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François Happe (Traducteur)
EAN : 9782351780275
424 pages
Gallmeister (30/11/-1)
3.56/5   96 notes
Résumé :
Gwendolyn est une jeune trader de Seattle dont les ambitions d’ascension sociale s’écroulent avec les marchés financiers la veille de Pâques. Pour Gwen commence le pire week-end de son existence : alors qu’elle se voit privée d’avenir, le singe kleptomane de son petit ami s'enfuit, un ancien broker de retour d’un voyage à Tombouctou – où il a appris pourquoi les grenouilles disparaissent de la surface de la Terre – s’insinue dans sa vie, sa meilleure amie se volatil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Tom Robbins, Comme la grenouille sur son nénuphar, Editions Gallmeister
Illustration Oli Winward. Traduction François Happe.

Sans doute parce que je l'avais dans sa version ancienne (2009), d'occasion en piteux état, je l'ai oublié sous ma pile à lire.
Il m'a suffi de découvrir le totem le plus récent (2017) pour avoir envie de le lire vraiment.

Et j'ai bien ri ! Tom Robbins est un acrobate des métaphores et du second degré, presqu'à toutes les lignes. Et l'intrigue est plutôt foutraque ! Enfin, pas au début. Au début, soyons sérieux, une jeune trader voit la Bourse s'effondrer et tous ses rêves de richesse se dissoudre comme dans une tourbière à grenouilles.

Alors au début on compatit. Puis on se rend compte que cette jeune femme est totalement hermétique à autre chose qu'à l'argent. de rencontres en rencontres son obsession reste entière. Pourtant le sort lui tend la perche. Un ancien trader repenti mais déjanté lui ouvre les portes des plaisirs du sexe, des espaces lointains, d'une vie plus spirituelle aussi. Que fera-t-elle de son attirance pour lui ? Est-elle capable de changer ?

Ce livre est un tourbillon, et un réquisitoire contre une Amérique qui fait biberonner ses meilleurs éléments au capitalisme, au luxe et à la surconsommation.

C'est un livre léger qui traite de sujets importants, dans un style décalé et joyeux. Un tour de force !
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Comme déjà dit et répété sur ce blog, Gallmeister (et sa collection de poche "Totem") fait partie de ces rares éditeurs pour lesquels j'estime qu'on peut y aller les yeux fermés ou presque - cf. les très nombreux romans cultissimes qu'il propose (les excellentes rééditions de Ross Macdonald, la fabuleuse série des Craig Johnson, l'intrigant Trevanian, ou encore le très bon Signal - et je suis loin d'être exhaustive).

"Ce jour-là, la Bourse tombe de son lit et se brise la colonne vertébrale : c'est le pire jour de ta vie".

Ça ne va pas fort pour la narratrice Gwendoline. Tradeuse moyenne de Wall Street, elle vient de se planter gravement sur ses derniers investissements et elle est sur le point d'être virée ; sa vie sentimentale est dans l'impasse, et le singe domestique de son mec s'est fait la malle. Elle se lance sans grande conviction à sa recherche dans Manhattan, secondée par sa copine Q-Jo, une énorme voyante. C'est dans ce contexte de crise existentielle qu'elle tombe sur Larry Diamond, une ex-star de la bourse de retour d'un voyage à Tombouctou. Croisée des chemins : retour vers la vie plan-plan et l'argent facile ou départ vers l'aventure et l'inconnu ?

J'ai lu (ou plutôt dévoré) ce roman dans une période vraiment pas marrante, et je peux garantir que c'est un formidable vecteur de déconnexion. Je crois bien que je n'ai jamais autant ri à la lecture d'un bouquin, parce que La grenouille est d'un humour hors-normes.

Mais le plus fort, c'est que notre Grenouille n'est pas seulement mortellement drôle, non. Elle est aussi terriblement profonde et, finalement, assez cynique et décapant, quand elle passe au vitriol les mythes fondateurs de l'Amérique contemporaine. Un cocktail franchement détonnant pour ce roman-culte, secoué en tous sens à toute berzingue, totalement débridé, et qui déménage franchement.

Bref, c'est jubilatoire.

Moins emballée, en revanche, par Même les cow-girls ont du vague à l'âme (en dépit de mon enthousiasme initial et d'un titre qui casse tout). A surveiller, très bientôt, la sortie poche d'Un parfum de jitterburg, l'occasion de retenter le coup.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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"Gwendolyn est une jeune trader de Seattle dont les ambitions d'ascension sociale s'écroulent avec les marchés financiers la veille de Pâques. Pour Gwen commence le pire week-end de son existence : alors qu'elle se voit privée d'avenir, le singe kleptomane de son petit ami s'enfuit, un ancien broker de retour d'un voyage à Tombouctou – où il a appris pourquoi les grenouilles disparaissent de la surface de la Terre – s'insinue dans sa vie, sa meilleure amie se volatilise à son tour, tandis qu'un étrange médecin japonais présente un remède miracle au cancer.

Pendant ce long week-end, Gwen devra partir à la poursuite du singe, retrouver son amie et choisir entre le rêve américain et l'aventure de la liberté.

Vilipendant le consumérisme de l'Amérique et ses rêves de gloire, Comme la grenouille sur son nénuphar est le nouveau chef-d'oeuvre de Tom Robbins, qui s'en donne à coeur joie dans ce roman aussi drôle que subversif."

Mon avis :

Avant tout, je tiens à remercier les éditions Gallmeister et Babelio pour cette découverte.

Les deux premières choses qui m'ont attirées dans ce livre sont la couverture et le titre assez poétique dont on se demande ce qu'il peut bien vouloir dire. Néanmmoins, nous aurons la réponse au pourquoi du titre et les amphibiens tiennent une place centrale dans ce roman.

Je dois dire que je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en lisant ce roman et bien que le résultat soit d'ensemble positif, je suis quand même un petit peu mitigée.

En ce qui concerne Gwendolyn, j'ai eu plusieurs fois envie de la tarter, sa voix de couineuse, sa façon de rougir à tout-va et son matérialisme évident donnait vraiment envie de lui crier "mais réveille toi, bordel !! ".

Ensuite, il y a Larry ou tonton Larry pour les intimes, c'est le personnage le plus loufoque du roman, une sorte d'ovni et sa façon d'appeler Gwendolyn "mon petit chaton en frangipane, en ..." - remplacez par quelque chose de comestible - m'a fait sourire à chaque fois.

L'écriture de Tom Robbins est très imagée, toutefois cela m'a parfois génée car j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup trop de métaphores et certaines étaient pas tellement évidentes à visualiser ... Et comme on dit trop de métaphores tue la métaphore.

Sinon, je suis d'accord avec le côté subversif de l'oeuvre, Tom Robbins critique la société de consommation, du matérialisme ... mais pour le côté humour, mes attentes ont été quelque peu déçues. Je m'attendais à rire souvent lors de ma lecture mais je n'ai pas eu l'hilarité escompté, peut-être parce que je m'attendais à un roman léger et que ce roman ne l'est pas tellement ?

D'ailleurs, à propos de ce dernier point, attendez vous à tout. Attendez-vous à un topo sur les actions en Bourses, attendez-vous à une histoire loufoque de grenouilles à l'origine du monde et de la civilisation ...

Bref, si vous n'avez pas peur de philosopher pendant 400 pages sur les dents de Georges Washington (le mystère est éclairci par l'auteur dans une note en fin de livre), sur les grenouilles venues de l'espace, sur Sirius et sa naine blanche, sur les Bozos si vous aimez les singes de Barbarie (entre autres choses), ce livre est fait pour vous.

Le petit mot de la fin : La façon dont est décrite Seattle les jours de soleil donnent vraiment envie de voir de ses propres yeux le Mont Rainer et ça doit être quelque chose !
Lien : http://books2heaven.over-blo..
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Dans ce roman, Tom Robins nous interpelle, nous bouscule, nous mène en bateau dans trois jours échevelés. le choix du mode de narration y est pour beaucoup car il utilise, chose assez rare dans les romans, la seconde personne du singulier. Alors si tu es une jeune femme de trente ans, forcément cela te parle. Pour ma part j'ai douze ans de plus ;-) mais je suis restée très jeune et cela m'a parlé aussi.

La rencontre improbable entre Gwendolyn (une jeune trader de trente ans, c'est à elle que s'adresse Tom Robbins en disant "tu" donc ce TU c'est Toi, tu me suis ?) et de Larry Diamond, ex-trader, exilé à Tombouctou. Gwendolyn est désespérée. La Bourse où elle travaille a plongé (comme toutes les bourses du monde). Et elle se retrouve en ce début de long weekend de Pâques, seule à se ronger les sangs …pour son avenir, les traites de son appartement ….et il faut bien le dire pour les moyens plus que limites qu'elle a utilisé pour essayer de faire fructifier le capital des clients de sa boîte. Alors quand Larry débarque de sa vie, il a l'attrait de la nouveauté (Il vient de Tombouctou) et surtout il connait plein de ficelles pour les « placements boursiers».

L'action se passe après 1987 et son célèbre Krach. Je dirais au début des années 90 car on ne croise pas de téléphone portables ni Internet. Gwendoline a donc beaucoup de choses à faire en ce long weekend (sauver sa peau) mais aussi partir à la recherche de sa meilleure amie et voisine, Q-JO qui a disparu (justement la dernière personne à l'avoir vue est le fameux Larry) et elle doit retrouver le singe régénéré (oui, oui , tu as bien lu, O toi lecteur, il s'agit d'un singe régénéré qui a rencontré Dieu, à moins que ce ne soit l'inverse- passage hilarant p 86 et 87 qui explique ce qu'est un singe régénéré).

Tu auras compris, O toi lecteur, que ce livre est déjanté, mais pose quand même de bonnes questions : qui suis-je, où vais-je ? Quel est le sens de ta vie ? pourquoi passer sa vie à travailler pour gagner toujours plus ? Pourquoi le monde marche-t-il sur la tête ? La vie n'est-elle pas ailleurs ? Pourquoi les grenouilles disparaissent elle ? Y a-t-il un remède au cancer ? Pourquoi la glace à la banane est-elle la meilleure ?

Pour savoir le pourquoi du comment du titre, je te conseille, O toi qui t'es égaré par ici, de lire ce livre (qui m'a bien fait rire, un peu moins cependant que « Féroce infirme Retour des pays chauds" que je te recommande fortement, O toi lecteur égaré)

Pour ma part, j'ai écouté Larry et suis partie dans mon Tombouctou virtuel.
Lien : http://lajumentverte.wordpre..
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Le roman relate les mésaventures de Gwendolyn, jeune trader affolée lorsque survient une grave crise boursière.
En général, quand je n'apprécie pas un livre, je l'abandonne après quelques dizaines de pages seulement, au profit d'un autre plus intéressant. Malgré une narration à la seconde personne du singulier que j'ai trouvée désagréable (par manque d'habitude ?), j'ai persévéré jusqu'à la page 243. J'ai en effet trouvé la plupart des dialogues et certaines situations plutôt amusants, avec quelques images ou comparaisons bien trouvées. Il m'est cependant apparu de plus en plus que l'auteur en a rajouté en matière de cocasserie : certaines situations ne m'ont pas permis d'entrer dans le roman faute de crédibilité (la présence de l'astronome amateur à l'entrée d'un établissement financier et une agression dont Gwen ne se souvient pas). Quant à la critique des excès de la dérégulation financière, elle me semble quelque peu facile, puisque nécessairement d'actualité, voire consensuelle, compte tenu du caractère périodique des crises financières...
Le talent de cet auteur est indéniable, mais je l'ai pour ma part trouvé gâché par une surenchère d'effets qui à la longue deviennent lourds et diluent le récit.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Il t’est difficile de soutenir que ta rencontre avec Diamond manque d’intérêt. Et quoi qu’il puisse présumer, tu n’es pas de ces femmes qui considèrent chaque mâle qu’elles rencontrent comme le partenaire potentiel d’un compromis domestique. Mais des fées ? D’abord il vous ridiculise- ridiculise- oui ! – tous les deux avec ses délires publics au sujet de kidnappeurs de grenouilles venus de l’espace, et maintenant voilà qu’il te parle de fées. De Grâce ! Si tout ça est une blague, qu’il en fasse profiter le cafard. Tu as d’autres choses à faire.

- C’est décevant parce que j’espérais presque qu’on pourrait faire des affaires ensemble : j’ai un plan….mais il est sûrement préférable que je m’en occupe toute seule. Pour ce qui est de …. euh, la partie sexuelle, ce sont des choses qui arrivent. Sans regrets. Dans la mesure où n’as pas de maladie. Tu n’en as pas, hein, dis ? (il se contente de sourire, et le reflet de son sourire n’a pas du tout l’air déplacé à côté de la vermine dans la vitrine.) Tu vois, tu es vraiment impossible. (L’ironie qu’il y a à demander à quelqu’un atteint d’un cancer s’il n’a pas de maladie te passe carrément au-dessus de la tête.) Et puis je ne peux absolument pas supporter tes frasques en public. Toutes ces scènes.

- Vraiment ? Tu étais plutôt en forme hier soir au Bull & Bear, toi aussi.

- Oh, ça va. Oui j’ai un peu perdu le contrôle récemment. Il m’est arrivé d’être un peu légère, parfois. C’est pas facile en ce moment pour moi, ça.

- Qui es-tu alors Gwendolyn ?

Tu soupires, mordilles ta lèvre inférieure, et te détournes de la vitrine.

- Je suis un jockey blackboulé d’un cheval boiteux dans une course truquée. Mais je n’abandonne pas. J’irai jusqu’à la ligne d’arrivée. Et je me débrouillerai toute seule.
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Tu fais une embardée pour éviter un poivrot qui traverse en dehors des passages piétons,puis encore un autre.Si le Titanic avait été une Porsche ,il flotterait encore.Bien sur si les poivrots étaient des icebergs,les morpions porteraient des raquettes et les puces des piolets.
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Les mains sur les hanches ,il te lance un regard libidineux qui pourrait décolller le papier velours des murs de la vertu.
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Pourquoi une histoire d'amour devrait-elle "mener quelque part"?La passion n'est pas un sentier dans la foret .La passion est la foret.
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Ce jour-là, la Bourse tombe de son lit et se brise la colonne vertébrale : c‘est le pire jour de ta vie. Enfin, c‘est ce que tu penses. Ce n‘est pas le pire jour de ta vie, mais tu penses que ça l‘est. Et quand tu exprimes cette pensée, tu le fais avec conviction et sans excès de fioritures rhétoriques.
— C’est le pire jour de ma vie, dis-tu en laissant tomber une cacahuète salée dans ton double Martini dry – les jours où ça va bien, tu bois du vin blanc – et en l’observant glisser au fond du verre.
Elle descend en spirale plus lentement, plus gracieusement que tes espoirs en chute libre, et les jolies petites bulles de gin qui viennent se coller à la cacahuète forment un contraste frappant avec les tuméfactions, les teignes et toutes les choses douloureuses qui s’agglutinent autour de ton cœur.
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