AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782743627362
619 pages
Payot et Rivages (16/04/2014)
3.81/5   108 notes
Résumé :
Dave Robicheaux se remet de ses blessures dans une unité de soins deLa Nouvelle-Orléans, où il reçoit la visite d’une jeune femme, Tee Jolie Melton. Cette dernière lui laisse, sur un iPod, le blues « My Creole Belle ». Une chanson qui finit par l’obséder. Mais dans cette atmosphère languissante baignée de morphine, et avec tous les démons qui plus que jamais l’accompagnent, Dave nourrit des doutes : sa rencontre avec Tee Jolie est-elle bien réelle ou l’a-t-il rêvée ... >Voir plus
Que lire après Créole belleVoir plus
Little Bird par Johnson

Walt Longmire - Romans

Craig Johnson

4.07★ (9604)

17 tomes

Coeurs solitaires par Harvey

Charles Resnick

John Harvey

3.83★ (1457)

12 tomes

Une Enquête de Joe Pickett : Détonations rapprochées par Box

Joe Pickett

C.J. Box

3.67★ (1537)

13 tomes

Trois semaines pour un adieu par Box

Cody Hoyt

C.J. Box

3.82★ (382)

3 tomes

Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 108 notes
5
7 avis
4
8 avis
3
4 avis
2
3 avis
1
0 avis
L'oeuvre de James Lee Burke, écrivain américain né en 1936, est surtout connue pour la série de romans noirs aux accents faulknériens consacrée à Dave Robicheaux, alcoolique repenti, ancien du Vietnam, et inspecteur à New Iberia, ville du golfe du Mexique, toute proche de la Nouvelle Orléans.

La longue saga consacrée aux aventures de Robicheaux et de son acolyte Clete Purcel, alcoolique pratiquant au physique gargantuesque, plusieurs fois décoré pour son courage au combat sur le front vietnamien, et devenu détective privé après que ses frasques eurent causé son renvoi du NOPD, évolue en même temps que son héros et peut se décomposer en deux grands volets.

Dans les premiers épisodes, Dave surnommé « Belle Mèche » retombe parfois dans ses démons alcoolisés, qui l'emportent dans un vortex d'une violence inouïe. Hanté par les années passés sur le front vietnamien, il aperçoit tantôt les fantômes de soldats confédérés qui errent dans la brume des marais de la Louisiane. Robicheaux est surtout un homme en colère contre les injustices qui frappent sa terre natale, où les grandes familles règnent tels des seigneurs féodaux d'un autre temps, et fraient en toute impunité avec la pègre.

Comme l'indique un critique dans le quatrième de couverture de « Creole Belle », le dix-neuvième opus d'une série qui en comporte vingt trois à ce jour : « A l'image des derniers enregistrements de Johnny Cash - crépusculaires - l'oeuvre de James Lee Burke semble s'obscurcir, roman après roman, pour en en devenir plus sublime encore ».

Les romans « tardifs » se font de plus en plus amples et moins nerveux, leur intrigue y est moins resserrée. Ils comportent de longs passages contemplatifs, décrivant la beauté du soleil qui se noie dans l'océan, l'odeur musquée des magnolias en fleurs, l'entrain joyeux et jazzy qui souffle encore et toujours dans le Vieux Carré, au centre de la Nouvelle-Orléans. L'auteur laisse libre cours à une forme de génie poétique qui célèbre la beauté de la Louisiane, tout en s'inquiétant de la disparition du monde de l'enfance de Dave, ce moment de grâce du rêve américain que constituèrent les années cinquante, avant la perte de l'innocence, et l'irruption d'un monde gangréné jusqu'à l'os par une cupidité insatiable.

Dave est à présent à la lisière de la vieillesse, il ne court plus ses cinq kilomètres quotidiens, ne soulève plus de fonte, et se montre plus clément envers les nombreux truands qui croisent sa route. Notre héros reste hanté par ses cauchemars de toujours, la mort accidentelle de son père sur un puits de forage, les images indélébiles des massacres commis sur des civils vietnamiens sans défense. Mais il a vieilli, subi la disparition violente de deux épouses, et c'est à présent une homme tout à la fois désabusé et apaisé qui vit avec une ancienne nonne prénommée Molly et Alafair sa fille adoptive d'origine salvadorienne.

Dans « Creole Belle », Dave se remet de sévères blessures dans une unité de soins de la Nouvelle-Orléans lorsqu'il reçoit la visite de Tee Jolie Melton, une jeune femme de couleur à la voix d'ange qui lui laisse sur son iPod des chansons qu'il est le seul à entendre, dont le blues « My Creole Belle ». Tee Jolie est censée avoir disparue, et Dave se demande si sa visite n'était pas l'un de ces rêves éveillés dont il est coutumier.

En enquêtant sur la mort atroce de Blue Melton, la petite soeur de Tee Jolie ainsi que sur l'exécution de truands locaux, Dave et Clete vont croiser la route des Dupree, famille richissime, qui semble mener un projet maléfique tout droit sorti de l'enfer de Dante. La possibilité du Mal est ici attaquée par sa face nord lorsque l'on comprend qu'Alexis Dupree n'est pas le survivant des camps de la mort hitlériens qu'il prétend être.

Si cet opus s'attarde sur la personnalité tourmentée de Clete Purcel, qui y retrouve sa fille Gretchen Horowitz, une jeune femme à l'enfance volée, devenue tueuse à gage, « Creole Belle » est surtout l'occasion pour son auteur de revenir sur les ravages causés par l'explosion de « Deepwater Horizon », une plateforme pétrolière offshore exploitée dans le golfe du Mexique.

Trop long et touffu pour atteindre la perfection de certains opus, « Creole Belle » est un roman très sombre empreint d'une poésie magnétique qui questionne le Mal absolu en abordant le génocide organisé par le troisième Reich. La beauté ineffable de la Louisiane que nous dépeint James Lee Burke y apparaît comme une forme d'avertissement crépusculaire contre la menace de la possible disparition d'un paradis terrestre menacé par la convoitise d'une caste invisible et malfaisante.
Commenter  J’apprécie          5213
Attention roman majeur du polar américain où noirceur rime avec poésie des nuages et des bayous, et nous immerge dans un monde où l'enfer des hommes et la grâce des anges se livrent un combat sans merci qui nourrit toute l'oeuvre de J M Burque. Son personnage premier, l'inspecteur Robicheau, cajun culturiste et alcoolo repenti va à la messe le dimanche et plaide à contrario contre le fétichisme obsessionnel des armes auquel l'Amérique voue un culte suicidaire. L"actualité du massacre de Charleston est tellement présente dans ce roman, tellement juste que l'on peut qualifier de visionnaire. "Créole Belle" est à mon gout un de ses polar les plus réussis, et mêle une sociologie de la pègre et de la corruption des élites, les névroses post traumatiques des vétérans du Viet Nam, la traque d'anciens nazis, le désastre de Katrina et cette rude musique en off sur les racines du mal que distille une bête immonde. En contre point, les femmes sont divines, bien loin de la pruderie piétiste des tartufes, et l'ami Clette est un chef d'oeuvre de l'art barbare au service d'un idéal qui le dépasse et l'élève comme toujours... quand pour la première fois Burque lui donne une héritière Gretchen qui ne démérite pas dans ses vertus guerrière et d'innocence. Quant aux bayous, ses pluies tropicales, les fantômes des confédérés, les truites arc en ciel et les fleurs de country ... à consommer sans modération. James Lee Burque est un romancier qui nous fait aimer une Amérique sauvage, "Créole Belle" est belle comme l'antique et Faulkner lui même convoqué dans les dernières pages aurait adoré ce roman. .
Commenter  J’apprécie          241
Extrait de la chronique

Imaginons un procès mené par l'académie Française à la guilde maléfique des écrivains noirs. (J'entends par là les salopiauds qui écrivent du polar, du fantastique, de la SF ou de la Fantasy) Je choisirais James Lee Burke comme avocat, sans hésiter. En lisant Créole Belle, on ne peut qu'être époustouflé par la puissance de chaque phrase. James Lee Burke est un écrivain de polar. Son but est de mener une histoire qui mêle policiers et truands, et il pourrait s'en tenir à ça. La profondeur de chacun de ses personnages, le décor dense et fort dans lequel ils évoluent et la noirceur de ses intrigues pourraient déjà suffire à en faire un maître du genre. Mais il ne s'arrête pas là. Il compose de la littérature avec un grand L, au sens où le jury l'entend. Il détruit les genres. Si bien qu'au bout de quelques chapitres, on ne sait plus si on lit de la poésie noire ou du polar poétique. Mais on comprend aisément, après avoir refermé le livre, que Créole Belle un chef-d'oeuvre, que James Lee Burke est un putain d'écrivain, de la trempe de James Ellroy ou Tom Wolfe, et que les juges sont tombés de leur tabouret, raides morts, une balle au milieu du front.
Dave Robicheaux leur a claqué le bec, et moi j'en bois un à sa santé, avant de courir le rejoindre parce qu'il me manque déjà. Lui, sa femme, sa fille adoptive, ses potes. Ils vivent. Ils osent. Ils se démènent comme des goélands englués dans le pétrole de BP. Ils souffrent, tombent, se relèvent. Ils reflètent nos peurs, nos joies, nos terreurs, nos échecs et nos réussites. Ils sont humains, et c'est cette humanité qui fait l'encre des grands livres.
Commenter  J’apprécie          200
C'est au lendemain des mésaventures contées dans L'arc-en-ciel de verre que l'on retrouve Dave Robicheaux dans un lit d'hôpital recevant la visite de Tee Jolie Melton, jeune créole, chanteuse d'un groupe de zydeco. Tee Jolie, avant de disparaître, explique à Dave qu'elle a des ennuis qui ont à voir avec un homme qu'elle fréquente et qui est en rapport avec l'industrie pétrolière. Abruti par la morphine, Robicheaux, qui plane quelque part entre le monde des morts et des vivants, ne sait pas s'il a vraiment vu la jeune fille. Jusqu'à ce que, une fois sortie de l'hôpital, il apprenne que celle-ci a disparu depuis des semaines et retrouve le cadavre de sa soeur.

Comme de coutume, Robicheaux et son acolyte Clete Purcel vont mettre les mains dans un panier de crabes au fond duquel ils vont croiser quelques voyous à la petite semaine mais aussi et surtout de riches familles louisianaises corrompues et déviantes bien décidées à défendre leurs gains malhonnêtement accumulés dans le plus grand mépris de leur prochain, en particulier s'il est plus pauvre et moins puissant qu'eux.
Si, sur le plan de l'intrigue, on ne trouvera rien de nouveau, ainsi qu'on a déjà pu le dire à propos du précédent roman de la série, Creole Belle marque toutefois une nouvelle étape dans l'oeuvre de James Lee Burke et dans les aventures de ses deux héros vieillissants. Si Clete et Dave ont pleinement les pieds dans le présent par le biais de leurs filles respectives qui apparaissent ici comme des doubles de leurs pères avec, cependant, chacune quelque chose faisant d'elle quelqu'un de meilleur que son géniteur, ils sont de plus en plus hantés par le passé. Un passé dont, objectivement, de la mort du père de Dave, aux mauvais traitement que celui de Clete lui faisait subir, en passant par le traumatisme du Vietnam et la misère de ces petits blancs du Sud, on ne peut que dire qu'il a été cruel, mais qui, malgré tout, pour l'un comme pour l'autre, fait figure de paradis perdu.
C'est que si au fond ni Clete ni Dave ne se font d'illusion sur la nature humaine, sur le racisme endémique à leur terre et le joug posé par les plus riches sur les plus pauvres en général, ils continuent à voir dans leur État le caractère édénique de la nature. Or, justement, l'intrigue et le contexte – l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique et la pollution qui s'ensuit – tournent autour de la disparition programmée de ce qui reste encore de ce paradis.

Roman sur un monde qui n'en finit pas de finir, sur la transmission du mal comme du bien, et sur le poids du péché des pères, Creole Belle, sans dépareiller dans l'oeuvre de James Lee Burke, ressemble à un pas de plus vers l'ultime aventure de Robicheaux dont on sent bien depuis La nuit la plus longue, qu'il ne trouve plus sa place dans le monde qui fut le sien. Clete et lui, anachronismes vivants dans un monde policé mais de plus en plus corrompus, approchent de la fin. Et si le roman n'est pas dénué de défauts – une intrigue un peu trop alambiquée et pas toujours crédible notamment – la beauté de l'écriture de Burke nous fait espérer que cette fin n'en finira pas d'être repoussée.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          140
Quelle terrifiante expérience cette guerre du Vietnam. Ceux qui en sont revenus, en sont hantés à jamais. Une marque indélébile au coeur. Et les démons de l'enfance, de l'armée, de la pauvreté, des inégalités et de la méchanceté hantent de plus en plus Dave Robichaux et son ami de toujours Clete Purcel.
C'est peut-être le roman de James Lee Burke où ses protagonistes admettent (enfin ?) que la notion du bien et du mal, que le monde tel qu'ils le conçoivent n'existe tout simplement plus.
Je crois que Burke nous amène vers des ailleurs. Ailleurs meilleurs ? Cela restera à voir. Ce qui est sûr, est que vieillissants, anachroniques, dépassés, n'ayant plus de repères dans ce monde, Dave et Clete en sont à tirer le rideau.
Dans Créole Belle, leur fille respective (leur clone? Elles sont tellement à leur image) prendront-elles la relève autrement ? À suivre.
Mais la Louisianne, la Louisianne de Burke, reste sa Louisianne. On l'entend et quelle musique; on la sent et qu'est-ce qu'elle sent bon; on la voit et qu'elle est belle. C'est ça l'écriture de Burke. Cette flore, ce paysage, ces gens nous enveloppent totalement à chaque lecture.
Je vous ai déjà dit que j'aime James Lee Burke et je l'affirme de nouveau. Je l'aime d'amour. C'est pour toujours !
Commenter  J’apprécie          130


critiques presse (4)
LaPresse
15 décembre 2014
Un polar de la nostalgie, à l'ambiance sombre et à l'écriture poétique avec des héros attachants, plus grands que nature.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
22 juillet 2014
Polar de la nostalgie, à l'ambiance sombre et à l'écriture poétique, Creole Belle est une des belles réussites de ce «Faulkner du roman noir» qui n'en finit pas de nous étonner et de nous ravir.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Bibliobs
15 juillet 2014
Du polar cajun, tenace comme un air de bottleneck guitar, où chaque chose cache autre chose...
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Telerama
02 juillet 2014
Creole Belle est une fiction crépusculaire, qui s'achève sur une minuscule note d'espérance.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Je suis persuadé que les spectres des esclaves, des Indiens Houma et Atakapa, des pirates, des soldats confédérés, des fermiers d'Acadie et des belles des plantations sont toujours là dans la brume. Je suis persuadé que leur histoire n'a jamais été correctement contée, et que tant qu'elle ne l'aura pas été ils ne trouveront pas la paix. Je suis persuadé aussi que mon État natal subit, comme autant de malédictions, l'ignorance, la pauvreté et le racisme, qui lui sont pour la plus grande part délibérément inculqués afin de contrôler un électorat vulnérable. Et je suis persuadé que nombre de politiciens de Louisianne comptent parmi les exemples de racaille blanche vénale les plus répugnantes que j'aie jamais connus. Pour moi, le fait que beaucoup les trouvent d'un comique pittoresque est ahurissant, comme si on racontait des histoires drôles à propos d'un violeur.
Commenter  J’apprécie          120
La Nouvelle-Orléans sera toujours la Nouvelle-Orléans, se dit il, même si elle a été engloutie par les vagues, même si des politiciens cyniques et véreux ont laissé se noyer les habitants du bas du Neuvième District. La Nouvelle Orléans était une chanson et un état d'esprit, une fête perpétuelle, et les gens incapables de comprendre un fait aussi simple ne devraient pas avoir le droit d'entrer dans la ville.
Commenter  J’apprécie          220
Le bayou était gros et sombre à cause de la pluie, et chaque souffle du vent plissait sa surface comme une vieille peau. J'ai essayé de m'accroupir pour examiner le bois, mais une flèche de douleur m'a transpercé la poitrine. Pendant un instant tout est devenu flou, le bayou, les chênes verts sur la rive opposée, les cryptes passées au blanc dans le cimetière.
Commenter  J’apprécie          136
- (...) Vous n'êtes pas dans la merde par malchance, monsieur Woolsey. Vous êtes dans la merde parce que vous vous êtes fait avoir par un type qui a les cheveux de Bozo le clown et la cervelle de la taille d'une noisette. Quelle impression ça fait ?
Commenter  J’apprécie          150
- Tu sais, quand on dit que baiser avec une jeune, ça rajeunit ?
- Et alors ?
- Ça fonctionne. Jusqu'à ce qu'on sorte de sa douche, le lendemain matin, et qu'en se regardant dans la glace, on y voie une momie.
Commenter  J’apprécie          110

Videos de James Lee Burke (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Lee Burke
?Robicheaux de James Lee Burke aux éditions Rivages/Noir ??https://www.lagriffenoire.com/1011046-nouveautes-polar-robicheaux.html ? ?Dans la brume électrique de James Lee Burke aux éditions Rivages Noirs ?? https://www.lagriffenoire.com/28333-poche-dans-la-brume-electrique.html ? ? ? Chinez & découvrez nos livres coups d?coeur dans notre librairie en ligne ? ?? lagriffenoire.com ? ? Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv ? ? Notre Newsletter ?? https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter ? Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel ? ? ? #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #sudradio #conseillecture #rentréelittéraire2019 #éditionsseuil #éditionsxo #éditionsbuchetchastel #éditionspocket #éditionsflammarion #éditionsfleuve #éditionsactessud #éditionsgallimard
+ Lire la suite
autres livres classés : louisianeVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (243) Voir plus



Quiz Voir plus

James Lee Burke

James Lee Burke est né le 5 décembre 1936, mais où ?

Atlanta, Géorgie
Houston, Texas
Bâton-Rouge, Louisiane
Tallahassee, Floride

10 questions
59 lecteurs ont répondu
Thème : James Lee BurkeCréer un quiz sur ce livre

{* *}