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EAN : 9782749133195
144 pages
Le Cherche midi (05/09/2013)
3.62/5   21 notes
Résumé :
Le narrateur, double de Pirotte, en proie aux métastases et à la chimiothérapie, se penche sur son passé.
Celui-ci le rejoint dans un présent où sa mort approche, où d'anciens sentiments de culpabilité le rattrapent. Le jeune homme qu'il fut, entouré de poésie alors qu'il fréquente des voyous et semble leur prêter la main, ne cesse de se reprocher chacune de ses aventures, qui l'ont mené à un mariage obscur, une naissance, et la perte de ce qu'il se croyait ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Alors que les métastases envahissent peu à peu son corps, Jean-Claude PIROTTE essaie de se frayer un chemin dans le brouillard que fut sa vie. Assis à sa vieille table de travail, il décortique ses notes dans les carnets qu'il noircit d'encre depuis son plus jeune âge. Rebelle, il s'est parfois détourné du droit chemin. Mais à fréquenter les voyous et les livres, il s'est forgé de solides amitiés et des amours littéraires indissolubles. Pourtant, au soir de sa vie, ce qui le taraude, c'est la culpabilité, celle de s'être fourvoyé dans un mariage sans amour, celle de n'avoir pas su veiller sur les êtres dont il était responsable.


Beaucoup de poésie dans ces pages écrites avec la vérité de celui qui se sait condamné. Des souvenirs épars, bons et mauvais, des aveux, qui raniment les vieilles haines, les premiers amours, les amitiés, les passions. Et survolant tout cela, la seule, l'unique, la toujours fidèle littérature : Chardonne, Mac Orlan, Desnos, Dhôtel pour alléger les moments de peine et partager les joies.
S'accusant de tous les maux, PIROTTE ne se laisse rien passer et pourtant, sa vie chaotique sa vie de nomade, n'est-ce pas cela qui a nourri son oeuvre, qui a fait de lui le poète, l'écrivain qu'il est?
La vie est un brouillard mais parfois, une lueur vient en éclairer la noirceur et cette lueur, c'est l'écriture.
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Le narrateur retrace sa vie et ses impressions dans des carnets écrits essentiellement en 1957 et en 1963.
Alors que le cancer le ronge, cinquante ans plus tard, il saute de l'un à l'autre de ces carnets, revivant ses souvenirs.
C'est très descriptif, empreint de nostalgie, mais ces incessants va-et-vient d'une période à l'autre donnent une sensation de décousu et empêchent d'entrer vraiment dans le roman.
Un parallèle s'impose entre la vie du narrateur et l'auteur lui-même : les lieux de vie, le culte des écrivains, le sentiment de culpabilité….
La nostalgie est omniprésente dans ces carnets, comme un brouillard où la vie persiste malgré tout, malgré la maladie.
L'idée et le procédé sont intéressants, mais un sentiment d'insatisfaction subsiste tout au long de la lecture. Sur certains sujets, l'auteur en dit trop ou trop peu.
Jean-Claude Pirotte est reconnu comme écrivain et comme poète, mais je n'ai pas vraiment adhéré à son style et n'ai pas trouvé de poésie entre les lignes.
Un rendez-vous manqué pour moi.
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Brouillard c'est un roman , un texte de réflexion de l'auteur qui revient sans les expliquer vraiment , ce n'est quand lisant la brève biographie sur Babelio que j'ai compris certaines choses , qui revient sur son passé , ses choix antérieurs , sa vie amoureuse , son mariage qui ne fut pas heureux , il y a quelques instants poétiques , quelques moments de grâce mais hélas je suis passée à côté de ce roman .
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C'est la lecture de" Chemins" de Michele Lesbre qui m'a incité à lire Jean Claude Pirotte.
J'aimais sa page sur la poésie dans les numéros de Lire. C'était toujours ma première lecture. Sans être un passionné de poésies, ses sélections me plaisaient toujours.

Du coup j'ai essayé ce roman"Brouillard" trouvé en médiathèque.
Est ce vraiment un roman ? Il est difficile de ne pas y voir une biographie de l'auteur. En tout cas pour tout ce qui touche à la fin de sa vie. Quant à la jeunesse du héros, est elle celle de l'auteur ou est elle romancée ? Au fond je ne sais pas mais peu importe, j'ai lu ce texte avec plaisir.
J'ai été touché par ce jeune homme qui épouse une fille par devoir, n'arrive pas à l'aimer ou plus exactement n'arrive pas à exprimer totalement ses sentiments. Car au fond on se dit qu'avec peut de choses en plus ils seraient parvenus à une vie harmonieuse et peut être heureuse. Bref, je ne vais pas tout raconter.

On sent aussi la force et l'importance de la littérature pour le héros, et là comment ne pas le confondre avec l'auteur.

Du coup je viens d'en emprunter un autre et aussi un petit bouquin d'André Dhotel que Pirotte cite plusieurs fois dans son texte.
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critiques presse (4)
LaLibreBelgique
10 décembre 2013
Un roman au style admirable, qui semble parfois s’égarer dans le beau brouillard des mots, mais l’écrivain nous guide et nous ramène sans cesse à l’essentiel.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Telerama
04 décembre 2013
Même dans le brouillard de l'anonymat, la silhouette de Pirotte se découpe nettement, tranchante et massive. Cet homme traverse le paysage littéraire incognito fortissimo. Poète magnifique, insoumis, volcanique, il est de la famille des Georges Perros, Philippe Jaccottet et autres insoumis clairvoyants [...]
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
30 septembre 2013
Tout cela pousse l'écrivain malade à se considérer comme un endetté moral et à se traiter d'«escroc», de «renégat», voire d'assassin. Mais il le fait, comme à l'accoutumée, dans une prose d'une légèreté de neige. Sous sa plume, le noir est blanc, le malheur danse, et la culpabilité virevolte.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
30 août 2013
Brouillard: un petit livre merveilleux écrit par l'un de nos plus grands poètes, Jean-Claude Pirotte.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ecrire pour moi, pour l’unique plaisir de voir se former les mots sous ma main, de découvrir des vocables que je croyais ignorer, des tours de phrase inédits, des surprises. Il va de soi que consciemment ou non je puisais dans mes lectures à l’improviste, inspiré par une mémoire confuse, et le dictionnaire devait m’apprendre le sens réel du mot dont je m’étais servi. C’était un bonheur de se procurer son propre étonnement.
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L'enfant coupable n'a tenté que rarement de me laisser en paix. L'adolescent " monstrueux " est toujours là, réduit à l'inactivité, au silence, mais planté en moi comme une statue du Commandeur. Nous n'évacuons pas nos déchets, ils seraient plutôt de nature à fermenter en nous comme du grain pourri.
Mais ce que j'écris là, avec quoi j'ai vécu jusqu'ici tant bien que mal, je n'aurais pu l'écrire plus tôt pour m'en délivrer. C'est le cancer moral qui doit avoir initié dans les parties sensibles de mon corps les métastases réelles que les médecins ont découvertes il y a peu de jours. Ce ne fut pas une surprise. Et en cherchant à me débarrasser avec la plume et du papier de ce chancre originel, je n'effectue que des prélèvements, je me livre à ma propre endoscopie mentale.
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- Je suis psychologue. Chargée d'évaluer votre état ( elle n'ose pas prononcer " mental " ).
- Je vais très bien.
- On ne dirait pas ( mezza voce ).
- Lautréamont, Verlaine, Cros, Corbière...
- Des amis à vous ?
- En effet.
- Et votre famille. Vos parents.
- André Dhôtel, Henri Thomas.
- Épelez les noms, s'il vous plaît.
- Ouvrez un dictionnaire.
- Vous moqueriez-vous de moi ?
- Je suis très sérieux, au contraire.
- Recommençons, alors.
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Seule la nuit m’apparaissait comme immuable et je passais mes jours à l’attendre. Bien moins pour dormir que pour m’y creuser une tanière, avec un livre et une chandelle, à l’heure où tout se taisait dans la maison. J’avais appris tout seul à lire et à écrire, alors que se terminait la guerre. Au moins dois-je rendre à mes parents cette justice : la maison regorgeait de livres. Ce sont eux qui ont protégé mon enfance.
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C’est que j’avais encore envie de vivre, et de voir passer les nuages, et d’écrire ceci, ou autre chose. Il arrive que la douleur soit en voie d’excéder mes forces. Mais je m’obstine, je tiens la fenêtre ouverte, au moins je respire et un chien aboie.
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Videos de Jean-Claude Pirotte (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Pirotte
« […] J'ai reçu de François Dhôtel (1900-1991), sous la forme d'un « tapuscrit » photocopié […], la merveilleuse suite de poèmes que voici. Je me suis dit qu'André Dhôtel, à la mort de qui je n'ai jamais cru, se dévoilait soudain plus vivant que jamais, avec la lumière pailletée de son regard et son sourire en coin. […] Maintenant ces poèmes sont là, qui n'ont rien de testamentaire, même si l'on devine que leur auteur peu à peu s'absente - mais c'est pour mieux affirmer une présence imprescriptible. Voici ces poèmes, dans l'ordre où je les ai reçus. […] Les poèmes naissent de la couleur du ciel, du temps qu'il faut, d'un écho des jours ordinaires et miraculeux, comme les impromptus qu'aimait tant Dhôtel, ou les petites pièces de Satie. […] Au rythme séculaire des premières lectures éblouies,
« Voici donc le chant de la jeunesse oubliée et des souvenirs perdus » […] » (Jean-Claude Pirotte)
«  […] Des paroles dans le vent en espérant que le vent est poète à ses heures et nous prêtant sa voix harmonise nos artifices.
Nos strophes seraient bien des branches avec mille feuilles que l'air du large fera parler peut-être un jour où personne n'écoutera.
Car l'essentiel serait qu'on n'écoute jamais et qu'on ne sache pas qui parle et qui se tait. […] » (Espoir, André Dhôtel)
0:00 - Abandon 2:00 - Attente 3:30 - En passant (II) 4:50 - La preuve 5:30 - L'inconnu 6:15 - Splendeur (II) 6:46 - Générique
Référence bibliographique : André Dhôtel, Poèmes comme ça, éditions le temps qu'il fait, 2000.
Image d'illustration : https://clesbibliofeel.blog/2020/04/08/andre-dhotel-idylles/
Bande sonore originale : Scott Buckley - Adrift Among Infinite Stars Adrift Among Infinite Stars by Scott Buckley is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License.
Site : https://www.scottbuckley.com.au/library/adrift-among-infinite-stars/
#AndréDHôtel #PoèmesCommeÇa #PoésieFrançaise
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