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EAN : 9782070315413
160 pages
Gallimard (10/06/2004)
2.86/5   340 notes
Résumé :
CATHERINE CUSSET
CONFESSION D'UNE RADINE

" Je suis radine mais j'aimerais ne pas l'être. La première victime de ma radinerie, c'est moi.
Je peux me mettre en colère contre moi.
Je peux réagir contre.
Il n'en reste pas moins : mon premier instinct, c'est d'être radine.
Parfois je me demande si c'est par radinerie aussi que j'écris. Pour que rien ne se perde. Pour recycler, rentabiliser tout ce qui m'arrive. "
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
2,86

sur 340 notes
Ca démarre comme une (mauvaise) farce, avec l'aveu qu'elle volait quand elle était petite. Pas par plaisir de voler, mais plutôt par satisfaction d'avoir obtenu quelque chose – n'importe quoi – gratuitement.
C'est son dada dans la vie : obtenir, grappiller, mais en ayant fait « une bonne affaire ».
Et à sa plus grande honte, elle ose avouer qu'elle a encore volé un libraire à 30 ans, alors qu'elle était déjà reconnue comme écrivaine...

Il s'agit de Catherine Cusset, mesdames-messieurs, oui oui !
Elle nous détaille avec minutie son plus grand défaut : l'avarice.
« Etre radin, ce n'est pas simplement du mal à ouvrir sa bourse.
C'est autre chose dont je parle : une attitude de rétention, de suspicion, de calcul et de paranoïa.
Je la condamne et me bats contre elle. Il me semble qu'elle est une diminution d'être »

Nous la découvrons dans toutes les situations : au restaurant, chez des amis, avec son éditeur, en voyage, lors de ses amourettes... Nous faisons avec elle le tour de la question des cadeaux, des babioles ou des beaux objets pour les amis, pour ses hôtes, pour sa famille. Elle nous parle même de sa robe de mariée qu'elle a achetée au rabais, dans une friperie, sans trop regarder si elle lui allait.
Toutes ces situations où il faut payer sont décortiquées.
Pour elle, c'est difficile. Mais je reconnais sa grande honnêteté à ce point de vue : elle ne recule pas devant l'aveu, elle analyse, elle farfouille dans son grand défaut. Elle recherche la racine.

Et en faisant cela, elle nous renvoie à nous-mêmes.
Est-ce que je suis comme cela, moi ? Est-ce que je ne me dis pas, quelquefois quand je sors avec des amis : « Pourquoi diviser l'addition à parts égales, alors que j'ai beaucoup moins bu qu'eux ? »

« Il est difficile d'apprendre la générosité. Il n'est rien que je désire tant.
Avoir une âme ouverte comme une maison où l'on peut toujours entrer pour se réchauffer, une âme-foyer, une âme hospitalière ».
Voilà ce qu'elle appelle de ses voeux les plus chers.
Voilà ce que j'aimerais être, moi aussi.
Claire, qui nous a quittés voilà maintenant plus d'une semaine, était, elle, comme cela.
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Catherine Cusset ne cherche pas à se donner des circonstances atténuantes ; petite, elle volait déjà dans les blouses suspendues aux patères des couloirs de son école.

On peut ne pas aimer ses travers de radine que nous partageons cependant (pas tous heureusement!).

Son récit est sans humour, ressemblant à la description clinique d'une pathologie. Les idées sont un peu itératives. On s'interroge parfois sur l'intérêt de faire autant de pages sur ce sujet. Attention la chute est abrupte avant 11 pages laissées vierges pour y relater vos travers
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Je ne sais pas vous mais pour moi, la radinerie est un des pires défauts que je puisse trouver chez mes comparses. Malheureusement le radin est loin d'être une espèce en voie de disparition. Il est même assez commun. Au premier abord comme ça, vous n'en mettriez pas votre main à couper, le radin est fourbe, il sait cacher ses faiblesses. C'est seulement au moment où il doit mettre la main au portefeuille que se révèle sa véritable nature. le genre qui ne veut pas diviser l'addition par le nombre de convives parce qu'il n'a bu qu'un seul verre de vin, ou encore le genre à pinailler pour 30 centimes sur la bouteille de rouge que vous avez choisi au supermarché ou même pire, celui qui est prêt à diviser la facture edf au centimes près même si le compte n'est pas rond “on verra ça le mois prochain”.. Il est en quête constante de la bonne affaire, du mieux au meilleur prix, du juste prix ou plutôt du prix juste, il voue un culte sans limite au fameux rapport qualité prix, bref il est fatigant (même si des fois il faut avouer qu'il n'a pas tord : pourquoi s'offrir un pull de marque hors de prix alors qu'il y a le même dans les grandes chaînes de prêt à porter pour 10 fois moins cher et que le dit pull a de grandes chances d'avoir été fabriqué au même endroit que celui de marque ?! Mais ça, c'est encore un autre débat)


Toujours est-il que le radin n'est pas toujours facile à suivre. Si vous souhaitez mieux comprendre son fonctionnement, je vous invite à lire Confessions d'une radine de Catherine Cusset, un tout petit livre qui vous arrachera certainement quelques sourires mais qui vous fera aussi frémir d'horreur face à tant de mauvaise foi si, comme moi, vous avez un peu de mal avec les radins. Catherine Cusset revient sur les anecdotes de sa radinerie (ou plutôt les mesquineries et les stratégies décevantes qu'elle met en place pour payer le moins possible). Elle tente tant bien que mal de s'expliquer son comportement pour mieux nous faire passer la pilule.


ça se lit très vite car il n'y a pas beaucoup de pages mais je n'en garde franchement pas un souvenir impérissable. C'est dommage, c'est un sujet qui aurait pu être drôle. Alors certes, j'ai souri mais je n'ai pas ris, c'était court donc je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer mais c'était plutôt plat, sans saveur. Vite lu, vite oublié !


J'ai tout de même envie de saluer la démarche de Catherine Cusset, il faut avoir du courage pour prendre en autodérision son principal défaut, même si je ne peux m'empêcher de penser qu'elle a pu le faire pour renflouer son compte en banque. Combien prend t-elle pour 139 pages ? Ok, ok, c'est facile, je ne veux pas être méchante. Et puis, vous savez le plus drôle dans toute cette histoire ?! C'est que j'ai eu ce bouquin “gratuitement”, il m'a été offert pour l'achat de deux livres de poches ! Si ça ce n'est pas le comble de la nana qui critique les radins !
Lien : http://www.nola-tagada.fr/ca..
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Bien sûr, je ne m'attendais pas, en ouvrant ce livre uniquement pour me distraire un peu, à lire du Théophraste ou du La bruyère... Vu de l'extérieur, il donnait à penser qu'il s'agissait d'un de ces multiples récits qui jaillissent aujourd'hui, écrits à la "va-comme-je-te-pousse".
Et je ne m'étais pas trompé !

Succession de confessions sans concessions, l'ensemble donne une piètre image de l'auteur. Voleuse, menteuse, roublarde, mesquine, pingre, calculatrice, manipulatrice... les qualificatifs ne manquent pas pour pitoyable que soit sa petite personne.
Le tout, tellement servi avec un manque de style et d'humour que l'on en vient à se demander si toutes ces manoeuvres de petites bourgeoises pariso-new-yorkaises ne sont pas devenues normales de nos jours.
Cela parle beaucoup de fric et peu de sentiments. Cela retient et relâche avec auto-satisfaction.

Une bonne surprise toutefois, mon édition laisse quelques 16 pages vierges en fin de volume que je vais pouvoir ré-utiliser. :)
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Un récit décevant : ces « confessions » restent, somme toute, relativement acceptables et communes, alors qu'on imaginait une débauche de radinerie, des excès d'économie et les situations cocasses qui vont avec. Rien de tout cela : le personnage principal utilise simplement son argent avec parcimonie et déteste le jeter par les fenêtres. Pas de quoi en faire tout un plat, c'est finalement une preuve de maturité et de bon sens. Néanmoins l'approche psychologique – la haine de soi qui découle de ce défaut non assumé – est intéressante, quoi que, là encore, sous-exploitée.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Etre radin, ce n'est pas simplement avoir du mal à ouvrir sa bourse.
C'est autre chose dont je parle : une attitude de suspicion, de rétention, de calcul et de paranoïa.
Je la condamne et me bats contre elle. Il me semble qu'elle est une diminution d'être. Mais elle est un instinct premier. C'est elle qui fait que je me déteste. Je déteste ce regard torve tourné vers mon mari et ces mots qui l'agressent : « Tu as vérifié l'addition ? Combien ? Quoi ! Ce n'est pas possible. Il t'a complètement eu. Mais enfin, arrête d'être naïf comme ça, fais attention ! 
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Je n'ai jamais rien acheté sur une liste de mariage_ ces listes ou l'on déclare simplement le montant de son achat. Ce n'est pas suffisament "personnel".
Une amie m'invite à diner chez elle.Elle s'est marié huit mois plus tot dans un des endroits chics de Paris.Je n'étais pas en France et je n'ai pas fait de cadeau. Elle possède surement tout: je ne vois pas ce que je pourrais lui offrir. J'entre dans la seule boutique bon marché du boulevard, ou l'on ne vend que des choses laides.Jetrouve un objet laid et bon marché ; un vase noir.
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Je suis radine mais j'aimerais ne pas l'être. La première victime de ma radinerie, c'est moi.
En effet je crois que vivre c'est dépenser, jouir, donner sans compter. Surtout, ne pas compter.
Je peux me mettre en colère contre moi. Je peux réagir contre. Il n'en reste pas moins : mon premier instinct, c'est d'être radine. 
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« Pourquoi ? Mais pourquoi ? » demande la grenouille au scorpion qu'elle transporte sur l'autre rive et qui vient de la piquer, se condamnant ainsi à mort avec elle : « C'est dans ma nature », répond le scorpion avant de sombrer.

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Les mots aussi, je les épargne. J'ai toujours peur d'en dire trop. Mon style est économe. La digression me fait horreur. Je vais droit au but. Je fouille mon sujet comme une vrille.
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