui l'emmêlent dans leur emmêlement, qui croissent subitement chacune dans une direction différente puis s'emmêlent à nouveau, démoniaques dans leur individualisation, voix d'une seconde, voix de mille ans, voix qui s'entrelacent à la trame du monde, à la trame des âges, incompréhensibles et impénétrables dans leur rugissante mutité."
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Julio Ramon Ribeyro - écrivain péruvien d'une discrétion toute walsérienne, toujours à écrire sur la pointe des peids pour ne pas se heurter à sa propre pudeur ou pour éviter de se heurter, qui sait, à Vargas Llosa - a longtemps nourri ce soupçon, bientôt devenu conviction, que beaucoup de livres, même inexistants, relèvent bel et bien de l'histoire du Refus. Ces livres fantômes, ces textes invisibles seraient ceux qui un beau jour viennent frapper à votre porte et qui, alors qu'on s'apprête à les recevoir, s'évanouissent sous le prétexte le plus futile; a peine ouvre-t-on la porte qu'ils ne sont déjà plus là. Partis. C'était sûrement un grand livre, ce grand livre qu'on portait en soi, celui qu'on était réellement destiné à écrire, le livre, le livre qu'on ne pourra plus jamais écrire ni lire. Mais ce livre existe, que personne n'en doute, est comme en suspension dans l'histoire des Arts Négatifs.
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Chamfort alla si loin dans la voie du Refus que, le jour où il se crut condamné par la Révolution française, il tira un coup de pistolet qui lui brisa le nez et lui creva l’œil droit. Toujours en vie, il revint à la charge, saisit un couteau, s’égorgea et se poignarda. Baignant dans son sang, il remua encore son arme dans sa poitrine et, après s’être tailladé mollets et poignets, s’effondra dans une véritable mare.
Mais, tout cela n’est rien à côté de la sauvage désintégration de son esprit.
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Vidéo de Enrique Vila-Matas
En dialogue avec Tiphaine Samoyault Interprète : Manuela Corigliano
Un narrateur en panne d'inspiration se remémore ses années de bohème à Paris. La dèche, la mansarde, les petits trafics d'herbe : l'attirail classique de l'écrivain romantique qui aspire à la gloire d'Hemingway. Paris est une fête, c'est bien connu… En proie au doute, il commence à observer des signaux qui le ramènent invariablement à l'essence de l'écriture. Depuis la mystérieuse chambre 205, du modeste hôtel de passe Cervantes à Montevideo, mise en scène par Julio Cortázar, les symboles se succèdent, reliant Paris à Cascais, Montevideo à Reykjavik et Saint-Gall à Bogota, qui tous témoignent de l'impossibilité de l'écriture à raconter la vie. En revanche, on peut entrer dans l'espace de fiction pour transformer la vie en littérature. de digression en digression, on est happé dans un vertigineux vortex, ébloui par l'intelligence du propos, la générosité de l'auteur envers ses pairs, la finesse de son humour et une autodérision à toute épreuve.
Immense écrivain, Enrique Vila-Matas est traduit dans une quarantaine de langues et s'est vu attribuer les plus prestigieux prix à travers le monde.
À lire – Enrique Vila-Matas, Montevideo, trad. de l'espagnol par André Gabastou, Actes Sud, 2023.
Son : Jean-François Domingues Lumière : Patrick Clitus Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
+ Lire la suite
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