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Chroniques de San Francisco tome 9 sur 9
EAN : 9782823602210
302 pages
Editions de l'Olivier (16/04/2015)
3.84/5   191 notes
Résumé :
La célèbre Anna Madrigal, autoproclamée « Plus Ancienne Activiste Transgenre Au Monde », sait qu'elle n'est pas éternelle. Entourée de ceux qu'elle aime (Jake, Brian, Mary Ann, et son fidèle ami Michael Tolliver), cette fringante nonagénaire, toujours aussi acide et perspicace, veut se rendre au festival hippie et déjanté Burning Man, dans le désert du Nevada, pour « partir comme une reine ». Ce choix n'est pas anodin : Anna revient ainsi sur les lieux de son enfanc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Anna Madrigal, celle qui fut la logeuse du 28, Barbary lane, a désormais 92 ans et vit avec le jeune Jake qui prend soin d'elle et l'aide au quotidien. Mais même s'il la veille avec ferveur et constance, elle sait bien que son séjour sur terre touche à sa fin. Et, avant de quitter définitivement ce monde, la vieille dame aimerait faire la paix avec son passé. Brian et sa nouvelle épouse Wren l'embarquent donc direction le Névada et la petite ville de Winnemucca où elle a grandi. A cette époque, elle s'appelait Andy et vivait à la Lune bleue, le bordel tenu par sa mère. Et le voyage ne s'arrête pas là, profitant de la présence de tous leurs amis au Burning Man qui se tient non loin de là, le trio y fait un saut afin de retrouver Jake, Shawna et même le casanier Michaël qui s'est laissé convaincre par son mari de délaisser un temps son confort pour faire la fête dans la poussière du désert.

Lire ce neuvième et dernier tome des chroniques d'Armistead Maupin, c'est retrouver de vieux amis que l'on connait depuis leurs jeunes années débridées jusqu'à l'apaisement de la vieillesse. Cet opus, consacré à la fameuse Mrs Madrigal, nous en apprend plus sur son passé, quand elle était encore le jeune Andy, évoluant au milieu des prostitués, conscient de sa différence et connaissant ses premiers émois avec le beau Lasko en cachette d'une mère prête à tout pour lui faire épouser une riche jeune fille.
Voilà pour le côté positif de l'histoire...Pour le reste, ça rame un peu. Les autres personnages sont délaissés, le Burning Man tient une place aussi importante qu'inutile et il n'y a pas vraiment d'intrigue.
Pour son final, Maupin ne s'est pas foulé et c'est bien dommage. Rien de marquant, rien de grandiose et il faut vraiment être un fan de la série pour être indulgent. Un dixième tome pour rattrapé tout ça, Mister Maupin ?

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Ce qu'il y a de bien dans les chroniques de San Francisco c'est qu'avec le temps, au fil des tomes on a l'impression de retrouver sa famille. Les personnages sont attachants au point de rentrer dans notre vie, en finissant ce dernier tome j'ai eu l'impression de terminer un moment de vie avec eux. L'émotion avec ce final grandiose et poétique était tellement forte que je n'ai pu retenir mes larmes et même mes sanglots. Je suis sans doute trop romanesque mais quel plaisir d'éprouver ce genre d'émotion grâce a la lecture. L'envie de relire l'intégralité des chroniques est trop forte et je pense que je vais m'y remettre très vite.
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Armistead Jones Maupin Jr., né en 1944 à Washington, est un écrivain américain célèbre pour son feuilleton publié à partir de 1976 dans le San Francisco Chronicle avant d'être édité en neuf romans sous le titre Les Chroniques de San Francisco et devenir une série pour la télévision. Activiste du mouvement pour les droits des homosexuels, Armistead Maupin est marié avec Christopher Turner, un concepteur de sites internet et photographe. Anna Madrigal, neuvième volet des Chroniques de San Francisco, est paru ce printemps.
Les habitués de ces Chroniques le savent, vouloir les résumer serait récrire le livre, aussi pour faire court, disons qu'Anna Madrigal le personnage emblématique de cette série, « la légende du 28 Barbary Lane », a aujourd'hui 92 ans, l'heure des bilans. Elle va affronter son passé en retournant dans le Nevada, là où à une époque désormais lointaine, elle fut Andy, un jeune adolescent… Nevada, où se tient le festival annuel du Burning Man où vont finalement converger tous les acteurs de cet ahurissant roman.
Nous retrouvons ici une bonne partie des personnages croisés dans les épisodes précédents, plus quelques nouveaux, à travers des chapitres mêlant le présent et le passé dans une folle épopée narrative. Ce qui caractérise ce roman (et les autres), c'est le foisonnement ! Les acteurs sont nombreux, tous liés les uns aux autres par des relations complexes, d'autant plus que les sexes n'induisent pas des liens standards classiques… Avec Armistead Maupin, les familles explosent, se décomposent et se recomposent, mêmes les sexes ne sont pas pérennes.
Nous tentons donc de suivre, Anna qui était un homme autrefois et aujourd'hui habite avec Jake qui fut une femme à une autre époque ; Michael et Ben homosexuels mariés ; Shawna qui veut profiter du festival pour se faire inséminer mais ne sait pas encore par qui ; Brian et Mary Ann parents adoptifs de Shawna, séparés, le premier remarié avec Wren, madame gros nichons ; et puis il y a Amos, l'amant de Jake et puis…. Assez, on se perd, on s'embrouille un peu, le mieux est de ne pas résister mais de se laisser emporter par le courant délirant car même si tout cela est abracadabrantesque, tous les éléments se relient à un moment ou à un autre. Il m'a semblé que ce volet était particulièrement riche en références (inconnues pour moi) à la culture américaine quotidienne, ce qui peut agacer, sans pour autant rendre le texte inintelligible.
Je ne suis pas un inconditionnel de l'écrivain mais au milieu de ce délire, il y a de l'humour et beaucoup d'amour dans ce roman tendrement barjot. L'auteur aime ses personnages, comme une grande famille qu'il s'est créé et dans laquelle il veut nous faire entrer ; ses membres peuvent nous paraître étranges de prime abord mais ils s‘avèrent touchants et solidaires les uns des autres et par là même, très attachants. le tout baignant dans une réminiscence de l'esprit « Peace and Love » qui ne me laisse jamais indifférent.
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Le dernier volume des chroniques est consacré au personnage clé et fil conducteur de tous les volumes précédents. Très présentes dans les premiers volumes de chroniques, un peu moins, davantage en pointillé dans les suivants, Anna Madrigal était cependant toujours là, l'oeil vif, l'esprit perspicace, recueillant les confidences de ses anciens locataires, voire les guidant l'air de rien dans leur vie.
Anna ne vit plus à Barbary Lane mais en appartement, aidé par Jake, collègue de Mickael. Elle a désormais 92 printemps, a eu des ennuis de santé, et sait très bien qu'elle arrive au bout du voyage. Alors, elle s'organise. Un mot pour chacun, retour sur les traces de son passé pour apaiser sa conscience, le reste ne sera que du bonus.
Brian, de retour de ses voyages en camping car avec, enfin, une nouvelle femme, Shawna, sa fille, Mickael et Ben, Mary Ann, Dede, Jake, Amos et leurs amis, tout le monde se retrouve pour un dernier Burning Man, embarquant Anna avec eux pour une célébration pas comme les autres. Anna, presque une égérie trans !
Cela fait un pincement au coeur de quitter tous ces personnages et cette vile. J'abordais ce dernier volume avec un peu de crainte, me demandant ce qui allait survenir pour mes nouveaux amis de papier. Une série à garder sur mes étagères, tant j'ai été obnubilé par cette saga. A lire, à conseiller, et à relire en cas de coup de blue.
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Lire ce livre, c'est comme retrouver de vieux amis, ça fait du bien et ça rend à la fois heureux et un tantinet nostalgique.
J'ai lu les 6 premiers épisodes des Chroniques de San Francisco il y a de nombreuses années, et bien qu'ayant raté les tomes 7 et 8, je suis entrée dans ce neuvième épisode sans aucun problème.
J'ai savouré chaque instant de l'histoire, en particulier les chapitres qui nous en apprennent plus sur cette chère Mrs Madrigal, qui a désormais 93 ans.
C'est un roman plein de sensibilité que je vous recommande et qui donne envie de se replonger dans les tomes précédents.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Il a tendu le bras au-dessus de la table pour prendre sa petite main manucurée. La sienne était constellée de plaques sombres, comme la robe d'un cheval pie, aux formes trop variées et inégales pour être considérées comme des tâches de rousseur. "tâches de vieillesse ", avait-il entendu son père les appeler au temps où il était encore étudiant et où son vieux accusait déjà les coups de l'âge. Mais l'expression lui paraissait maintenant réductrice. "Tâches de vie bien remplie " lui semblait plus adéquat.
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- Elle veut ton sperme pendant qu’on sera au Burning Man, a lâché Michael en levant les mains au ciel comme s’il voulait abandonner cette confondante perspective aux vents marins. Elle veut tomber… se retrouver enceinte là-bas. Elle t’aime, elle t’admire et elle pense que tes spermatozoïdes vont faire des merveilles. Elle n’attend pas que tu sois le père, simplement le donneur. Voilà, ça se résume à peu près à ça, plus le côté trip spirituel du machin que je la laisse t’expliquer. Ah oui, et elle n’a pas de problème à ce que je sois présent durant le processus d’extraction du sperme. Elle dit même que ce serait super. Encore plus adorable, selon elle…
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- Tu veux dire que... on parle d'insémination, là?
Elle a opiné du bonnet.
- Merci de ne pas avoir dit "artificielle". Je déteste.
- Oui... Parce que c'est aussi réel que l'autre genre de procréation, j'imagine... En plus intentionnel, uniquement.
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Anna a interrompu sa marche pour tortiller des orteils dans le sable.
- Aaaah, comme c'est bon ! La terre sait exactement comment nous porter, si nous la laissons faire.
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Ben a cherché ses mots.
- Bon, je t'ai dit au revoir. Je t'ai dit que je t'aimais et...au revoir. Juste au cas où tu pouvais m'entendre.
Pour Mickaël, plus vivant que jamais, ce moment passé était désormais aussi terrible que magnifique.
Apaisé maintenant, il a murmuré :
- Ramène-moi, à la maison.
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Videos de Armistead Maupin (50) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Armistead Maupin
Qu'y-a-t-il de plus fort que la littérature pour raconter ce qui fait l'essence de nos vies ? Pour l'écrivain, aucune existence n'est ordinaire et tous les éclats du réel qui nous atteignent, chaque événement, toutes les émotions, forment une inestimable matière première pour l'écriture. Mais l'acte d'écrire n'est-il pas, en lui-même et au-delà des thèmes qu'il aborde, le grand sujet de la littérature ? Qu'il s'agisse de raconter la vie des autres ou la sienne, c'est la manière qu'on aura choisie pour l'écrire – le style, le ton – qui fera l'oeuvre. Choisir d'écrire pour dire n'est jamais un acte anodin. Armistead Maupin et Natasha Trethewey
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