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EAN : 9782226329776
160 pages
Albin Michel (17/08/2016)
3.1/5   208 notes
Résumé :
« Papa est né l’année où tonton Adolf est devenu chancelier : 1933. C’est l’année où pour la première fois on a découvert le monstre du Loch Ness. C’est l’année, enfin, où sortait King Kong sur les écrans. Mon père c’est pas rien. »

« Ce sont les huit jours d’agonie de mon père. Il n’y a aucun suspens, il meurt à la fin. »

Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir un père comme André Sfar.
Ce livre pudique, émouvant et très per... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (58) Voir plus Ajouter une critique
3,1

sur 208 notes
Comment qualifier cet ouvrage singulier où l'auteur Joann Sfar, dont tout le monde connaît "LE chat du Rabbin "ou "KLezmer", "également cinéaste et romancier ?
Il y révèle la part intime qui reste en lui après la perte de son père, André Sfar, décédé il y a quelques années..

Cet homme était un sacré personnage, avocat réputé, flamboyant, charismatique ,connu pour ses colères et son sens de l'à-propos.
Un fameux séducteur aussi marqué très profondément par la mort de sa femme, à l'âge de 26 ans, plongé dans la religion dès le décès de celle- ci......

Entre rire et larmes, l'auteur raconte comment il s'est construit autour de ce décès quand il avait trois ans.
Une perte immense qui l'a rendu original aux yeux des autres et qu'au fil du temps il a réussi à voir, avec du recul, comme une maniére de chance , même si la figure maternelle lui a manqué pour grandir.
Les thèmes évoqués pèle -mêle : sa position vis à vis de la religion, un réel questionnement sur la perte et le deuil, l'héritage, les relations au père, les relations amoureuses, une belle déclaration d'amour à son ex- femme, l'admiration pour la carriére de son père, son enfance , son adolescence, sa vie d'homme et ses expériences professionnelles.

Malheureusement l'écriture décousue, même si l'émotion affleure parfois, n'est pas assez travaillée, manque d'une réelle dimension qui aurait donné plus de profondeur à la lecture.

Entre souvenirs , regrets, maladresses, multiples anecdotes redondantes, le texte est fouillis et l'on s'y perd un peu.........l'humour voisine parfois avec la vulgarité .
On apprend beaucoup à propos des questions religieuses et d'israël pour les non- juifs ,
mais c'est brouillon ....on part dans tous les sens !
Ce livre qui retrace un chemin de vie se lit très vite , pourtant certaines pages sont émouvantes, vibrantes !
Un sentiment mitigé , dommage !
Mais ce n'est que mon avis !

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Quelle déception ! J'ai lu « Comment tu parles de ton père » de Joann Sfar après l'avoir entendu à la radio. Personnage polyvalent, Joann Sfar est un touche-à-tout, auteur de BD mais aussi romancier, réalisateur et scénariste. Beaucoup de talents que je n'ai pas retrouvés dans ce livre.

Dans « Comment tu parles de ton père » le dessinateur rend hommage à son père décédé il y a deux ans. Il parle de son père mais aussi de sa mère qu'il a perdue à l'âge de trois ans, il parle surtout de lui. Roman ? Essai ? Autobiographie ? Difficile de définir cet ouvrage. Quelques pages sont émouvantes, certaines sont drôles dans cet humour juif que j'adore, mais Joann Sfar n'est pas Woody Allen. J'ai trouvé le texte un peu brouillon. Je retourne lire « le Chat du rabbin ».
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Comment tu Parles de Ton Père, de Joann Sfarr, est un livre sur le deuil, celui de son père avocat à Nice, sur ses derniers moments, sa vie en accéléré, dans le désordre, la vie d'un père en colère contre lui même et contre tout, habité par une culpabilité qui le ronge, la mort de la mère de Joann Sfarr, Johann avait 3ans et demi..

Un père qui suscite la peur chez son fils, toujours habité par une violence, palpable, lancinante, mortelle.
Comment lui parler, se demande Joann Sfar, pour lui dire enfin les seuls mots vrais, que son père n'ose prononcer ni formuler à lui même « non papa dit Joann tu n'as pas tué ma maman. » Et que lui dire pour ce mensonge aussi stupide que cruel « ta maman est parti en voyage » !

Être un Juif qui épouse une non juive, face à un père qui veux rester dans la tradition familiale non par conviction mais par respect pour ses parents c'est difficile, et « c'est encore plus difficile de manger Casher tous les jours, de quoi justifier un génocide, marmonne Johann ! »

Ce récit en forme d'invective « comment tu parles ! » est un patchwork en étoile, un long monologue intérieur cousu et recousu, un colimaçon d'anecdotes où les meilleurs moments de bonheur frôlent les moments les plus douloureux.

Écrit dans l'urgence, un académicien le trouverait bâclé, comme un devoir à rendre un lundi, on aimera cette spontanéité, brute, iconoclaste, où il peut se moquer de lui, pour mieux égratigner le vieux, et ses coups de sang.

Un récit personnel, il n'endossera pas les combats de son père, il ne veut rien savoir de ses dossiers, l'objet de cette balade où il nous parle comme à un ami, est de percer la carapace de cet homme si élégant, si collectionneur de jupons, amateur de luxe et en redoutable avocat prêt à défendre tous les hommes touchés par l'injustice.

Amis lecteurs vous serez tout ou presque de la vie sexuelle de notre dessinateur, la circoncision y est largement débattue, on peut y trouver ses avantages et ses inconvénients, et cerise sur le gâteau la belle mère du jour était parfois très tendre avec le petit orphelin.

Ainsi, des petites caresses aux regrets plus sombres, Joann Sfarr, n'hésite pas à se livrer sans pudeur dans l'urgence de ces jours où il veille son père, en alternance avec sa soeur, née d'une autre mère, et d'évoquer sa femme devenue son ex et sa fiancée, et avec elles ses remords.
L'agonie de son père donne à ce texte une gravité, et une tenue qui rappelle les confessions d'un Grimbert ou d'un Modiano.

Il n'y a pas d'enjeu littéraire dans ce récit, mais si vous aimez le dessinateur il faut lire ce livre.
Il dégage simplement un peu de bonne humeur !
Comme dans un dessin ou une caricature, il n'y a pas de ratures, un bloc de mots, puissant, vrai et drôle.
Avec un peu d'effort le masticateur de bulles pourrait publier un jour, un livre de nouvelles bien réjouissantes
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Il est inutile de présenter Joann Sfar. Tout le monde le connaît. J'aime ses bandes dessinées décalées ! Mais je suis très partagée concernant ce récit de vie.

Le père de l'auteur est mort il y a deux ans...
Ce récit est son hommage à ce père disparu et qui lui manque tant.
Son père était un avocat célèbre, au caractère bien trempé, qui a mené d'une main de maître toute la maisonnée. Il a fait partie des personnages forts qui ont marqué son enfance.
Ce qui a touché l'auteur est, comme pour nous tous, de voir son père devenir vieux, fragilisé et malade, puis de le voir entrer dans une lente agonie. Il nous raconte ces jours difficiles et ceux qui ont suivi l'enterrement et laisse les souvenirs remonter à la surface.
Entre autres figures marquantes, il y a eu aussi le grand-père dont l'auteur nous parle aussi beaucoup.
Ces deux hommes ont d'autant plus marqué sa vie que sa mère est décédée alors que Joann n'avait que trois ans et demi et qu'il a attendu en vain son retour, car on lui avait dit qu'elle était partie en voyage, comme cela se faisait dans beaucoup de famille.
Un jour, le grand-père lève le voile et lui explique que sa mère ne reviendra plus. Cet accès de vérité marquera le petit garçon à jamais...
Mais ce livre n'est pas qu'un hommage à sa famille. C'est aussi une ambiance unique dans une époque et des relations familiales particulières, ainsi qu'une immersion dans la religion juive, mais une immersion emplie de critiques.
De bonnes idées y circulent, comme celles sur la paix entre Israël et la Palestine...
L'histoire en elle-même n'est pas à juger bien qu'elle soit très décousue comme le sont nos souvenirs qui remontent à la surface, ou nos pensées lorsqu'on les laisse affleurer. On ne les dompte pas, mais si on les écoute, elles arrivent en désordre, sans aucune chronologie, une pensée amenant les autres et nous faisant passer "du coq à l'âne".
Ce qui m'a empêché d'accrocher par moment au récit que par ailleurs j'ai lu très vite, car il a un côté prenant, c'est plutôt, je crois, le style de l'écriture. Je n'ai pas été sensible à ses phrases courtes, mais surtout à son langage cru, en particulier les passages où il nous parle de la sexualité de son père, que je trouve déplacés car très personnels.
Il y a pourtant beaucoup d'émotion que, sans doute par pudeur, l'auteur stoppe aussitôt, et de l'humour ce qui lui permet de prendre de la distance...
J'ai trouvé qu'en cela c'était un livre d'hommes, et c'est sans doute en partie une des raisons pour lesquelles j'ai décroché par moment, bien que ce soit un livre sur le deuil du père et la difficulté d'y faire face auquel tout être humain est confronté un jour, quel que soit son âge et son sexe.
Ce qui me reste après quelques jours de cette lecture...malgré les idées et l'hommage touchant à son père, c'est que c'est un récit qui aurait mérité d'être approfondi.
Le lecteur reste en surface et c'est dommage finalement...
Donc c'est pour moi une déception !
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Voici un roman court du ‘touche à tout' sur son père après sa mort. Sacré bonhomme qui, bien qu'il soit avocat, n'hésite pas à se battre quand il faut. Construction un peu bancale, anecdotes survolées. Je ne sais déjà plus ce qu'il y a dedans en tournant la dernière page, alors que je me souviens encore, après plusieurs années, de la bande dessinée ‘Le chat du Rabbin' Dommage que l'essentiel et le meilleur ont été révélés à La grande librairie. Je pense que ce texte, illustré en BD, aurait été une belle réussite.
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critiques presse (2)
Actualitte
07 août 2018
Joann Sfar, sans aucune indécence et avec beaucoup d’humour et de tendresse, nous explique qu'être un fils n’est pas chose aisée. Et que généralement, vivre est relativement complexe.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Liberation
27 février 2017
Le titre de son roman m’a intriguée : Comment tu parles de ton père. Il parle du sien mais s’adresse à moi, lectrice. Je suis interpellée et me demande aussi comment je parlerais du mien.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
Les étudiants de Masséna ont toujours l’air aussi cons : bons élèves habillés comme des agents d’assurance, suant par avance à l’approche des classes préparatoires, cancres coiffés comme des footballeurs, rasés sur le côté, une brosse sur le dessus, comme des petits singes avec du ventre et un toupet. Filles : plein. Grossières, rigolotes, habillées pour la plage, en grande discussion. Beaucoup de cheveux bruns. Des connasses gentilles et braillardes qu’on regrette dès l’instant qu’on devient parisien.
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À l’usage du lecteur peu familier de l’hébreu moderne, « bar mitsvot » est le pluriel de « bar mitsva ». Ainsi, en Israël, selon que vous souhaitez manger un peu ou beaucoup, vous saurez qu’on dit une « pizza » mais plusieurs « pizzot ». « Capotes » est un pluriel car il n’est pas raisonnable de n’en apporter qu’une si l’on se rend à Tel Aviv.
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Je connaissais depuis l’âge de trois ans et demi les mensonges des grandes personnes, « ta maman est partie en voyage », mais il a fallu attendre quarante-deux ans et demi pour que j’assiste à ça…Je connais les cadavres. J’en ai disséqué à l’hôpital Pasteur, je connais les os. Aux Beaux-Arts, on n’allait jamais loin sans brandir un fémur ou un maxillaire. Mais je n’avais jamais vu une âme quitter un corps. Voyant comme elle s’est dévouée au chevet de papa, j’ai failli présenter des excuses à ma sœur chérie, pour avoir eu à sa place l’étrange privilège de voir mon père mourir dans mes bras.
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Ça existe Mamy Casher comme marque ? Ils te mettent une sorte de Marthe Villalonga sur le bocal et tu t’imagines que c’est ta grand-mère. À croire qu’on a tous la même. Les raëliens ont raison, Mel Brooks aussi : les Juifs viennent de l’espace, comme Alien, et ils ont tous la même mamy qui pond ses œufs quelque part entre Tlemcen et Sidi Bel Abbès.
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J'ai dessiné, car mon père était incapable de dessiner,
le seul domaine où il ne pouvait pas me juger !
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