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Chroniques de San Francisco tome 5 sur 9

Gwénaël Hubert (Traducteur)
EAN : 9782264029935
384 pages
10-18 (05/04/2001)
3.98/5   861 notes
Résumé :
On avait quitté la petite communauté du 28, Barbary Lane en plein mélodrame social. Brian et sa journaliste d'épouse étaient au bord de la rupture, tout juste réconciliés par l'arrivée miraculeuse d'un enfant et par le réconfort de leur logeuse, Mme Madrigal, la quasi cosmique transsexuelle et mère poule virtuelle. Brian et Mary Ann habitent désormais le 23e étage du Summit, une tour dominant Barbary Lane et convenant mieux à l'ambitieuse présentatrice de talk-show.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 861 notes
Un p'tit coup de froid, un p'tit coup de blues, on passe à l'heure d'hiver, y a moins de lumière dans les chaumières, des citrouilles et des chrysanthèmes partout, ça y est, l'automne est là ? C'est donc le bon moment pour se replonger dans les inénarrables chroniques de San Francisco et y retrouver quelques couleurs.
Episode 5, nos amis s'installent dans la trentaine et dans une vie un peu plus rangée. Brian et Mary Ann habitent désormais un chic appartement dans une chic tour avec leur fillette adoptive. Mary Ann est devenue une vedette du petit écran et anime un talk-show quotidien. Accaparée par sa carrière, elle néglige un peu les siens, et n'aura d'ailleurs qu'un rôle mineur dans ce volume. Brian se (com)plaît dans son rôle d'homme au foyer, mais finit par se rendre compte qu'il a besoin de changer d'air. Ce qui tombe bien, puisque Michael part quelques jours au vert avec un potentiel futur prince charmant, et accepte d'emmener Brian qui, en réalité, est carrément déprimé. On est décidément fort peu à San Francisco dans cet épisode, puisque DeDe Halcyon, sa compagne et ses enfants s'en vont déconnecter de la ville pour camper au fond des bois à Wimminwood, un festival exclusivement réservé aux femmes. Au même moment, Booter, le beau-père de DeDe, s'offre une pause au Grove, un club masculin select pour WASP, situé au fond des mêmes bois, à quelques kilomètres de Wimminwood. Si on vous dit que le chalet de Michael et ses amis n'en est pas très loin non plus, et que dans les parages se trouve également Wren, célèbre mannequin « grandes tailles » et croqueuse d'hommes dont les charmes ont été « loués » par Booter, vous vous imaginez bien que ce petit monde va forcément se rencontrer à un moment donné, et déclencher une série de péripéties rocambolesques. Et Madame Madrigal, dans tout ça ? Elle cultive toujours discrètement son cannabis, prend le thé et le soleil sur sa terrasse, et projette de s'enchaîner à l'escalier en bois de la rue, la mairie de la Ville ayant décidé de remplacer les marches branlantes par du béton. Mary Ann pourrait peut-être en parler dans son émission ?
Années 80, le sida, Reagan, l'époque n'est plus à la libération des moeurs et à la jouissance débridée de la décennie précédente. L'innocence est perdue, les gays (et les autres) sont devenus prudents, voire paranos, le virus fait des ravages. Malgré (ou à cause) de la morosité ambiante, chacun cherche, non pas son chat (Boris va bien, merci pour lui), mais le bonheur, la sécurité affective, l'amour si possible. Qu'on se rassure, ce n'est pas parce que les temps changent que les Chroniques perdent ce qui a fait leur charme : dialogues incisifs, courts chapitres, humour vache jamais méchant, chassé-croisé de personnages, récit dynamique, tendresse et rebondissements improbables, ces ingrédients restent à portée de lecture même s'ils se combinent avec un certain repli sur soi et une sorte de « retour à la nature ». La bonne nouvelle, c'est qu'il y en a encore. La suite au prochain épisode.
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Trouvé dans une boîte à livres, la 4ème de couverture m'a interpellée car j'avais regardé la nouvelle adaptation en mini-série des Chroniques de San Francisco, qui m'avait beaucoup plu.

«  Les amis sont la famille que nous choisissons », cette petite phrase résume un peu les liens étroits qui unissent les habitants de Barbary Lane.

La recherche de l'amour, les relations de couple et l'infidélité, la recherche de reconnaissance dans le monde du travail, la politique américaine, tous ces sujets reviennent constamment dans cette saga qu'Armistead Maupin s'applique à entretenir avec talent et qui a conquis des millions de lecteurs.

Est-ce ce langage assez universel qui nous touche intérieurement indépendamment de notre histoire personnelle?

Ce 5ème tome reprend l'histoire de quelques personnages phares et en introduit des nouveaux dans une atmosphère qui regorge des thématiques  propres aux années 1980: l'apparition du sida dans les milieux homosexuels, l'attachement des habitants à leur communauté de Barbary Lane et les diktats du culte du corps

Une petite aventure cocasse mais tout à fait improbable vient pimenter le récit, impliquant plusieurs personnages dans des péripéties digne des sitcoms genre « Desperate housewives »

Entre deux joints de bienvenue Mme Madrigal, la logeuse, personnage pas très développé dans ce tome, voit tout et comprend tout et prend soin de ses "chats errants" à sa façon bien particulière.

Une comédie humaniste irrésistible.

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Chroniques de San Francisco : cinquième tome.
Moteur, action, ça tourne !
Nous avions quitté le 28, Barbary Lane en pleine crise. Brian et Mary Ann au bord de la rupture, virent l'arrivée de la petite Shawna, fille posthume de Connie.
Nous retrouvons nos deux héros avec leur petite fille habitants désormais la tour Summit. La désormais populaire et très ambitieuse chroniqueuse télévisuelle avait besoin de montrer sa réussite. En attendant, Brian fera les frais de ses infidélités passés, alors que nous suivrons Mouse se débattre avec sa vie sentimentale. Parallèlement à ces intrigues « classiques », Amistead Maupin nous divertira avec une intrigue policière sous forme d'enlèvement.
Savoureux et caustique, ce tome tient toutes ses promesses. L'auteur continue sur sa lancée avec talent.
Vaudeville somptueux, l'humour clinquant, les farces, les vacheries sont sublimés par un rythme entraînant et des dialogues courts qui nous feraient presque dire : « à quand l'adaptation théâtrale ? »
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Toujours un plaisir de retrouver des personnages que l'on aime : Madame Madrigal, Brian, Michael, Mary Ann et tous les autres... Nous sommes avec ce tome en 1985 et l'on continu a suivre leur vie chamboulé par le sida.
De plus, la plume d'Armistead Maupin est toujours aussi drôle et captivante.
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Armistead Maupin est né en 1944 à Washington. En 1971 il emménage à San Francisco, en Californie. Cinq ans plus tard il fait paraître en feuilleton dans le quotidien The San Francisco Chronicle les épisodes de la vie d'habitants de la ville. Ces Chroniques de San Francisco sont un succès et sont publiés en romans. Une série télévisée a aussi vu le jour.
D'un bord à l'autre paru en 1988 est le tome 5 de ces chroniques, qui peuvent néanmoins être lues indépendamment les unes des autres. Tous les romans grouillent de personnages dont on suit les aventures avec plaisir, un noyau central formant une petite famille qui se ramifie en nouvelles connaissances pour former un réseau de relations caractérisées le plus souvent par leurs amours et leur sexualité.
Nous sommes à San Francisco qui a vu naître le mouvement Peace & Love et surtout qui abrite une importante population homosexuelle. C'est de cette part de la société que Maupin fait son miel pour écrire sa version moderne et ciblée de sa Comédie Humaine. Hommes en couples ou femmes en couples avec enfants adoptés, couples hétéros, célibataires à la recherche de l'âme soeur, tous vivent leurs passions avec plus ou moins de réussite dans un monde qui vient de « découvrir » le sida, mais l'auteur ne s'apitoie pas, ses personnages peuvent avoir un coup de blues, jamais ils ne perdent le moral définitivement et Armistead Maupin sait nous faire sourire en permanence. Car ces chroniques sont très drôles, avec un humour anglo-saxon retenu, et beaucoup de tendresse pour leurs acteurs.
Résumer le roman en quelques lignes serait une gageure, disons que Mme Madrigal la logeuse du 28 Barbary Lane (l'adresse devenue mythique de ces chroniques) mène un combat contre la municipalité pour que les marches en bois de l'immeuble ne soient pas remplacées par du béton, qu'un couple de lesbiennes avec leurs enfants partent dans un festival réservé exclusivement aux femmes, que non loin de loin se tient dans une propriété privée une réunion genre sommet de Davos réservé aux hommes, qu'une jeune femme mannequin pour les « grandes tailles » portée sur la chose n'aura pas un rôle négligeable dans cet épisode, que Michael homo célibataire va rencontrer l'homme de sa vie du moins dans ce tome 5, que Brian et Mary s'éloignent et se rapprochent et que tous vont se croiser à un moment ou un autre.
Il y a un soupçon de P.G.Wodehouse chez Armistead Maupin, vaudeville souriant au rythme enlevé, tout en dialogues courts, situations parfois grotesques, vacheries lâchées avec légèreté mais jamais de méchanceté car on sent que Maupin aiment ses personnages et sa ville. Gays ou hétéros tous ont les mêmes problèmes conjugaux, tous veulent être heureux.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
- Qu’il aille se faire foutre ce vieux travelo! Lâcha Tack! Comme si on avait besoin de l’Eglise pour ça!…
Sa véhémence surprit Michael.
- Tu es catholique?
- Je l’étais.J’ai fait partie de Dignité pendant un moment et puis j’ai laisser tomber.
- Pourquoi?
- Thack haussa les épaules.
- Pourquoi devrais-je continuer à embrasser le cul du pape alors qu’il n’approuve même pas ce que je fais du mien? Je n’appelle pas ça dignité: c’est du masochisme!
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La gargote était un "restaurant familial", que caractérisaient de la façon la plus pittoresque les gosses qui braillaient, les menus plastifiés dans leur enveloppe craquelée et le désodorisant au séquoia en vente à coté de la caisse.
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C'est la théorie de Michael (...) Il prétend que chaque génération produit un artiste masculin qu'on permet aux mecs hétéros d'adorer. C'a été Mick Jagger pendant longtemps, maintenant c'est Bruce Springsteen.
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Quatre-vingt-sept ! Ses pires craintes étaient confirmées ! Les rigueurs de la tournée lui faisaient perdre du poids très vite. Si elle ne retrouvait pas ses formes bientôt, la une des journaux cesserait de célébrer le sex-symbol de quatre-vingt-dix kilos et elle frémit, suffocant à la seule pensée qu’elle ne serait plus dans le coup si son postérieur continuait à perdre du volume. Elle savoura ce dilemme ridicule, puis se lava le visage avec un savon anglais à la violette. Dans peu de temps, on lui servirait des crêpes aux myrtilles pour que tout rentre dans l’ordre. Quarante-cinq minutes plus tard, elle attendait sa limousine devant le Fairmont.
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Malgré son ciel, ses arbres et sa rivière, le Grove était complètement marqué par la présence humaine, le produit du génie de l'homme; même s'il se présentait comme un espace à l'écart du monde ordinaire, un repaire d'une tribu secrète fermée au reste de l'humanité, l'ordre y régnait en maître, on n'y décelait pas le plus petit relent d'anarchie. Rien d'étonnant qu'il s'en réjouît.
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Vidéo de Armistead Maupin
Qu'y-a-t-il de plus fort que la littérature pour raconter ce qui fait l'essence de nos vies ? Pour l'écrivain, aucune existence n'est ordinaire et tous les éclats du réel qui nous atteignent, chaque événement, toutes les émotions, forment une inestimable matière première pour l'écriture. Mais l'acte d'écrire n'est-il pas, en lui-même et au-delà des thèmes qu'il aborde, le grand sujet de la littérature ? Qu'il s'agisse de raconter la vie des autres ou la sienne, c'est la manière qu'on aura choisie pour l'écrire – le style, le ton – qui fera l'oeuvre. Choisir d'écrire pour dire n'est jamais un acte anodin. Armistead Maupin et Natasha Trethewey
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