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EAN : 9782259212861
210 pages
Plon (07/10/2010)
3.82/5   41 notes
Résumé :

Qu'est-ce qui fait courir les personnages de Blues pour Elise ? C'est l'amour !

Celui qu'on désespère de trouver, comme Akasha qui ne se remet pas d'une peine de coeur. Celui qu'on croit avoir perdu, comme Amahoro, dont le compagnon a pris ses distances. Celui qu'on n'attendait pas, comme Shale, follement éprise d'un homme peu avenant. Celui dont on doute soudain, comme Malaïka, paniquée à la veille de son mariage.

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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Léonora Miano nous plonge, cette fois-ci, dans l'univers contemporain de femmes noires parfaitement intégrées dans la vie parisienne, une seule soif altère leur joie, c'est l'amour qui, par moment , forge en elles une certaine peur. En effet, Blues pour Elise : Séquences afropéennes Saison 1 dresse le portrait de quatre femmes africaines dont la vie amoureuse est très saccadée, chacune vivant ses tribulations, parfois de simples craintes, à sa manière. Quatre femmes, quatre personnalités, quatre réalités mais un seul principe: se faire respecter par un homme...
Une plume de Miano plus fluide et plus légère, qui se lit d'une seule traite! L'ambiance est plaisante et conviviale avec des personnages d'amis ou de parents qui accompagnent nos héroïnes dans leurs différents combats quotidiens! On passe un petit moment agréable avec cet univers de femmes plus imposantes!



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Léonora Miano propose un roman sur la vie d'une bande de jeunes femmes "afropéennes", françaises, parisiennes. Un ensemble de portraits de jeunes femmes qui courent après l'amour mais qui ont aussi un code d'honneur (se faire respecter par les hommes), peu de tabous entre elles, une bonne dose d'humour, même quand l'heure est grave. Des femmes qui ne demandent à la vie qu'un homme à aimer et qu'à etre aimées telles qu'elles sont.
Il y a la bande des filles, des amies les « Bigger Than Life », composée d'AKasha, Amahoro, Malaîka, et Shale. Chacune avec son style, son physique et sa personnalité. Et puis leurs proches : Estelle, la soeur de Shale, Elise leur mère, Fanny leur tante et au milieu Baptiste dit « Bogus », le fils de fanny, cousin de Shale et Estelle.
Un roman en délicatesse et en finesse qui traite d'un sujet de société. Un livre tout en subtilités, qui comporte quelques anecdotes amusantes.
J'ai vraiment souri de l'interrogation de Michel à cause de la chose mystérieuse chose que lui a fait Amahoro et qui sème le doute dans sa pauvre tête d'homme, approuvé Malaïka qui revendique sa taille 46 et sait en faire un atout...
L'ambiance de chaque chapitre est traduite par une sélection musicale en fin de chapitre et une rédaction épicée de tournures linguistiques teintées d'africanisme.
Bref, un beau roman à la fois amusant et culturel qui nous fait découvrir ces « afropéennes", et qui gagne à être découvert.
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Un mot ressort quand on referme ce livre : pétillement.
Un pétillement du aux personnages mais aussi à la structure du livre.
Chaque chapitre construit comme un morceau de musique apporte une couleur particulière. Ainsi le passage sur Malaïka se clôturera sur "H.A.P.P.Y" de Valérie Boston. D'autres passages seront bien-sûr plus mélancoliques. le tout composera un album aux couleurs métissées, un album animé par l'amour.
L'amour et ses variations ...

Malaïka, Amahoro, Akasha, Shale, Estelle, Elise.
Des femmes de différents âges, qui se positionnent toutes de façon différente.
Malaïka assume ses rondeurs et sa taille 46. Elle n'a pas la langue dans sa poche et dit même que la taille 38 est en fait la burqa des femmes occidentales. Malgré tout, quand son ami la demande en mariage, des doutes remontent : et s'il voulait se marier avec elle pour avoir des papiers ?
Amahoro, quant à elle, est en froid avec son mari. Celui-ci, suite à une gâterie qui l'a emmené au 7ème ciel, doute de la fidélité de sa femme. Mais où a-t-elle appris ce tour magique ?
Akasha ouvre ce roman. C'est une femme déçue par ses amours avec des subsahariens. Après avoir décidé d'aller à un speed- dating, elle reste finalement chez elle ... Arrivera-t-elle à sortir de sa mélancolie ?
Et Elise, la doyenne du groupe et mère de Shale et Estelle, porte un lourd secret en elle. Et c'est l'heure pour elle de le révéler à sa fille.

Ces femmes possèdent des doutes propres à leur féminité, et bien-sûr, certains doutes naissent aussi de l'origine de ces femmes. Elles n'en sont pas moins françaises. Mais leurs origines leur confèrent une place particulière.

Au cours des années que dura leur union, au fil de la naissance des enfants - Akasha, puis ses deux frères, Ruben et Malcolm -, ce mot serait jeté à la figure de Marianne, comme un crachat glaireux. Elle ne serait qu'une canne à sucre. Une chose faite pour être mâchée, pressée, recrachée. Elle n'avait pas d'ancêtres identifiables, pas de divinités tutélaires, pas de totems, pas d'au-delà où se rendre après la mort, as de langue propre ...

En fait, voici un roman qui donne la parole à ces femmes noires, un roman moins lyrique que les précédents, mais qui lui aussi se fait le porte-parole de femmes qu'on entend peu, ou alors de façon caricaturale.
Un roman contemporain qui soulève le problème de la place des Afropéens tout en démontrant que ces hommes sont avant tout des citoyens parmi d'autres, avec leurs peines, leurs joies et leurs états d'âme.

Néanmoins elle n'en démordait pas, les Afropéens devaient mettre un terme à leur tergiversations identitaires, cesser d'attendre d'être nommés et légitimés par la majorité. Ils devaient s'inventer, s'imposer, se dire.

Des notes fraîches, un tempo bien rythmé, vivement la saison 2 Paris Boogie !
Lien : http://www.bricabook.com/arc..
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C'est une belle découverte que j'ai fait là. Un écrivain que je ne connaissais pas pour un roman qui est passé inaperçu dans la rentrée littéraire.

Pourtant, Léonora Miano propose ici un roman pétillant sur la vie d'une bande de jeune femmes "afropéennes", françaises, parisiennes. Un ensemble de portraits loin de tous clichés "prémâchés". Des jeunes femmes qui courent après l'amour mais qui ont aussi pour code d'honneur de se faire respecter par les hommes et peu de tabous entre elles. Une bonne dose d'humour, même quand l'heure est grave. C'est également un très beau roman sur l'intégration. J'ai été émue par l'histoire familiale de Shale. Et j'ai vraiment souri de l'interrogation existentielle de Michel à cause de la chose mystérieuse chose que lui a fait Amahoro et qui sème le doute dans sa pauvre tête d'homme...Un bon coup de grille aussi aux inventeurs du "mariage gris". Un livre tout en subtilités, où il n'y a pas d'un côté les "bons" et de l'autre les méchants pas beaux".

L'ambiance de chaque chapître est traduite par une série de sélections musicales en fin de châpitre (original !) et une rédaction épicée d'africanisme.

Bref, un très beau roman qui gagne à être découvert. Une belle parution pour la littérature française et l'un des meilleurs que j'ai lus pour l'instant dans le cadre du Grand Prix (mais ce n'est que mon humble avis !) avec Rû. Une suite est à venir et je serai sans doute au rendez-vous des "Bigger than Life".

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A la différence des Tantines, le roman Blues pour Elise ne disparaitra pas de la circulation par le simple bon vouloir de son auteure. Pour cette septième publication, après sa trilogie africaine, Léonora Miano s'est plongée dans l'atmosphère décrite plus haut. Quatre copines (trentenaires?), les Bigger than life, sont à la recherche de l'amour. Chacune à sa manière. Avec les blessures anciennes, les dérapages inattendus, la difficulté de la rencontre, les déceptions dont on ne se remet point, les trahisons et les surprises agréables. Elles ont la particularité d'avoir un lien avec le Sud du Sahara, connexion assumée ou pas. Elles sont surtout françaises.

Léonora Miano commence à la surface des choses avant de, comme un sous marin, plonger en eaux profondes. Pour cela, elle découpe son roman comme une sorte de série Tv où les épisodes qui s'enchaînent semblent ne pas avoir de lien avec les précédents, laissant apparaître des nouveaux personnages plus ou moins en lien avec les Bigger than Life. Au fil des chapitres, les relations entre les personnages se revèlent et la bonne humeur inhabituelle dans les textes de Miano se dissipe quand on aborde le chapitre du Blues pour Elise. Je n'en dirai pas plus.

C'est un roman où j'ai eu du mal à reconnaitre le style de Léonora Miano. L'écriture est beaucoup plus "enjoyée" dirait les ivoiriens, plus légère que d'habitude comme si ces portions de vie parisiennes version afrodescendants permettaient une attitude plus relax de la romancière et j'ai vraiment kiffé jusqu'au fameux blues d'Elise où une mère se remémore le drame fondateur de sa migration avec son mari vers la France. Je n'en dirai pas plus (bis).


Ce livre est l'occasion d'une plongée dans cette nouvelle France, avec ces magnifiques portraits de femmes d'aujourd'hui et la quête éternelle de l'amour, l'amour, toujours l'amour.

Voir la suite sur mon blog...
Lien : http://gangoueus.blogspot.co..
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Romancière, essayiste, prix Médicis en 2013, Léonora Miano s'interroge dans son nouveau livre sur ce qu'elle nomme « le problème blanc » et la blanchité. de quoi décontenancer tous ceux qui veulent évacuer la question fondamentale du racisme et du colonialisme. Entretien dans « À l'air libre », où il est aussi question de mémoire, de migrations et du couple hétérosexuel.
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